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Letizia & Erika - Flashback/Héritage familial
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Letizia & Erika
Flashback Héritage familial


Les deux Snows n’avaient pas fait attention aux signes. Elles qui se connaissaient, d’ordinaire, si bien... Perdu dans l’anxiété accumulé par les imprévus de la vie, elles s’étaient enfermées dans leur bulle mutuelle.

Erika, si elle n’avait pas été prise par toute cette angoisse, dû à la maladie qui pointait le bout de son nez, aurait décelé le comportement inhabituel de son épouse. Quant à Letizia, elle aurait suspecté un comportement étrange venant qu’Erika, si elle n’avait pas eu ce décès brutal sur sa conscience. Seulement rien ne s’était passé ainsi. Le néant... Elles s’étaient éloignées l’une de l’autre durant ces derniers mois, sans même s’en rendre compte.

Seul le sursaut de Letizia à son contact attira pour la première fois l’attention d’Erika. « Tu n’as pas la conscience tranquille » lui avait-elle chuchoté à l’oreille, avant de balancer la dynamique et d’exploser l’ambiance en trois secondes chronos.

La cuillère de sauce tomate s’écroula sur le sol presque au ralenti, changeant la teinte blanchâtre du sol en une couleur rouge vif, couleur du sang, couleur de l’enfer, de la mort. « J’ai un cancer Leti » répéta Erika, presque détaché de sa propre voix. C’était la première fois qu’elle lâchait les mots ainsi sans rajouter des phrases pour noyer le mot, dans la masse. Le prononcé de manière brut rendait la chose bien plus réelle, créant une sensation d’oppression dans sa poitrine.

« J’ai bien peur que si » continua-t-elle, sentant que son ton commençait à se brisé, à deux doigts de l’implosion.

« C’était difficile de ne pas t’en parlé Letizia, mais je ne voulais pas t’angoisser, si ce n’était pas ça. » Ou plutôt, le déni dans lequel Erika s’était ancrée était trop fort pour qu’elle puisse approuvé de vive voix qu’elle était malade, continuant à espérer l’impossibilité d’une évidence manifeste.

La crispation dans laquelle venait de se mettre Letizia augmenta l’impression de décès imminent chez Erika. L’équilibre qu’elles avaient réussi à trouver depuis des années, venait de s’écrouler aussi rapidement qu’un avion de chasse à pleine vitesse.

Erika s’approcha de sa femme naturellement pour venir sentir le contact de son corps chaud, bien vivant, contre elle. Collant son ventre au dos de celle-ci. « Je suis désolé » s’excusa-t-elle pour lui avoir caché, pour avoir brisé leur bonheur, pour rendre à partir de maintenant leur vie bien plus compliqué, pour rappeler à quel point la vie est si fragile. « Je ne t’abandonnerai pas de sitôt, je vais me  battre comme je l’ai toujours fait. »

Ainsi blotti contre sa femme, elle ne voulait plus bouger, resté ainsi jusqu’à ce qu’un médecin lui annonce sa rémission. « Pardonne moi » continua-t-elle sentant les larmes lui monté aux yeux face au trouble évident de sa compagne. « Si j’ai fait les examens seules, c'est que j’avais besoin de temps pour le diriger moi-même et pour avouer que j’étais malade. Je soigne les gens, ce n’est pas dans la logique des choses que je devienne la patiente. » Erika avait besoin de se justifier, elle ne supporterait pas de perdre le soutien d’une des deux personnes auxquels elle tenait le plus sur cette planète, sa femme et sa fille.

« Respire, je vais m’en sortir plus vite que l’éclair » rassura-t-elle sa femme. Pourtant le docteur Snow savait mieux que quiconque que cette phrase ne devait pas être prononcé, personne ne pouvait savoir ce qu’il se passerait par la suite.

« On a toujours réussi a surmonter les difficultés, ce n’est pas celle là qui arrivera à bout des Snows, nous sommes plus fort que ça. N'est ce pas? » ajouta-t-elle, en bifurquant pour se retrouver devant Letizia et ainsi la regarder dans les yeux. Erika adorait se perdre dans les yeux de son épouse, mais ce qu'elle y voyait aujourd'hui, était bien différent de tout ce qu'elle avait pu observé jusqu'à maintenant: la peur.


@Letizia Snows

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Letizia & Erika
Flashback Héritage familial


Comment savoir si tu allais bien Letizia ? Simple, il suffisait de regarder l’état du congélateur et du réfrigérateur de ta demeure. Lorsque chacune des étages débordait, ça voulait dire que tu cuisinais en masse dans l’optique de te changer les idées. Maintenant que tu ne pouvais plus le faire directement pour la caserne, tu te rattrapais autrement. Sauf qu’actuellement, tu cuisinais beaucoup plus qu’il y avait d’occupants dans cette maison. Tu ne t’arrêtais pas. En cas d’apocalypse, vous en auriez suffisamment pour des mois et des mois sans toucher la moindre canne de conserve. Pourquoi autant ? Parce que tu avais un deuil à faire et une puissante angoisse à gérer. Les deux derniers mois n’avaient pas été de tout repos pour toi. Autre la perte d’un ami très proche, tu te retrouvais en plein changement de poste sans qu’on t’ait vraiment laissé le temps de prendre le recul nécessaire sur ta situation. Et surtout la perte de cet être proche. Tout allait tellement vite qu’une partie de toi n’avait pas encore réalisé qu’il n’était vraiment plus là. Chaque matin, tu t’attendais à le voir dans son bureau avant le début de la journée. Parfois encore, tu te ramenais avec deux cafés dont un qui finissait à la poubelle.

Alors quand tu rentrais en fin de journée et que tu savais ta femme absente, tu arrêtais au supermarché et tu te trouvais quelque chose à cuisiner en vagabondant dans les rayons. Tu occupais chaque seconde de ton temps avant qu’elle n’arrive pour ne pas te retrouver seule avec tes pensées. C’était plus simple à gérer pour toi lorsque tu n’y pensais pas, lorsque tu laissais la peine et la souffrance loin de ton cœur. Ces temps-ci, tu ne pouvais pas dire le contraire. Tu étais plus absente, plus distante. Suffisamment pour passer à côté de certains signes que tu aurais remarqué directement dans un tout autre contexte. Suffisamment pour ne pas poser les bonnes questions et pour laisser les choses t’échapper. Pour à peine faire attention à l’heure tardive, trop concentrée sur ta préparation. Préparation qui ne demandait ni ton attention, ni ta surveillance, mais tu observais ta sauce mijoter doucement. Comme si ça allait vraiment changer quelque chose.

