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Lunch with friends | PV : Adil Maity
Gemma O'Neil
where do we go now ?
Gemma O'Neil
Pseudo : ARCADIA/Elle
Faceclaim : Lily Collins (crédit avatar : proserpinegraphics)
Multicomptes : Lorna Hennessy & Riley McAllister & Freya Sterling
Présence : Présent.e
Lunch with friends | PV : Adil Maity 90bdb6a90ab13139eddd9addd485717cbe53cdeb

Âge : 34 ans
Métier : Fleuriste et Propriétaire de la boutique de fleurs "Friendly flowers". Héritage précieux de sa grand-mère.
Habitation : Une maison avec un grand jardin fleuri dans Somesville. Héritage de ses grands-parents dont elle prend soin.
Warnings : Rejet familial & Décès & Tromperie & Phobie & Alcool
Messages : 52
Lunch with friends

Être en retard. Voilà une chose qui énervait Gemma. C'était plutôt le genre de femme à se présenter à l'avance à un rendez-vous même pour un dîner entre amis. Il y avait ce petit moment pour souffler et apprécier la solitude pour se préparer aux questions habituelles qui sortaient de la bouche des amis dont certaines pouvaient être gênantes, car on ne savait pas toujours quoi répondre. Heureusement, qu'il y a une poignée dans l'entourage de Gemma avec lequel cette dernière aimait répondre sans langue de bois. De toute manière, la jeune femme n'était pas vraiment connue pour tourner autour du pot ou si peu. C'était justement cette honnêteté qui plaisait parce qu'on la voyait sincère. De plus, selon certains, la voir s'emporter pouvait être adorable surtout quand on a un minois de jeune demoiselle. Gemma fait partie de cette catégorie de gens avec laquelle Mère Nature semble avoir été généreuse. En effet, la fleuriste ne fait pas vraiment son âge. De souvenir, c'était un héritage qu'elle tenait de sa tendre mamie dont la jeunesse ne semblait pas la quitter de son vivant. Un sourire né immédiatement sur ses lèvres alors qu'elle se rendait au restaurant où elle devait déjeuner avec son ami Adil.

C'était toujours agréable d'être en sa compagnie, ils pouvaient parler de tout et de rien tranquillement. Et quand on est propriétaire de sa propre boutique, on a le droit de fermer la boutique, ne serait-ce que pour un après-midi. La matinée de ce samedi avait été suffisamment comblée par ses clients pour lui permettre de prendre ne serait-ce qu'un moment pour elle.

Adil, elle l'a connu comme client à l'époque où sa mamie était encore en vie et donc la propriétaire de la boutique de fleurs. C'était certainement le premier vrai client de Gemma qui avait su le conseiller à chaque fois qu'il venait acheter des fleurs. Par ce biais, ils ont pu échanger et apprendre à se connaître jusqu'à se lier d'une certaine amitié. Avec le temps, celle-ci s'est solidifiée au point de se voir de temps à autre pour déjeuner voir dîner.

Et justement, le pauvre devait l'attendre et Gemma n'appréciait pas cette pensée. Alors, c'est en soupirant de soulagement qu'elle passe les portes du petit restaurant où ils s'étaient donnés rendez-vous. D'ailleurs, à peine, était-elle entrée que la chaleur la frappe faisant un gros contraste avec l'extérieur. Observant autour d'elle, elle finit par l'apercevoir et sourit en s'avançant vers lui. « Salut, désolé du retard, les clients ont défilé toute la matinée. » Explique-t-elle en lui faisant la bise puis elle vient retirer son manteau qu'elle met sur le dos de sa chaise après y avoir mis son sac avant d'y prendre place. « Tu n'as pas attendu trop longtemps, j'espère. » Elle s'en voudrait de l'avoir fait attendre plus qu'elle ne l'aurait voulu. En voyant tout ce monde à sa boutique, Gemma avait bien envoyé un message à Adil pour lui expliquer qu'elle aurait un peu de retard. Mais même si elle l'avait prévenu, cela ne changeait pas le fait qu'elle déteste faire attendre les autres. « Je t'avoue qu'un après-midi rien que pour moi, ça fait du bien. » Elle lui sourit avec douceur. « Comment tu vas ? »


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01. Lunch with friends
L’avantage d’avoir monté mon propre cabinet, c’est que je peux arranger mes journées je le souhaite. Alors évidemment, les clients restent prioritaires à mes yeux et mes journées sont fréquemment montées comme des journées considérées comme normales, avec des horaires du genre 9h00 -18h00, mais sur certaines journées comme celles d’aujourd’hui, je m’offrais une pause déjeuner un peu plus longue que celle des autres jours. La raison ? Gemma O’Neil. Je connaissais la jeune femme depuis maintenant bien longtemps, considérant qu’elle travaillait déjà pour sa grand-mère quand cette dernière était ma « fleuriste attitrée », si je peux l’appeler ainsi. Elle avait souvent été en charge des bouquets que j’avais souhaité offrir à ma femme et, pour être honnête, je n’avais absolument jamais été déçu. De la même manière, j’avais continué d’aller chez elle quand elle avait repris le commerce de sa grand-mère et, encore une fois, je n’avais jamais été déçu. Mais avec le temps, notre relation avait dépassé une simple relation fleuriste-client, et on était devenus amis. Ca ne m’avait pas surpris, loin de là. J’avais beau ne pas facilement m’ouvrir aux autres, j’avais toujours eu conscience que je le faisais d’une manière ou d’une autre en m’adressant à des professionnels tels que les fleuristes. Et puis avec Gemma.. Il y avait cette forme de simplicité, disons, qui n’était clairement pas de refus.

Alors quand on avait discuté de la possibilité de se retrouver pour manger ensemble, j’avais directement été partant. On ne passait pas du temps ensemble si fréquemment que ça donc, quand l’opportunité se présentait, autant dire que je ne comptais pas refuser. En plus de ça, une des dates correspondait à un jour où je n’avais pas énormément de rendez-vous avec mes clients, donc me libérer du temps pour manger avec elle avait été facile. J’avais mis certains de dossiers de côté alors que j’avais beaucoup plus travaillé sur d’autres dans la semaine, simplement pour m’assurer que ce repas ne m’amènerai pas vers un quelconque retard. S’il y a bien une chose que je déteste plus que tout, c’est prendre du retard dans mon travail. J’ai beau être capable de travailler sous la pression, ça ne change rien au fait que c’est une sensation que je déteste plus que tout. Etre perfectionniste ne fonctionne pas nécessairement très bien avec le fait de prendre du retard dans mon boulot, ou en tout cas c’est ce que je ressens. Donc oui, comme toujours quand je décide de m’accorder un peu de temps personnel, je fais en sorte que ça n’impacte absolument pas mon travail.

