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Mad night (Jun + Sacha)
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Mad night.
Sacha & Jun

« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »
Incapable de trouver le sommeil malgré une journée éreintante, je décide d'aller crapahuter dehors en pleine nuit. Je marche au hasard, foulant le bitume en regardant les étoiles tandis que les volutes de fumée s'élèvent de ma clope. Le quartier que j'arpente est calme à cette heure, je repère bientôt un cul de sac qui néanmoins, se termine par un chemin de terre que seul les piétons peuvent emprunter. Je décide d'aller explorer et commence à entendre du grabuge à quelques mètres de là, des rires d'ados et des braillements. Peu importe. Je poursuis mon chemin. Soudain, plus un bruit. Puis je reçois un projectile sur la tempe. L'un de ces jeunes garçons a un lance-pierre ou un truc dans le genre vu la force de l'impact. Je me mets à courir dans leur direction pour chopper celui avec le lance-pierre, là où je vois les autres se carapater en tout sens, ils doivent être trois ou quatre.

Alors que je parviens à mettre la main sur celui qui est à l'origine du coup, l'ado se rebelle, m'insulte de tout un flot de jurons particulièrement hallucinant pour son âge et me crache à la gueule. Le petit enfoiré se prend une méchante claque de ma part qui l'envoi au sol, la tête la première dans une flaque de boue. Inutile d'insister ni de chercher à échanger au-delà de la menace que je lui lance.

- C’est bon ducon, t'as eu ce que tu voulais ?!

Il ne demande d'ailleurs pas son reste et se tire pour rejoindre ses p'tits potes qui doivent l'attendre, dissimulés plus loin si ils ne se sont pas tous rentrés chez eux comme des lâches. Ça va, c'était qu'une caillasse mais les agressions gratuites, je m'en passerais, surtout avec des chiards d'à peine dix-huit ans. Je poursuis ma balade, frottant la zone où j'ai reçu le projectile. Ce n'est qu'une fois fait la boucle, de retour sur la rue bitumée que je me fais à nouveau surprendre par une attaque bien plus vicelarde cette fois-ci. A croire que l'un de ces crétins a alerté un cousin à lui ou un foutu frangin, une bagnole se met à klaxonner derrière moi avec insistance en faisant vrombir son moteur.
J'esquisse un geste dans l'air pour dire de pas faire chier et passer son chemin. Mais le véhicule s'arrête, le mec au volant descend et sous les huées des quatre ados de tout-à-l'heure dont l'un me fait tomber au sol en ouvrant violemment la portière passager à ma hauteur, il vient me bourrer de coups maintenant que je suis au sol.

- Putain d'enfoiré, laisse-moi le temps de me relever pour répliquer, lançais-je entre deux coups.

Trop facile de frapper un homme à terre. Mais le mec ne m'en laisse aucunement la possibilité ni le temps et donne encore quelques coups, suivis d'un dernier plus violent en pleine poire, qui me vaut une arcade pétée. Le véhicule me laisse sur place, partant sur les chapeaux de roues. Je vois ses feux arrières s'éloigner dans la nuit. Posté à quatre pattes en tentant de me redresser, j'entends alors une autre voiture approcher. Putain, stop. Cette fois-ci, aussi mal en point que je sois, si c'est encore eux, je puiserais dans mes dernières ressources pour leur mettre sur la gueule à ces enfoirés. Mais le véhicule semble différent alors qu'il approche lentement, et lorsqu'il arrive à ma hauteur, c'est une jeune femme qui se trouve au volant alors que je suis désormais à demi plié en deux, pour ainsi dire, sous la douleur infligée par les coups répétés de l'autre au niveau de mes côtes.

