(marisol) don't say it's over
:: play and ally, bond. :: what the moon does :: rps
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01. Don't say it's over
tw/ mention de décès, d'incendie et d'orphelinage
Ma vie a drastiquement changé en quelques jours et, même si je m’y étais préparé, je n’aurais probablement jamais pu imaginer à quel point tout changerait. Déjà, je n’étais plus seul, une petite fille de cinq ans dépend de moi, maintenant. Et entre nous.. C’est pas tant que ça se passe mal, mais disons que ça ne se passe pas nécessairement bien non plus. Ca, par contre, je me doutais que ça arriverait. Les cauchemars, les terreurs nocturnes, les questions du genre « Quand est-ce que mes parents vont revenir ? », tout ça est incroyablement prévisible et pourtant, à chaque fois que ça arrive, je sens mon cœur se briser un peu plus que la fois précédente. Du coup, je fais ce que je peux : je suis là pendant ses crises d’angoisse, je suis là après ses cauchemars et, surtout, j’essaye de répondre à toutes ces questions. La seule chose que j’espère, c’est que ça suffise à créer une sorte de climat de « confiance » entre nous. Je ne sais même pas vraiment ce que je recherche comme relation avec elle, surtout si tôt où, j’en ai bien conscience, elle ne peut pas spécialement me considérer comme sa famille d’accueil. Ca voudrait dire accepter que ses parents ne reviendront pas et ça, évidemment, c’est beaucoup trop tôt. Pour autant, elle a l’air de comprendre qu’elle va rester avec moi pendant un moment. Elle prend ses marques dans notre maison et, surtout, dans sa chambre. Elle parle de certains jouets, de certaines activités et, d’une certaine manière, ça me permet d’apprendre à la connaître autrement qu’en devant lui poser de questions. Et ce dont elle parle beaucoup, c’est la danse. Apparemment qu’elle en fait depuis déjà plus d’un an et qu’elle adore ça. C’est d’ailleurs un des rares sujets de conversation qui la font réellement sourire, même si ça ne dure jamais bien longtemps.
Apparemment, dans cette école de danse, certains cours sont maintenus pour l’été et, apparemment, celui suivi par Lyla en fait partie. Alors je lui ai proposé de l’amener aujourd’hui sauf que, évidemment, ça a mené à une crise de larmes, parce que toutes ses affaires de danse avaient été perdues dans l’incendie. La convaincre de me laisser lui en acheter d’autres a été difficile mais, au final, on a réussi à trouver un terrain d’entente et c’est aussi grâce à ça qu’on se retrouvait maintenant devant l’école de danse dans laquelle elle était inscrite. Sans grande surprise, elle n’avait pas pu y aller depuis l’incendie, donc elle avait raté trois ou quatre séances. Je n’ai pas la moindre idée de ce que sa professeur de danse sait ou ne sait pas mais, juste au cas où, j’ai préféré venir plus tôt aujourd’hui. Dans tous les cas, il va surement y avoir des changements de paperasse à faire, donc autant prévoir large, histoire de ne pas prendre le risque de trop perturber le planning de la jeune femme. Arrivé sur place, j’ai accompagné Lyla jusqu’à la porte des vestiaires, lui disant au passage que j’allais chercher sa professeure mais que je ne serai pas loin. Même si j’ai bien conscience de ne pas être la personne qu’elle aimerait avoir, j’ai aussi conscience du fait qu’actuellement, elle n’a que moi et, comme elle a du mal à rester seule, il vaut mieux qu’elle sache où je me trouve. J’ai finalement fait demi-tour dès que la porte s’est refermée sur la petite fille, non sans avoir reçu un petit sourire timide de sa part et, directement, je me suis dirigée vers celle que je supposais être la professeure de danse de Lyla : Marisol Fernández. Quand j’arrive à son niveau, son regard est déjà sur moi. Ce n’est pas vraiment surprenant, on est dans un lieu rempli d’enfants et je représente un adulte qu’elle ne connait absolument pas. Et puis bon, ce n’est pas non plus impossible qu’elle m’ai vu arriver avec Lyla et dans ce cas, elle aurait encore plus de raisons de se poser des questions. « Bonsoir. Je suis désolé de vous déranger, vous êtes bien Marisol Fernández ? » Après tout, on sait jamais, ça se trouve je me trouve face à une autre des professeures de l’école. Et dans un sens, j’apprécie de pouvoir poser une question aussi simpliste à la jeune femme parce que vu ce dont on va parler, j’ai bien conscience que cette « légèreté » va vite disparaître, malheureusement.