Presque trop concentrée, un sursaut t’échappa lorsque des mains se posèrent au niveau de tes hanches. Si tu t’étais crispée l’espace d’un instant, tu ne tardas pas à te relâcher lorsque des lèvres rejoignirent ton cou. Naturellement, un sourire avait pris place sur tes lèvres tandis que tu te laissais tomber dans ce paradis qui était le tien. Les bras de ton épouse. De l’unique personne qui savait balayer tous tes tracas d’un simple regard, d’un simple contact. Cette femme qui était la fondation de ta vie. Elle te demanda ce que tu préparais et avant que tu puisses mettre des mots sur ta préparation, vos lèvres s’étaient rejointes avec tellement d’intensité que ton cœur avait loupé deux ou trois battements. Ton front contre le sien d’un souffle court, tu répondis finalement : « Je ne sais plus… » Un léger rire t’échappa. Quand elle était là, quand elle t’embrassait de la sorte, tu oubliais tout le reste. Allant même jusqu’à oublier que ce comportement n’avait rien de normal. Tu aurais dû le voir venir, tu aurais dû être mieux préparée à ce changement total d’ambiance.

Et pourtant, tu ne l’étais pas. La nouvelle te tomba dessus comme une bombe. Tu sentis l’air te manquer d’un coup tandis que ta main avait lâcher au sol la cuillère remplie de sauce tomate que tu tenais encore entre tes doigts. Ta céramique qui avait perdu sa blancheur parfaite était loin d’être ta priorité. Ton regard s’était figé dans le vide un instant tandis que ton cerveau tentait de réellement comprendre le sens des mots que tu avais entendu. Ton corps avait réagi en premier. « Je… Attends… Quoi ? » Ça te semblait si soudain, mais surtout si cruelle. Tu avais fermé tes mains dans l’espoir de cacher une partie des tremblements qui venait de prendre possession de toi. « Tu peux recommencer s’il te plait ? Je crois que j’ai mal compris. » Pourtant ton rythme cardiaque prouvait que tu avais très bien compris. Le mouvement sec d’Erika avec sa tasse prouvait que tu avais bien entendu. « C’est pas possible… Je… Non ce n’est pas possible. » Toi qui étais réputée pour garder la face, tu sentais que tu la perdais plus vite que tu ne le devrais devant cette annonce. « Tu as passé les examens toute seule ? » Ta voix trahissait ta tristesse devant cette nouvelle. Est-ce que la nouvelle aurait été plus simple à encaisser si tu avais été impliquée dès le début ? Peut-être que tu aurais pu t’y préparer. Peut-être que tu aurais moins eu l’impression qu’on venait d’attraper ton cœur pour le serrer avec force. Peut-être que tu aurais pu garder un contrôle sur ta respiration, sur le souffle que tu n’arrivais pas à retrouver.

@Erika Snows

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Les deux Snows n’avaient pas fait attention aux signes. Elles qui se connaissaient, d’ordinaire, si bien... Perdu dans l’anxiété accumulé par les imprévus de la vie, elles s’étaient enfermées dans leur bulle mutuelle.

Erika, si elle n’avait pas été prise par toute cette angoisse, dû à la maladie qui pointait le bout de son nez, aurait décelé le comportement inhabituel de son épouse. Quant à Letizia, elle aurait suspecté un comportement étrange venant qu’Erika, si elle n’avait pas eu ce décès brutal sur sa conscience. Seulement rien ne s’était passé ainsi. Le néant... Elles s’étaient éloignées l’une de l’autre durant ces derniers mois, sans même s’en rendre compte.

Seul le sursaut de Letizia à son contact attira pour la première fois l’attention d’Erika. « Tu n’as pas la conscience tranquille » lui avait-elle chuchoté à l’oreille, avant de balancer la dynamique et d’exploser l’ambiance en trois secondes chronos.

La cuillère de sauce tomate s’écroula sur le sol presque au ralenti, changeant la teinte blanchâtre du sol en une couleur rouge vif, couleur du sang, couleur de l’enfer, de la mort. « J’ai un cancer Leti » répéta Erika, presque détaché de sa propre voix. C’était la première fois qu’elle lâchait les mots ainsi sans rajouter des phrases pour noyer le mot, dans la masse. Le prononcé de manière brut rendait la chose bien plus réelle, créant une sensation d’oppression dans sa poitrine.

« J’ai bien peur que si » continua-t-elle, sentant que son ton commençait à se brisé, à deux doigts de l’implosion.

« C’était difficile de ne pas t’en parlé Letizia, mais je ne voulais pas t’angoisser, si ce n’était pas ça. » Ou plutôt, le déni dans lequel Erika s’était ancrée était trop fort pour qu’elle puisse approuvé de vive voix qu’elle était malade, continuant à espérer l’impossibilité d’une évidence manifeste.

La crispation dans laquelle venait de se mettre Letizia augmenta l’impression de décès imminent chez Erika. L’équilibre qu’elles avaient réussi à trouver depuis des années, venait de s’écrouler aussi rapidement qu’un avion de chasse à pleine vitesse.

Erika s’approcha de sa femme naturellement pour venir sentir le contact de son corps chaud, bien vivant, contre elle. Collant son ventre au dos de celle-ci. « Je suis désolé » s’excusa-t-elle pour lui avoir caché, pour avoir brisé leur bonheur, pour rendre à partir de maintenant leur vie bien plus compliqué, pour rappeler à quel point la vie est si fragile. « Je ne t’abandonnerai pas de sitôt, je vais me  battre comme je l’ai toujours fait. »

Ainsi blotti contre sa femme, elle ne voulait plus bouger, resté ainsi jusqu’à ce qu’un médecin lui annonce sa rémission. « Pardonne moi » continua-t-elle sentant les larmes lui monté aux yeux face au trouble évident de sa compagne. « Si j’ai fait les examens seules, c'est que j’avais besoin de temps pour le diriger moi-même et pour avouer que j’étais malade. Je soigne les gens, ce n’est pas dans la logique des choses que je devienne la patiente. » Erika avait besoin de se justifier, elle ne supporterait pas de perdre le soutien d’une des deux personnes auxquels elle tenait le plus sur cette planète, sa femme et sa fille.