En quittant mon lieu de travail, je fais un signe de la main à Gabriel, lui disant que je reviendrai plus tard dans la journée. Je décide d’aller jusqu’au restaurant que l’on a choisi pour manger ensemble à pied, une veste sur le dos et les écouteurs vissés dans les oreilles. Je prends mon temps pour y aller, sachant pertinemment que je suis un peu en avance -simplement parce que je préfère l’être-. J’arrive sur place et je sélectionne une table et je m’installe, indiquant à une serveuse qui passe me voir que j’attends encore quelqu’un. Je prends mon téléphone au moment où il vibre, un petit sourire s’installant sur mes lèvres face au message que Gemma m’a envoyé. Je suis loin d’être déçu qu’elle arrive en retard, je suis bien conscient que ça peut arriver à n’importe qui et, dans tous les cas, elle m’a prévenu. Je lui réponds rapidement, lui disant de prendre son temps et de ne pas trop se presser, que dans tous les cas, j’ai du temps devant moi. Bon il faut aussi qu’elle en ai mais, la connaissant, c’est surement le cas. Je ne saurais pas vraiment dire combien de temps j’attends, mais Gemma finit par arriver. Un sourire s’étend bien rapidement sur mes lèvres quand je la vois et, quand elle prend la parole, je secoue rapidement la tête dans le sens de la négation. «Absolument pas, ne t’inquiètes pas.» Un sourire s’étend rapidement sur mes lèvres face à ses paroles. Je ne peux que le comprendre, la dernière fois que j’ai pu prendre une demi-journée pour moi, ça m’a fait un bien fou. Je ne peux pas prétendre avoir ce plaisir aujourd’hui, mais je ferai en sorte que ça arrive bientôt. «Je n’ai pas pu me libérer toute l’après-midi parce que j’ai des clients qui voulaient me voir cette après-midi, mais pouvoir me libérer du temps, c’et déjà un vrai plaisir, donc je te comprends ! Qu’est-ce que tu as prévu cette après-midi ?» Probablement qu’elle comptait en profiter, mais disons que j’étais curieux de savoir ce qu’elle comptait faire de cette après-midi. «Et je vais bien, écoutes. On sort d’une période de gros rush au boulot, ça fait du bien quand ça se calme. Et toi, comment tu te sens ?»

Gemma O'Neil
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Âge : 34 ans
Métier : Fleuriste et Propriétaire de la boutique de fleurs "Friendly flowers". Héritage précieux de sa grand-mère.
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C'est fou. Rien qu'en entrant dans le restaurant et voir le visage de son ami lui donnait instantanément le sourire. On ne peut pas dire que ses parents aient ce genre d'effet chez la jeune femme. Rien qu'à passer le pas de leur porte et Gemma sait par avance qu'elle aura le droit à des comparaisons désagréables et à beaucoup de remontrances. C'est pour cela qu'elle a pris la lourde décision de passer moins de temps avec eux. Vous savez, quand on passe sa vie à vouloir avoir ne serait-ce qu'un droit d'exister et que les concernés ne posent pas un regard sur vous, pire vous critiquent sans cesse. On finit par mettre un terme à cet espoir vain pour se confronter à la réalité aussi dure soit-elle. Même parmi les siens, il faut mettre un terme aux relations toxiques. Si quelqu'un ne veut pas vous apporter quelque chose, autant mieux tracer sa route. C'est une leçon que la jeune femme a appris très tôt dans sa vie. Aussi difficile que cela a pu l'être, celle-ci ne s'en porte pas plus mal aujourd'hui. Toutes les épreuves apportent son lot de force et de courage. Il faut les prendre de façon positive et décider comment réagir et se conduire par la suite. Ô, bien sûr, sans doute que Charlie aimerait qu'ils forment une famille heureuse. Mais Gemma a été claire sur ce point. Les efforts qu'elle a pu fournir au cours de sa vie ont été largement suffisants et surtout très épuisants moralement et physiquement.

Qui d'autre que ses amis peuvent faire naître un sourire sur ses lèvres et lui réchauffer le cœur. Gemma se contentait de cela et en était très heureuse. Cette dernière vivait parfaitement son choix de vie et passer les fêtes de fin d'année seule ou avec ses amis lui convenait parfaitement. Elle ne suivait jamais la règle que les gens imposent quotidiennement.

Ces règles qui disent que l'on serait mieux marié avec des enfants et proche de sa famille. Suivre une utopie qui n'a rien de réaliste dans un monde tel que le nôtre. Vivre comme on le désir et de la façon qui nous rend heureux, c'est ainsi que devrait se dérouler les choses.

Souriant à son ami après lui avoir fait la bise et de s'être installée, Gemma peut enfin souffler un peu après cette longue matinée. Ce dernier la rassure même sur le fait de ne pas avoir attendu très longtemps. Tant mieux, Gemma n'aime pas faire attendre les autres préférant toujours être à l'heure.

« Je n’ai pas pu me libérer toute l’après-midi parce que j’ai des clients qui voulaient me voir cette après-midi, mais pouvoir me libérer du temps, c’et déjà un vrai plaisir, donc je te comprends ! Qu’est-ce que tu as prévu cette après-midi ? »

« Dommage. » Fit-elle dans un premier temps, mais sans perdre son sourire pour autant. « Mais je suis contente qu'on ait pu trouver du temps pour déjeuner ensemble, ça m'a manqué. » Le travail d'Adil autant que celui de Gemma leur prend beaucoup de temps. Il y a des moments où la jeune femme travaille les weekend et les jours fériés. C'est parfois même son plus gros chiffre d'affaires surtout lorsqu'il y a une fête au milieu. « Oh, je ne sais pas encore. Sans doute quelques courses et j'irais voir comment va mon frère. » Gemma ne perdait jamais une occasion de rendre visite à ce dernier, rien que pour savoir si tout allait et s'il n'était pas trop débordé par sa créativité. Logiquement non, sinon ses parents l'auraient déjà harcelé d'appels.

« Et je vais bien, écoutes. On sort d’une période de gros rush au boulot, ça fait du bien quand ça se calme. Et toi, comment tu te sens ? »

Le regardant avec sa douceur habituelle, Gemma ne peut que hocher la tête à ces mots. « Comme je te comprends. Avec les fêtes, je n'ai pas eu un instant à moi, ça se calme à peine, mais bon ça reste ma période favorite. » Malgré tout, Gemma gardait un très bon souvenir des fêtes avec ses grands-parents et ça lui permettait de ne pas tout jeter à la poubelle. « Sinon je vais très bien, j'ai pas à me plaindre. Tu sais, tant que j'ai mes plantes et mes fleurs, je suis au paradis. » Professionnellement, il n'y avait rien à dire. Niveau personnel, on ne peut pas dire que ce soit un franc succès, mais la jeune femme a décidé d'en prendre son parti et de vivre au jour le jour en faisant un pas à la fois. Croyant toujours comme une enfant à un conte de fées. Après tout, ses grands-parents ont vécu une union heureuse malgré les hauts et les bas. Ils n'ont pas été à l'abri de coup de gueule comme chaque couple, mais ils ont toujours fait front pour revenir l'un vers l'autre. « Et puis comment ne pas aller bien quand je vois ton sourire hm ? Surtout quand je vois tes jolies fossettes, ça me fait craquer. » Elle rit légèrement, aimant le taquiner gentiment. « Plus sérieusement, je suis contente si ça va de ton côté. Tu sais bien que s'il y a quoi que ce soit, tu m'appelles et je viendrais tout de suite. »


