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Mains froides et coeurs chauds Ft. Samuel Almeida
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Eli était en plein centre ville. Jamais tout à fait de repos mais officiellement clairement plus en service, il avait garé son pick-up estampillé du blason des rangers un peu plus haut sur l'avenue principale. Les décorations liées aux fêtes de noël et du nouvel an étaient encore installés et avec le jour qui baissait à toute allure en cette période elles diffusaient déjà leur lumière fébrile sur les trottoirs enneigés et les devantures des boutiques locales elles aussi encore un peu au goût des fêtes. Il avait toujours aimé cette période. Les festivités étaient passées mais chacun semblait avoir du mal à s'en défaire et dans quelques maisons le sapin de noël allait traîner encore une semaine ou deux jusqu'à ce que ses épines ne brunissent et ne tombe. On en ferait du vieux bois qui sentirait le pin dans toute la maison s'il y restait encore un peu de sève et sinon on l'abandonnerait dans une décharge de végétaux en attendant que le temps fasse son œuvre...

En passant devant le Blaze, Eli n'avait pas pu s'empêcher de jeter une œillade rapide, sans s'attarder néanmoins. On était pas en métropole ici et les lieux de rencontres gay n'étaient pas non plus légions. Mais il n'avait toujours pas vraiment ni la tête ni le cœur à ça. Et de toute façon, dans l'immédiat, il n'allait pas y mettre les pieds dans son joli uniforme de garde-forestier ! Sans compter que s'il était là c'était avant tout pour acheter des croquettes et s'arrêter chez le boucher savoir s'il avait quelque chose à ronger pour ses deux molosses. Ils se connaissaient bien depuis le temps et Eli n'était pas ingrat lorsque venait le temps de dépanner l'homme d'une façon ou d'une autre. Ça faisait deux chiens heureux, que voulez-vous ? Quant aux croquettes, il prendrait ça à l'épicerie locale. Des sacs sur commande, bien pesant et volumineux. C'est bien joli d'avoir deux monstres mais il fallait encore s'en occuper !

Bref. Une fin d'après-midi -à moins qu'on ne soit le début de soirée- comme il y en avait eu mille avant ça.

Ses pas le conduisent à passer devant le Thrive Kitchen et Eli s'arrête un instant devant la carte. Il n'était pas végétarien mais il aimait la bonne bouffe quand même et il était aussi friand des jus offert par l'établissement. En passant dans l'autre sens il allait peut être se laisser tenter et prendre quelque chose à emporter... Mais, trop distrait par ce qu'il regarde, Eli reprend sa marche sans regarder le trottoir et c'est sans douceur qu'il percute la personne allant dans l'autre sens ! Eli jure brièvement, retenant l'homme...

« Mince, désolé, c'est de ma faute ! Oh ! »

L'exclamation surprise est sincère. Le sourire qui vient ourler ses lèvres l'est tout autant. C'était quand même bizarre. Lorsque cet homme là était arrivé en ville, Eli n'en avait rien su et ce jusqu'au jour où il l'avait rencontré avec Martha à l'hôpital. Depuis, il avait l'impression que le destin avait monté un complot de toutes pièces pour s'assurer qu'ils se croisent.

L'homme en face de lui, puisqu'il fallait le présenter, s’appelait Samuel Almeida. Sage-femme de son état, même si Eli n'était pas certain qu'on disait ça comme ça pour un homme. Ils s'étaient rencontré dans le cadre du suivi de la grossesse de sa sœur. D'après Martha, c'était un homme calme et plutôt chaleureux, qui lui inspirait en tout cas confiance. D'après lui-même, c'était un bel homme qui devait avoir plus ou moins le même âge que lui mais une appétence plus grande que la sienne pour les études ! Il perçait dans son anglais un petit accent qu'il peinait un peu à déterminer et en même temps il n'avait jamais été très très doué au jeu des accents. Mais il avait un joli teint sablé qui rappelait le soleil. Et c'était un peu ce qu'il lui inspirait malgré les températures actuelles !

Eli s'accroupit un instant pour récupérer un jeu de clef qui était tombé dans la bousculade et prenant une main froide dans la sienne encore chaude, il vient les déposer au creux de la paume du bel homme. Cette alliance, dans cette main, c'était peut être tout ce qui le retenait de se montrer vraiment charmeur. Alors à la place il relâche la main de l'homme, fourrant les siennes dans sa poche.

« Je me tâtais sur le jus et mon repas de ce soir. Tu -je peux te tutoyer?- a déjà mangé ici ? »

Sinon il ratait quelque chose ! La pensée fugace qu'il est en train de retenir l'homme de soin alors qu'il allait quelque part lui effleure l'esprit mais tant pis : il tentait sa chance pour quelques minutes de bavardage au hasard d'une soirée froide et solitaire !

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Eli & Samuel
mains froides et cœurs chauds


L’hiver, ça me plait bien. Bon, les températures présentes à Bar Harbor en ce moment sont un réel dépaysement pour moi, n’ayant que rarement connu ce genre de températures dans ma ville natale, mais ça me plaît. Le cliché des brésiliens ne me correspond que peu, mon appréciation de la météo ne se limitant pas qu’aux températures élevées. Du coup, j’essaye de passer du temps dehors, ou en tout cas autant que mon temps me le permet. Les gardes à l’hôpital sont assez longues, sans parler des conflits présents chez moi qui ne diminuent pas. A vrai dire, ce n’est même pas tant que leur fréquence ne se calme pas, c’est plutôt qu’elle s’accélère, les périodes considérées comme “calmes” entre nous devenant de plus en plus en rare. Je ne saurais pas vraiment dire d’où ça vient, doutant fortement de son honnêteté quand elle décide de tout mettre sur le dos de mes horaires de travail qui, en ce moment, sont un peu à rallonge. Ce n’est pas comme si le problème était tout jeune, de toute façon, c’est comme ça depuis qu’elle a quitté le Brésil avant que je ne puisse la suivre. Le seul réel problème là-dedans, c’est que nous n’avons pour l’instant pas trouvé de solution à nos problèmes, mais il faut dire que ça aussi, j’ai l’impression de le faire seul.

Ca fait un petit moment que j’ai quitté la maison dans laquelle on loge, me baladant en ville sans réel but précis, mes clés d’appartement encore en main par pur réflex. Pour une fois, je ne suis pas parti suite à une engueulade, je suppose que l’on peut considérer cela comme un succès. Probablement que je vais manger en extérieur, je n’ai clairement pas eu le temps de découvrir la ville, ou en tout cas pas assez à mon goût. C’est aussi pour ça, d’ailleurs, que je ne suis pas attentif, passant plus de temps le nez dans les devantures des restaurants plutôt qu’au niveau de ce qu’il y a devant moi. Donc évidemment, une chose en entraînant une autre, ça finit en collision. Je ne saurais pas vraiment dire lequel d’entre nous se confond en excuses en premier, d’ailleurs. « Je suis vraiment vraiment désolé, je ne faisais pas atten… » La surprise doit atteindre mon visage au même moment qu’elle atteint le sien. « Oh, bonsoir Eli ! » Cet homme-là, il est un mystère pour moi. Je l’ai rencontré à l’hôpital alors qu’il amenait sa soeur en consultation et depuis, je le croise partout, genre vraiment partout. Ce n’est pas un problème, genre pas du tout, c’est simplement.. Surprenant, appelons ça surprenant. Surtout qu’il y a un truc chez lui qui m’intrigue, sans que je ne sache réellement dire de quoi il est question. Mais ce sentiment ne fait que s’accentuer à chacune de nos rencontres, même si elles sont loin d’être toujours rythmées par des discussions.

