All delighted people

Milo n’était pas vraiment du genre bar, encore moins bar miteux. Mais il avait quelques jours de congé et un de ses collègues au boulot lui avait parlé d’un petit groupe underground qu’il aimait bien et lui avait proposé d’aller les voir avec lui. Pourquoi pas. La cacophonie d’un groupe de rock alternatif potentiellement pourri – il en savait absolument rien quoi-  changerait de la cacophonie de trois adolescents plein d’hormones partageant la seule et unique salle de bain de la maison. Il avait donc accepté, recevant les informations sur l’endroit et l’heure par sms et s’y était dirigé une vingtaine de minute plus tôt question de trouver l’endroit, un stationnement et d’avoir le temps de discuter avec son collègue autour d’une bonne bière. Tout était prévu pour avoir une belle soirée.

Ce qu’il avait pas prévu par contre, c’était de se faire poser un lapin par l’autre homme. Cinq pauvres minutes avant le début du concert, 15 minutes après son arrivée supposée : il avait reçu un sms s’excusant de ne pas pouvoir être là et blablabla. Il avait serré les lèvres en envoyant un émoji de pouce en l’air pour toute réponse. Honnêtement, le brun ne savait même pas pourquoi il était aussi furieux. Ce n’était pas comme si c’était un plan cul qui venait de le laisser en plan.

Il avait pensé un instant quitter le bar, qu’est-ce qu’il avait à faire là maintenant? Puis la lumière s’était tamisé et le groupe avait commencé à jouer.

Ils étaient pas mauvais.. ni pour les oreilles, ni pour le regard.

Il pouvait bien rester un moment.