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01. Lunch with friends
Gemma avait l’air de rayonner, c’était une des premières choses que je pouvais me dire en la voyant. En même temps, il faut dire qu’elle a toujours eu ce côté solaire, ou en tout cas c’est l’impression que j’ai toujours eu face à elle. Evidemment, en apprenant à la connaître, j’avais découvert d’autres facettes d’elle et de sa personnalité, mais ça ne changeait rien au fait qu’elle continuait d’être solaire. Quand la jeune femme se montre « déçue » quant au fait que je n’ai pas pu libérer toute mon après-midi, je ne peux m’empêcher de grimacer. Evidemment, j’ai parfaitement conscience du fait qu’elle ne m’en tient pas rigueur et qu’elle ne le fera pas, mais disons que je partage sa déception. Gemma fait partie de ces personnes que j’ai la sensation de ne pas assez voir à mon goût et donc, évidemment, j’aurais préféré pouvoir passer plus de temps avec elle. Ceci dit, je ne doutais pas une seule seconde du fait que le repas serait également suffisant pour nous faire passer un bon moment ensemble. «Ca m’a manqué aussi.» Surtout que depuis le divorce, j’avais bien moins de raisons de passer dans sa boutique considérant que, tout simplement, je n’avais plus vraiment qui que ce soit à qui offrir des fleurs. Alors évidemment, il y avait toujours ma mère au moment de la fête des mères ou des occasions de ce genre-là, mais disons que les occasions se montraient quand même sacrément plus rares. J’acquiesce quand elle me parle de ses plans de l’après-midi, un sourire s’étirant sur mes lèvres alors qu’elle mentionne son frère. «Comment il va, d’ailleurs ?» J’avais beau être proche de Gemma, je l’étais bien moins de son frère. Ce n’est pas tant que je ne l’appréciais pas, loin de là, mais disons que les occasions de passer du temps avec lui étaient bien plus rares que celles qui me permettaient de passer du temps avec sa sœur. Probablement que je le connaissais plus de réputation que je ne le connaissais humainement, d’ailleurs, mais c’était aussi probablement causé par ma timidité naturelle et, par conséquent, par le fait que je ne m’ouvrais pas facilement aux autres. J’avais beau être des plus naturels avec mes amis les plus proches et avec mes amis d’enfance, je ne l’étais pas avec le reste du monde et donc, évidemment, je ne l’étais pas avec Charlie.

J’écoute finalement ce qu’elle a à me dire, acquiesçant alors qu’un sourire s’étire sur mes lèvres. Je ne doute pas une seule seconde du fait que la période des fêtes a dû être particulièrement chargée pour elle, alors qu’elle l’avait justement un peu moins été pour moi. Pendant les périodes de fête, les gens avaient moins envie de penser aux choses négatives qui traînaient souvent dans les cabinets d’avocats et, assez franchement, je ne pouvais pas les blâmer. Et puis au final, ça m’arrangeait aussi un peu, ça me permettait de pouvoir profiter de mes enfants, même si les fêtes avaient beaucoup moins de goût depuis le divorce, vu que l’on devait se partager la garde et donc, les fêtes en elles-mêmes. «Je suis quand même content de savoir que ta boutique a toujours autant de succès. C’est bien que les habitants de la ville se tournent vers toi en période de fêtes, ça prouve aussi qu’ils ont confiance.» En soi, peu importe la période pendant laquelle ils viennent, c’est une preuve de confiance, mais quand on sait la pression que certains peuvent se mettre avec les fêtes, la preuve de confiance est d’autant plus grande à mes yeux. M’enfin, ce n’est peut-être qu’un point de vue personnel, après tout. Un sourire s’étire finalement une nouvelle fois alors qu’elle mentionne qu’elle continue d’aller bien, faisant au passage référence à ses plantes et à ses fleurs. «Alors c’est le plus important. En plus de ça, le fait que ça soit le boulot qui t’amène autant de bonheur, c’est encore mieux.» Même quand je passais à la boutique et qu’elle n’était pas encore à la tête de la boutique, je n’avais pas eu de mal à remarquer qu’elle avait plus que complètement sa place dans ce domaine-là. Peut-être que c’était aussi pour ça, d’ailleurs, qu’elle était aussi rayonnante, parce qu’elle aimait ce qu’elle faisait. Je lève finalement les yeux au ciel -avec amusement-, quand elle fat référence à mes fossettes et à mon sourire. «Probablement que c’est une bonne chose que je souris facilement, alors !» J’avais toujours été du genre souriant. D’après mes parents, ça avait même toujours été le cas pendant mon enfance, même quand j’avais passé certaines passes difficiles. Alors évidemment, la période du divorce avait pas mal changé ça pendant quelques temps, mais ça n’avait pas duré trop longtemps non plus. «C’est pareil de mon côté, tu le sais bien.» Gemma, je la considérais plus ou moins comme une petite sœur. Ca n’avait pas toujours été le cas, évidemment, il avait fallu que je lui offre ma confiance avant ça, mais c’était le cas avec tout le monde. Alors s’il y avait quoique ce soit qui la faisait souffrir d’une manière ou d’une autre, je comptais bien intervenir, mais uniquement si elle me laissait faire, évidemment. «D’ailleurs tu me parlais du boulot, mais ta vie perso, comment ça se passe ?» Ceci dit, c’était ce que j’avais fait aussi, parler du boulot en premier.

Gemma O'Neil
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Avec Adil, c'est l'histoire d'une amitié qui s'est construite au fil du temps. Il avait pu voir Gemma s'épanouir de jour en jour dans son travail même lorsqu'elle n'était pas encore à la tête de la boutique de fleurs. Cette boutique, c'est un héritage. Une histoire qui tient à cœur de la jeune femme et probablement que cet amour maintient à flot ce commerce que sa grand-mère a fait grandir au fil du temps. Même si certaines choses ont changé quand Gemma a pris la tête de cette petite entreprise si précieuse à son regard, il y avait toujours ce message important qui transparaissait à chaque fois qu'un client entrait. L'important pour la fleuriste, c'était de faire ce qu'elle aimait et cela se voyait. Forcément, on est épanouie et le sourire reste présent sur les lèvres. Se lever le matin avec la joie au cœur n'est pas donné à tout le monde. Rien n'était une corvée pour cette catégorie de personnes qui ont fait de leur métier, une passion.

Adil ne pouvait que comprendre cela puisque ce dernier faisait également un métier qui lui tenait à cœur. Parfois, Gemma lui tirait mentalement son chapeau. Être avocat ne devait pas être de tout repos selon le dossier qui se trouvait sur son bureau. Mais Gemma savait que ce dernier avec le cœur plus accroché que le sien.