« Respire, je vais m’en sortir plus vite que l’éclair » rassura-t-elle sa femme. Pourtant le docteur Snow savait mieux que quiconque que cette phrase ne devait pas être prononcé, personne ne pouvait savoir ce qu’il se passerait par la suite.

« On a toujours réussi a surmonter les difficultés, ce n’est pas celle là qui arrivera à bout des Snows, nous sommes plus fort que ça. N'est ce pas? » ajouta-t-elle, en bifurquant pour se retrouver devant Letizia et ainsi la regarder dans les yeux. Erika adorait se perdre dans les yeux de son épouse, mais ce qu'elle y voyait aujourd'hui, était bien différent de tout ce qu'elle avait pu observé jusqu'à maintenant: la peur.


@Letizia Snows

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Tu te contentas d’un léger sourire afin d’approuver les paroles de ta femme. Oui, en effet, tu n’avais pas la conscience tranquille. Tu avais l’impression de vivre une injuste actuellement et tu aimerais tellement avoir le pouvoir de changer les choses. Tu aimerais tellement pouvoir revenir en arrière et empêcher Riley de pénétrer dans ce bâtiment. De cette manière, tu aurais pu donner ta totale attention à celle qui le méritait : la femme de ta vie. Tu n’aurais pas dû être si inattentive voire même distante, ça ne te ressemblait pas.

« J’ai un cancer Leti » De nouveau, tu secouas négativement la tête. C’était trop soudain, c’était trop brutal. Pourtant, tu avais l’habitude de gérer des situations de crise. Tu n’avais pas besoin qu’on soit douce avec toi, qu’on t’amène les choses tranquillement. Alors pourquoi tu te retrouvais autant déstabiliser à cet instant précis ? Pourquoi la nervosité avait pris place dans ton ventre aussi rapidement ? Pourquoi le mot cancer te faisait autant peur ? Ce n’était pas nécessairement une fatalité et pourtant, c’était la première image qui t’était venue en tête. Deux mois plus tôt, tu n’aurais pas eu peur de la mort. Aujourd’hui, tu te sentais plus fragile sur ce point, plus méfiante. Tu avais vraiment réalisé que la vie ne tenait qu’à un fil. « Ok. Ok… » Tu aurais vraiment voulu avoir mal entendu, mais non. Erika venait d’être plus claire que jamais, elle venait de dissiper toutes les incompréhensions qui avaient pris place en toi. Tu pinças fortement les lèvres avant de demander : « Tu ne voulais pas m’angoisser avec ça ou tu n’étais pas encore prête à affronter cette possibilité ? » Dans les deux cas, tu ne pouvais pas lui en vouloir, mais au fond, tu espérais qu’elle ne t’avait pas mis volontairement à l’écart. Qu’elle te faisait confiance peu importe. Tu pouvais angoisser certes, mais tu savais également te gérer, tu avais toujours su gérer tes émotions. Tu avais parfois besoin juste d’un petit peu de temps, d’accepter une réalité avant d’y parvenir. Tu avais besoin de souffler un bon coup pour te remettre les idées en place. Sauf qu’à l’instant présent, tu n’arrivais pas à prendre ton souffle correctement.

Erika s’approcha de toi et tu fermas délicatement les yeux à son contact. Tes mains avaient rejoint les siennes qui entouraient ton ventre. Tu n’avais pas envie de la lâcher. La vie serait beaucoup plus simple si vous pouviez rester comme cela. Si vous pouviez oublier toutes vos responsabilités et vous contenter de vous aimer très fort. « Arrête… Ne sois pas désolée. Jamais je ne veux pas t’entendre t’excuser. Nous allons nous battre ensemble. Jamais je ne te laisserai seule dans ce combat. Jamais. » Ça, c’était une évidence pour toi. Tu n’allais jamais la laisser affronter cette épreuve toute seule. « Je souhaite être présente. Pour chaque examen, chaque rendez-vous, chaque étape. » Ce n’était même pas une option. Tu allais quitter le bureau à chaque fois, tu allais faire ton horaire en fonction de pouvoir être présente au maximum pour ton épouse. C’était le plus important.

Tu ne lâchais pas les mains de ta compagne. C’était ta façon d’essayer de camoufler les légers tremblements présents dans ton corps. De toute cette nervosité qui venait de te secouer entièrement. « C’est d’une injustice sans nom… Tu donnes ta vie au profit de celle des autres… Et c’est comme cela qu’on te remercie. » Ta gorge s’était serrée à ces mots. Dans l’immédiat, tu te disais que tu aurais dû être celle malade. Qu’Erika ne méritait pas ça, que tu donnerais tout pour mener son combat à sa place, pour qu’elle ne soit malade.

Leur regard se croisa enfin et tu hochas doucement la tête. « Nous allons affronter chaque étape. Un pas à la fois, un combat à la fois. C’est bien connu que nous n’avons peur de rien. » Après tout, vos métiers respectifs ne vous donnaient pas le droit qu’avoir peur. Il y avait bien longtemps que ce mot ne faisait plus partie de votre vocabulaire. Et pourtant, sa présence restait présente dans le fond de ton regard, car la crainte était bien là. C’était un combat inconnu que vous alliez mener. « Et Miah ? » Avait-elle l’intention de lui en parler ? Si oui, quand ? Dans quelles circonstances ? Est-ce qu’elle souhaitait que tu sois présente ?

Délicatement, tes mains vinrent se poser sur les joues de ta compagne tandis que tes pouces caressaient tendrement sa peau. Tu vins poser son front contre le sien profitant de cet instant de longues secondes. « Dis-moi… Qu’est-ce qui te ferait plaisir ? Là, tout de suite, maintenant ? » Tu étais déjà aux petits soins pour ton épouse et tu risquais de l’être davantage maintenant. Peu importe ce qu’Erika pouvait avoir envie à cet instant précis. Que ce soit un besoin à court terme ou même à long terme. Peu importait tant que ça la rendait heureuse.

