All delighted people

Une journée ordinaire ?

.Jeudi matin, 7h30 j’arrive a l’Hôpital. Comme chaque matin j’esquisse un sourire satisfait en traversant le grand hall. Quand les matins sont encore sombre, l’arrivée est parfois éblouissante ! Mais désormais, les beaux jours reviennent, et avec eu la joie d’arrivé avec les rayons du soleil. Devant l’ascendeur je salue quelques collègues. Au loin j’aperçois mon père qui semble pris dans une conversation passionnée avec ses confrères. J’attends un moment en l’observant, pour voir si il tournera la tête a un moment pour lui faire un signe. Puis finalement je me perds a l’admirer, je l’ai toujours trouvé charismatique quand il est passionné par son travail. J’en oublierais presque la porte d’ascenseur qui s’ouvre devant moi, ce sont les autres personnes qui attendent derrière qui me le font remarquer… en se bousculant pour entrer.
Je reprends mes esprits et leur emboîte le pas dans la cabine. Je n’ai pas besoin d’appuyer sur le bouton de mon étage, il a déjà été sélectionné.

« 3ème étage »

La voix de l’ascenseur annonce, et les portes s’ouvrent. L’avantage d’être la dernière a monter dans l’ascenseur, c’est que j’évite la bousculade pour en sortir. Je prends une première porte a gauche, et suit la ligne violette au sol comme chaque matin. Je ne croise généralement pas grand monde en arrivant. Je suis du genre à vouloir prendre mon temps, et pour se faire j’arrive toujours avec bonne vingtaine de minutes d’avance. Les collègues de la nuit sont encore occupées, et les autres arriverons dans un petit quart d’heure.
J’arrive au vestiaire, et ouvre mon casier, le n°27. En ouvrant la porte on peut y découvrir de nombreux morceaux de ma vie. Photo de familles, sorties avec des collègues, mon tout premier badge d’infirmière et pleins de babioles offertes ou chinées qui ont pris une valeur sentimentale avec les années. Au milieu de tout ce fouillis, inévitablement une photo de Natsu bébé, et son collier en souvenir, juste pour le plaisir d’entendre le grelot tintinnabulé dès que la porte du casier vient à bouger. J’enfile ma blouse, et remet quelques stylo dans ma poche. Le plus joli a été offert par maman pour mon anniversaire. Oui, quoi que je fasse ma famille est toujours avec moi au travail. C’est plus fort que moi, j’ai toujours été du genre sentimentale.
Je referme la porte sur un bruit de grelot et vérifie ma queue de cheval. Rien ne dois dépasser, puis je me dirige vers la salle de transmission.

Dans mon casier je trouve immédiatement une pile de papiers, les transmissions concernant mes patients, mais également un bulletin d’entrée dans le service. Un nouveau patient est arrivé. C’est toujours sympa de rencontrer de nouvelles personnes, seulement je sais que l’arrivé d’un nouveau venu n’est pas une bonne nouvelle en soit. Le petit pincement au cœur habituel, et cette petite voix qui tente de me rappeler que tant qu’on a pas essayer, on peut pas savoir comment tout va finir. Je me concentre sur les victoire du service, puis on en a eu des belles, des totalement inespérées.

« En avance comme toujours ... »

En entendant la voix d’Elsa je ris, et me retourne vers elle sen souriant, alors qu’elle met une capsule dans la machine a café. L’heure du petit déjeuné a sonné, je le devine en la voyant prendre la tasse. Ma collègue est formidable.

« Mais tu comprends, je peux pas me passer toi ! »

A son tour elle ris, mais je sens bien qu’elle se demande vraiment pourquoi je perds mon temps a venir si tôt comme ça. Mais elle a pris l’habitude et me tends gentiment le chocolat chaud qui vient de couler, oui oui elle a acheté des capsules de Cacao riens que pour moi, par ce qu’elle sait que le café est moi on est pas pote. Comment je fais pour tenir mes nuits sans café, c’est peut être la question la plus récurrentes de mes collègues d’ailleurs !