« Ca m’a manqué aussi. »

Un sourire se dessine alors sur le visage de Gemma. C'est vrai qu'il n'avait plus l'occasion de venir dans la boutique ne laissant plus le plaisir à Gemma de le conseiller ou de lui préparer un bouquet surprise selon la saison et la créativité de la jeune femme. « L'important, c'est qu'on arrive toujours à organiser un moment ensemble, même si c'est rare. » Même si le silence se fait, cela n'empêche pas à la demoiselle de penser à lui ou de lui envoyer un message même si ce n'était qu'un petit bonhomme faisant un bisou. C'était le geste qui comptait, n'est-ce pas ?

« Comment il va, d’ailleurs ? »

« On ne peut pas dire que ce soit la grande forme… C'est assez compliqué pour lui ces derniers temps. J'essaie d'être présente autant que je le peux. » D'être forte pour deux même si Gemma était morte de trouille à l'idée d'avoir cette nouvelle tant redoutée. Elle savait pertinemment que Charlie en souffrirait et rien que d'y penser, Gemma se demandait comment elle allait pouvoir aider son frère à surmonter une épreuve qui ne s'était pas présentée à eux encore.

Bras croisés sur la table, se penchant vers Adil comme pour une confidence, elle sourit en ancrant son regard dans le sien. Cela faisait tellement de bien de parler de tout et de rien avec lui. Adil, son petit soleil privé avec ce beau sourire et ces fossettes à faire fondre un cœur de glace.

« Je suis quand même content de savoir que ta boutique a toujours autant de succès. C’est bien que les habitants de la ville se tournent vers toi en période de fêtes, ça prouve aussi qu’ils ont confiance. »

« Cela prouve surtout que l'atmosphère reste toujours aussi accueillante que lorsque mamie était aux commandes. » Malgré les changements, parce qu'il fallait bien que Gemma s'approprie les lieux. Papy n'a pas été contre les idées de sa petite-fille, il était fier et heureux que Gemma puisse mettre sa marque dans l'histoire qu'avait commencé sa grand-mère. « La période des fêtes de fin d'année reste ma préférée, ne serait-ce pour l'atmosphère et pour ma créativité qui s'exprime. » Chaque année, Gemma tentait de réfléchir à une nouvelle décoration pour la boutique. Un thème qui diffère du précédent. C'était essentiel pour elle de montrer ce qu'elle savait faire.

« Alors c’est le plus important. En plus de ça, le fait que ça soit le boulot qui t’amène autant de bonheur, c’est encore mieux. »

« On fait partie toi et moi, des rares chanceux, qui aiment ce qu'ils font. Le matin, quand on se lève, on est content d'aller travailler. » Même malade, Gemma se déplaçait, elle portait un masque par respect, mais tant qu'elle était capable de bouger, elle allait travailler.

« Probablement que c’est une bonne chose que je souris facilement, alors ! »

Touchant sa joue de son index, Gemma s'amuse avec la fossette qui se dessine. « La voilà… Je le répète… Elles sont à croquer. Surtout ne perd jamais on sourire, Adil. » Cela lui donnait un air presque enfantin.

« C’est pareil de mon côté, tu le sais bien. »

Son visage se fait sérieux. Bien sûr qu'elle le sait. Adil toujours présent quand elle lui passe un coup de fil juste pour discuter. Parler simplement ou bien avoir un conseil. Sans les amis, Gemma ne serait pas la femme qu'elle est aujourd'hui. Elle, qui a été rejeté par ses parents, elle n'a pu que compter sur ses amis, sa mamie et par la suite son frère et papy. Les deux derniers ayant été aveugles durant un temps.

« D’ailleurs tu me parlais du boulot, mais ta vie perso, comment ça se passe ? »

« Aïe, le sujet délicat. » Fit-elle en prenant la carte du menu. « J'ai écouté mon frère pour accepter un rendez-vous… Résultat, un désastre. J'ai pas pu placer un mot… Cet homme était centré sur lui-même, c'était l'horreur. » On ne peut pas dire que Gemma ait eu de la chance jusqu'à présent. Si un côté d'elle désespère de trouver la bonne personne, une autre part garde l'espoir d'une belle histoire. « Je crois que je suis un aimant à abruti. C'est vrai quoi, dès que j'accepte un rendez-vous ça vire au cauchemar… Sauf avec Leopold… Lui, c'est l'exception qui confirme la règle. » Même si le rendez-vous n'a pas abouti sur une histoire, Gemma peut se réjouir d'avoir gagné un nouvel ami. « Donc je dirais que ma vie perso est aussi vide que le désert de Gobi. » Fit-elle avec un sourire malgré tout. « Et toi alors ? Ne me dis pas qu'il n'y a pas un peu de lumière dans ta vie ? »



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01. Lunch with friends
Elle avait complètement raison. Evidemment qu’on était tous les deux occupés, c’était aussi ça la vie active mais, pour autant, le plus important restait le fait que l’on ne perde pas de vue d’autres choses importantes, telles que le temps passé avec nos proches, par exemple. Après évidemment, il fallait aussi trouver un équilibre entre les deux et ça prenait un peu de temps mais, dans le principe, ça restait faisable, et heureusement d’ailleurs ! «C’est le plus important, on est d’accord.» On parle finalement de son frère et la réponse de la jeune femme me fait légèrement grimacer. Je ne le connais pas très bien, pour ne pas dire très peu, mais pour autant, savoir qu’il n’est pas en forme n’est définitivement pas agréable, d’autant plus considérant que ça impacte sa sœur à qui je tiens beaucoup. Ce n’est pas tant que lui n’est pas important, loin de là, c’est simplement que je suis plus impacté par le mal-être d’une personne que je connais bien. «C’est bien que tu prennes le temps d’être avec lui. Et puis je suis sûr qu’il l’apprécie beaucoup, en plus.» Je ne pouvais pas prétendre connaître les détails de leur relation mais, dans tous les cas, j’avais du mal à croire qu’il puisse ne pas apprécier le fait de recevoir du soutien de la part de sa sœur. Je sais que quand je suis passé par des épreuves difficiles, comme le divorce par exemple, j’ai clairement apprécié le fait de recevoir de l’aide du reste de ma fratrie.