Je ne réalise que j’ai fait tomber mes clés qu’au moment où elles se retrouvent en contact vers la paume de ma main. Un regard confus se retrouvant sur ces dernières avant que je ne me décide enfin à les mettre dans la poche de ma veste, chose que j’aurais dû faire depuis un moment déja. Mon regard se tourne vers le restaurant auquel il fait référence, n’ayant pas besoin de porter trop d’attention à la devanture avant de savoir que non, en effet, je n’y ai absolument pas mis les pieds. Pour ça, on peut probablement autant remercier mes repas bien trop nombreux à l’hôpital et ma tendance à ne pas me tourner vers de nouvelles découvertes quand j’ai déjà découvert un endroit qui me plaît. Je retourne la tête vers Eli au bout de quelques secondes à peine. « Bien sûr que tu peux me tutoyer, pas de problèmes. Et non, je dois dire que je n’y jamais mis les pieds, mais vu le monde qu’il y a dedans, j’ai pas trop de mal à dire que ça doit être bon ? » Ca, pour le coup, je m’en sers toujours comme d’un repère. Les restaurants presque vides, j’ai tendance à avoir plus de mal à y mettre les pieds, même si absolument rien n’indique que ce qui est servi à l’intérieur est mauvais. Ouais, ça rentre complètement dans l’équivalent d’un jugement d’un livre à sa couverture, m’enfin, j’y peux pas grand chose. Evidemment, je pourrais faire en sorte de changer mes habitudes, mais non. « Comment vas-tu ? Et comment va ta soeur ? » Je l’aime bien, sa soeur, son histoire me touche. Ca se voit, qu’elle est déjà attachée à son bébé, même si elle doit gérer une partie de sa grossesse seule, son compagnon ayant un emploi qui implique son absence pendant différentes périodes de temps. C’est d’ailleurs dans ce cadre que j’ai rencontré Eli, source d’un certain intérêt, parce qu’il accompagne sa soeur à certains de ses rendez-vous pour qu’elle ne soit pas seule.

@Eli Adler    1773424778

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Eli a un petit sourire amusé, presque charmé, lorsque son prénom franchit ces lèvres-là, tentant peut être de dompter un accent qui ne pouvait pas l’être ! De son côté il avait arrêté de dire à Martha qu’il était tombé sur Samuel au détour d’un coin de rue, d’un magasin, d’un sentier… Parce que sa sœur était peut-être adulte depuis longtemps, mariée et sur le point d’être maman, elle n’oubliait jamais de le taquiner sur une tendance moins fréquente qu’il n’y paraissait de trouver les hommes hétérosexuels à son goût. Du moins d’après Martha l’alliance d’Almeida allait de paire avec celle d’une femme puisqu’elle l’avait déjà entendu dire « Ma femme blablabla » dans une de leurs conversations. Martha était bavarde. Et visiblement, en bonne compagnie, ce bon docteur ou peu importe son grade exact, pouvait avoir la langue pendue lui aussi !

« On va devoir finir par se donner rendez-vous une bonne fois pour toute histoire d’arrêter de se voir en coup de vent quelque part sans prévenir ! »

Il plaisantait évidemment. Même si finalement rien ne les empêchait de lier une forme d’amitié. C’est juste que dans la société adulte on perdait le goût de demander à quelqu’un s’il voulait être notre ami. Et c’était encore plus vrai lorsque la seconde personne d’un duo d’amitié avait fait pousser quelques soupires coupables à la première… ! C’était peut-être les hivers trop longs, ça lui donnait envie de soleil et de sable chaud. Samuel était comme l’un et l’autre qu’on vous apportait à domicile. Le ubersun luttant contre la mélancolie hivernale. Mais là il divaguait très loin.

Revenant plutôt à l’instant présent, Eli s’amuse à nouveau de ce que lui dit l’autre homme. Et de faire remarquer, pince sans rire :

« Les McDo sont plein à craquer et c’est pas mauvais mais de là à dire qu’ils sont bons pour autant ! »

Après il ne crachait pas dans la soupe. Eli n’était pas quelqu’un qui mangeait santé à tous les jours de sa vie et il n’y avait rien comme un gros burger bien gras et des frites cuitent dans la graisse et dans la bière… ! Mais pour en revenir à ce qui les intéressait :

« C’est un très bon restaurant. Il est végétarien. Mais ils font un faux bacon dont tu me diras des nouvelles. »

Puis d’ajouter dans la foulée :

« Ce que je préfère se sont leurs jus. L’été je crois que je dois venir tous les jours ou pas loin ! Et là, je suis en train de me laisser tenter. J’ai vu « kiwi » et je ne pense plus qu’à ça ! »

Eli a un petit clin d’œil pour le bel homme qui, le cœur à la bonne place, s’enquiert de savoir comment va Martha. Et lui.

« Je vais bien. La journée est officiellement terminée, je fais des achats de dernière minute. Martha va bien aussi. Ce matin j’ai dû aller installer des agrumes dans les coins de sa baignoire parce que je cite « l’odeur de l’eau lui donne la nausée ». Comment est-ce que c’est possible ? »

Ça le dépassait, ces trucs de femmes enceintes ! Samuel y comprenait peut-être plus quelque chose que lui ! Ou en tout cas il devait en avoir davantage l’habitude.

« Et toi ? Tu viens de finir ta garde ? Il commence à être un peu tard non ? »

Ou il avait commencé avec des horaires décalés ? Eli n’était pas sans savoir que tout comme lui, les médecins & co ne comptaient pas vraiment les heures après celles qui étaient officielles. Mais bon.

« En plus je te retiens alors que tu dois avoir hâte de retrouver ta femme ! »

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Eli & Samuel
mains froides et cœurs chauds


Un rire s’échappe d’entre mes lèvres face à ses propos. Là-dessus, il n’a absolument pas tort, on ne fait que se croiser, peu importe où l’on se trouve, que ça soit pendant nos heures de travail ou en dehors de ces dernières. Certes, Bar Harbor est une petite ville, mais je peux dire sans la moindre hésitation qu’Eli est la seule personne que je croise aussi fréquemment. Enfin, c’est peut-être le cas de personnes que je ne connais pas, mais considérant que je suis relativement physionomiste -habitude prise au travail-, je pense que je m’en serais rendu compte avant. « A ce stade-là, je pense que c’est la seule option qu’il nous reste.. » Je suis rentré dans son jeu sans la moindre hésitation, comportement que je suis loin d’avoir avec n’importe qui, étant généralement plutôt du genre timide, sauf quand je suis au travail, l’ambiance à l’hôpital étant probablement amplement suffisante pour me faire me sentir à l’aise et, par conséquent, libérer mes paroles. Mais je ne sais pas, c’est simple avec Eli, c’est comme s’il y avait quelque chose chez lui qui était suffisant pour me faire sentir à l’aise.  