« Merci tu es fantastique ! »

Elle m’adresse un sourire entendu, je regarde a nouveau la pile de papiers. Premier patients « Nathaniel Davis ». Je m’arrête a cette information. On a tous nos manières de faire avec un nouvel arrivant. Certaines emmagasinent un maximum d’information. Pour ma part la première visite se passe comme une première rencontre. Évidement le dossier me servira ensuite, de toute manière a en juger par le nombre de cases encore vide il y aura encore pas mal de chose a compléter.
Je toc a la porte, on est dans un hopital, pas dans un moulin. Une voix me répond et je rentre dans la pièce tout en le saluant.

« Bonjours Monsieur Davis. »

Je pose les yeux sur lui, et je remarque instantanément son regard perçant. En vérité, il en est presque troublant. Par pur mécanisme je me dirige vers les rideaux pour d’avantage. Je dépose ensuite les documents sur un plan de travail proche du patient.

« Comment allez vous ? »

Code by Kah!an

Une journée ordinaire ?

Des echos de bruits viennent lentement me tirer de mon sommeil et je fronce des sourcils en remarquant que j'ai mal au crâne comme pas possible. Un léger gémissement sort même d'entre mes lèvres alors que je porte lentement ma main vers mon front comme pour soit disant apaiser mon mal de tête. Comme si j'avais ce pouvoir, tien! Doucement, j'ouvre mes yeux et remarque qu'il fait jour. J'ai dû dormir quelques heures alors car quand je suis arrivé, il faisait encore nuit. D'ailleurs, les souvenirs de la veilles me reviennent peu à peu. J'étais dans mon bureau sur l'étage de psychiatrie entrain de remplir des dossiers quand mon nez s'est mis à saigner. Je me souviens m'être relevé pour aller à la salle de bain et puis ensuite j'ai un vague souvenir de m'être retrouvé à l'étage ambulatoire... merde... Ça veut dire que mes collègues m'ont vu dans cet état?

Pris d'un malaise, je m'assois rapidement en me maudissant d'avoir fait une crise au boulot. Je n'étais pas du tout prêt à leur dire que je suis malade ...encore moins qu'ils assistent à ça en personne! Quelques choses raisonne soudainement dans mes oreilles et c'est agressant ...mais c'est quoi!? Je regarde autour de moi et constate que je suis rattaché à une machine qui prend mes pulsations cardiaques. Normal qu'elle bip, mon coeur bat à 140! C'est le stress, ça c'est certain ...mais je dois me calmer si je ne veux pas alerter les infirmières au poste! Je prends alors quelques respirations, les yeux fermés mais soudain, j'entends toquer à la porte. Okay, reste calme, Nate! Sourit ...sourit, tout va bien! De ma voix la plus calme, je dis alors "Entrez!" avant d'ajuster vite fait des mèches au passage en sachant très bien que je dois avoir les cheveux en pétard, en ce moment.

Lorsque je relève mes yeux pour voir la personne qui vient d'entrer, mon coeur rate un battement ou deux ... ou trois. Elle est si belle! Je n'en reviens pas ...Ses cheveux, ses yeux ...son regard posé sur moi ... J'en oublie même le reste du monde tant je suis obnubilé par sa beauté! Lorsqu'elle me pose une question, je tarde un peu à répondre car je cherche encore à comment faire pour redevenir humain ...et quand j'y arrive, je réponds

"Euh, je euh ...Oui! ...Bien! ...bien bien ...!?" avant de rire nerveusement et d'ajouter "Et vous?"

Intérieurement, je veux fondre. Je veux disparaître à tout jamais de la surface de la terre. Non mais comment j'ai eu l'air con!? Je n'ai jamais réagi de la sorte devant personne, avant! Même pas devant mon ex lors de notre première rencontre! Sa beauté ...et sa voix! Comment une personne comme elle peut exister dans le monde? Pour mieux paraître, j'essaie de me placer un peu mieux afin de ne pas avoir l'air trop malade même si bon, elle a mon dossier dans ses mains. Elle doit connaître les raisons pourquoi je suis ici! mais étrangement, j'ai envie d'avoir l'air séduisant ... Comme si j'avais des chances!

Une journée ordinaire ?