Ma vie a drastiquement changé en quelques jours et, même si je m’y étais préparé, je n’aurais probablement jamais pu imaginer à quel point tout changerait. Déjà, je n’étais plus seul, une petite fille de cinq ans dépend de moi, maintenant. Et entre nous.. C’est pas tant que ça se passe mal, mais disons que ça ne se passe pas nécessairement bien non plus. Ca, par contre, je me doutais que ça arriverait. Les cauchemars, les terreurs nocturnes, les questions du genre « Quand est-ce que mes parents vont revenir ? », tout ça est incroyablement prévisible et pourtant, à chaque fois que ça arrive, je sens mon cœur se briser un peu plus que la fois précédente. Du coup, je fais ce que je peux : je suis là pendant ses crises d’angoisse, je suis là après ses cauchemars et, surtout, j’essaye de répondre à toutes ces questions. La seule chose que j’espère, c’est que ça suffise à créer une sorte de climat de « confiance » entre nous. Je ne sais même pas vraiment ce que je recherche comme relation avec elle, surtout si tôt où, j’en ai bien conscience, elle ne peut pas spécialement me considérer comme sa famille d’accueil. Ca voudrait dire accepter que ses parents ne reviendront pas et ça, évidemment, c’est beaucoup trop tôt. Pour autant, elle a l’air de comprendre qu’elle va rester avec moi pendant un moment. Elle prend ses marques dans notre maison et, surtout, dans sa chambre. Elle parle de certains jouets, de certaines activités et, d’une certaine manière, ça me permet d’apprendre à la connaître autrement qu’en devant lui poser de questions. Et ce dont elle parle beaucoup, c’est la danse. Apparemment qu’elle en fait depuis déjà plus d’un an et qu’elle adore ça. C’est d’ailleurs un des rares sujets de conversation qui la font réellement sourire, même si ça ne dure jamais bien longtemps.
Apparemment, dans cette école de danse, certains cours sont maintenus pour l’été et, apparemment, celui suivi par Lyla en fait partie. Alors je lui ai proposé de l’amener aujourd’hui sauf que, évidemment, ça a mené à une crise de larmes, parce que toutes ses affaires de danse avaient été perdues dans l’incendie. La convaincre de me laisser lui en acheter d’autres a été difficile mais, au final, on a réussi à trouver un terrain d’entente et c’est aussi grâce à ça qu’on se retrouvait maintenant devant l’école de danse dans laquelle elle était inscrite. Sans grande surprise, elle n’avait pas pu y aller depuis l’incendie, donc elle avait raté trois ou quatre séances. Je n’ai pas la moindre idée de ce que sa professeur de danse sait ou ne sait pas mais, juste au cas où, j’ai préféré venir plus tôt aujourd’hui. Dans tous les cas, il va surement y avoir des changements de paperasse à faire, donc autant prévoir large, histoire de ne pas prendre le risque de trop perturber le planning de la jeune femme. Arrivé sur place, j’ai accompagné Lyla jusqu’à la porte des vestiaires, lui disant au passage que j’allais chercher sa professeure mais que je ne serai pas loin. Même si j’ai bien conscience de ne pas être la personne qu’elle aimerait avoir, j’ai aussi conscience du fait qu’actuellement, elle n’a que moi et, comme elle a du mal à rester seule, il vaut mieux qu’elle sache où je me trouve. J’ai finalement fait demi-tour dès que la porte s’est refermée sur la petite fille, non sans avoir reçu un petit sourire timide de sa part et, directement, je me suis dirigée vers celle que je supposais être la professeure de danse de Lyla : Marisol Fernández. Quand j’arrive à son niveau, son regard est déjà sur moi. Ce n’est pas vraiment surprenant, on est dans un lieu rempli d’enfants et je représente un adulte qu’elle ne connait absolument pas. Et puis bon, ce n’est pas non plus impossible qu’elle m’ai vu arriver avec Lyla et dans ce cas, elle aurait encore plus de raisons de se poser des questions.
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01.
