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Milo & Teresa

Echo-confessions

L’observation, loin d’être le point fort de beaucoup de monde. C’était sans compter sur Milo Stevens, l’œil de Lynx - qui était plus perspicace envers les autres que sur lui-même – pour découvrir le secret de Teresa d’un seul regard. Les cousins partageaient plus de points communs qu’ils n’auraient pu le penser, au-delà de leur mariage presque au même âge pour obtenir la nationalité américaine, ils possédaient cette capacité d’analyse qui leur permettait de remarquer, ce que personne ne voyait.

Prise au dépourvu, Teresa n’avait pas eu d’autre choix que de dire la vérité. A quoi bon mentir ? Milo était donc la troisième personne à être au courant de sa grossesse, derrière son « époux » et son aide-ménagère et ami, Alyha. Au fond, ça l’avait soulagé d’un poids de savoir que quelqu’un de sa famille était au courant. Elle avait toujours grandement apprécié la compagnie de son cousin et faisait en sortes d’etre présente à chaque évènement important de la vie de celui-ci et inversement.

Lors de sa prise de rendez vous pour l’échographie des quatre mois, c’est donc naturellement qu’elle avait proposé à son cousin de l’accompagner. Son mari ne « s’investirai pas pour un enfant qui n’était pas le sien » étant donné qu'il« avait déjà eu ses enfants sans avoir eu besoin d’aller voir ailleurs » lui avait-il balancé à la tête. Teresa ne s’était cependant pas étalé sur ce détail auprès de Milo et avait simplement justifié l’absence de Mike par un « imprévu qui l’empêchait d’être présent. »

Teresa était arrivée la première à l’hôpital au service de gynécologie/maternité lorsqu'elle se présenta au guichet.

« Bonjour, je suis Teresa Stevens, je viens pour l’échographie de contrôle. » . Le stress la traversa de part en part. L’hôpital faisait remonté en Teresa des souvenirs qu’elle aurait préféré oublier et d’un coup, l’angoisse d’apprendre en ce jour que quelque chose n’allait pas, la terrifia. La secrétaire médicale se mit à taper sur le clavier de son ordinateur, cherchant son nom dans les rendez-vous.

La voix de son cousin arrivant derrière elle, la soulagea le temps d’un court instant. « C’est votre mari, je suppose ? » prononça la secrétaire médicale qui finissait les dernières modalités administratives.

Pour une raison sombre, que Teresa ne pourrait même pas expliquer, elle ne répondit rien, comme si son esprit complétement envahie par la peur de découvrir que cette grossesse n’arriverait pas à terme, ne lui permettait pas de formuler une réponse adéquat.

Au lieu de ça, elle se tourna pour aller s’assoir dans la salle d’attente. « D’accord, c’est ça, allez-vous assoir » entendit elle derrière son dos d’un ton guère aimable.

Que se passerait-il si on lui apprenait que son enfant n‘était pas viable ? Ou qu’il possédait une malformation qui impacterai sa vie à jamais ? A son âge, était il même raisonnable de donner la vie ? Une grossesse « gériatrique », c’est comme ça que la première sage-femme qui s’était occupé d’elle, avait qualifié sa première grossesse, un an auparavant, juste avant sa fausse couche. Comment expliquerait elle sa cohabitation avec un homme qualifié comme époux, mais qui n’était pas le père de son enfant ? Un bazar monumental qui l’empêchait de se concentrer sur autre chose.

Une fois Milo assis à ses coté, elle se tourna vers lui. « Je crois bien que j’aurais dù me contenter de mon rôle de marraine, tata et belle-mère.» prononça-t-elle avant de rajouter rapidement « Merci d’etre venu. Tu vas bien sinon ? »


@Milo Stevens

Milo & Teresa

Echo-confessions

Les femmes enceintes dégagent quelque chose de particulier. Enfin, c’est ce que Milo avait réalisé après avoir vécu trois grossesses avec sa femme. La majorité des gens vous diraient qu’une femme enceinte devenait instantanément – ou presque – rayonnante. Le châtain dirait plutôt que ça se jouait dans le regard : se rendre compte que son corps était maintenant le temple d’une toute nouvelle vie apportait son lot d’inquiétudes et de stress. Il l’avait vu, évidemment, dès qu’il avait aperçu sa cousine en vrai pour la première fois depuis des années, cette petite étoile dans le regard. Ce qu’il ne savait pas et qu’il avait appris ensuite, c’est qu’il était l’un des seuls à le savoir. Un petit velours sur son ego déjà beaucoup trop gros par moment.

À partir de ce moment-là, elle avait commencé à le tenir au courant et après avoir pris le rendez-vous pour son échographie de 4 mois, elle l’avait contacté pour lui demander s’il était libre pour l’y accompagner. Il avait évidemment répondu oui - avant même de savoir si c’était la vérité – si ce ne l’était pas, il s’arrangerait pour tout simplement.