Perturbée par son regard en entrant, je pense que ma petite routine d’ouverture des rideaux ne servait qu’a l’éviter un moment. Comme si, a peine quelques secondes plus tard cette sensation d’hypnose allait disparaître. Je m’en rends pas forcément compte, mais mes mains se crispent sur le dossier alors que je le pose sur la table. Vous savez un peu comme une enfant qui abandonne sa dernière chance de pouvoir se cacher. En fait c’est totalement ça, cette sensation face a son regard me fait ressentir une timidité qui était restée silencieuse depuis l’enfance. Quand, malgré ma curiosité légendaire j’avais peur de dire bonjour aux invités de papa. Sauf que là, aucune chance de m’en sortir avec un « c’est pas grave, elle est mignonne. » Je dois absolument prendre sur moi, incapable de comprendre pourquoi cette journée est différente.

Puis, il répond a ma question, et je retiens tant bien que mal un rire. Par ce qu’en fait il a pas vraiment l’air sur de sa réponse, comme si il cherchait la bonne. Alors un petit gloussement tant gêné qu’amusé finira par s’échapper de ma gorge, alors que je me tourne vers lui avec un sourire pour répondre à sa question. C’est a cet instant que je sens le feu me monter au joue. C’est infernal, intérieurement je me dis que cet examen va durer une éternité si mon corps me lâche comme ça. Sans pour autant avoir envie de me dépêcher de terminer.

« Je vais bien merci. » Un peu gênée je replace une mèche de cheveux derrière mon oreille en reprenant un peu contenance. « Mais vous savez, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses a cette question. »

Je lui adresse un nouveau sourire tout en me retournant pour fouiller dans un tiroir et en sortir un tensiomètre. Tout en me maudissant une nouvelle fois. C’est clairement la première fois que je me retrouve dans cet état face a quelqu’un. Un de mes patients en plus ! En voilà une idée sur laquelle se focaliser tiens… Une idée que je me dois de garder a l’esprit. Aussi discrètement que possible je prends une grande inspiration pour un retour au calme intérieur et tente de reprendre mon examen normalement.

« Je vais prendre vos constantes dans un premier temps. »

Je me rapproche en montrant mon super instrument que tout le monde connaît, fixant le brassard autour de son bras, tentant de me convaincre intérieurement de ne pas penser au fait que ce simple geste me laissait deviner qu’il est quelqu’un de plutôt sportif. Je presse la poire en caoutchouc d’une main fébrile. Je tente de me concentrer sur mes gestes mais mes yeux retournent magnétiquement dans sa direction.

« Tout va bien ? »  

Les choses ne devraient pas avoir changé depuis quelques secondes, mais c’est une répétition habituel lors des examens. Où peut être que j’ai vraiment envie de m’en assurer. La pression sur son bras finit par disparaître et je retire le brassard et me retourne pour griffonner quelques chiffres sur son dossier.
Je me retourne vers lui pour poursuivre, enlevant mon stéthoscope du tour de mon cou, pour le placer de manière plus conventionnelle. Je prends une toute petite place sur le lit d’hopital pour me mettre a sa hauteur, l’instrument en main.

« Je peux vous demander de soulever votre T-shirt monsieur Davis ? »

Cette fois, je réussirais a contenir le brasier qui ne demande qu’à faire rougir mes joues à nouveau. Me décidant que faire la conversation simplement serait peut être le meilleur moyen de me sentir moins gênée devant lui. En fait soyons honnête, la curiosité me poussera à poser d’autres questions au fil de l’examen. Certaines ayant un but médical, d’autres peut être pas.

« La nuit n’a pas été trop pénible ? Vous vous souvenez de ce que vous faisiez avant d’être transféré ici ? »

Code by Kah!an

Une journée ordinaire ?

Ses mouvements sont si fluides que j'ai l'impression parfois d'être face à un ange. Mon regard la suit jusqu'à la fenêtre mais lorsqu'elle ouvre les rideaux, mes paupières se ferment légèrement. Les rayons de soleil sont forts pour mes petits yeux fatigués! mais quelque chose me porte à les rouvrir et retourner mon regard vers elle. C'est à cet instant que je vois les rayons se refléter dans ses cheveux, laissant presque croire qu'ils sont en feu. Je souris faiblement à cet image et elle me fait penser à Freyja, une grande déesse de la mythologie germanique et nordique qui avait les cheveux roux aussi.