Finalement, on recommence à parler du boulot et, assez rapidement, on parle surtout de celui de la jeune femme. Ses propos me font acquiescer et surtout, me font sourire. J’imagine bien que dans son cas, où le travail est aussi un héritage, réussir à maintenir ce que sa grand-mère avait fait lui tenait à cœur. Au final, les clients et la densité de commandes ne font que lui confirmer qu’elle a réussi à le faire et, clairement, je ne doute pas du fait que ça puisse lui faire beaucoup de bien. Et assez franchement, vu sa manière de travailler, elle le mérite complètement. Au final, j’ai plus connu la boutique tenue par Gemma que par sa grand-mère, mais je peux clairement attester du fait qu’elle travaille vraiment bien et surtout, qu’elle respecte la volonté de ses clients. «Tu le mérites, vraiment. Tu fais un travail de dingue, ça serait vraiment dommage que ça ne soit pas récompensé.» Quat aux périodes des fêtes de fin d’année.. Oui, je ne doute pas une seule seconde du fait que ça soit sa période préférée. Au cabinet, c’est parfois plus compliqué. Certains pensent qu’avec l’approche de ce genre de fêtes, un « miracle » pourrait arriver. C’est pas un problème en soi, mais mine de rien, ça met beaucoup plus la pression. «Je suis pas souvent passé dans ta boutique au moment des fêtes, il faudra que je le fasse ! mais clairement, si ça peut te permettre de laisser ta créativité parler, tu as bien raison d’en profiter.» Dans un domaine de travail comme le sien, la créativité a toute son importance. Alors si à certaines périodes, elle en a plus qu’à d’autres et bien.. Pourquoi ne pas en profiter ? Finalement, j’acquiesce quand elle mentionne le fait qu’on aime tous les deux ce qu’on fait. C’est vrai que, comparé à ce que l’on peut penser quand on est plus jeune, ce n’est clairement pas le cas de tout le monde, ce qui est dommage d’ailleurs. Faire un travail de passion, clairement, c’est une chance, et clairement, ça aide énormément. «On a beaucoup de chance, oui.» Alors évidemment, à certaines périodes, c’était plus difficiles qu’à d’autre mais, personnellement, je n’avais jamais été dans le cas de figure où je n’avais vraiment pas envie d’aller au boulot. Il y avait eu des affaires plus difficiles que d’autres, comme celles qui m’atteignaient personnellement ne serait-ce que par leur contenu, puis il y avait aussi la période du divorce où ma santé mentale s’était détériorée mais, malgré tout, je n’étais jamais allé au travail à reculons, et j’avais bien conscience de la chance que c’était. «Y a pas de raison que ça soit pas le cas, mais je te souhaite que ça continue.» Avec le temps, certains se lassent, mais ça n’avait pas été mon cas et, clairement, je doutais que ça soit celui de Gemma.

Quand on parle, cette fois, de mes fossettes -allez savoir comment on en est arrivés là d’ailleurs-, je lève les yeux au ciel avec un air amusé. J’ai jamais été du genre à facilement recevoir les compliments et, visiblement, cette fois ne fait pas exception. Ceci dit, ses paroles me font malgré tout plaisir et, à leur manière, me réchauffent le cœur. «Promis, je le perdrai pas.» Si avec tout ce qu’il s’était passé au moment où j’avais eu 40 ans, je ne l’avais pas perdu, j’ai tendance à penser que je ne le perdrai pas de sitôt. Alors évidemment, il y avait des choses qui seraient difficiles à supporter, comme la perte des membres de ma famille, mais je n’avais absolument aucune raison d’y penser maintenant. Après tout, ce n’était pas d’actualité et, heureusement, tout le monde était en bonne santé chez les Maity, donc autant en profiter et ne pas penser à ce genre de choses négatives. Tout le monde n’avait pas cette chance mais, clairement, je comptais bien profiter de la mienne. Finalement, j’écoute les paroles de la jeune femme sur sa vie personnelle, grimaçant légèrement alors qu’elle me parle du fait que son dernier rencard a été un échec. Et finalement, elle parle de Leopold et je ne peux pas m’empêcher de réagir. «Je crois que vraiment, je m’habituerai jamais au fait que vous avez déjà eu ce genre de rendez-vous tous les deux !» Ce n’était pas négatif, au contraire, mais disons qu’à l’époque où je l’avais appris, j’avais été surpris. Encore une fois, rien de négatif, mais juste de la surprise. Finalement, j’hausse les épaules. «Je vois pas ça comme un truc dramatique, ceci dit. Que ta vie sentimentale soit désertique, je veux dire.» Alors évidemment, c’était facile venant d’un gars qui avait déjà été marié et qui avait deux enfants, mais ça restait mon point de vue malgré tout. Certains disent qu’il faut apprécier le fait d’être seul pour apprécier le fait d’être dans une relation et, clairement, c’est vrai, ou en tout cas c’est ce que je pense. Sans grande surprise, la question m’est retournée et, assez rapidement, je secoue la tête dans le sens de la négation. «Non, j’ai personne, je cherche même pas spécialement à aller à des rendez-vous ou quoi. Mais franchement, je suis bien comme ça. Et puis avec les enfants.. Je préfère me focaliser sur eux, disons.» Certains pourraient dire que je n’ai pas de raison de mettre ma vie entre parenthèses pour mes enfants alors qu’ils étaient déjà adolescents, mais je ne pouvais que difficilement m’en empêcher. Rien ne disait qu’ils vivraient nécessairement mal le fait que je me retrouve quelqu’un mais disons que pour l’instant, je n’avais aucune envie de vérifier cette théorie.

Gemma O'Neil
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Gemma O'Neil
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Faceclaim : Lily Collins (crédit avatar : proserpinegraphics)
Multicomptes : Lorna Hennessy & Riley McAllister & Freya Sterling
Présence : Présent.e
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Âge : 34 ans
Métier : Fleuriste et Propriétaire de la boutique de fleurs "Friendly flowers". Héritage précieux de sa grand-mère.
Habitation : Une maison avec un grand jardin fleuri dans Somesville. Héritage de ses grands-parents dont elle prend soin.
Warnings : Rejet familial & Décès & Tromperie & Phobie & Alcool
Messages : 52
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Quand on a la chance d'avoir un ami avec qui oublier ce qui ne va pas et profiter du positif qu'il peut apporter, on fait tout pour le voir. Quitte à fermer la boutique durant tout un après-midi ou une partie. Adil est le genre de personne qui redonne le sourire à Gemma. Dès qu'il lui passe un coup de fil pour savoir comment ça va et échanger des banalités, c'est comme un courant d'air frais dans sa vie. Dieu sait que parfois celle-ci en a grand besoin. Surtout avec la toxicité de ses parents qui ne cessent de la pointer du doigt. Des éternels insatisfaits envers qui Gemma ne voulait plus rien prouver. Très tôt, la jeune femme a su que rien de ce qu'elle ferait n'arracherait un sourire à ces derniers. Seul Charlie comptait et bien malgré lui d'ailleurs. Parce qu'être sous l'œil des parents, surtout les leurs, c'était étouffant. Une pression que la demoiselle ne souhaitait à personne. Si elle avait su avancer, c'est parce que ses grands-parents ont été des anges dans sa vie. Ils lui ont donné tout ce que Gemma attendait. Avoir le sentiment d'exister. D'être complimenté. Encouragé. Bien sûr, c'est venu plus tard pour papy, mais il a su comprendre ces erreurs et ne pas les reproduire. Comme quoi, ce dernier n'a jamais été indifférent aux larmes de détresse que Gemma a pu verser dans sa vie.

Elle le fait beaucoup moins aujourd'hui. Rarement même parce que la demoiselle prend énormément sur elle. Cependant, pleurer est une façon de nettoyer son âme et d'expulser toutes les mauvaises choses qui ont pu vous arriver et vous toucher douloureusement. Il y avait ça, mais aussi le fait de s'aérer l'esprit en bonne compagnie.