@Jun Nakayama

(c) DΛNDELION
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Mince, j'ai oublié d'éteindre les lumières du cabinet ! Réveil en sursaut, hantée par l'idée d'être une mauvaise citoyenne. La nuit a beau avoir pris possession du ciel depuis plusieurs heures, c'est exactement le genre de situation où je ne vais pas réussir à fermer l'oeil tant que je n'aurais pas réglé ce problème. Oui, ça pourrait attendre demain. Mais non, et ce pour deux raisons. La première pour une raison écologique bien sûr. Je ne peux accepter le fait que cet oubli de ma part puisse nuire à la planète. La deuxième car elle peut faire croire que je suis à l'intérieur, et que pour une raison quelconque, un inconnu cherche à s'y introduire. De façon bienveillante ou malveillante d'ailleurs. Je n'ai pas d'autre choix que de me lever, en ce début d'hiver, avec des températures frôlant les négatives, pour réparer cette erreur. Ne m'imaginant pas croiser quelqu'un à cette heure tardive, je décide de mettre les premiers vêtements chauds qui me passent sous la main, couvrant mon pyjama. Quelques minutes plus tard, je suis dehors, mais le froid est si présent que je décide d'aller au cabinet en voiture. Pour l'écologie, on repassera Jun... Oui mais bon, je ne me suis pas préparée pour finalement ne pas y aller, ça n'aurait aucun sens.

Il ne me faut que quelques minutes pour rejoindre mon lieu de travail, où effectivement les lumières étaient toujours allumées. Je rentre à l'intérieur, en prenant le soin de vérifier qu'il n'y a personne. Ces vérifications d'usage me donnent des sueurs froides. Parce que même si il y avait quelqu'un, comment devrais-je réagir ? Appeler la police, l'attaquer ? Et s'il m'attaque avant ? Et s'il tente de me faire encore plus de mal ? L'endroit n'étant pas très grand, je fais rapidement le tour, prenant le soin à chaque fois d'éteindre les lumières. Voilà, mission accomplie. Là je me sens être une bonne citoyenne de Bar Harbor, même si je suis habillée n'importe comment au beau milieu de la nuit dans mon cabinet. Alors qu'en réalité, il est probable que personne ne s'en serait aperçu. Je retourne à ma voiture, les mains déjà gelées par les températures. Erreur d'inattention, je me retrouve à tourner dans une mauvaise rue, et j'ai la désagréable surprise de voir une voiture arriver pleine balle face à moi. Je pile de toutes mes forces, et le véhicule esquive le mien au dernier moment. Quelle frayeur, j'ai le corps qui tremble de partout, choquée par ce qui vient de se passer. J'aurais pu y laisser la vie ! Pourquoi a-t-il fait ça ? Mais quel gesu yarō. Oups, ça m'a échappé. Clairement, jamais je n'aurais dit ça dans une autre situation. Le stress est vraiment quelque chose de difficile à contrôler. Après avoir repris peu à peu mes esprits, la lumière de mes phares semble éclairer un homme à terre. Prise de panique, je suis partagée entre aller à sa rencontre et vite partir. Mais ma conscience professionnelle est bien plus forte que ma peur, et heureusement d'ailleurs. Alors je descends de ma voiture, afin d'arriver à la hauteur de cet inconnu. Au premier coup d'oeil, je remarque que son arcade est fissurée et saigne abondamment. Monsieur, vous allez bien ? Quelle question idiote, bien sûr qu'il ne va pas bien, il est au sol, visiblement groggy, en train de saigner. Je devrais l'emmener au cabinet pour vérifier que tout aille bien. A moins que l'hôpital soit une meilleure destination ? Je ne sais pas, la situation m'opresse, je n'arrive pas à me décider. Je vais vous aider à vous relever. Non loin de lui il y a sa voiture, je devrais l'y emmener. En lui tendant la main, l'homme est de nouveau sur ses jambes, mais semble toujours sonné. Il sera incapable de prendre le volant, et vu que l'hôpital est parfois saturé, autant l'ausculter au cabinet. Je suis médecin, je vais vous ausculter à mon cabinet, il n'est pas très loin d'ici.