Perdu dans mes pensées de geek, je réponds vite à sa question lorsqu'elle me demande si je vais bien, et je lui demande la même chose, question d'être poli mais aussi car j'en ai vraiment envie. Rougissant car elle a vu que j'avais hésité et que j'étais soudainement devenu confus, je dis alors en riant faiblement "Oui je sais, pardon ...C'est juste ...Je crois que je ne suis pas encore complètement réveillé..." non, évidemment que non avec une telle beauté devant moi! Je dois rêver! mais rapidement, le tensiomètre vient me ramener à la réalité lorsque je le sens se serrer contre mon bras de plus en plus fort.

Mon regard est rivé vers elle lorsqu'elle me repose la question. Je souris à nouveau tout doucement et hoche oui en ajoutant "Oh, ça va ...merci ...et vous...?" Je trouve la situation un peu cocasse. Est-ce que c'est moi ou elle semble tout aussi déconcerté que moi par la situation? Je ressens une petite timidité émaner d'elle... C'est étrange mais intrigant à la fois. Lorsqu'elle me demande de lever mon t-shirt, je m'exécute mais cette fois-ci, mes joues deviennent rouge. Je les sens devenir de plus en plus chaudes! J'essaie alors de calmer mon coeur en fermant les yeux car je le sens faire un marathon dans ma poitrine... Encore plus depuis qu'elle est entrée dans la pièce!

Sa question me fait rouvrir les yeux et mon regard se fixe sur les couvertures posées sur moi. Fronçant des sourcils, je plisse un peu le nez tout en pinçant les lèvres et fini par dire "Je crois que je me suis évanoui devant mes collègues à l'étage de psychiatrie mais ... Je n'en suis pas certain ..." puis je la regarde à nouveau en ajoutant "Je suis éducateur spécialisé ...Je travail pour l'hôpital par moment mais je travail aussi à l'école primaire ..." une fois la prise des constantes terminées, je baisse mon t-shirt sans toutefois lâcher mon regard d'elle. J'aimerais en savoir un peu plus à son sujet alors je profite d'un moment de silence pour lui demander "Vous êtes nouvelle, ici? Moi oui ...mais je suis étonné qu'on ne se soit pas encore croisés dans les corridor! Vous ne devez pas allez souvent en psychiatrie! Pas vrai...?" Disons qu'avec ces yeux et ces cheveux de feu, je m'en serais rendu compte si je l'avais croisé avant!

Une journée ordinaire ?

Quand une nouvelle fois il me renvoie ma question, j’ai bien envie de lui répondre qu’il y a effectivement quelque chose qui cloche, que je comprends pas ce qui se passe, ni même pourquoi. Mais que le simple fait de constater son regard rivé dans ma direction me donne l’impression de perdre le contrôle. Mais ça c’est seulement dans ma tête, déjà par ce que je suis bien trop timide pour me le permettre, et que ce serait totalement inapproprié. De quoi passer pour une folle…

Alors je garde la tête froide, et je tente de continuer mon examen.
J’écoute son cœur, ses poumons, tentant tant bien que mal de me concentrer exclusivement sur ces informations. Je reste intrigué quelques secondes par le rythme de son cœur, qui s’accélère et ralentit. Peut-être est-ce ma question qui a provoqué cette réaction. Les gens réagissent tous différemment quand ils se réveillent à l’hôpital. J’imagine que ça a de quoi surprendre, ou angoisser… Mon travail étant aussi de le rassurer, de lui assurer qu’il est désormais entre de bonnes mains. Un peu difficile de le prétendre d’ailleurs quand par sa simple présence il est capable de perturber mon esprit à ce point..