Adil et elle s'échangent des banalités sur la vie et le travail. Un travail qui est une passion autant pour l'un que pour l'autre. Se lever avec l'excitation de partir faire ce que l'on aime, ce n'est pas donné à tout le monde. Alors, oui, ce n'est pas l'emploi que les parents de Gemma auraient voulu, ce dernier n'étant pas assez grand ni prestigieux pour eux. Mais c'est celui que Gemma aimait et avait choisi. Les fleurs, c'était sa passion.

« C’est bien que tu prennes le temps d’être avec lui. Et puis je suis sûr qu’il l’apprécie beaucoup, en plus. »

« Je suis bien trop attachée à cette tête de mule pour le laisser dans son coin. » Même si leur enfance a été très compliqué au point de les séparer à cause du comportement des parents. Gemma a pu comprendre que pour lui, cela n'avait pas été facile non plus. « Après avoir grogné oui, il l'apprécie. » Fit-elle en riant. « Ne me regarde pas comme ça, c'est la marque des O'Neil ça. Grogner, ronchonner, brute dans les paroles… Trop franc et trop passionné. On ne fait jamais rien à moitié. » Et Adil a pu constater le côté passionné de Gemma qui pouvait l'emporter bien loin. Elle assumait tout même ses erreurs.

Le boulot revient au milieu de la conversation. Allez savoir pourquoi c'est le sujet dominant, mais c'était celui-là. Sa passion, il fallait bien la partager et Gemma serait prête à écouter le boulot d'Adil également.

« Je suis pas souvent passé dans ta boutique au moment des fêtes, il faudra que je le fasse ! mais clairement, si ça peut te permettre de laisser ta créativité parler, tu as bien raison d’en profiter. »

« Absolument, tu devrais venir oui… Cela fait longtemps que tu n'y es plus venu. » Cela lui manquait un peu, mais c'est comme ça. Du boulot, ça part à ces fossettes. Des fossettes qui font craquer Gemma à chaque fois. Qu'est-ce qu'il pouvait être adorable lorsqu'il souriait.

« Promis, je le perdrai pas. »

« T'as plutôt intérêt… » Fit-elle faussement boudeuse avant de sourire à nouveau. S'ils abordent la vie personnelle, autant dire qu'il n'y a pas grand chose du côté de Gemma. Un ou deux rendez-vous sans importance. Un homme se croyant le centre du monde et l'autre qui lui a fait faux-bond à la dernière minute. Gemma avait horreur de ça.

« Je crois que vraiment, je m’habituerai jamais au fait que vous avez déjà eu ce genre de rendez-vous tous les deux ! »

« Je me souviens encore de ta tête quand tu as su. Quel fou rire. » D'ailleurs, rien que ce souvenir la fait encore rire. « Finalement, c'est une belle amitié qui est née. » Parfois, Gemma a l'impression que tout le monde la voit comme une sœur ou une simple amie. Pouvait-on vraiment la considérer autrement ? Elle n'en était pas si sûre parfois.

« Non, j’ai personne, je cherche même pas spécialement à aller à des rendez-vous ou quoi. Mais franchement, je suis bien comme ça. Et puis avec les enfants.. Je préfère me focaliser sur eux, disons. »

« C'est une très bonne chose. J'ai toujours su que tu étais un super papa. » Cela avait même étonné Gemma. Adil était si concerné par la vie de ces enfants. Ce sourire si fier qu'il a sur le visage. Jamais la demoiselle ne l'avait vu pour elle de la part de son propre père. « T'es un papa en or… Tes enfants ont beaucoup de chance. » Prenant la carte du menu, Gemma contient une certaine émotion. Elle ne voulait pas ternir ce moment. Si elle avait eu un vrai père, c'était son papy, alors oui, elle aussi avait pu avoir cette magnifique chance. « Qui sait, avec de la chance, un jour, je te demanderais des conseils de parents. » Avoir une famille pour Gemma n'était un secret pour personne. Elle voulait être maman, ne serait-ce qu'une fois. Mais l'horloge biologique est là autant que la malchance de cette dernière avec les hommes. Que ce soit Charlie ou elle, les deux souhaitaient être parents. Sans doute, était-ce aussi pour avoir la certitude qu'ils seraient meilleurs que les leurs. Et autant le dire de suite, la réponse est oui. Charlie et elle feront de bien meilleurs parents concernés par leurs enfants et les aimant sans faire aucune différence. « Néanmoins Adil… N'oublie pas de penser un peu à toi, ce n'est pas un mal. Crois-moi, je sais par expérience qu'on ne peut pas vivre exclusivement pour les autres. » L'histoire de son ex-mari, Adil la connaissait. Ils étaient suffisamment proches pour que la jeune femme ait parlé de ce qu'il s'est passé. Le sentiment d'avoir perdu son temps avec quelqu'un qui ne la méritait pas, la rongeait encore. « Sinon, tu as des projets pour la suite ? Personnellement, j'espère redonner un petit coup de jeune à ma maison… Je ferais appel à une entreprise pour refaire la façade de la maison. » Zieutant sur le menu, elle sourit. « Les grillades du chef… Ah bin c'est tout choisi pour moi… Je ne résiste pas à des grillades. Et toi ? Tu vas prendre quoi ? »


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Il y a ces personnes qui arrivent dans notre vie par surprise et qui, parce que ça fonctionne tellement bien, ne la quittent plus. Gemma fait incontestablement partie de ces gens-là. On s’est rencontrés par hasard mais le courant est tellement bien passé que ça fait maintenant un bon moment que l’on est devenus amis et clairement, je me sens chanceux d’avoir une personne comme elle dans ma vie. Je n’ai pas la moindre idée de si je connais tout de sa vie et franchement, je m’en fiche pas mal, à mes yeux j’en connais bien assez. Tant qu’elle sait qu’elle peut se tourner vers moi quand elle a besoin de se confier, alors c’est amplement suffisant pour moi. Enfin, évidemment, ça serait mieux qu’elle n’ai pas besoin de se confier et qu’elle aille bien en tout temps mais ça, pour le coup, c’est juste impossible, alors autant pouvoir être là pour elle quand ça ne va pas. Quand elle me parle de son frère, j’acquiesce et, rapidement, le sourire déjà présent sur mes lèvres est accompagné par un rire. « C’est exactement ce que j’allais dire, c’est l’hôpital qui se fout de la charité, attention ! » De ce qu’elle a l’air de dire, ce trait de caractère est de famille, ce qui ne me surprend pas vraiment. Toutes les familles ont ce genre de choses, ce trait de caractère que tous les membres d’une famille semblent partager. « Après, c’est pas nécessairement une mauvaise chose, d’être passionnée. Enfin d’après moi, en tout cas. » Alors évidemment, il ne faut pas que ça nous fasse faire des conneries mais, dans l’idée, être passionné, ça ne me paraît pas si négatif que ça. « Tout dépend de ce que tu fais de ta passion, évidemment, mais bon, c’est comme pour tout. » Peu importe de quoi il est question, l’excès n’est jamais bon, par contre, parce que ça peut faire faire des choses pas nécessairement très bonnes. « J’espère que tout ira bien pour lui, en tout cas. » C’est tout ce qu’il y avait à lui souhaiter -à leur souhaiter, même-.