Mon regard se porte une nouvelle fois sur le restaurant, un sourire amusé s’étirant sur mes lèvres face à sa réponse. Bordel, je ne saurais même pas dire depuis combien de temps je n’ai pas mis les pieds dans un McDonald’s, mais ça remonte à avant mon arrivée à Bar Harbor. Pour le coup, comparé à certains “étrangers”, je ne me suis pas précipité sur les fast-foods américains pour déterminer les différences avec ceux de chez moi. Ce n’est pas tant que je suis obsédé par la nourriture saine, mais disons que c’est un choix qui s’est fait assez naturellement. Probablement que ce n’est pas lié à mon amour parfois un peu trop.. Extensif, disons, au sport, mais plus à l’habitude que j’ai prise d’éviter l’alcool et tout ce qui s’en rapproche. Avec mes potes de l’école de médecine, on ne sortait pas si souvent, et il ne se tournaient vers la “malbouffe” que lors de soirées un peu trop arrosées, soirées auxquelles j’évitais généralement d’aller. « Franchement, ça fait une éternité que j’ai pas mis les pieds dans un McDo, et pour le coup je n’ai absolument jamais essayé la version américaine, donc bon. » Maintenant que j’en ai conscience, ceci dit, j’ai une partie de moi, même si elle est assez petite, qui veut rattraper ça. Je l’écoute alors qu’il me parle du restaurant, un sourire s’étirant sur mes lèvres face à la description qu’il en fait. Franchement, c’est assez vendeur. « Franchement, c’est à croire que tu sais quoi me dire pour me convaincre, ça donne carrément envie. Puis c’est vrai que de ce que je vois là, leur carte de jus fait pas mal rêver. » J’ai presque envie de lui proposer qu’on en prenne un ensemble, mais quelque chose me retient, probablement le fait de n’avoir absolument aucune idée de ce qu’il a de prévu ce soir. En tout cas, vu ce qu’il vient de dire, sa tenue n’indique pas une prise de poste imminente, mais plutôt la fin de sa journée.

Un rire m’échappe face à sa remarque sur sa soeur. Ce n’est pas l’habitude la plus commune des femmes enceintes, à vrai dire je n’ai jamais eu -jusqu’à maintenant- de patiente ayant ce genre de symptômes, mais ce n’est pas pour autant que ça me surprend. « Ok, ok, je dois dire que c’est pas le truc le plus fréquent que j’ai entendu. Mais c’est assez drôle, ceci dit. Pour l’explication, les sens sont généralement décuplés chez les femmes enceintes, probablement qu’y a un truc, dans ses canalisations, qu’elle sentait juste pas jusque là. » Il ne m’a pas vraiment demandé de lui expliquer quoique ce soit, mais disons que c’est sorti tout seul, l’habitude probablement. « Je te dirai bien de jouer là-dessus en lui disant qu’elle t’est redevable, mais j’te conseille pas trop de le faire tant qu’elle aura pas accouché. » Je ne sais pas du tout si c’est le cas de Martha, ne la voyant que lors de ses consultations, mais disons que certaines femmes enceintes sont.. Pour le moins irritables. Ouais, disons ça comme ça. Je secoue la tête face à sa question. Les jours off ne sont pas si nombreux que ça, surtout en cette période où c’est assez chargé au boulot, avec l’arrêt maladie des uns et le congés maternité des autres. « Bien heureusement, aujourd’hui c’est une journée off. Bon, s’il y a quoique ce soit, on m’appellera, mais y a pas de raisons que ça arrive, je n’ai pas d’accouchements de prévus en ce moment, sauf si c’est un prématuré, et j’espère pas que ça arrivera non plus. » La pression est toujours plus grande, que ça soit pour les parents en devenir ou pour nous, les soignants. Certes, les techniques se sont franchement améliorées et les taux de survie chez les prématurés n’ont jamais été aussi élevés mais.. Ouais, je préfère quand même éviter. « Et toi, la journée s’est bien passée au boulot ? » Je mentirais si je disais que j’ai réellement conscience de ce en quoi consiste son métier. J’en ai une idée, évidemment, mais globalement ça s’arrête là. Pour le coup, j’étais curieux d’en savoir plus, et peut-être que cette discussion le permettrait ? Ca serait plutôt bien. Par contre, je suis à peu près sûr que j’ai grimacé face à sa remarque sur ma femme, même si c’est resté léger. Bordel, on est pas censé grimacer quand on nous parle de la personne qu’on a épousée, si ? Probablement pas. Pas du tout, me reprend même rapidement une voix dans ma tête. Fait chier. Bon, c’était une petite grimace, il l’aurait surement pas remarquée, si… ? « Je suis parti de chez moi y a même pas une heure, j’ai clairement pas besoin de rentrer dans l’immédiat. » J’ai presque envie de lui en dire plus, mais quelque chose me retient. « Tu veux peut-être qu’on aille boire un de leurs jus ensemble ? Je doute de pouvoir rentrer chez moi sans avoir mis un pied dans ce restaurant, de toute manière. »

@Eli Adler    1773424778

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Il y a des rires qui vous font un petit quelque chose au creux du ventre. Ça n’a rien de sexuel ni rien du genre. C’est juste une sensation agréable. Quelque chose de chaleureux, de réconfortant. Le rire de Samuel est un peu comme ça. Peut être parce qu’il était calme, assez doux. Pas le genre qui se répercute sur tous les bâtiments alentours jusqu’à vous assourdir. C’était un rire qui était à sa seule destination et pas à celle de tous ceux qui passeraient autours.

Eli a un clin d’œil pour l’autre homme sans répondre à propos de cette boutade sur un potentiel rendez-vous qu’ils partageaient. Mais ça restait vrai que la coïncidence restait folle. On n’était clairement pas en métropole mais malgré tout le domaine de Samuel -l’hôpital- se trouvait plutôt au cœur de la ville alors que le sien était complètement à l’extérieur. Qu’ils se croisent aussi souvent relevait de l’improbable. De l’improbable donc… Mais pas du désagréable.

Bref. A propos du McDo, c’est au tour d’Eli de rire ! Mais Samuel lui tend une perche et de fait :

« Tu viens d’où ? »

Et avec un petit air fier, il ajoute avec assurance :

« Je fais les meilleurs burger-frites de la ville ! Que dis-je : de l’état ! »

Il ne se jetait plus des fleurs mais des jardins à ce stade ! Ça restait de l’humour là aussi malgré tout. Eli cuisinait, parce que de toute façon il vivait seul, mais sans être un grand chef non plus quoi. Ceci étant dit, il était vrai que pour les burgers et les frites, il se débrouillait plutôt bien !