Sans trop savoir pourquoi, sa réponse me donne l’effet d’une douche froide. Plus qu’un simple patient, c’est donc également un collègue ! Cette fois c’est mon cœur que je sens tambouriner dans ma poitrine, au point que j’ai presque l’impression de l’entendre. Si je me sentais idiote et un peu gauche il y a quelques seconde, cette fois la fébrilité a pris possession de moi. Peut-être que pour un coup j’aurais du le regarder ce dossier, où peut être que ça explique aussi le peu de cases remplies : on a déjà toutes les informations quelque part !
En terminant ce premier examen matinal, je dois admettre que le fait de le voir baisser son T-shirt et réduire le contact me permet de reprendre contenance plus facilement. Je reprends une longue inspiration, contenant cette vague de déception sortie de nul part que j’ai du mal à analyser.

« C’est un beau métier aussi... »

Pas aussi beau que l’éducateur en question, d’ailleurs il est vrai que je l’imagine parfaitement travailler avec des enfants. L’image me fait même sourire, et pendant un instant je perds le fil de mes pensées, l’observant, me demandant s’il était possible que je l’ai déjà croisé, ne serais-ce qu’une fois. Mais je doute qu’il soit possible de passer à coté des saphir qui brillent dans ses yeux, puis il y a ce sourire qui ne passe pas inaperçu… Bordel ! Miah réveille toi !

« Nouvelle pas tant que ça… en fait j’ai toujours vécu à Bar Harbor en fait. » Je hausse les épaules, un mouvement furtif. Je ne suis rien de plus passionnant que la fille du coin. « De mes études à aujourd’hui j’ai toujours pratiqué ici. » Cette fois mes mains accompagnent ma parole pour présenter les lieux, tel un signe de bienvenu.

Je me prends dans la conversation sans vraiment m’en rendre compte, et je constate que j’apprécie aussi le son de sa voix. Elle a quelque chose d’apaisant, comme une musique agréable à découvrir. « C’est vrai, ça fait un moment que je suis dans ce service, et je fais pas mal de gardes aux urgences aussi. » Je lui adresse un nouveau sourire et comme pour me justifier j’ajoute «  L’aile de psychiatrie est de l’autre coté alors… enfin… peut être que c’est pour ça qu’on a pas encore eu le chance de se croiser. »

Je m’en rends même pas compte, mais je suis toujours là, assise sur le bord de son lit, a discuter comme si nous étions entrain de prendre un café. D’ailleurs en parlant de ça, c’est l’odeur du chariot de petit déjeuné en approche dans le couloir qui me ramène a une réalité plus large que la personne en face de moi.

« Vous devez avoir faim après tout ça ? Que prenez vous pour le petit déjeuné ? »

Je devance la question de ma collègue, une excuse pour ne pas suspendre la conversation trop tôt, car bientôt mon travail dans cette chambre sera terminé. Les examens matinaux sont rarement très long.

Code by Kah!an

Une journée ordinaire ?

Mes yeux ne peuvent la quitter. C'est impossible. Elle est trop belle, comme un mirage en plein été. Je l'admire en silence alors qu'elle écoute mon coeur qui doit tambouriner fort et vite dans ses oreilles. Je sens une certaine chaleur commencer à naître au creux de mon ventre. C'est plaisant... Je n'avais pas vécu ça depuis longtemps... ou du moins, pas aussi fort. Même avec mon ex, la douce chaleur d'un sentiment amoureux n'était pas aussi présent qu'en ce moment. D'ailleurs, depuis l'arrivée de Miah dans ma chambre, je n'ai pas pensé une seule seconde à mon ex alors qu'elle vient à peine de me jeter comme une vieille chaussette sale et puante.

Alors que je baisse mon t-shirt, je souris un peu en disant

"Oui... J'aime beaucoup... Ce métier me permet d'aider les gens à ma façon..." et sa prochaine réponse me fait rire faiblement. J'ajoute alors "Ah! Alors je pourrai compter sur vous pour me faire visiter les lieux...? Ça vous dirait? Comme je suis nouveau, je n'ai pas eu vraiment le temps de visiter quoique ce soit..." puis je fais une petite moue en haussant les épaules.

Je l'écoute parler et continu à sourire. Impossible de me l'enlever du visage avec elle dans la pièce! Elle va très rapidement devenir mon petit soleil, si elle continue comme ça!