@Erika Snows

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La réalité n’était pas si évidente à avouer et à accepter. Le mot « cancer » dans l’idéologie collectif faisait référence directement à la mort ; ouvrant à cette possibilité, que la conscience même de l’âme tentait d’ignorer. Personne n’était immortelle, il s’agissait de la fin qui attendait chaque individu sur cette terre, alors pourquoi cela-paraissait-il, soudainement, si effrayant ?

« J’espérais au fond de moi… pour la seule fois de ma vie, d’avoir tort. Mais encore une fois, à défaut d’avoir une génétique toute pourris, mon cerveau marche toujours exceptionnellement bien. » répondit-elle sur un ton sarcastique. Personne, pas même la maladie pourrait changer son coté d’éternellement décalé. Erika sentait que sa femme ne parvenait pas à reprendre son souffle. Bizarrement, elle se sentait complètement impuissante face à la détresse de Letizia. Il était évident que même l’humour ne parviendrait pas à apaiser l’angoisse qui venait de naitre dans la famille Snows. Le contact physique était donc la seule option qui s’offrit à elles pour essayer de retrouver un semblant de calme.

Aussi fort que la première déclaration d’amour que lui avait fait Letizia, celle-ci lui promis d’être à ses cotés à chaque instant, de se battre avec elle. Qui avait bien pu lui mettre cette femme sur son chemin ? Elle était la perfection incarné, l’amour, le grand, le vrai, personne ne pourrait faire battre son cœur comme sa femme y parvenait. « Je t’aime tellement » trouva-t-elle à dire comme seule réponse. Erika n’était pas prête à stopper cette étreinte qui leur permettait mutuellement de canaliser l’explosion d’émotions qu’elles subissaient actuellement.  

« C’est peut-être une façon qu’à l’univers de me montrer l’autre côté de mon métier, pour que je puisse en ressortir encore meilleure et pouvoir apporter une prise en charge plus humanisé à mes patients.» Comme tous les soignants, il arrivait parfois d’oublier la réalité de ce que traversait le patient et de banaliser ses émotions. Erika ne faisait pas exception à la règle, même si elle essayait de faire attention.

Le regard de sa femme fut encore plus perçant que d’ordinaire. Erika pouvait lire clairement la peur qui traversait ses yeux, ce qui allait à l’encontre même des paroles que cette dernière prononça. « Peur de rien » répéta Erika en passant sa main dans les cheveux de Letizia.

L’évocation du nom de sa fille, la crispa, plus que de raison. Sa crainte principale reposait sur ce prénom… Miah. Qu’allait-elle lui dire ? Quand ? Elle n’en savait pas plus que sa femme sur la question. Rien que l’idée de lui avouer, lui serrait l’estomac. Quel enfant était prêt à entendre l’annonce d’un cancer chez un de ses parents ? Erika avait elle-même mal vécu cette annonce dans son enfance, trop brutal, trop imprévu, trop intense. Certes Miah était plus âgé qu’elle à ce moment-là, mais elle ne se sentait pas prête de lui dire, de la voir s’effondrer. Elle méritait encore quelques jours, semaines de répit. Mais au final, qui protégeait elle dans l’histoire ?

« Je… Je ne suis pas encore prête pour lui annoncer. La mastectomie est prévue pour juillet, il faut que je lui annonce avant cette date, mais je ne sais pas comment m’y prendre. J’aimerai bien que tu sois avec moi quand je lui dirais. » Cette opération l’effrayait plus qu’elle n’osait l’avouer. Son corps dont elle avait été si fière depuis toujours, allait être totalement défiguré. Est-ce que Letizia la trouverait toujours aussi attirante ? Est-ce qu’elle sera toujours aussi désirable ? Tant de questions qui faisait naitre des angoisses, qu’elle préférait pour le moment ignorer.

Le contact rapproché du visage de sa femme, fit taire, le temps de quelques instants, tout les soucis futurs. « Quand tu es si proche de moi, il est difficile pour moi d’avoir d’autres pensées que celle de te serrer dans mes bras. » Chuchota-t-elle en passant ses lèvres dans le cou de sa femme, avant de lui offrir un baisé passionné et de coller son corps au sien. Ses mains se faufilèrent doucement sous le haut de Letizia pour venir toucher sa peau.

***


Allongé sur le canapé, elles n’avaient même pas pris le temps de rejoindre la chambre. Cette étreinte amoureuse, noyer dans l’anxiété de l’annonce avait rendu le moment encore plus puissant que d’ordinaire. Erika ne parvenait même pas à sortir de son petit nuage.
Heureusement que Miah travaillait et avait peu de chance de débarquer à l’improviste. Trouver ses mères, dévêtus au milieu du salon, telle des collégiennes en ruts, auraient peut-être été un peu traumatisant et ça malgré sa majorité sexuelle. Personne n’était prêt psychologiquement à voir leur parent ainsi.

Erika toujours collé à Letizia, la serrant dans son plus simple appareil, la dévorait d’un regard amoureux. « Leti, je veux que tu me promettes quelque chose. » commença-t-elle, tout en jouant avec les cheveux de sa femme qu’elle avait détaché durant l’action.

« Ne t’arrête pas de vivre pour moi. Je ne suis pas en sucre, je suis solide. J’accepte ton soutiens, mais je ne veux pas que tu ne vives que pour ma santé. Je veux que tu continue à penser à toi, à tes petits plaisirs, à ton confort et que tu continue à me partager tes histoires, même quand quelque chose ne va pas. » C’était important pour Erika de clarifier cela dès le début.

Elle ne souhaitait pas être surprotéger par sa femme, elle souhaitait que leur relation ne change pas, que tout reste comme avant. Pourtant, Erika sentait déjà, au fond d’elle, qu’il était impossible de ne subir aucun changement avec une telle épreuve. Il y avait l’avant cancer et l’après cancer. Elles n’en étaient qu’au prémisse du chamboulement de leur existence. « Je ne veux pas etre le centre de toute les attentions, même si ce n’est pas désagréable » blagua-t-elle avant de reprendre un ton plus sérieux.