« Il faudra venir manger un McDo artisanal à l’occasion. Et si tu ne me crois pas : demande à Martha ! »

L’invitation était sincère même si elle n’avait pas de date. C’était mieux à partir du printemps de toute façon, le barbecue vous fumait une viande comme peu de choses pouvaient le faire. En tout cas, pour ce qui était du restaurant, l’autre homme semblait en avoir l’eau à la bouche et Eli n’avait aucun regret ! Faire marcher les trucs de la ville, c’était un peu l’objectif de tous les locaux. Il fallait se serrer les coudes et de toute façon : c’était vrai que c’était bon.

« Lequel t’attire là comme ça ? »

De jus ! Almeida lui explique en tout cas la cause probable des nausées de sa sœur. Lui pensait que c’était complètement psychologique mais la version de Samuel faisait sûrement beaucoup plus de sens ! Quant à en jouer ça le fait rire à nouveau.

« Malheureusement pour moi, dès qu’elle siffle j’accoure, je ne peux pas m’en empêcher. Il y a une semaine j’ai dû la consoler parce qu’elle a voulu faire un gâteau au citron et qu’elle a oublié de mettre des zestes dedans. Elle était inconsolable… ! »

Les femmes enceintes et leurs hormones… Martha pouvait pleurer ou rire dans une poignée de seconde. Mais dans un petit soupire :

« Mais j’adore ça en vrai. J’ai la chance de partager tout ça avec elle. »

Et il trouvait ça beau. Martha était radieuse et même si elle s’ennuyait de son mari, elle était concentrée sur ce petit morceau d’eux qu’elle portait sous son nombril.

Samuel profitait d’une journée de repos en tout cas. Il restait sur bipeur, un peu comme lui. Mais il avait probablement plus de chances d’être dérangé que lui il va sans dire.

« Je ne te le souhaite pas. Ni à toi ni aux patientes que tu suis. »

Quant à lui :

« Assez tranquille, rien qui sorte de l’ordinaire en tout cas. Des disputes de pêcheur, des randonneurs peu soucieux de la nature, des feux de camps sauvage où il ne faut pas… Pas de braconnier qui se prendrait pour un chasseur, ça fait plaisir quand ça arrive ! »

Il détestait devoir dealer avec ceux-là. La chasse était réglementée. Dans la période, la durée, le nombre de tête pour certains animaux… Et plusieurs espaces étaient tout simplement protégés, empêchant toutes chasses. Mais ces gens n’entendaient que d’une oreille.

Par contre Eli ne dit rien, mais il perçoit le changement d’humeur chez Samuel à propos de sa moitié. Il brûle de demander quelque chose, n’importe quoi qui lui permettrait d’en savoir plus mais ils ne se connaissait pas assez pour ça, ça aurait été intrusif. Malgré lui il porte néanmoins un regard différent sur l’homme. Celui du type qui sans se l’avouer y met un peu d’intérêt, disons. Du coup, cette proposition tombe vraiment et Eli acquiesce, se dirigeant vers la porte pour la tenir à Samuel.

« C’est moi qui t’invite. »

Et lorsque Samuel passe donc devant, il se permet d’accompagner son mouvement d’une main dans son dos, pas trop bas pour ne pas être déplacé hein… Mais juste un petit contact à travers les épais vêtements, plus ou moins consciemment.

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Eli & Samuel
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Je ne doute pas une seule seconde du fait que même en le voulant, je ne pourrais que difficilement passer pour quelqu’un originaire du coin. Si mon physique n’est pas spécialement américain, on peut se dire qu’il est lié à des origines, mais ce n’est absolument pas le cas de mon accent. En soi, j’ai de la chance, il n’est pas non plus trop évident, mais je sais qu’il reste parfaitement remarquable, surtout pour les locaux. En tout cas, visiblement, ce n’est pas suffisant pour qu’il puisse réellement deviner d’où je viens, ou alors c’est qu’il veut plus de précisément que le pays en lui même. « Je viens de Petrolina, au Brésil. Je te renverrai bien la question, mais ta soeur est bien assez pipelette pour que j’ai un historique de votre enfance, et du coup du fait que vous êtes du coin. » Ca, pour être pipelette, on ne peut pas dire qu’elle ne l’est pas. Difficile de dire si c’est un truc de famille, je ne connaissais pas assez Eli pour ça. Je ris face à sa remarque sur ses burgers, ma curiosité malgré tout piquée à vif. « De l’Etat, carrément ? Tu mets la barre vachement haute, quand même. » Clairement, je ne pourrais que difficilement avoir cette prétention. Ce n’est pas tant que je ne suis pas bon cuistot, je me débrouille pas trop mal, mais on va dire que je me contente de me débrouiller. Pourtant, la cuisine me plaît pas mal, mais c’est plus que je n’ai pas assez de temps à y accorder, ou en tout cas je n’y accorde pas assez de temps. C’est peut-être dommage. La mention de sa soeur me fait rire, me faisant d’ailleurs réaliser, au passage, que ce n’est pas quelque chose qu’elle a déjà mentionné. « Tu parles de ta soeur, mais elle n’a jamais parlé de tes talents de cuisinier, est-ce que voudrait dire que tu n’es qu’une fraude ? » J’espère que mon temps met assez en avant le fait que je ne fais que le taquiner, parce que c’est le cas. « Avec plaisir, en tout cas ! Promis, j’essaierai de ne pas être trop exigeant. » Comme si j’avais la moindre capacité de critique culinaire, tiens. Je suis à peu près sûr que même lors d’une dégustation à l’aveugle, je serais incapable de reconnaître tous les ingrédients, ce qui est quand même dommage pour quelqu’un qui apprécie autant la nourriture que moi.

Mon regard retrouve vite la carte du restaurant, trouvant rapidement la section jus. Il ne me faut pas bien longtemps avant que ma décision soit prise, certains ingrédients m’attirant bien plus que les autres. « Le jus d’agrumes, sans hésitation. Je saurais pas expliquer ce qui me plaît tant là-dedans, mais d’après mes parents j’en réclamais constamment, quand j’étais petit. » Du coup, on avait constamment un immense stock d’agrumes chez nous et il m’était presque entièrement réservé considérant que mon père a toujours détesté ça et que ma mère ne les mangeait que lorsqu’ils avaient été cuisinés au préalable -ce qui était pas très fréquent, vu les goûts de mon père-. Un sourire s’étire sur mes lèvres alors qu’il mentionne la relation qu’il a avec sa soeur. Je dois dire que j’ai été assez surpris en le voyant venir la première fois, ce n’est pas si fréquent qu’un membre de la famille accompagne la patiente au moment des premiers rendez-vous, à part peut-être la mère de cette dernière. Clairement, savoir qu’il l’aide tout autant en dehors consultations ne me surprend absolument pas. « Elle a de la chance de t’avoir. Et faut dire qu’elle le sait, elle passe son temps à me parler de tous les services que tu lui rends et d’à quel point cette grossesse serait, je cite, absolument nulle sans toi dans le coin. » Difficile de dire si c’est une exagération causée par les hormones de grossesse, mais une partie de moi se doute que ce n’est pas le cas.