Quand on commence à parler du boulot, on finit par discuter de la boutique de Gemma pendant la période des fêtes. J’acquiesce quand elle confirme que je devrais venir et, quand elle me dit que ça fait longtemps que je ne suis pas venu, je grimace légèrement. Avant, je venais très fréquemment pour acheter des fleurs pour Athena mais, avec le divorce, j’ai complètement arrêté de venir. Après tout, la destinataire de mes achats n’était plus dans ma vie, alors bon, pourquoi est-ce que je continuerai de venir chercher des fleurs ? Alors évidemment, je vais malgré tout à la boutique une fois de temps en temps, si ça peut me permettre d’acheter des fleurs pour ma mère ou pour ma soeur, mais c'est vraiment beaucoup plus rare. « Je passerai bientôt, c’est promis. » Je ne suis même pas certain d’avoir réellement besoin de promettre quoique ce soit mais, dans tous les cas, c’est fait. Finalement, un léger rire s’échappe d’entre mes lèvres avant que je ne lève les mains, comme pour dire que je suis innocent. « C’est promis, je voudrais pas m’attirer de problèmes, quand même ! » C’est complètement sûr que ça ne m’en attirera pas, mais bon, autant rentrer dans son jeu. Finalement, on finit en train de parler de nos vies plus personnelles et, quand elle mentionne Leopold, un rire s’échappe d’entre mes lèvres. « En même temps, j’avais aucune raison de m’y attendre ! » Autant dire que la surprise avait été là quand j’avais appris qu’il auraient pu sortir ensemble mais, après coup, ça ne m’avait pas tant surpris que ça. Tous les deux ont des points communs, l’idée qu’ils puissent finir en date n’était pas si surprenant que ça, disons. Et au final, c’est probablement pas si mal que ça n’ai pas marché, parce qu’au lieu d’une relation amoureuse, une belle amitié a vu le jour et ça, ça n’a pas de prix. « Parfois, l’amitié c’est mieux que l’amour. Au moins, ça vous a permis d’apprendre à vous connaître, c’est le plus important ! » Et franchement, c’est presque tout ce qu’il y a à retenir de cette histoire, en plus du fait que visiblement, une relation, ça marcherait pas trop entre eux.

Au final, c’est à moi de parler de ma vie sentimentale, ou plutôt de l’absence de cette dernière. Quand elle me répond, un sourire s’étend sur mes lèvres. Mes enfants sont ma plus grande fierté et pouvoir entendre que d’après elle, je suis un bon père, ça fait toujours beaucoup de bien. Alors évidemment, c’est le bonheur de mes enfants qui me rend le plus heureux mais ce genre de remarques, malgré tout, ça ne peut que me rassurer. « Merci beaucoup. » Pourtant, elle ne me voit pas avec mes enfants dans la vie de tous les jours mais malgré tout, son avis compte beaucoup pour moi. Et face à sa remarque, un grand sourire s’étire sur mes lèvres. « Franchement ? Avec plaisir ! Si un jour je peux te donner des conseils, je le ferai sans hésitation. » Personnellement, j’avais demandé beaucoup de conseils à mes propres parents et à certains amis, mais la plupart d’entre eux n’avaient pas encore d’enfants au moment où Athena était tombée enceinte. Mais le vrai défi, au final, ça a été le fait d’apprendre qu’elle attendait des jumeaux. La surprise avait été mêlée à de l’inquiétude à ce moment-là mais, avec du recul, autant dire que je ne regrette absolument rien. Finalement, elle reprend la parole, beaucoup plus sérieusement cette fois, et je ne peux qu’acquiescer face à sa remarque. J’apprécie beaucoup sa prévention mais, pourtant, je ne me sens pas complètement concerné. « Je ne vis pas que pour eux, c’est plus qu’ils passent en premier, mais ça a toujours été le cas, même quand j’étais encore marié, et Athena a toujours pensé pareil, d’ailleurs. » Même si sa façon d’agir peut parfois donner l’impression du contraire. Ceci dit, je ne douterais jamais du fait qu’elle aime nos enfants de tout son cœur et ça me suffit, peu importe à quel point les choses se sont compliquées entre nous. « Mais je ne suis pas opposé au fait de faire des rencontres, c’est plus que ce n’est pas ma priorité pour l’instant. » Je n’ai jamais été du genre à me précipiter et, en vieillissant, ça n’a absolument pas changé. Mais disons que je préfère me concentrer sur ce que j’ai déjà -tel que mon travail et ma famille- plutôt que sur ce que je pourrais avoir, le tout sans la moindre garantie. Finalement, elle me questionne sur de potentiels projets et je secoue la tête dans le sens de la négation. « Pas spécialement, non. J’ai fini des petits travaux dans le jardin y a pas très longtemps, donc pour l’instant je vais rien faire de plus. Qu’est-ce que tu as prévu pour la façade ? » Finalement, je laisse mon regard se poser sur le menu, le survolant du regard avant de m’arrêter sur un plat. « Probablement les tagliatelles végétariennes. On m’en a parlé y a pas longtemps, apparemment elles sont vraiment bonnes ! » Je suis pas nécessairement végétarien, simplement pas un immense fan de viande, disons. De base, j’ai toujours eu une préférence pour le poisson par rapport à la viande, mais un bon plat végétarien, autant dire que ça ne se refuse pas.
Gemma O'Neil
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Entendre le rire d'Adil faisait un bien fou à Gemma. Elle avait l'impression que cela faisait une éternité qu'ils ne s'étaient pas vue ni parler. Pourtant, il y avait des petites retrouvailles comme ça, des échanges sms parfois des appels. Si Gemma ne gardait aucun contact avec ses parents, elle tenait à faire différemment avec ses amis qui lui ont tellement plus apporté. Après la disparition de sa mamie puis de son papy, Gemma a toujours dit qu'elle avait perdu ses parents. Ces derniers s'étant tellement plus occupés d'elle. Des êtres pour qui elle a réellement existé. Pour qui celle-ci a eu de l'importance. C'est un sentiment qu'Adil et les amis qui l'entouraient lui offraient. Ce n'était pas la sœur de Charlie. C'était juste Gemma. La fleuriste, l'amie, celle avec qui on aimait passer du temps et vers qui se tournait pour avoir des conseils ou avec qui manger. Celle de qui l'on se moque gentiment pour son côté grand-mère qui a des activités de mamie. Ce qui la fait souvent rire. Après tout, elle n'était jamais perdue en jardinage, en couture ou en cuisine.  