« Leti ? » ajouta-t-elle encore une fois. « Tu penses que tu me trouveras toujours aussi séduisante, même avec un sein en moins ? »



@Letizia Snows

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Tu aurais dû sourire à la tentative d’humour de ta femme, mais tu te contentas plutôt de pousser un léger soupir et de secouer légèrement la tête. À quoi ça servait, au fond, d’être quelqu’un d’extrêmement brillant si la santé ne suivait pas ? Ça, tu le gardas pour toi. Tu étais en train de dramatiser la situation, de voir uniquement les côtés négatifs de cet événement. Tu n’avais pas encore le recul nécessaire pour cette nouvelle pour te permettre d’en rigoler, de la prendre avec légèreté. Dans l’instant, tu avais peur. Et c’était surtout, en partie, car tu te retrouvais dans l’inconnu. Tu avais très peu d’information. Était-ce un cancer agressif ? Quel était le pourcentage de chance que la chimio fonctionne ? Et ces questions, tu n’arrivais pas à les poser, car tu avais l’impression que tout ton monde s’était figé. Ce n’était pas simple pour la personne que tu étais d’accepter de perdre le contrôle sur une situation. Mais dans tous les cas, il était certain que tu allais te battre aux côtés de ton épouse, jour et nuit. Ce n’était même pas négociable. La peur n’aurait pas le dessus sur l’amour que tu lui portais et sur ton besoin de lui alléger au maximum sa charge mentale. Machinalement, tes doigts s’étaient refermés sur les siens tandis que tu hochas presque vigoureusement la tête. « Je t’aime aussi, si fort. »

Tes lèvres pincées ensemble, tu écoutais ce qu’elle te partageait. « J’aime que tu vois les choses de cette manière… C’est peut-être ça au fond… Un incendie. Plus fort que les autres, mais tous les incendies se maitrisent. » Est-ce que tu aurais une prise en charge plus humaine si tu venais à vivre un énorme incendie ? Peut-être, tu ne le savais pas. Tu ne voulais pas le savoir… Mais tu appréciais la vision de ton épouse, vision qui te permettait de prendre un premier recul. « Vainquons cet incendie ensemble. Peu importe ce qui nous en coûtera. » En le disant, une certaine détermination avait pris place dans ton regard. Ce n’était uniquement des paroles en l’air. Tu t’étais battue toute ta vie pour obtenir ce que tu désirais, pourquoi cette fois-ci, ça ferait exception ? Une petite voix te soufflait que tu n’avais pas le contrôle, mais ton cœur voulait plutôt se concentrer sur votre victoire potentielle. Vous gagniez toujours, non ?

Il était difficile dans cette situation d’affirmer sans aucun doute que tu n’avais peur de rien, mais tu voulais vraiment y croire. Même si votre plus grande peur en commune était sans doute l’annonce que vous alliez devoir faire à votre fille. Tu n’avais même pas eu besoin de poser entièrement la question pour qu’Erika comprenne où tu voulais en venir. Tu pus la sentir se crisper entre tes doigts et tu n’ajoutas rien, lui laissant le temps nécessaire pour répondre à ta question. Est-ce qu’elle y avait déjà pensé ? « Si tu désires que je sois là, je serai là. Laisse-toi le temps de te sentir prête et préviens-moi. Nous allons le faire ensemble. » Tu n’avais pas l’intention de te défiler, ce n’était pas ton genre. Tu allais être là jusqu’au bout et ensuite, tu allais soutenir les deux femmes de ta vie. Lorsque la nouvelle serait passée, tu allais trouver une façon d’enfouir tes émotions au plus profond de toi afin d’être au maximum présente pour celles que tu aimais. Dans cette épreuve, ton ressenti n’avait aucune importance.

***

Tu ne pouvais pas dire si tu t’attendais à autre chose lorsque tu avais posé cette question. Et pourtant, ce n’était pas la première chose qui t’était venue en tête. Tu n’aurais jamais pensé avoir la force nécessaire pour partager un plaisir charnel à cet instant précis, mais tu avais réussi à t’y donner pleinement. Cet échange avait été un mélange de toutes les émotions que vous ressentiez à cet instant précis. L’angoisse, la frustration, l’amour, le courage… La chambre avait été trop loin pour vous. C’était maintenant que vous aviez eu besoin de vous exprimer et c’est sur la canapé que vous vous êtes retrouvez dans les bras de l’autre. Tes doigts parcouraient cette peau que tu aimais tant. Tu avais les yeux clos et tu prenais le temps de retrouver ton souffle. C’est Erika qui vint rompe le silence. Tu avais froncé légèrement les sourcils. Tu aurais été prête à promettre sans avoir plus d’information tellement tu faisais confiance à cette femme, mais tu la laissas s’exprimer. Tu la laissas prendre les devants sur tes réactions, sur le comportement que tu pourrais avoir après l’annonce de cette nouvelle. Elle te rappelait au passage qu’elle te connaissait si bien. Trop bien. Les lèvres pincées, tu ne dis rien dans un premier temps avant de faire un simple haussement d’épaule. « Je ne peux pas te promettre ça. Je peux te promettre de faire au maximum pour que ça n’arrive pas, d’accepter que tu me remettes à ma place si j’en fais trop pour toi, mais… Tu es toute ma vie mon Hirondelle alors c’est sûr qu’une partie de moi te fera toujours passer en premier. Toujours. Peu importe que tu aies une violente grippe ou un simple cancer… » À ton tour, tu avais tenté d’ajouter une touche d’humour. « Par contre, j’ai conscience que tu es solide, que tu es la plus solide. Mais ce n’est pas pour cette raison que tu dois affronter cette épreuve toute seule et que tu dois repousser l’aide qu’on peut t’apporter. Je sais que tu devras te battre contre ton égo et que tu devras accepter que certains jours ça n’ira pas pour toi. Et que ces jours, je ne penserai qu’à toi et à ton confort. » Les efforts allaient devoir se faire des deux côtés et ça, tu savais par avance que ça serait un combat. Autant pour elle que pour toi. Tu n’allais pas devoir la surprotéger au même titre qu’elle n’allait pas devoir se montrer trop forte les jours où il ne faut pas. « Et bien sûr que tu seras le centre de toutes mes attentions. Tu seras même le personnage principal des histoires que je te raconterai s’il le faut. » Tu t’étais montrée plus légère presque plus ouverte à la situation.