J’acquiesce avec un sourire face à sa remarque, clairement ce n’est pas à souhaiter aux patientes. Encore, nous, on est formés pour, donc c’est différent. Elles, elles espéraient la grossesse idéale, sans la moindre forme d’encombre, alors autant dire qu’un accouchement prématuré c’est… Difficile à avaler, disons. J’écoute ce qu’il me dit sur sa journée, remarquant bien rapidement que, même si je trouve la possibilité d’être en communion avec la nature des plus intéressantes -et je pourrrais presque être envieux de sa possibilité de le faire au boulot-, je serais incapable de faire ce qu’il fait. C’est probablement lié au fait que je suis quelqu’un de particulièrement scolaire, donc en plus d’avoir apprécié faire des études longues, même si ce n’était pas toujours facile, j’aimais l’idée de pouvoir suivre les manuels que j’ai appris pendant toutes ces années, même s’il m’arrive de devoir improviser. « Ok, je me demande, ça ressemble à quoi, une discussion entre pêcheurs ? Ils veulent tous pêcher au même endroit ? Ou alors c’est lié à leur matériel ? En tout cas, c’est cool, que t’aies eu une journée calme, je me doute bien que ça ne doit pas toujours être le cas. » Puis ce qu’il dit sur les chasseurs.. Je ne peux pas dire que je sois réellement familier avec le problème en lui-même, mais je le comprends largement, et il m’irrite particulièrement. Je ne suis pas végétarien ou contre de façon extrême contre la chasse, mais ce n’est pas difficile de comprendre qu’il y a une bonne raison pour qu’elle soit autant réglementée et que non, ce n’est pas contre les chasseurs.

On se retrouve finalement à se mettre d’accord pour aller manger ensemble, Eli me laissant passer la porte d’entrée en premier. Je le remercie, remarquant au passage la main qu’il pose dans mon dos sans même chercher à refuser le contact. Pourquoi je le ferais, de toute manière ? « C’est gentil. Mais t’es pas obligé par contre, hein ! Surtout que c’est moi qui t’aies proposé de venir, ça serait limite plus logique que je t’invite. Donc vraiment, te sens vraiment pas obligé. » M’enfin, ce n’est pas comme si j’allais vraiment refuser pour autant. On se retrouve finalement au niveau du comptoir, dans la file d’attente pour commander. Je laisse mes yeux se tourner vers leur carte de nourriture, l’eau me montant à la bouche sans avoir besoin de lire grand chose. « Je comprends mieux pourquoi tu viens aussi souvent, tout fait vachement envie chez eux. Par contre, faudra me dire comment t’es capable de choisir, parce que ouais, disons que tout est vachement tentant. » Je désigne la carte présente derrière le comptoir d’un signe de tête en même temps que je parle, tournant ensuite la tête vers lui.

@Eli Adler    1773424778

AVENGEDINCHAINS
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Eli… Sait où se trouve le Brésil sur une carte, c’est déjà ça ! En revanche, la ville exacte ne lui parle pas beaucoup. Mais les origines de Samuel expliquent le pigment caramel mêlé à sa peau. C’est péché mais Eli se demande une seconde si elle en a aussi le goût lorsqu’on y pose la langue.

« Ça en fait des kilomètres. Qu’est-ce qui t’a fait venir à Bar Harbor ? »

Il rit en tout cas à propos de sa sœur pipelette et de ses propres révélations !

« Elle est inarrêtable, elle a toujours quelque chose à dire. Mais avec bienveillance. »

Elle n’était pas de ceux et celles qui parlent beaucoup mais sur le dos des uns et des autres. Martha aimait parler, elle aimait les ragots évidemment… Mais elle n’avait pas une langue de vipère. Evidemment ce n’était pas une sainte non plus, ça pouvait lui arriver de rapporter une rumeur… Mais de manière générale, c’était une femme bienveillante oui. Quant à ses talents qui allaient jusqu’aux frontières de l’état, Eli se contente d’un petit clin d’œil amusé, du moins jusqu’à ce que Samuel lui parle de fraude !

« C’est parce qu’elle garde le secret jalousement ça… ! »

Mais plus sérieusement :

« Je suis une mini-fraude, tu me pardonnes ? Mes burgers sont quand même super bons je crois. »

Samuel aurait l’occasion de goûter par lui-même vu qu’il venait d’accepter son invitation. Une invitation sur le long terme évidemment, qui serait peut-être précédée de quelques autres pourquoi pas ?

L’accoucheur semble en tout cas avoir une prédilection pour les jus plus acides et Eli acquiesce devant le souvenir d’enfance, amusé.

« Tu fais partit de ces bébés à qui on a présenté un citron et qui n’ont pas grimacé en croquant dedans ? »

Martha lui avait envoyé une vidéo comme ça il y avait déjà plusieurs semaines.

« J’adore le citron vert. En limonade, bien froid, c’est une tuerie ! »

Eli est plus touché qu’il ne pourrait l’admettre en revanche lorsque Samuel lui fait quelques confidences sur les paroles de sa sœur. Il savait, parce qu’elle le lui avait dit, qu’elle était reconnaissante. Mais qu’elle le dise à d’autres et dans ces termes, c’était touchant.

« Merci de me l’avoir dit. »

C’était précieux. Il n’en rajoute pas plus, dans une relative forme de pudeur et pourtant il était plutôt expansif en général ! Mais devant un compliment inattendu, on ne trouve pas toujours les mots ! Alors Eli rebondit plutôt sur les disputes entre pêcheurs… !

« Ça dépend. Parfois c’est du vol de matériel, parfois ils s’engueulent sur une zone de pêche qui leur est habituelle, d’autres fois ils s’accusent de pêcher plus que ce que la loi permet… Et puis parfois simplement ils ont un peu abusé de la bouteille. Sur les zones un peu gelées ils peuvent se disputer un trou aussi. Ça tient souvent pas à grand-chose. »

Ça mettait de l’animation dans une ville comme la leur disons… ! Ils entrent dans le restaurant. On aurait plus dit une cantine qu’un véritable restaurant mais ça faisait partit du côté chaleureux de l’endroit lui semblait-il. Samuel ne semblait pas troublé par le côté un peu rustique en tout cas !

« Je ne me sens pas obligé, ça me fait plaisir ! C’est mon premier rencard en presque un an, ça se fête ! »

Et de préciser dans la foulée :

« Je plaisante rassure-toi. »

Il ne savait pas si ça devait vraiment le « rassurer » mais généralement les hommes hétéros étaient chatouilleux sur ce genre de blague. Mais Samuel devait en avoir entendu d’autres vu son métier qu’on considérait souvent comme plutôt féminin, non ?

« Moi je vais prendre leurs lasagnes de légumes. Je te conseille le curry au tofu si jamais, il est incroyable, mais faut aimer manger épicé. »

Et rieur :

« De toute façon faudra revenir plusieurs fois pour tester plein de trucs et trouver ce que tu préfères ! »

C’est à leur tour… Et il reconnait la jeune caissière, une locale elle aussi. Ils se saluent mutuellement et lorsqu’elle lui demande si c’est un rencard avec l’œillade complice, Eli lève les yeux au ciel.