@Sacha Blackburn
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Mad night.
Sacha & Jun

« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »
C'est une jeune femme qui s'arrête d'après ce que j'entends et semble percevoir, malgré mon arcade qui pisse le sang.

Monsieur, vous allez bien ?

- Vous avez d'autres questions à la con dans le même genre ? lâchais-je pour faire remarquer la pseudo évidence teintée d'un ton presque plaisantin. Un peu agressif vu la vulgarité employée mais c'est mon franc parlé coutumier. Il ne faudrait pas pour autant que je vienne à faire fuir la seule personne venue s'inquiéter de mon sort en passant sur cette route visiblement peu fréquentée à cette heure.

Je vais vous aider à vous relever.

- Merci... vous êtes d'une grande aide, je me voyais mal rentrer à pattes.

Je suis effectivement venu me balader dans le coin à pied et y'a tout de même une petite trotte jusque là-bas, en particulier dans mon état parce que sinon, ça va... .

Je suis médecin, je vais vous ausculter à mon cabinet, il n'est pas très loin d'ici.

- Ça m'arrange, j'aurais refusé d'atterrir dans un foutu hôpital. Les urgences, c'est l'enfer incarné.

Nous rejoignons ainsi la voiture garée sur le bas côté et tu m'aides, toi l'inconnue que tu es, à grimper à bord et m'installer. Je lâche quelques gémissements de douleurs à certains mouvements. Nous nous remettons en route et j'évoque alors ce qui m'est arrivé en amorçant par une réflexion.

- Moi qui pensait que les jeunes d'ici seraient moins agressifs qu’en ville... .

J’entends par là les grandes villes sur le continent.

- J'ai eu une drôle de mésaventure ... . Des jeunes qui trainaient dans les bois derrière là, te montrais-je du doigt en toquant contre la vitre. Après la première caillasse reçue en pleine tronche à l'aide d'un lance pierre je suppose, vu la force de l'impact, j’ai perdu mon sang froid.

Je te raconte que j’en ai choppé un pour lui filer une paire de claques bien sentie puis l'ai laissé se carapater avec ses autres potes qui avaient déjà pris leurs jambes à leur cou et se planquaient sans doute plus loin. Plutôt revêches dans leur genre, il semble qu'ils ont rameuté un plus grand de leur entourage pour venir me provoquer une nouvelle fois là où vous m'avez trouvé.
Putain, se faire ramasser par des jeunes couillons comme ça, c'est loin de m'amuser et ça risque d'être la porte ouverte à d'autres emmerdements de leur part ou de la mienne, si on vient à se recroiser.

- Néanmoins, je me dis que c'est des gosses et que ça vaut pas la peine d'aller les trouver pour leur faire passer l'envie de recommencer.

@Jun Nakayama

(c) DΛNDELION

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Le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne suis pas tombée sur un esthète de la langue. Mais comment pourrait-il en être autrement ? Nous sommes à Bar Harbor, personne ne se fait agresser comme ça, sans aucune raison. C'est qu'il l'a probablement cherché. Mais qu'est ce que je raconte ? Je suis en train de porter secours à un homme en danger, et la première chose qui me vient à l'esprit, c'est que c'est une mauvaise personne ? Encore choquée par la situation, les pensées fusent dans mon esprit à la vitesse de l'éclair, et même si j'entends l'homme me parler, je préfère me concentrer sur la route, ne lui adressant pas la parole. On appelle cela l'effet tunnel. A cause du stress très élevé, je ne vois plus que devant moi, occultant tout ce qu'il y a autour, agissant de façon instinctive, presque animale. Je dois retourner au cabinet ? Très bien, allons y, je connais la route par coeur. Le temps s'est envolé, le bruit également. Et nous sommes arrivés à destination. J'accroche un bout de phrase et je crois comprendre que ce sont des enfants (?!) qui l'ont amoché. Vraiment bizarre. Et pourquoi des enfants seraient dans les rues à une heure aussi tardive ? La brume qui entoure mon esprit se dissipe peu à peu, alors que je fais le tour de la voiture pour aider mon passager à descendre. Allez y, doucement... Il semble être dans une situation d'inconfort, et à première vue, il est possible que les dégâts subis ne s'arrêtent pas qu'à l'arcade.