Tes lèvres vinrent se poser sur les siennes dans l’optique de la rassurer. Tu posas ensuite ton front contre le sien avant de souffler : « Ne t’inquiète pas une seule seconde avec ça. Ça ne changera rien pour moi. Jamais. Tu es la plus belle à mes yeux et c’est pour toujours. » Tes doigts vinrent glisser naturellement sur sa joue avant que tu ne l’embrasses de nouveau. « Et si tu as besoin que je te le répète à tous les jours pour le croire, je vais le faire. Je peux l’ajouter dans mes vœux de mariage. » Pourquoi pas après tout ? Tu pouvais en faire ta mission personnelle.

@Erika Snows

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Se perdre dans les relations charnelles pour oublier, le temps d’un instant, la présence de cette épée de Damoclès qui volait au dessus de sa tête. Perdu, dans le déni et complètement déconnecté de la réalité, Erika luttait pour ne pas perdre pied face à sa femme. Elle aurait souhaité se montrer forte, pouvoir la rassurer, lui promettre que tout se passerait bien et qu’à la fin du combat, elle serait toujours là, seulement elle ne pouvait pas ; personne ne le pouvait.

Letizia serait présente à chaque instant, Erika en était persuadé, mais elle ne souhaitait pas que sa santé physique, entrave la santé mentale de sa femme. « Qu’est ce qu’il a mon égo » releva-t-elle en rigolant, avant de reprendre plus sérieusement.

« Je me doute bien que je ne pourrais pas te faire changer d’avis, mais je compte bien te chouchouter aussi et prendre soin de toi quand ma santé me le permettra. Tu as intérêt à me laisser faire » La menaça-t-elle faussement.  Erika était bien placée pour savoir à quel point c’était aussi difficile pour les proches que les patients.

Vient ensuite la question de l’attirance physique. Erika avait peur que le regard de sa femme change sur son corps, corps bientôt marqué à jamais par les cicatrices. Letizia tenta de la rassuré avec un baisé que la Snows accepta sans bronché. Un silence de quelques secondes eu lieu par la suite, puis Erika plongea son regard dans celui de Letizia. Elle pouvait y lire tellement d’émotions, de la tendresse à l’amour, mais également, de la peur, de la tristesse, de la crainte.

« C’est étrange, mais ce qui me fait chier dans toute cette histoire, c’est surtout de perdre mes cheveux. C’est ce qui me rend si sexy » commença-t-elle sur le ton de l’humour, avant de sentir sur la fin de sa phrase, sa voix déraillée, rattrapée par le surplus d’émotions qu’elle gardait pour elle depuis le début. Tel un tsunami imprévisible venu uniquement pour la terrasser.

Leurs lèvres rentrèrent une nouvelle fois en contact et la phrase suivante de Letizia acheva définitivement Erika. Les larmes commencèrent à naitre aux creux de ses yeux. Elle eut pour reflexe de se lever pour venir se rhabiller, espérant bêtement qu’elle arriverait à reprendre le contrôle, pourtant il n’en fut rien.

« Je me demande tout les jours… quel miracle m’a mise… sur ton chemin » prononça-t-elle en sanglot, faisant une pause pour reprendre son souffle. « Si je pouvais t’épouser à nouveau, pour refaire les vœux de mariage et crier sur tout les toits à quel point je t’aime, je le referais sans même y réfléchir... Notre vie était si parfaite » fini-t-elle par dire âpres avoir fait les cents pas dans le salon et s’être rassise, ou plutôt laissé tombé sur le canapé en sanglot. « Et je veux qu’elle continue à l’être. » Erika ne pleurait que très rarement, ce n’était pas son style, elle préférait relativiser… Seulement, elle avait retenue tout ça depuis si longtemps… qu’il fallait bien que ça sorte un jour.  

« J’ai peur Leti, mais je ne veux pas qu’on se laisse abattre. Je veux qu’on arrive à garder la joie, des moments en famille, vivre avec encore plus d’intensité qu’on le fait déjà. Je suis en vie et je compte bien le rester pour encore quelques années. Tu n’as pas fini de voir ma sale tête de cancéreuse. » finit-elle par dire en larme avec un sourire blagueur. Elle reprit Letizia dans ses bras, sanglotant.

Elle réalisa ensuite qu’elle ne lui avait même pas laissé le temps de répondre à ses questions concernant sa maladie. « Je répondrais à n’importe laquelle de tes questions concernant les examens que j’ai passé. »


@Letizia Snows

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Un rire t’échappa avant que tu ne roules des yeux avec exagération à la remarque de ton épouse au sujet de son égo. Vous aviez bien besoin de cette petite touche de légèreté après cette annonce qui allait bousculer vos vies à jamais. Tu n’allais pas lui en tenir rigueur. Fortement, tu pinças les lèvres à la remarque suivant d’Erika avant d’afficher une mine presque boudeuse. « C’est beaucoup plus amusant de prendre soin que toi, que de me laisser faire. » En parlant, tes doigts s’étaient glissés sur sa cuisse avant de la caresser délicatement du bout des doigts uniquement dans l’optique de la faire frissonner. Ça, c’était un combat constant entre vous. Vous aviez chacune un métier dans lequel vous donniez entièrement de votre personne au profit des autres. Ce n’était pas chose facile de se laisser chouchouter. C’était quelque chose que vous travailliez tous les jours.

Cette femme, tu l’aimerais jusqu’au bout de ta vie. Ça, tu en étais certaine. Peu importe toutes les étapes que vous alliez traverser et les changements physiques qui allaient en découdre. Tu avais répondu sans aucune hésitation, sans doute possible dans ta voix. Il n’y en avait pas. Délicatement, tu posas ta main sous son menton pour tourner légèrement son visage dans ta direction afin de la regarder de longues secondes dans tes yeux. « C’est parce que tu ne t’es jamais vue comme moi je te vois pour penser ça. Tout est sexy chez toi, surtout ce magnifique regard bleu. » Tu lui souris toujours dans l’optique de la rassurer. Si la pointe d’humour avait bien été présente, tu n’étais pas passée à côté du léger tremblement de sa voix. Ils allaient repousser ses cheveux, ça ne serait que temporaire.