« C’est la personne qui s’occupe de la grossesse de Martha. »

Et à l’intention de Samuel :

« Excuse-la, les petites villes adorent les commérages ! »

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Eli & Samuel
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Ouais, clairement j’ai pas fait dans la “simplicité” en venant à Bar Harbor. La ville est agréable, évidemment, mais l’immigration ne l’a absolument pas été. Clairement, la rejoindre sans avoir trouvé d’emploi au préalable aurait été assez proche de l’impossible, ou alors ça aurait uniquement été en vacances, ce qui n’aurait pas non plus été très évident avec mon boulot de là-bas. « Elena, ma femme, a été mutée ici à peine quelques semaines après qu’on se soit marié. Elle est partie en premier, la recherche d’emploi m’a pris pas mal de temps. Au final, c’est juste parce qu’une ancienne sage-femme de l’hôpital partait à la retraite que j’ai pu “prendre sa place”, si on peut dire. » Et je ne regrettais rien, pas vraiment. Evidemment, ce n’était pas facile tous les jours, l’adaptation à ce nouvel environnement n’avait pas été des plus simples non plus, mais le fait que Bar Harbor soit une petite ville me convenait, le tout me correspondant beaucoup plus qu’une grande métropole. « Et toi, tu n’as jamais songé à partir ? » En soit, je pouvais comprendre l’attrait d’une ville pareille, surtout qu’au final, l’emploi d’Eli était largement faisable dans le coin. Entre ça, et le fait que sa famille soit là, si la ville lui plaisait aussi.. C’était une sorte de combo gagnant. Un rire s’échappe d’entre mes lèvres alors qu’il parle de sa soeur. « Clairement, je vais pas te mentir que je pense que c’est la patiente que j’ai qui me parle le plus, mais ça me dérange pas. Elle est vraiment gentille, et de toute façon je préfère largement avoir des patientes avec lesquelles je peux tisser des liens plutôt qu’uniquement avoir celles qui ne disent absolument rien pendant toutes les consultations, en dehors du minimum syndical. » Je ne juge pas, je suis moi-même assez timide quand je ne connais pas la personne, mais vu la fréquence des rendez-vous chez certaines patientes, quelques discussions ne feraient pas de mal, disons. Je fais mine de réfléchir quand il me parle du fait qu’il soit une “petite fraude”, avant qu’un sourire vienne finalement reprendre sa place sur mes lèvres. « Je pense que je peux faire avec, mais ça va clairement dépendre de la qualité des burgers, je vais être obligé de la prendre en compte pour vraiment me décider.. » Tu parles, comme si j’allais juger quelqu’un sur ses capacités culinaires.

Un sourire amusé s’étire sur mes lèvres alors que la discussion divague sur mon amour -parfois un peu trop fort- pour les agrumes. Pour le coup, il a pas complètement tort, c’est un truc du genre qu’il s’est passé, et je regrette pas mal qu’il n’y ai pas de vidéos, de photos ou autres pour pouvoir assister à cet instant d’un point de vue extérieur. « C’est à peu près ce qu’il s’est passé. Mes parents suivaient les bases de la diversification alimentaire, et je ne saurais même pas te dire si mon père s’est remis de ses émotions. Il a toujours détesté les agrumes, genre vraiment. Le goût, l’odeur, tout ça, ça le dégoûte presque. Et au final, il se retrouve avec un fils qui, si possible, se baladait constamment avec un citron ou une orange à la main. » Et ça, par contre, c’est carrément drôle, de mon point de vue. En grandissant, je me souviens parfaitement que j’en ai parfois jouer, juste pour l’irriter un peu et, ça aussi, je n’en garde que des bons souvenirs. J’acquiesce vivement quand il mentionne les limonades, plus spécifiquement celles au citron vert. « Clairement, les limonades, c’est complètement ma boisson préférée. » Peut-être que quand les nourritures seraient plus clémentes, on pourrait aller en boire ensemble ? Ok, peut-être que je voyais un peu trop loin dans le futur. « D’ailleurs, j’ai toujours utilisé la recette de ma grand-mère pour en faire, faudra que je te fasse essayer ! » Elle m’avait pas vraiment laissé le choix, quand j’avais annoncé quitter le pays, et m’avait filé des copies de toutes les recettes qu’elle avait mises au point au fur et à mesure des années. Il y en a certaines que je n’ai pas encore refaites, mais évidemment, je n’ai pas perdu de temmps pour la limonade, que je faisais déjà quand j’étais encore au Brésil. « Bon, par contre, on va attendre que les températures soient un peu plus clémentes, c’est pas trop une météo qui va avec la limonade ça. » Certes, ça faisait de ma proposition une invitation sur le plus long terme, un peu comme lui avec ses burgers, à vrai dire. Peut-être même que les deux pourraient être liées ? Le futur nous le dirait, je suppose. Un sourire s’étire une nouvelle fois sur mes lèvres alors que la relation qu’il partage avec sa soeur est mentionné, et je mentirai si je disais que je n’étais pas attendri par ce qu’il partageait. Etant fils unique, je n’ai jamais vraiment connu ce genre de liens, devant me contenter de les voir plutôt que de les vivre, un manque qui ne s’était jamais vraiment fait remarquer quand j’étais enfant, mais que j’avais finalement identifié en grandissant. « Je t’en prie, c’est la moindre des choses. »