Bien qu'étant beaucoup plus petite que lui, je saisis son bras que je fais passer autour de mon cou, afin de le guider jusqu'à l'entrée. Puis nous entrons dans le cabinet, je rallume les lumières qui finalement ne seront pas restées éteintes bien longtemps, et je le guide jusqu'à ma salle de consultation. Heureusement que je suis une maniaque du rangement et que rien ne dépasse, parce que faire entrer quelqu'un à cette heure tardive dans le cabinet, si il avait été en vrac, je me serai sentie terriblement gênée. Asseyez-vous, je suis à vous dans une minute. Le temps d'enfiler ma blouse, me laver et me désinfecter les mains, me voici devant l'homme qui avait pris place sur la table d'examen. D'abord je vérifie les constantes, et malgré un rythme cardiaque un peu rapide, surement dû au stress généré par l'agression, tout semble bon. Vos constantes sont bonnes, maintenant regardons cette arcade... Ce n'est pas très beau, mais ce n'est pas la première que je vois ça dans ma vie. Après avoir nettoyée et désinfectée la plaie, je vais chercher de quoi suturer la peau. Vous voulez que je vous anesthésie l'arcade ou ce n'est pas la peine ? Avant d'ajouter. Quand même, ils n'y sont pas allés de main morte, l'arcade a bien éclaté.

@Sacha Blackburn
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Mad night.
Sacha & Jun

« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »
Okay, je parle dans le vent là ou bien ?! La nana semble à peine porter d'attention à ce que je déclare ou alors c'est parce qu'elle flippe ?! Hey mais fallait pas me ramasser si tu flippais comme ça, poulette ?! Soit, tu m'aides à descendre de voiture puis tu me guides jusqu'à l'entrée du cabinet. Le temps que tu allumes les lumières, je me cale contre le mur derrière moi sans penser une seule fois que le dos de ma veste doit comporter des traces de boue. Et merde ! Je lâche un désolé en me retournant vers le mur mais il y a pas l'air de comporter de saletés. la lumière est toutefois faiblarde dans le hall d'entrée. Soit. Tu m'invites à entrer dans la salle d’auscultation. C’est pas vraiment le genre d'endroits que j'apprécie, j’ai jamais aimé aller chez le doc mais je vais pas cracher dans la soupe.

Asseyez-vous, je suis à vous dans une minute.

Je m'installe sur la table d'examen non sans quelques grimaces après avoir retiré ma veste.

Vos constantes sont bonnes, maintenant regardons cette arcade...

Tu te charges de nettoyer puis vas chercher de quoi recoudre.

Vous voulez que je vous anesthésie l'arcade ou ce n'est pas la peine ?

- Ça va aller, c'est juste un mauvais moment à passer... . J'en ai vu d'autres.

Quand même, ils n'y sont pas allés de main morte, l'arcade a bien éclatée.

- Ouais, ça et les coups reçus dans les côtes.

Je ne suis pas franchement bavard, encore moins sous le coup des douleurs lancinantes qui s'installent lentement mais sûrement. De toute façon, à quoi bon revenir sur ce qui s'est passé vu l'oreille distraite prêtée plus tôt. Et puis, je n'ai jamais eu la causette facile, enfin tout dépend. J'ai l'air de te mettre mal à l'aise quoi qu'il en soit, alors autant en finir vite et rentrer à la maison. C'est pas vraiment le moment de tailler le bout de gras de toute façon, pas vrai ? J'imagine que t'as autre chose à foutre et aimerais bien rentrer peinard chez toi, tout comme moi sans doute.

@Jun Nakayama

(c) DΛNDELION
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