"Aaaaah, je vois!" dis-je en hochant de la tête "C'est donc pour ça! Dommage que j'ai été obligé d'aller à l'urgence pour vous rencontrer, pas vrai?" puis je ris un peu en rougissant. Je me trouve bien fonceur, d'un coup à lui proposer de me faire visiter les lieux et à la draguer subtilement comme je le fais! Serait-ce à cause de l'été de Damoclès qui pend au dessus de ma tête? Sans doute que oui ... Normalement, j'aurais figé ou laissé le deuil de mon ex persister dans le temps ...mais en même temps, elle m'a laissée d'une mauvaise façon, ce qui fait que je lui en veux un peu. Ai-je vraiment envie de le ravoir dans ma vie? La réponse est bien évidemment; non. J'ai envie de profiter du temps qu'il me reste pour continuer à sourire et vivre la vie à son maximum... et en toute honnêteté, je me verrais bien finir mes jours avec elle à mes côtés...

Je la vois regarder vers la porte et m'aperçoit que les petits déjeunés sont déjà là. Souriant à sa question, je dis alors

"Oh! S'il y a des fruits et une toast, svp!" puis la regarde partir vers la porte. À cet instant, je me rends compte qu'elle va devoir bientôt partir mais je n'ai pas envie que notre rencontre se termine de sitôt. J'essaie de chercher rapidement un plan dans ma tête et je viens pour me lever afin de l'aider avec mon plateau en disant "Attendez!" mais je sens quelque chose de chaud couler lentement de mon nez. Ah, si je cherchais une raison pour qu'elle reste, en voilà une! Par contre, avec ce saignement vient l'étourdissement et je dois me tenir à la ridelle de mon lit afin de ne pas piquer du nez et m'étaler comme un con sur le parquet. Si je voulais être sexy, maintenant c'est mort.

Code by Kah!an

Une journée ordinaire ?

Le goût d’aider les autres, je ne suis pas vraiment étonné qu’il ait cette qualité en lui. Ce n’est pas donné a tout le monde, certes. Mais il dégage cette énergie rassurante, ce feeling qui fait qu’on se sent bien avec lui. Ce serait dommage de priver ces enfants de quelqu’un d’aussi bonne compagnie. En général j’apprécie assez les jeunes patients aux urgences, ils ont cette innocence, cette envie d’être agréable, et une spontanéité propre a ceux de leur âge.  
Pour preuve, si mon entrée ici laissait présagé un examen chaotique, me voilà désormais a faire la conversation comme si de rien n’était. Au lieu d’avoir envie de fuir pour cacher mes maladresses, le calme était revenu. L’examen semblant tourné en une rencontre entre deux collègues, dans des circonstances bien moins ordinaires qu’a l’accoutumé.

Lui faire visiter les lieux ? Il est vrai que l’hôpital n’a plus le moindre secrets pour moi. Mes premiers passages ici étant en réalité bien plus vieux que mes études. J’ai toujours connu l’hopital, il a même été un terrain de jeux pour moi. J’ai encore quelques souvenirs d’avoir jouer dans le bureau de papa avec son matériel. Jouant avec son stéthoscope je prétendais que je deviendrais plus tard une grande chirurgienne. Si mes ambitions et mes choix ont changés, après tout, tous les enfants ne deviennent pas pompier, princesse ou astronaute. J’ai presque passé autant de temps ici que chez mes parents.

« Vous faire visiter les lieux ? Honnêtement il y beaucoup plus sympa a visiter en ville que l’Hôpital. Niveau promenade touristique il y a peut être plus sympa… » Je prends une fausse moue de réflexion, par ce qu’évidement je n’ai rien contre l’idée de lui faire visiter les lieux, et a vrai dire je viens de me rendre compte que ma phrase ressemble étrangement à une invitation de visiter d’autres endroit plutôt que l’hôpital. Ce n’est pas ce que je voulais dire, enfin peut être pas totalement, ou pas officiellement… Enfin bref, je reprends avant de me poser trop de questions et de recommencer a rougir. « Mais je veux quand même bien partager mes petits secrets concernant l’hôpital. J’ai pas mal d’anecdotes a raconter par ici. »