Don't say it's over
Mention de : Violence physique et psychologique
C’est un sourire presque satisfait qui naquit sur tes lèvres tandis que ton regard avait commencé à briller naturellement. Tu venais de poser le miroir que tu avais tendu à ta cliente pour lui permettre de bien s’observer.« Ça te va si bien. Ça éclaircit tellement ton visage. » soufflas-tu pour cette dame que tu coiffais depuis des années maintenant. Elle était une cliente fidèle qui te demandait la même chose mois après mois. Depuis quelques temps, tu sentais qu’elle avait besoin de nouveauté et c’est aujourd’hui qu’elle avait décidé de sauter le pas. Tu avais écouté chacune de ses demandes tout en proposant ta touche personnelle et… quel changement ! Tu ne l’avais jamais vu sourire autant et ça te faisait tellement chaud au cœur de la voir comme cela, si heureuse. C’était ta dernière cliente de la journée et elle venait de mettre un baume à ton cœur. Elle vint même te prendre longtemps dans ses bras, de quoi te permettre d’affronter le fait que tu devais rentrer chez toi. Même pour une courte durée, tu devais quand même prendre le risque de rentrer pour te préparer pour le cours que tu donnais ce soir. Fermement, tu t’accrochas à ce moment de bonheur lorsque tu gagnas ton appartement. « Salut, je suis rentrée. » Ton ton de voix était presque mélodieux, beaucoup trop heureux de voir cet homme qui te faisait la misère. Aujourd’hui, il décida de t’accueillir par le silence. Il ne détourna même pas la tête de son écran d’ordinateur pour te saluer et tu sentis ton cœur se serrer. Le silence était pire pour toi que ses insultes et il le savait très bien. Tu essayais de prolonger la conversation, mais il te fit signe de te taire d’un signe de la main avant de pointer la cuisine. Ton regard s’assombrit légèrement tandis que tu te contentas, sans un mot, de lui faire à manger. Comme d’habitude, il n’avait rien fait de la journée attendant que tu rentres entre tes deux emplois pour t’occuper de lui. Tu n’avais pas beaucoup de temps et tu l’utilisas pour lui préparer à manger et pour nettoyer rapidement le bordel qu’il avait mis partout. Tu pus quand même t’offrir une douche de quelques minutes avant de ne quitter pour rejoindre ton studio de danse. Tu regrettas immédiatement d’avoir quitté la maison si précipitamment. Dans ta peur d’être en retard, tu ne l’avais pas salué et tu avais fermé la porte un peu trop brusquement pour les goûts de ton fiancé. Tu hésitas à y retourner pour t’excuser, mais tu savais que tu ne pourrais pas ressortir si tu le faisais. C’est avec le boule au ventre que tu quittas ta demeure et que tu essayas de balayer ta peur du revers de la main. Tu verrais quand tu allais rentrer. Dans l’immédiat, les petits que tu allais recevoir dans la prochaine d’heure méritaient ta totale attention et ta concentration.
Une fois sur place, tu te sentis tout de suite plus sereine. Tu avais allumé la radio pour t’échauffer devant le miroir sur des chansons que tu adorais. Chose que tu ne pouvais pas faire ça chez toi. C’est pour cette raison que tu arrivais toujours plus tôt. Tu aimais prendre ce temps pour toi avant le début de tes cours. Ça te permettait souvent de te détendre et de te remettre les idées en place. Aujourd’hui n’aurait pas dû faire exception et pourtant quand tu entendis des bruits dans les escaliers, si tôt, tu compris que ce n’était pas une situation normale. Tu fixais déjà la porte de ta salle de danse avant qu’elle ne s’ouvre. Tu avais entendu une voix enfantine de l’autre côté, mais tu n’avais pas eu le temps de la reconnaître. L’homme qui pénétra dans ta classe, tu ne le connaisais pas. Du moins… Tu n’en gardais pas de souvenirs. Mais lui, il semblait te chercher, car il se dirigea directement vers toi. Tu fronças légèrement les sourcils. Ce n’était pas l’un des parents que dont tu t’occupais actuellement. Eux, tu les connaissais tous. Malgré ta légère méfiance, tu laissas un sourire prendre place sur tes lèvres.« Bonsoir. Ne vous inquiétez pas, vous en me dérangez pas. Mon cours ne débute pas avant une bonne heure. » dis-tu dans un premier temps en jetant un coup d’œil à ta montre. « Que puis-je faire pour vous ? Je ne suis pas certaine qu'on ce soit déjà rencontré. Vous êtes ? » Peut-être que si tu avais cherché plus loin, tu te serais souvenue que vous aviez un proche en commun. Mais dans l’immédiat, tu restais sur tes gardes pensant surtout à la sécurité des enfants en premier. C’était toujours délicat lorsqu’il y avait un nouvel adulte inconnu dans le coin.
C’est un sourire presque satisfait qui naquit sur tes lèvres tandis que ton regard avait commencé à briller naturellement. Tu venais de poser le miroir que tu avais tendu à ta cliente pour lui permettre de bien s’observer.
