All delighted people

out of the forest, i come with my flowers
(1) les biggs sont une famille « normale ». Il y a Anna, la mère. Il y a Jason, le père. Il y a Andrew, le frère aîné et Margareth, la petite soeur. Une famille normale. Une famille modeste. Jason travaille au port. Anna travaille comme comptable dans une petite entreprise de la ville. Le couple divorce. Et, Anna obtient la garde exclusive de ses enfants ... en route pour Portland, elle rêve d'une grande vie, d'une grande ville, d'un nouveau départ. Et comme la vie vous joue souvent des mauvais tours, c'est néanmoins plusieurs années plus tard qu'ils se retrouvent tous à Bar Harbor. Jason est malade. Anna décide de venir l'accompagner, l'aider car malgré le divorce, il reste le père de ses enfants. Le couple n'est plus un couple mais est un duo.
(2) Phoebe a toujours été une enfant lumineuse, l'enfant du milieu. Elle a toujours été l'élève modèle, docile en apparence et prête à commettre des âneries une fois le dos des adultes tourné. Son rire communicatif a toujours su remplir les pièces dans lesquelles elle se trouve. Phoebe, c'est l'adolescente un tantinet rebelle qui ne veut néanmoins pas décevoir ses parents. Prise la main dans le sac, elle s'excuse toujours beaucoup trop et s'en veut plus que de raison. Phoebe, c'est l'éternelle romantique. Phoebe, c'est l'adolescente qui s'entraînait à signer des documents irréels : Phoebe Phelps. PP comme initial. Oh elle en rêvait. Car oui Phoebe a toujours été une grande rêveuse ... avant de grandir.
(3) august, c'est son pilier. Du moins, il a été son pilier au cours de sa vie. Il a toujours été présent dans les moments essentiels de sa vie. Il était là quand on l'a bousculé la première fois dans la cour de récréation. Il a été le premier ami à qui elle a offert une carte de Saint Valentin, faite main s'il vous plaît. Il a été celui avec qui, enfant, elle aimait passer du temps et surtout partager son repas. Il a été celui qui a manqué à son univers quand elle a dû partir pour Portland. Elle se souvient encore de ce vide intersidéral venant s'infiltrer dans sa poitrine quand sa mère lui a dit qu'elle se retrouvera des amis à Portland. Des amis, oui. Des amis comme August, non. August, c'est l'homme référence. C'est l'ami référence. Elle a toujours comparé le reste du monde avec lui. Les autres ne la comprennent pas comme lui la comprend. Les autres ne l'apprécient pas comme lui, il l'apprécie. Les autres ne sont pas assez drôles, pas assez malins, pas assez sympathiques, pas assez généreux. Alors à force de comparer le monde à August, August a fini par devenir son monde. D'ami, il est devenu son petit-ami. Le premier grand amour. L'amour avec qui tu imagines pouvoir passer le reste de tes jours. Mais les histoires d'amour finissent mal ... en général. Il est parti. Ou alors est-ce que c'est elle qui est partie ? Dans tous les cas, ils se sont séparés. Encore. Une bonne fois pour toute. Lui, il voulait vivre ses rêves, sa vie. Elle, elle voulait construire une vie ... avec lui. August, c'est l'homme référence, celui qu'elle essaie d'oublier du mieux qu'elle peut ... mais comment faire quand celui-ci revient dans sa vie ? Comment lui pardonner ? Comment se pardonner ? Quelle place lui accorder ?
(4) Phoebe, l'éternelle romantique a fini par grandir. En grandissant, elle a abandonné ses rêves. Ses rêves de famille parfaite avec August. La maison au bord de l'eau. Les enfants jouant dans le jardin avec le chien. Le mari au barbecue et elle préparant la limonade. Son rêve de vie parfaite s'est écroulée quand elle a bouclé ses valises pour retourner en ville ... sans august. Sans august, sans ses rêves, juste avec ce goût amer de la réalité. La vie, ce n'est pas comme dans les films. Pas de happy end. La vie, c'est un parcours du combattant. Tu t'écroules. Tu essaies de te relever. Tu inspires profondément et tu avances ... sans savoir quand est-ce que le prochain point de sauvegarde. Phoebe a grandi et a enfermé son palpitant dans une boîte bien cachée. Un peu à la Davy Jones. Phoebe se concentre sur ses amis, sa famille, sa soi-disant carrière. Phoebe se construit, comme la majeure partie des trentenaires de cette planète. Elle fait des erreurs, essaie d'en tirer des leçons et d'avancer. Pas à pas.
(petit pot pourri) elle noie son café dans beaucoup trop de lait ; végétarienne, elle grignotera néanmoins le bacon préparé par sa mère lors des brunchs du samedi ; elle ne supporte pas les films d'horreur, ça la terrorise ; elle aime boire son vin dans un immense verre de vin, c'est son péché mignon ; aime les salles d'attente médicales pour les magasines, elle lit les nouvelles avec plusieurs mois de retard mais ce n'est pas si grave ; elle chante faux mais chante quand même quand elle prend sa douche ; gamine, elle rêvait d'avoir un gremlins ; elle se déplace souvent en vélo ; passe ses dimanche matin en pantalon de jogging à faire des mots fléchés sur le balcon de son appartement, elle aime les dimanche en slow motion ; elle est très peu douée pour danser mais s'y accroche ; est inscrite sur un site de rencontres mais ne s'y connecte jamais ; elle sait pêcher et sait manoeuvrer un bateau, c'est son père qui lui a appris ; elle téléphone avec son frère au moins une fois par mois pendant des heures ; elle a appris la langue des signes ; elle a peur du vide