C’est comme si les mots venaient avant que j’ai le temps de réfléchir.  Comme si, tout était normal et que demain j’allais lui raconter dans quel couloir j’ai appris a faire du roller… Même si je me rends bien compte que je me prends moi même a un petit jeu que je ne contrôle pas, je laisse les choses se faire. Par ce que je suis pas capable de lutter, pas capable de résister au magnétisime de son sourire. J’ai toujours été de nature curieuse, et il semblerait qu’il soit en passe de devenir un nouveau sujet d’étude…

« Je me serais facilement contenté d’une rencontre dans les couloirs... » Par ce que oui, j’ai bien conscience qu’il n’a pas atterrit dans mon service par hasard. D’ailleurs je commence a culpabiliser quelques secondes de m’être réjouis de cette rencontre. Par ce que oui, j’aime sa présence aujourd’hui, mais je ne devrais pas. Pas vrai ? «  J’aurais préféré d’ailleurs, au moins pour vous. On préfère tous éviter de se retrouver a la place du patient... » Je suis songeuse. Mais le petit déjeuné est là et je saute sur mes jambes pour aller lui chercher de quoi manger.

« Salut Eli ! » Je salue ma collègue et l’aide a préparer le plateau. « Comme d’habitude miss ? » J’accepte d’un signe de tête. On a nos petites habitudes a force, et je la vois qui remplie une tasse de chocolat pour moi. Comme chaque matin. Une petite attention qui me fait toujours sourire.
Je me tourne alors en direction de la voix de Mr Carter, surprise par son injonction.

Je me retourne avec un sourire, qui se transforme rapidement en une mine stupéfaite. Un coup d’œil, une inspiration, une goûte de sang. Instantanément je me précipite dans sa direction. J’entends le bruit du plateau qui se pose sur un plan, mais je suis bien trop préoccupée. J’attrape plusieurs mouchoirs au vol et vient placer mes bras solidement autour de sa cage thoracique, sous ses épaules pour le retenir.

«  Vous ne devriez pas vous lever si rapidement... » Lui annonçais-je d’une voix douce qui se veut rassurante. Le but n’est pas de le réprimandé, plus de l’inciter a faire attention. «On se rassois d’accord ? » Joignant les gestes a la parole je lui tends une main de secour au cas où il en ai besoin pour regagner son lit.

« Miah tu veux que… ? » Je tourne rapidement la tête dans sa direction, sans relâcher une seconde l’attention que je porte au jeune homme. « Ca va aller merci, je bip en cas de besoin. » Rapidement, je me retourne vers lui, inquiète de voir comment il se sent. Une fois réinstallé je reste face a lui, a le fixer avec attention. Par réflexe je mène moi même un mouchoir à son nez, pour l’aider à stopper l’afflux de sang.  « Comment vous sentez vous ? Je vais rester encore un moment avec vous, pas d’inquiétude. » Dans cette situation le stress peut vite monter, personne n’aime se retrouver dans ce genre de situation. Mon empathie naturelle me poussant a me mettre a sa place. Se retrouver seul après s’être senti mal n’est pas une option rassurante, et petit scoop : je ne m’imagine pas une seule seconde le laisser seul après ce passage a vide. En espérant que ma simple présence puisse l’apaiser assez pour qu’il accepte de se reposer un instant pour reprendre des forces.  

« Vous voulez manger quelque chose, ou vous préférez attendre ? » demandais-je en désignant d’une signe de tête le plateau où ma collègue à laissé une salade de fruit, une tartine et ma tasse de chocolat chaud.
« On va peut être attendre un peu avant la visite guidé hein ? » Lui adressais-je avec un sourire doux  pour détendre l’atmosphère.

Code by Kah!an

Une journée ordinaire ?