J’écoute ce qu’il m’explique sur les potentielles sources de disputes entre pêcheurs, acquiesçant face à ses explications. Je suis loin de pouvoir prétendre de comprendre les tenants et les aboutissants de ce genre de choses, mais je peux imaginer le tout malgré tout. Ca ne doit pas toujours être très facile à gérer, ceci dit. « Je vois. Et ça va, ils t’écoutent quand même, ou pas du tout ? » C’est à la fois, je suppose, dépendant du taux d’alcool présent dans le sang des pêcheurs en question, mais aussi de leur degré de colère ou d’investissement dans la dispute en question. On rentre finalement dans le restaurant, la réponse d’Eli me faisant arquer un sourcil l’espace d’un tout petit instant avant qu’un sourire amusé ne s’étire sur mes lèvres. « T’inquiètes, je sais bien que c’est ironique, et c’est pas comme si j’allais m’en formaliser. » Certains le feraient, je suppose, mais pas moi. Je n’irais pas jusqu’à dire que je suis habitué à ce genre de remarques ou suppositions ne serait-ce que par mon métier, mais c’est plus ou moins le cas. Et dans tous les cas, certains n’ont pas nécessairement tort en se disant que je pourrais être marié à un homme, considérant qu’étant pansexuel, ça pourrait être le cas. Je garde les yeux fixés sur la carte, posant mon regard sur la recette du curry, hésitant l’espace d’un instant avant de finalement me décider. « Franchement, le curry me fait de l’oeil, mais vu qu’on a parlé de burgers et que ça m’a carrément donné envie, je vais prendre le burger végétarien. » Parce que ouais, il a carrément l’air vraiment bon. Enfin, tout a l’air bon, mais disons qu’il me fait un peu plus de l’oeil que le reste de la carte, même si ça reste difficile à dire. « Et je te le confirme, va falloir revenir, parce que je crois qu’y a pas un seul plat sur la carte que j’ai pas envie de tester. » Merci bien pour l’absence d’allergies alimentaires, sinon je suis à peu près sûr que je pourrais me retrouver frustré. On arrive finalement au niveau du comptoir, et je me retrouve à arquer un sourcil face à la question de la caissière. Ce n’est pas tant la question qui me dérange, après tout elle ne peut pas deviner, mais c’est surtout que je n’ai absolument pas l’habitude de ce genre d’interactions, disons. Je fais un signe de la tête à la jeune femme quand elle s’excuse en me lançant un regard, assez amusé par la situation. « Y a pas de problèmes, vraiment, vous inquiétez pas. » Probablement que le vouvoiement peut paraître comme étant de trop, mais c’est plus un réflexe qu’autre chose. Ma remarque est aussi destinée à Eli, ce n’est clairement pas comme si j’allais me formaliser de ce genre de choses. Bon, y en a une qui aurait pas du tout apprécié, mais elle n’est pas là pour s’en plaindre, de toute façon, puis c’est pas comme si j’y pouvais grand chose, aux questions des autres. On se retrouve finalement à attendre notre commande après l’avoir passée, un peu éloignés par rapport au comptoir. « Merci beaucoup, encore une fois. Par contre, j’ai carrément une question, c’est habituel ici, ce genre de questions? C’est pas négatif hein, c’est juste que j’ai pas l’habitude du tout, Petrolina est genre.. Ouais, carrément plus grand que Bar Harbor. Donc autant dire que là-bas, personne sait grand chose sur grand monde, en tout cas pas sans vraiment les connaître. » Ce qui n’est pas un problème, en soi, c’est simplement une manière complètement différente de fonctionner, ce qui n’est pas un soucis non plus. Juste un manque d’habitude qui disparaîtra probablement avec le temps. « Et ensuite, ça ne te dérange pas que tout le monde soit investi dans ta vie amoureuse ? Encore une fois, c’est pas du tout une critique ou quoi, mais je sais que personnellement, si la ville entière avait été au courant que c’était fini avec mon ex et s’était demandé ce qu’il s’était passé entre lui et moi.. Ouais, j’me serai pas senti très bien. » En grande partie parce que j’avais été pleinement responsible de notre rupture, faut dire.

@Eli Adler    1773424778

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Elena donc. Une petite partie de lui, heureusement très discrète, éprouve un bref sentiment de jalousie. C'était l'objet de sa déception au moment de faire du charme à cet homme là lors de leur première rencontre. Celle qui s'était rappelé à lui d'un éclat à son annulaire gauche. En plus leur mariage était récent, car même si Eli n'aurait pas pu dater exactement l'arrivée des Almeida, il savait qu'il avait pris la grossesse de Martha en cours. Ça semblait d'ailleurs coller avec ce que l'homme disait.

« Tu es arrivé pour l'hiver alors plus ou moins. Ça doit être un sacré dépaysement. Mais tu verras, on a de magnifiques étés aussi. »

Ils n'équivalaient probablement pas les chaleurs et l'ensoleillement brésilien mais ils s'en tiraient bien et Samuel pourrait entretenir ce superbe teint de miel ! Quant à lui-même et ses désirs d'aller voir ailleurs...

« Pas vraiment. Avec ma famille lorsque j'étais plus jeune on allait voir de la famille restée au Canada à Montréal. Mais j'ai la chance d'arpenter tous les jours de très grands espaces, peut être que ça joue. »

Eli savait que certains jeunes de Bar Harbor rêvaient d'autre chose. De métropoles, de building et d'acier... Parfois ils revenaient déçus, déboussolés. D'autres fois ils s'y plaisaient tellement qu'on ne les revoyait plus jamais.

Un nouveau rire bref franchit ses lèvres à propos de Martha qui serait un vrai moulin à paroles. Mais elle était chaleureuse au moins ! Elle savait vite et bien tisser des liens. Il lui semblait que c'était un truc de famille même si c'était peut être un peu présomptueux.

« C'est important lorsqu'on est nouveau en ville de tisser des liens de toute façon. Surtout dans les petites villes où tout le monde se connaît déjà un peu. »

Bar Harbor n'était pas de l'ordre du village avec 100 ou 200 habitants mais la population restait réduite et pas mal ostracisé géographiquement parlant. Ils vivaient parfois un peu repliés sur eux-même en dehors des saisons touristiques et par bien des aspects ils avaient donc tout de ces petits villages moins peuplés qu'ils ne l'étaient.

Eli tire la langue un bref instant à son compagnon alors que ce dernier se désigne jury d'un jour pour ce qui était de ses burgers ! Ils verraient rendu là s'ils se souvenait encore de ces plaisanteries ! En tout cas, Eli réalisait à quel point Samuel était dans le milieu des bébés et des enfants dans beaucoup de choses qu'il disait. Parce qu'avec amusement il fait remarquer :

« Je ne sais même pas ce que c'est la diversification alimentaire. »

Ben avec le nom il se doutait un peu hein ! Mais il ne savait pas que ça existait. Pour lui les bébés étaient au lait -maternel ou non- puis aux petits pots... Puis au steak haché coupé tout petit dans l'assiette avec des pâtes. Voilà. Il schématisait mais c'était l'idée.

« Mais je trouve l'image mignonne. Tu devais être un bébé adorable ! »

Et pour la limonade, s'il fallait encore le préciser :

« Là je te prend au mot. Tu jugeras mes burgers et je jugerais ta limonade ! »

Qui serait, il en était déjà sûr, absolument parfaite. Il acquiesce aussi pour la période de l'année, parce que même si à son avis la limonade se buvait toute l'année, elle devait être meilleure avec des citrons gorgés de soleil. Finalement, à propos des bagarres de pêcheur :

« Ils n'ont pas vraiment le choix. Mais généralement avec eux c'est gérable. Ils sont du pays, ils se connaissent bien... Le problème pour se faire entendre vient plutôt des braconniers qui bien souvent ne sont pas du coin. Mais j'ai deux assistants assez persuasifs. »

Eli sort son cellulaire d'une poche pour montrer une photo de ses deux gros bouviers.

« Je dois aller chercher des croquettes à l'épicerie après mangé. Et voir si le boucher à des os à ronger pour eux. »

Sa plaisanterie passe bien ensuite... Et c'est un bon point pour Samuel, qui semblait décidément être une personne très ouverte. Il ne le découvrait pas mais ça confirmait ce qu'il pensait déjà savoir disons. Et ça l'amuse encore lorsqu'il décide de choisir un burger ! Ils commandent, même si la jeune fille de l'autre côté du comptoir fait une petite bourde... Et c'est difficile de ne pas voir que bien qu'il ne soit pas contrarié, Samuel a du mal à savoir comment il doit prendre cette... Disons... « accessibilité » entre personnes du coin.

« Habituel, je n'irais peut être pas jusque là. Mais Bar Harbor est une petite ville comme tu le faisais remarquer. Les gens se connaissent bien. Parfois très bien. Son père travail le bois, je le vois souvent aller dans les zones où la coupe est autorisé. Il y a trois ans il a eu un grave accident, il a faillit y laisser une main et c'est moi qui l'ai conduit à l'hôpital. Je suppose que ça aide à souder les liens aussi. »

Donc il y avait de l'habituel entre gens du coin et aussi une connaissance parfois plus approfondie des personnes concernées.