L’espace d’une seconde, lorsque Erika se leva presque précipitamment, tu crus avoir dit quelque chose qui ne fallait pas. Est-ce que tu l’avais blessé ? Tu te redressas sur tes coudes pour l’observer tandis qu’elle te faisait dos. Tu compris qu’elle pleurait dès les premiers mots qu’elle prononça et tu sentis ton cœur se briser, bien vite la boule d’émotions que tu avais ressentie plus tôt dans la journée venait de remonter au niveau de ta gorge. Sauf que tu t’interdisais de craquer, pas une seconde fois dans la même journée. C’était déjà beaucoup pour toi. « Hey, hey… Erika. Regarde-moi. Regarde-moi. » Elle venait de se laisser tomber sur le canapé et tu t’étais empressée de la rejoindre. Tu n’avais même pas pris le temps de reprendre tes vêtements, ce n’était pas ta priorité à l’heure actuelle. « Notre vie sera toujours parfaite. Toujours. » Ce que tu pouvais détester la voir dans cet état. Ça te rendait malade, mais surtout impuissante. Tu ne savais jamais comment réagir sans trop en faire, sans l’empêcher d’exprimer les émotions qu’elle ressentait. « Laisse-nous terminer ce combat. Une étape à la fois et promis, ensuite, on renouvelle nos vœux. On organise le mariage de tes rêves, où tu veux, quand tu veux et on hurle à la terre entière que rien ne sera jamais plus fort que nous. Jamais. » Ce n’était sans doute pas la demande la plus romantique que tu pouvais faire, mais c’était la plus sincère. « Tu penses que Miah est trop grande pour être bouquetière ? » Elle restait votre petite fille après tout, non ? Et encore une fois, tu avais essayé à ton tour de détendre un minimum l’atmosphère. De lui arracher un sourire au travers de ses larmes.

Ton épouse de nouveau entre tes bras, tu la serras de toutes tes forces, nichant ton nez dans sa chevelure. « T’es bête… » dis-tu avec légèreté et sans le penser le moins du monde. Elle venait de te faire rire. « Je suis prête à me réveiller chaque matin encore et encore aux côtés de ta sala tête. » Tu secouas légèrement la tête avant d’ajouter : « Tu as le droit d’avoir peur. Tu as le droit d’être triste ou d’être en colère, tu sais ? Tu peux exprimer chacune des émotions que tu ressens et tu n’as pas à voir honte de les ressentir. Ce n’est pas parce que tu t’exprimes que ça veut dire que tu te laisses abattre, d’accord ? Et au travers de toutes ces émotions, nous allons trouver nos moments de joie et notre réconfort. »

Tu avais tellement de questions et en même temps… Tu ne savais pas si tu étais prête à entendre les réponses. « Je… C’est quoi la suite ? Quand est-ce que tu débutes ton traitement ? Quels seront les premiers effets ? C’est agressif ? Est-ce que tu… » Tout se bousculait dans ta tête au point où tu te redressas d’un coup. « Oh merde ! Ma sauce ! » C’était tout toi ça. Tu pouvais passer de l’un à l’autre tellement vite. Rapidement, tu attrapas ton chemisier que tu enfilas à moitié avant de rejoindre la cuisine où ta sauce avait commencé à bouillir fortement et à déborder légèrement. « Merde, merde, merde. » Tu diminuas le feu et c’est en voulant te saisir de ta cuillère pour la remuer que tu te figeas une nouvelle fois en la fixant au sol. Et l’espace d’un instant, tu demandas réellement comment tu allais faire. Comment tu allais vraiment pouvoir gérer tes propres émotions au travers de cette épreuve.

@Erika Snows

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-Pour le meilleure et pour le pire- Erika n’avait pas réalisé l’importance de ces mots, quand elle les avait prononcé, il y a des années maintenant. Comment l’aurait-elle pu ? Aveuglé par la beauté de sa femme, habillée de sa robe de mariage, l’avenir s’était illuminé d’une joie certaine. Tout c’était enchainé à la vitesse de l’éclair, elles avaient acheté leur maison, obtenue mutuellement le poste de leur rêve, puis Miah était venu clôturer cette vie digne d’un conte de fée. Si seulement, cette histoire avait pu s’arrêté à ce moment là. Erika avait naïvement pensé que rien ne pourrait les séparés, du moins,  jusqu’à l’arrivé de la maladie et le rappel d’une mort potentiellement, plus proche que prévu.

Erika savait qu’elle possédait beaucoup de souvenirs heureux, auxquelles se raccrocher et que c’était loin d’être fini pour le moment. Combien de personne pouvait se vanter d’avoir vécu une vie aussi heureuse ?

Le regard et la voix de sa femme la ramena à la réalité, pour tenter de la rassurer, puis celle-ci prononça des paroles qui lui décrochèrent un sourire. « Est-ce une autre demande en mariage ? » prononça-t-elle en la regardant intensément avec amour, les yeux encore remplie de larmes. « Même à 80 ans, Miah restera notre bébé, elle ne sera jamais trop grande pour célébré avec nous, notre amour. »

Dans les bras l’une de l’autre, une fois de plus,  la conversation passait de l’humour à des propos plus sérieux en quelques secondes seulement. « Je n’ai pas honte de te montrer mes émotions.  J’ai surtout honte de te partager des mauvaises ondes, mon angoisse, mon stress. Tu n’as pas besoin de ça, tu as déjà assez de  soucis à gérer avec ton travail. »

Erika c’était légèrement redressé dans le canapé et avait essuyer ses larmes, pour répondre aux questions de sa femme, le plus honnêtement possible. « J’ai l’opération le 2 juillet pour enlever le sein avec la tumeur, ensuite  un cycle de radiothérapie et chimiothérapie. J’aurais bientôt plus d’information sur le traitement possible. Pour les effets ça dépend des personnes, mais ça peut aller de la grande fatigue, aux nausées, vomissement… »

Erika ne rentra pas plus dans les détails et n’eut, dans tout les cas pas le temps, coupé par sa femme, qui se reconnecta soudainement à la vie réelle. La sauce ! Erika aligna dans son esprit les événements ! Elle avait coupé  sa femme dans sa préparation culinaire et avait totalement oublié ce détail ! Ce qui ne lui ressemblait pas. Elle s’en voulu, un instant, mais fut soulagé de constaté que la préparation avait seulement légèrement débordé. « Ouf » lança Erika en arrivant quelques secondes derrière elle. « Il n’aurait manqué plus que ça ! Foutre le feu à la baraque ! » lança-t-elle, avant de remarquer le trouble de Letizia.