Je la regarde parler et je me dis que j'ai dû mal m'exprimer, en fait! mais elle est tellement mignonne que je n'ai pas du tout envie de la contredire. Un sourire doux et heureux s'affiche sur mon visage en l'écoutant. Elle veut me faire visiter l'hôpital...adorable! Il est vrai qu'en fait, je n'ai pas visité tous les lieux de cet endroit. Pourquoi pas, du coup? Poussant un faible rire amusé, je dis alors

"Alors c'est bon, vous me ferez visiter l'hôpital, si ça vous dit!" puis rougis en ajoutant "... mais je ne dirais pas non pour une visite de la ville en plus! Je n'ai pas vraiment eu le temps de faire le tour complet ni de visiter les endroits les plus beaux!" En vrai, je me sentirais aux anges si elle acceptait ma demande. Je serais bien plus à l'aise dans ce genre de contexte qu'en ce moment alors que j'ai l'air de rien dans un lit d'hôpital. Souriant timidement à sa réponse, je hoche de la tête en disant "Moi aussi... Ça aurait été mieux, disons! Ces temps-ci j'ai l'habitude d'être le patient mais... Je vous dirais que pour une première rencontre, j'aurais au moins aimé avoir une tête décente et les cheveux bien peigné..." puis je rigole un peu avant de regarder vers le corridor en entendant les déjeunés arriver.

Voulant l'aider, je viens pour me lever mais soudainement, la terre se met à tourner autour de moi et je sens quelques gouttes se mettre à glisser hors de mon nez. Instantanément, j'essaie de me rattraper et c'est à ce moment que je sens ses deux bras venir m'entourer pour éviter que je m'étale comme une crêpe au sol. Pendant un instant, je reste debout en l'aidant à tenir les mouchoirs contre mon nez et je fini par pauser mes fesses sur le lit en baissant ma tête. Je suis mal, merde. Pourquoi doit-elle me voir comme ça? Je dois avoir les joues rouges de honte, là. À cet instant, je me rappelle les paroles de mon ex me disant "Personne ne va vouloir de toi, maintenant! Tu ne vaux plus rien! Tu vas crever seul! J'aurais dû pousser pour un mariage, au moins j'aurai récolter de quoi de cette relation!" Mes mains se mettent à trembler.

Alors qu'elle me parle, je ne peux me dire qu'elle ne fait que son travail, en fait. Je suis con de penser qu'il pourrait se passer quelque chose de plus entre nous, non? Elle est bienveillante avec moi, douce ...Son regard posé sur moi me fait penser à mon regard lorsque j'ai devant moi des gens en détresse. J'avale difficilement et hoche non en disant "Non je ...je vais attendre un peu avant de manger, si ça ne dérange pas ..." J'essaie de sourire mais c'est difficile maintenant que mon ex est revenue en grande pompe dans ma tête. Lorsqu'elle me parle de la visite guidée, mon regard se pose sur elle et je dis "Ah, vous savez... On parlait bien, tantôt mais je sais que je ne suis qu'un patient, pour vous ..." puis mon regard ne la quitte pas d'une seule seconde en ajoutant "...mais j'aurais vraiment aimé vous rencontrer avant que je tombe malade ... Tout aurait été plus facile ..." J'ai tendance à croire qu'elle, elle ne m'aurait pas laissé tomber comme une vieille chaussette, comme mon ex l'a fait. Elle serait restée à mes côtés, je crois.

Le sang arrête finalement de couler et je m'aperçois que je tiens encore sa main dans la mienne. Mon regard se pose sur celles-ci et je me mets à lui caresser lentement le pouce, de mon pouce. Plissant légèrement les yeux, je dis "On aurait tous besoin d'une personne comme vous, dans notre vie... Vous êtes tellement ...douce... tellement chaleureuse et bienveillante... Je ne vous connais pas encore beaucoup mais je suis certain que vous êtes toujours comme ça ..." mes mains continuent à trembler et je ne sais plus si c'est dû à l'émotion ou ma faiblesse, maintenant. Je me sens pencher vers l'avant alors sans demander, je pose ma tête contre son épaule et ferme mes yeux. Son odeur enveloppe mon coeur d'un baume que je ne peux expliquer. Je me sens redevenir léger... Je me sens comme si j'étais à la maison, dans ses bras ... Étrange, non?

Code by Kah!an