« Jodie a fait cette remarque dans ce cadre là mais je t'accorde que parfois les gens ici se mêlent un peu de ce qui ne les regardent pas ! A croire qu'ils s'ennuient pendant les longs hivers. »

Quant à sa vie amoureux... Ben en fait :

« Si c'est malveillant, ça me prend carrément à rebrousse poil. Si c'est mignon, je m'en fiche. Bon ça dépend aussi du « degré d'investissement » hein. Si c'est juste savoir si le mec avec qui je vais dîner est mon flirt, ça passe crème. Si on vient me demander lequel de lui ou de moi est « actif » dans le sexe, là clairement ça me fait plus beaucoup rigoler. »

Fallait pas déconner !

« C'est parce qu'ils n'ont pas dû beaucoup te voir avec ta femme encore qu'ils se sont permis des suppositions. Lorsqu'ils t'aurons bien assimilé, ils seront moins curieux ! »

Tiens, puisqu'il en parlait :

« D'ailleurs elle travaille dans quoi ta femme ? »

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J’avais du mal à voir mon arrivée à Bar Harbor comme autre chose qu’une bonne nouvelle. Ca avait été une surprise, dans un sens, considérant que j’avais toujours prévu de passer ma vie au Brésil et, plus précisément, dans ma ville natale. « Ouais, je suis arrivé vers octobre/novembre. Franchement, niveau météo, c’est sûr que c’est carrément différent du Brésil où il fait toujours chaud, mais un peu de changement fait pas trop de mal. Ceci dit, je dois dire que je suis bien content que ça ne dure que quelques mois ! » Me connaissant, le soleil finirait par me manquer. Je l’écoute quand il parle du fait qu’il est toujours resté dans le coin, acquiesçant au passage. « Ca peut se comprendre. C’est difficilement comparable dans le sens où je suis né dans une grande ville, mais j’avais jamais vraiment prévu de la quitter, je me sentais bien là-bas, j’y avais tous mes repères, donc je peux comprendre. Puis du peu que j’ai vu, Bar Harbor a l’air vraiment agréable, je peux comprendre l’envie d’y rester, surtout en bossant dans de grands espaces comme tu le fais. » Je ne dirais pas qu’à peine arrivé, je ne me vois déjà pas repartir mais… Ouais, c’est un truc de ce genre-là, juste pas aussi décisif.

La conversation divague au final vers la nourriture et, plus spécifiquement, sur les burgers d’Eli et sur les agrumes. Je ne suis même pas pris de court quand il me dit ne pas être familier avec le concept de diversification alimentaire, c’est vrai que c’est un terme un peu “pompeux” pour simplement dire que l’on ne nourrit plus uniquement l’enfant avec du lait. Mais en même temps, c’est un concept que j’ai étudié pendant pas mal de temps à la fac et, en plus, dont je parle souvent avec mes patients. Donc évidemment, je me retrouve à l’utiliser comme si de rien n’était. « C’est, globalement, le fait de faire découvrir la nourriture à l’enfant, quand on passe à autre chose que le lait. C’est assez important pour sa croissance. » Je n’en dis pas plus, même si je poourrais toujours avoir de quoi raconter, je ne suis pas au boulot, après tout. J’hausse les épaules face à sa remarque sur le fait que je devais être un bébé adorable. C’est assez difficile pour moi de répondre de manière objective, d’autant plus qu’il n’y a pas tant de photos de l’époque, en grande partie parce que j’ai passé beaucoup de temps à l’orphelinat. « J’ai pas tant de photos de quand j’étais petit, donc j’aurais du mal à te confirmer quoique ce soit sur le sujet. » M’enfin, c’est pas vraiment une question qui me taraude tant que ça, faut dire. « Tu vas me mettre la pression, bientôt va falloir que je m’entraîne. » Un léger rire s’échappe d’entre mes lèvres, signifiant bien que non, ça ne serait clairement pas le cas, je ne passerai pas des heures à m’essayer à toutes les limonades possibles alors que j’ai déjà une recette qui, à mes yeux, fonctionne parfaitement bien. J’acquiesce quand il discute de son travail, regardant son téléphone au moment où il me montre ses chiens et je ne doute pas une seule seconde du fait que le sourire qui apparaît sur mon visage doit être gaga. Clairement, les animaux, c’est mon truc. « Oh mais ils sont adorables ! Tu connais une asso dans le coin d’ailleurs, ou un refuge ? J’ai toujours voulu prendre mes animaux dans ce genre de structures, je vois pas l’intérêt de les prendre ailleurs. Et clairement, ça fait bien trop longtemps que je veux avoir un chien pour pas au moins aller y faire un tour. » Quoique, ça serait surement un débat avec Elena, ça. Est-ce qu’on se tournerait vers un chien ou vers un chat ? Elle a une nette préférence pour les chats, alors que j’ai une préférence pour les chiens. La seule raison pour laquelle on ne s’est pas encore décidés à sauter le pas, c’est surement notre désaccord sur le sujet, d’ailleurs.

L’ambiance dans le restaurant est aussi agréable que ce qu’il dégage vu de l’extérieur. Mais évidemment, les interactions entre Eli et la caissière me laissent perplexe, me retrouvant face à un “mécanisme” avec lequel je ne suis pas familier et qui, évidemment, me fait me poser des questions. J’ouvre de grands yeux quand il m’explique ce qui l’a amené à connaître la jeune femme, ou en tout cas à se rapprocher d’elle. « Oh quelle horreur… Il n’a pas eu trop de séquelles, j’espère ? » J’écoute la suite de ses explications, acquiesçant d’abord avant de grimacer sur la fin de son explication. « Attends attends, y a vraiment des gens qui t’ont demandé ça ? J’oserai même pas le demander à mes meilleurs amis, c’est tellement péjoratif, en plus. » Parce que oui, évidemment, dans les couples homosexuels, c’est bien connu, il y a un actif et un passif et jamais ça ne change. C’est probablement pour ce genre de remarques, entre autres, que j’ai eu autant de mal à accepter le fait de ne pas être hétérosexuel. J’hausse finalement les épaules face à sa remarque. C’est en effet possible que ça soit pour ça, fallait dire qu’on sortait pas tant que ça, à la fois parce que nos horaires étaient loin d’être compatibles la plupart du temps, ou en tout cas pas assez pour prévoir des sorties, mais aussi parce que la situation était difficile et évidemment, aucun de nous deux ne voulait se retrouver à avoir les habitants de la ville comme témoins de notre mésentente qui se faisait de plus en plus évidente. « Elle est ingénieure dans le domaine de l’écologie. Sa boîte a ouvert une antenne dans le coin, et ils l’ont mutée ici, du coup. » Encore aujourd’hui, d’ailleurs, j’ai un peu de mal à comprendre pourquoi ils l’ont choisie elle. Ce n’est pas tant que je doute de ses capacités, ce n’est même pas du tout le cas, c’est plutôt que d’autres de ses collègues auraient eu beaucoup moins de difficultés à déménager, disons, car moins de “contraintes” personnelles.

@Eli Adler    1773424778

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