Le jour du rendez-vous, il était allé la rejoindre directement au service de gynécologie et lui fit un coucou dès qu’il était sorti de l’ascenseur et il avait à moitié réalisé que la secrétaire aigrie l’avait nommé père du bébé – du coup il avait encore moins réalisé que sa cousine n’avait pas pris la peine de la corriger. Il l’avait suivie pour s’asseoir à ses côtés dans la salle d’attente, son regard se perdant un moment sur les affiches qui emplissaient les murs. L’une expliquait le développement de la grossesse, une autre avertissait des dangers de boire de l’alcool pendant la grossesse, une autre expliquait les premières années de vie d’un nourrisson. Il se tourna légèrement vers elle lorsqu’elle commença à lui parler et il haussa un sourcil en l’écoutant. Il posa une main sur le genou de sa cousine, tentant de la calmer. « Tu seras une maman exemplaire et ton bébé sera parfait ok? Ce sont des inquiétudes normales de grossesse. Mon ex-femme avait les mêmes à chaque fois et avant que tu m’obstines en disant que tu es plus âgé que la majorité des mamans ici : elle était aussi dans sa quarantaine pour les trois enfants.. Oui ça demande plus sur le corps de maman, oui ça demande plus de suivis, mais ce n’est rien d’insurmontable ok? » Il lui offrit un large sourire «  C’est normal! Quand tu veux. Ton mari sait pas ce qu’il manque c’est lui le pire. » Il haussa les épaules avant de hocher la tête. « Ça va, beaucoup de trucs de dernière minute à organiser pour la réouverture du Blaze, mais j’ai pas à me plaindre de quoi que ce soit. Et toi? À part le bébé? Ça va? Pas trop stressé j’espère? » Il la regardait, un petit sourire en coin et le regard pétillant comme à son habitude, prêt à écouter la femme. Peu importe ce qu’elle avait envie de lui dire.


@Teresa Stevens

Milo & Teresa

Echo-confessions

La présence de quelqu’un de sa famille à ses côtés la rassurait. Elle n’était pas seule. Milo avait toujours eu les bons mots pour tenter de la rassurer. Il l’avait vécu avant elle et possédait plus d’expérience.

Elle l’écouta, lui offrant un sourire tout en posant la main de Milo sur son ventre légèrement rebondi. « En tout cas je pense que tu seras un excellent parrain pour le bébé » le nomma-t-elle, d’un coup, sans l’avoir prévenue d’avance. Elle venait de prendre sa décision, qui de mieux placé que lui pour s’occuper de son enfant, s’il lui arrivait quoi que se soit.

Elle tiqua à l’évoqua de -son mari – Pour le coup, celui-ci avait des raisons totalement valables de ne pas etre présent avec elle en ce jour important, mais ce n’était peut-être pas le moment d’en parlé à Milo. D’ailleurs il y avait-il vraiment un moment pour parler de ses choses-là. Son infidélité et son imprudence poussé par la boisson lui donnait une image que personne n’aurait pu lui soupçonner à cause des airs de grande bourgeoise qu’elle se donnait parfois.

« Tu me dira quand l’ouverture sera d’actualité, je passerai te voir » Ce genre de lieu était à dix milles kilomètres des endroits qu’elle avait tendance à fréquenter, mais elle le faisait pour Milo, pour lui montrer qu’elle était fière de lui peut importe qui il l’était au fond de lui.

« Je vais bien. Je travail sur un projet d’exploration lunaire qui me prend beaucoup de temps » ce qui ne changeait pas vraiment de d’habitude en réalité. Elle avait toujours beaucoup -trop- travaillé avec projets plus dingues les uns que les autres. Elle ignora volontairement la question sur le stress et n’eut de toute façon pas le temps de détourner le sujet, car elle entendit son nom etre appelé au bout d’un couloir. « C’est à moi » prononça t’elle avant de se lever et de se diriger vers l’endroit où la voix avait résonné.
Son cœur s’accéléra en entrant dans la salle. -Stresser- était peu dire face aux émotions qui la traversait de part en part en découvrant la petite pièce aux mur blanc étincelant, le petit bureau surchargé d’une pile de papier et la table d’auscultation où l’échographe était déjà prêt à côté.

La sage-femme les invita à s’assoir et lui parlât, mais aucun mot ne parvient à son esprit. « Pardon ? » répondit-elle, surement plusieurs minutes après un long silence et en sentant les regards interrogateur du professionnel de santé et de Milo braqué sur elle.

« Vous avez l’air quelques peu stressé, détendez vous ça va bien se passer » commença la femme avant de lui mettre un tensiomètre autour du bras. « Votre femme est toujours aussi stressé ? » demanda-t-elle à Milo naturellement.  « 16/5 de tension, il va falloir vous calmer un peu, ce n’est pas bon pour le bébé »

Cette phrase eu pour don d’énervé Teresa qui répondit du tac au tac. « Qui êtes-vous pour me donner des ordres. Comme s’il y avait un bouton pour calmer le stress. Vous avez quel âge ? 30 ans à tout casser. Vous ne pouvez pas comprendre ce que c’est, d’attendre depuis plus de vingt ans, de tomber enceinte, de se faire une raison de ne jamais devenir mère, puis soudainement, au mauvais moment, pouf ça arrive. Alors non, je ne peux pas me calmer d’un clin d’œil ! En plus vous faites des affirmations sans même poser de questions. Je ne trouve pas ça très professionnel, c’est votre rôle, non, de vous informer sur les patientes que vous avez en face de vous. Milo ce n’est pas mon mari, mais mon cousin. » lança-t-elle remarquant qu’elle c’était peut etre un peu trop emporté, mais embarquant Milo dans son histoire

« Non tu n’es pas d’accord avec moi ? » Le problème des Stevens, en règles général c’était, quand quelqu’un disait quelque chose qui ne leurs plaisait pas il pouvait se monter contre eux en deux seconde, sans jamais changer leurs avis, ni se remettre en question sur leurs propres comportement.



@Milo Stevens