Un verre ?[Damian]
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Normalement, quand elle vient là, c’est rarement en soirée, quand il fait plus froid. Quoi que...Elle vient le matin quand ça ne tape pas trop dans sa tête après une cuite. Le sport l’aide. Elle est endurante depuis son plus jeune âge, depuis qu’elle a chaussé ses pointes. Les quitter fut un déchirement pour la demoiselle qui devenait femme en étude de médecine. Le psychologie n’est pas simple et elle n’avait plus le temps de s’y mettre à fond. Elle avait dû raccrocher même si la danse c’était son moyen d’expression.
Maintenant, elle n’a plus rien pour s’exprimer. Elle ne parle pas, non, c’est les autres qui lui parlent. Elle écoute, elle donne des pistes, des conseils, des avis. Mais elle, qui l’écoute ? Elle ne sait plus comment parler, elle se cache derrière son travail, derrière l’alcool souvent et surtout. Elle fait pitié et elle le sait.
Ce soir, il fait frais mais pas trop froid pour la saison. La neige fait crounch sous ses pas. Elle n’ira pas courir ce soir, elle ira boire en regardant les étoiles. C’est presque romantique, non ? Une soirée sous les étoiles... Seule et désespérée.
Elle finit par trouver un spot caché sous un arbre qui la protège du vent. De sa grosse veste elle sort une petite flasque. Vous remarquerez qu’elle n’a pas pris de grande bouteille. Elle n’a pas prévu de se la mettre à l’envers et c’est normal. Ivre dans ces bois ? Suicide assuré et ça n’est pas ce qu’elle veut. En plus, l’alcool ça refroidi, il parait.
Elle regarde les étoiles en pensant à sa mère. Est-ce qu’elle en fait partie ? La très cartésienne Julia ne devrait pas penser comme ça, mais avec la larme qui coule, elle l’espère. Elle espère que sa mère est là, quelque part. Elle n’a plus de figure maternelle et si un jour elle devait rencontrer quelqu’un ? Ou pire, avoir une famille ? Comment faire sans le soutien de sa mère ? Son père n’est plus qu’une ombre. Aaron est bien...c’est compliqué.
Elle se sent horriblement seule et d’autres larmes suivent celle qui aurait dû être solitaire.
Bon sang, de la retenue Julia ? Et pourquoi ? Il n’y a personne qui voit l’épave de douleur qu’elle ait. Elle est juste entre elle et ses pensées. Alors oui, il n’y a rien de glorieux à ça, ni dans ses pensées, ni dans sa manière d’agir, de réfléchir.
Elle boit une autre petite gorgée.
C’est du bon whisky, elle a les moyens. Alors elle le sirote plus qu’elle ne le descend. Parfois, elle a de la jugeotte dans sa maladie. Car elle le sait, l’alcoolisme est une maladie et le premier pas c’est de le reconnaitre. Elle le reconnait, mais pas à haute voix. Ça reste en elle, avec le reste du merdier qu’est sa vie. Une psy qui a besoin d’un bon psy.
Elle ferme sa flasque, se recroqueville sur elle-même et se met à pleurer. Elle pleure pas souvent, elle retient toujours ses larmes, du moins au possible. Finir en larmes, endormi, avec une solitaire qui coule oui, pleurer contre un arbre en manque cruel de contact humain, c’est assez rare.
A force d’avoir mis cette carapace, de faire son job et uniquement, de ne pas avoir reprit la danse, d’avoir des contacts réguliers avec sa famille... Non, rien de tout ça. Elle est seule et c’est tout.
Enfin, presque.
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Alors c'était arme dans le dos qu'il avait commencer a marcher, connaissant le coin par cœur il avait garer son 4x4 de ranger au plus proche d'un sentier qu'il adorait et c'était partit pour une petite marche en solitaire.
Avançant pas a pas, la neige craquant sous le poids de ses chaussures de marche, Damian ne se souciait pas du décors qui l'entourait. Il l'avait vu a peine quelques jours auparavant et ce qu'il voulait ce soir c'était changer d'air, pas profiter de la nature. Alors il marchait.
Marchant un long moment il arriva au sommet d'une colline qui surplombait une vallée qui a cette époque de l'année n'offrait a la vue que des arbres sans feuille et un sol enneigé. Rien de bien passionnant en soit... Mais ce qui l'étonna fut d'y trouver une personne.