Elle se rapprocha de sa femme. « Leti, est ce que ça va ? Enfin, ma question est un peu ridicule, après ce que je viens de t’annoncer… Mais vraiment, je veux que tu te sentes libre, toi aussi de me dire ton ressentie. Nous sommes deux pour se soutenir. Je sais que ça sera aussi difficile, si ce n’est même plus, pour toi. Je veux dire, avec ton nouveau poste, ce que tu as vécu au travail et ma maladie. Je ne veux pas être de ces malades égocentrique qui ne voient pas leur partenaire souffrir de la situation. Malgré, que c’est un peu arrivé durant les dernières semaines… Je ne te laisserai pas tombé et tu as le droit de craquer toi aussi. » Erika se posa dos au plan de travail pour regarder sa femme reprendre ses esprits. Erika ne pouvait s’empêcher de penser à la beauté de celle qui faisait chaviré son cœur et ça, peut importe les émotions qui traversait le visage de celle-ci.

« Je peux t’aider à préparer quelque chose ? » demanda-t-elle en se rapprochant de la sauce et en plongeant son doigt dedans. « Ca aurait pu être pire » lança-t-elle avec un petit sourire, scrutant sa femme, prête à la rattraper si elle venait à son tour à craquer.

@Letizia Snows

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Un large sourire prit place sur tes lèvres à la question de ton épouse. Était-ce une autre demande en mariage ? Pourquoi pas ! C’était totalement improvisé et au fond, ça vous ressemblait bien. Vous saviez planifier autant que lorsqu’il venait le temps d’exprimer votre amour l’une pour l’autre, tout devenait si… naturel ? « J’aurais sûrement pu faire mieux. J’aurais sûrement pu choisir des meilleures circonstances, mais… oui ? C’est une seconde demande en mariage. J’ai envie d’hurler une fois de plus à tout le monde à quel point je t’aime, j’ai envie que notre fille soit témoin de cet amour, que ça la fasse rêver, que ça lui donne confiance en l’avenir. » De nous jours, c’était de plus en plus difficile de trouver la bonne personne et tu voulais que ton couple puisse servir d’exemple à d’autres. Au même titre que tu aimerais que ta carrière serve d’exemple à d’autres femmes qui rêvent de grimper les échelons. « Tu as raison. Un magnifique bébé. On fait comme cela alors ? On combat ce foutu cancer et on célèbre avec le second mariage de nos rêves ? » Et si ça pouvait donner un petit peu de force supplémentaire à Erika dans son combat, tu étais d’autant plus d’accord.

Tu avais besoin d’en savoir plus, de comprendre ce qui allait arriver à ton épouse. Et plus elle parlait et plus tu réalisais ce que ça impliquait. Et surtout, que ça allait aller très vite. Tu n’osais plus la regarder la laissant se confier sur le sein qu’elle allait perdre et des effets secondaires qu’elle allait subir. Un profond soupir t’échappa alors que tu hochas la tête soufflant un simple « ok ». Tes pensées allèrent dans tous les sens et c’est ce qui fit que l’instant suivant, tu te retrouvas presque eu panique dans la cuisine. Tu avais oublié ta préparation. Et malgré la légèreté des dégâts, tu sentais une forte colère prendre place en toi. Une colère causée par l’injustice. Une colère que tu tâchais de maitriser, de garder pour toi. « J’aurais pu le contrôler ce feu… » Phrase que tu avais murmuré avec un fort détachement. Était-ce ça le problème au fond ? Le fait que tu n’avais pas le contrôle sur la situation médicale de ta femme ? Possiblement. Tu n’aimais pas qu’on te qualifie de control freak, mais c’est ce que tu étais. Tu aurais eu plus de facilité à subir un incendie dans ta demeure plutôt que ce qui allait suivre.

Tu restas silencieuse tandis qu’Erika te parlait, qu’elle te disait que tu avais le droit d’exprimer ton ressenti également. Tu pinçais fortement tes lèvres et tu avais recommencer à serrer les mains dans l’optique de cacher les légers tremblements qui commençaient à gagner du terrain. Tu avais le droit de craquer toi aussi. C’est ce qu’elle te disait faisant monter davantage la colère présente en toi. Cette colère n’était pas seulement liée à cette annonce. C’était une accumulation de tout ce que tu avais vécu dans les dernières semaines. « Ce n’est pas juste. » dis-tu dans un premier temps avant de reporter ton regard sur ta sauce. Ça aurait pu être pire… « C’est une catastrophe. » Non, tu savais bien que non, mais c’était la colère qui parlait. Sans crier gare, tu te saisies de l’énorme chaudron que tu déversas à moitié dans le lavabo – première mauvaise idée – avant de le laisser tomber dans un vacarme assourdissant - seconde mauvaise idée - ce qui fait éclater le liquide brulant partout sur le comptoir. « Ce n’est pas juste. » répétas-tu d’une voix plus forte en te fichant complètement de la sauce brulante qui avait atterri sur tes mains. « C’est tout ce que je ressens. De l’injustice. Pourquoi toi ? Pourquoi nous ? Pourquoi lui ? Putain, Riley faisait que son putain de boulot, pourquoi il est parti ? Il n’avait pas le droit de mourir. Il n’avait pas le droit de nous abandonner comme cela. Il n’avait pas le droit de me laisser dans une situation aussi merdique. Il n’avait pas le droit de me forcer à me battre encore pour une obtenir un poste où on ne veut pas m’avoir. Il n’avait pas le droit de mourir. Tu n’as pas le droit de mourir. Ne me laissez pas seule, je ne vais pas y arriver. Je n’y arriverai jamais. » Il y avait beaucoup de colère et de peur dans tes mots. Ton regard s’était rempli de larmes et l’émotion t’avait fait éclater en sanglot. Tout ce que tu disais contredisait les bons mots encourageants que tu avais eu plus tôt dans la journée, avant que tu ne réalises vraiment tout ce que ça impliquait.

@Erika Snows

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