« Après, c’est pas nécessairement une mauvaise chose, d’être passionnée. Enfin d’après moi, en tout cas. »

« De la passion, les O'Neil en ont, c'est une certitude. » Ils ne faisaient jamais rien à moitié. Ces derniers se donnaient toujours pleinement et entièrement dans tous les pans de leur vie. Gemma lui sourit avec douceur. Pour Charlie, la passion l'emportait tellement loin qu'il s'oubliait. Qu'il oubliait tout autour de lui comme si le fait d'être dans son monde lui permettait de retrouver quelque chose de perdu ou de trouver cette perfection qu'il pourchasse depuis tellement de temps.

« Tout dépend de ce que tu fais de ta passion, évidemment, mais bon, c’est comme pour tout. »

« Le meilleur, c'est ce que j'essaie de faire. C'est ce que l'on m'a appris ceci dit. » Même si parfois un O'Neil en fait trop.

« J’espère que tout ira bien pour lui, en tout cas. »

« Moi aussi… » L'absence de réponse de Ha-Na n'aidait pas. Que ce soit Gemma ou Charlie, personne n'avait de nouvelles et l'un comme l'autre commençaient à s'inquiéter. Gemma espère encore l'entendre l'appeler pour la rassurer de cette petite voix chantante en disant qu'elle était trop prise par son travail et que le réseau, ce n'était pas trop ça. L'espoir continuait à la maintenir et à faire croire à frère qu'ils allaient avoir bientôt des nouvelles. « Mais pour être honnête, je suis un peu inquiète. »

Parler de boulot la sauve de l'émotion. Cela lui permet de mettre en avant leur passion commune. Des métiers différents, mais pris avec le même enthousiasme, même si parfois certaines affaires devaient être compliquées pour Adil. Mais cela lui tenait à cœur et cela se voyait. Heureuse, Gemma fait promettre à Adil de passer en boutique, elle serait tellement contente de le voir même s'il ne vient pas acheter quelque chose. Au moins, le revoir au milieu des fleurs, ce serait comme revenir à l'époque de leur première rencontre quand sa mamie était aux commandes et qu'elle lui avait donné son premier bouquet à faire pour Adil.

« C’est promis, je voudrais pas m’attirer de problèmes, quand même ! »

« Je me rappellerais de ta promesse. J'ai besoin de ma dose d'Adil moi. » Fit-elle une fausse moue boudeuse avant de partir dans un rire léger. Rire qui se fait plus grand quand la jeune femme mentionne son rendez-vous avec Léopold. Autant dire que ce fut une surprise pour son ami.

« En même temps, j’avais aucune raison de m’y attendre ! »

« Je vais te dire la vérité… Moi non plus. » Elle rit à nouveau en pensant que même Léopold n'avait pas dû s'y attendre non plus qu'ils auraient un rendez-vous. Au final, cela donna lieu à une amitié, ce qui n'était pas plus mal d'ailleurs. Gemma avait rapidement compris que le cœur de l'homme était pris par quelqu'un d'autre. Son regard semblait comme tourné en arrière vers un épisode de sa vie qui le marquait et lui importait encore. Une femme aussi empathique que Gemma ne pouvait que le ressentir. C'était comme une évidence.  

« Parfois, l’amitié c’est mieux que l’amour. Au moins, ça vous a permis d’apprendre à vous connaître, c’est le plus important ! »

« Exactement ! C'est que ça devait se faire comme ça. Comme disait mamie, si les choses se passent autrement, ce n'est pas pour rien. » Elle boit une gorgée d'eau avant de le regarder en souriant. « Oui, je sais, j'ai toujours mes citations de grand-mère… Mais que veux-tu, je suis comme ça. Sinon je ne serais pas la Gemma que tu adores. »

Rapidement, Gemma retourne la question sur Adil et bien entendu, niveau sentimental, il n'y a rien. En même temps, c'est vrai qu'il ne cherchait pas vraiment. Ce qui n'était pas plus mal. Laisser les choses venir à soi si ça doit se passer ainsi. De plus, il a la meilleure raison au monde qui le préoccupe plus que l'amour. C'est l'amour qu'il porte à ces enfants. Comme Gemma pouvait les envier. Elle-même n'a jamais eu un père qui s'occupe autant d'elle. Ce n'était qu'un objet utile pour un frère ayant un handicap. Comme si ce dernier était fragile alors que Charlie savait se débrouiller grâce à papy qui lui avait enseigné à affronter le monde tout en étant aveugle.  

« Merci beaucoup. »

« C'est vrai… Tu es un très bon père. Je suis presque envieuse de tes enfants. » Fit-elle avec douceur.

« Franchement ? Avec plaisir ! Si un jour je peux te donner des conseils, je le ferai sans hésitation. »

« Je prends note. Promis, quand j'aurais un enfant, je viendrais te demander des conseils en cas de besoin. » Il y aura un partage différent, mais tout aussi précieux pour la jeune femme.

« Je ne vis pas que pour eux, c’est plus qu’ils passent en premier, mais ça a toujours été le cas, même quand j’étais encore marié, et Athena a toujours pensé pareil, d’ailleurs. »

Sourire en coin, Gemma constatait que deux enfants ne signifiaient pas de se préoccuper plus d'un que l'autre. Dieu sait que Gemma a toujours été mise de côté. Si Adil l'avait connu adolescente, il aurait vu autant une jeune fille adorable que pleine de rancune, de tristesse et de colère. À l'époque, la demoiselle avait plus de mal à cacher ses émotions. Aujourd'hui, les choses étaient différentes.

« Mais je ne suis pas opposé au fait de faire des rencontres, c’est plus que ce n’est pas ma priorité pour l’instant. »

« C'est bien de faire comme ça… Au moins, tu ne te fermes à rien. » Être père n'empêchait pas de penser à soi. Finalement, ce n'était pas mal de penser à soi malgré la condition de père de son ami. Mais elle voyait bien que ce n'était pas un sujet qu'il lui importait beaucoup.

« Pas spécialement, non. J’ai fini des petits travaux dans le jardin y a pas très longtemps, donc pour l’instant je vais rien faire de plus. Qu’est-ce que tu as prévu pour la façade ? »

« Un coup de peinture surtout pour redonner un peu de jeune à la façade. Cela fera une sacrée différence, je pense. Je réfléchis au fait de garder la même couleur ou en faire une autre. » Elle le regarde. « Après, je fais la liste au fur et à mesure et quand je le peux. » Être propriétaire, c'est bien, mais il faut faire face à pas mal de choses. Gemma n'était pas perdue, mais c'était le temps qui lui manquait par moment. Elle travaillait tellement.

Regardant la carte, la jeune femme avait déjà fait son choix. Quand elle voit les grillades, elle ne peut résister à la tentation.

« Probablement les tagliatelles végétariennes. On m’en a parlé y a pas longtemps, apparemment elles sont vraiment bonnes ! »

« Excellent choix, une de mes amies a mangé ce plat la dernière fois et elle a adoré. » Posant le menu, elle regarde son ami en souriant. « Tu sais, il n'y a pas que la boutique… Tu sais où je vis, tu peux passer à la maison. Et cette fois, je te cuisinerai le plat que tu veux hm ? Tu peux même venir avec tes enfants si tu veux. Cela me donnera l'occasion de passer beaucoup de temps en cuisine. »



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