Décidé a l'éviter il fut subitement pris d'un sentiment, celui qu'il devait y aller. S'arrêtant un instant il fit alors demi tour. Son envie viscérale de voir ce qu'il en découlait. Apres tout... Recroquevillé sous un arbre perdu dans la nature par ce froid... Ce n'est qu'humain de s'assurer qu'elle va bien et qu'elle saura retrouver sa route non ?
S'arrêtant a une dizaine de mètre derrière il saisit la bandoulière de son fusil pour la remonter dans son dos. Restant statique il préféra y aller doucement et d'un voix douce et joyeuse il s'annonca.
Tout vas bien ? Il se fait tard vous allez savoir rentrer ?
Certes ca l'aurait embêter d'avoir un appel de garde dans le genre "Femme portée disparue" mais c'était surtout son coté humain qui le forçait a intervenir.
Ca serait dommage de rester bloquer ici pour la nuit vous avez pas vraiment de quoi dormir ici sans danger.
Son regard ne faisait que demander la permission d'approcher. Bien sur il ne voulait pas la forcer a quoi que ce soit. Apres tout se faire surprendre par un homme armé en pleine foret et en soirée... C'est quand meme douteux comme histoire, de quoi se méfier. Mais bon... Damian n'avait jamais eu une vilaine bouille et bien des gens le connaissait en ville et dans le personnel du parc alors ne sait on jamais.
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Elle s’en veut. D’avoir réagi comme avec Aaron, d’être ce déchet ambulant que l’alcoolisme pousse dans ses retranchements. Elle aurait pu venir courir au clair de lune, ça aurait été mieux que de se cacher, seule derrière un arbre pour boire dans sa flasque.
Un vrai déchet et c’est ça qui doit aider les autres ? Oui, parfois elle utilise la dépersonnalisation et se retrouve à être « une chose » plutôt que la gentille psy qu’on apprécie.
Si seulement elle pouvait être libérer du poids de ses épaules, mais non, ça ne fonctionne pas comme ça. Ca n’est pas si simple, le pardon, la liberté, la conscience tranquille, tout ça à un prix quand on ne le vit pas pendant des siècles. Elle s’en veut et s’en voudra sans doute toujours, au final, elle s’en veut d’être elle-même. Elle n’a jamais vraiment été dans la norme, c’est pour ça qu’elle a fait ces études-là, pour comprendre, et si maintenant elle comprend plus facilement, c’est elle qu’elle ne gère plus.
C’est triste.
Elle entend du mouvement, elle ne bouge pas, se disant que si elle reste statique, on ne la verra pas. Elle arrête de pleurer, elle retient son souffle.
Néanmoins et il fallait s’y attendre, ça ne fonctionne pas. Elle entend une voix près d’elle. Si elle va bien ? Bah non. Si elle va savoir rentrer ? Ouais, sans problème. Pourtant, elle ne relève pas la tête, les larmes coulent encore, silencieuses.
Elle finit par relever son regard rougi par les larmes, les joues encore humides, vers lui. Elle le regarde avec attention et finit par regarder son arme.
- Laissez le moi pour la nuit alors ?
C’est une boutade, évidemment et ça l’étonne d’elle-même. Elle voulait qu’on la laisse seule, mais au final, elle ne le repousse pas. Elle boit une gorgée de sa flasque et lui tend d’un geste incertain. Non pas par l’alcool, mais aussi et surtout par le froid qui la dévore.
- Me laissez pas seule. C’est déjà assez pitoyable.
Ca n’est pas son genre, habituellement de faire ce genre de chose, de partager que ça soit en parole ou son alcool. Mais la nuit est belle, fraiche et puis... Il a tout d’un ranger moins que d’un tueur en série, sinon, elle serait déjà trépassée. Et qui plus est, elle l’a remarqué, il n’est pas mal. Elle se souvient d’avoir vu son visage dans les rues. Elle est physionomiste.
Elle penche la tête sur le côté et se veut souriante. Pas vraiment convaincue par elle-même, elle éclate d’un rire franc qui dure quelques secondes.
- Ok, c’était pas très concluant. Mais j’ai essayé, c’est déjà pas mal, non ?
C’est naturel, parce que c’est un inconnu, alors elle s’en moque de sourire en pleurant en même temps. De toute façon, demain, ils auront oubliés l’autre. Ca marche comme ça, non ? Ah ! Encore ce problème relationnel, c’est moche Julia, c’est moche.
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