Une fois sur place, tu te sentis tout de suite plus sereine. Tu avais allumé la radio pour t’échauffer devant le miroir sur des chansons que tu adorais. Chose que tu ne pouvais pas faire ça chez toi. C’est pour cette raison que tu arrivais toujours plus tôt. Tu aimais prendre ce temps pour toi avant le début de tes cours. Ça te permettait souvent de te détendre et de te remettre les idées en place. Aujourd’hui n’aurait pas dû faire exception et pourtant quand tu entendis des bruits dans les escaliers, si tôt, tu compris que ce n’était pas une situation normale. Tu fixais déjà la porte de ta salle de danse avant qu’elle ne s’ouvre. Tu avais entendu une voix enfantine de l’autre côté, mais tu n’avais pas eu le temps de la reconnaître. L’homme qui pénétra dans ta classe, tu ne le connaisais pas. Du moins… Tu n’en gardais pas de souvenirs. Mais lui, il semblait te chercher, car il se dirigea directement vers toi. Tu fronças légèrement les sourcils. Ce n’était pas l’un des parents que dont tu t’occupais actuellement. Eux, tu les connaissais tous. Malgré ta légère méfiance, tu laissas un sourire prendre place sur tes lèvres.
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01. Don't say it's over
tw/ mention de décès, d'incendie et d'orphelinage
Je me sens comme un idiot. En plus du fait que je me suis pointé ici avec une heure d’avance, sans prendre en compte le fait qu’elle aurait peut-être un cours, je n’ai pas vraiment réfléchi à ce que je vais lui dire. Enfin, je sais ce que je vais lui dire, mais disons que je ne sais pas vraiment par où commencer et, surtout, j’ai bien conscience du fait qu’il faut que je mette un minimum de forme aussi. Ce dont j’ai aussi conscience, c’est que je devrais profiter du fait que Lyla soit en train de se changer pour gérer la majorité de la discussion, parce que la petite fille n’a définitivement pas besoin du moindre rappel quant à ce qu’il s’est passé il y a un peu plus d’une dizaine de jours. Là où j’ai de la chance, c’est dans le fait qu’apparemment, Marisol ne donne pas de cours avant celui qu’elle va donner à la classe de Lyla, donc ça me laisse du temps. Le seul souci, c’est que ce temps est relativement illusoire, étant donné qu’à la fois, Lyla va bientôt revenir, mais aussi parce qu’il est évident que la professeure de danse est dubitative quant à ma présence ici. Je ne la blâme pas, ceci dit. Elle connait déjà très bien sa classe et, par conséquent, les parents des élèves présents dans sa classe, alors ma présence ici.. Ce n’est pas tant qu’elle la considère comme étant indésirable, je n’espère pas en tout cas, mais disons qu’elle doit se demander ce que je fiche ici. J’acquiesce quand elle me confirme son identité et, après avoir dégluti, je reprends la parole. « Je suis là pour vous parler de Lyla. » C’est un bon début. Au moins, ça pose les bases mais maintenant, il faut que je mette suffisamment de gants pour que l’annonce que je suis sur le point de faire ne choque pas trop la jeune femme, même si j’ai bien conscience que je n’ai absolument pas le pouvoir de rendre ce genre d’annonce anodines.
« Vous avez surement réalisé qu’elle n’était pas là pendant les dernières séances, c’est parce qu’il y a eu un souci chez elle. » Et franchement, considérant ce qu’il s’est passé, c’est un euphémisme. Je me retourne l’espace d’un court instant, m’assurant que la petite fille n’est pas déjà en train de revenir mais non, l’endroit est toujours désert. Je suis à peu près sûr que même si on tendait tous les deux l’oreille, on n’entendrait pas la petite fille se préparer, vu à quel point elle est timide est discrète. Mon regard se repose finalement sur mon interlocutrice, décidant de crever l’abcès. Laisser traîner le « suspens », ou peu importe comment ça peut être considéré, ça n’a pas le moindre intérêt. Au contraire, à ce stade, c’est presque indélicat. « Un incendie s’est déclenché chez elle il y a à peu près deux semaines, je fais partie des pompiers qui sont intervenus ce soir-là. On a pu sortir Lyla de la maison mais pour ses parents.. C’était trop tard, malheureusement. » L’annonce est brutale, j’en ai bien conscience, mais j’ai aussi conscience que, peu importe comment je pourrais bien lui dire tout ça, l’annonce restera ce qu’elle est : un choc. On parle de la mort de deux adultes plutôt jeune et, surtout, de l’orphelinage d’une petite fille qui n’a même pas fêté ses six ans. « Lyla a été emmenée à l’hôpital et elle n’a pas la moindre séquelle physique, ce qui est déjà une bonne nouvelle. Je.. Je suis son tuteur légal, à présent. Elle n’avait pas d’autre famille que ses parents, de ce que j’ai compris, donc elle s’est retrouvée à avoir besoin d’une famille d’accueil et je me suis proposé. » Parce que franchement, comment est-ce que j’aurais pu ne pas le faire ? Certes, ça n’était pas dans mes plans immédiats mais, clairement, je n’avais pas réellement hésité avant de changer mes plans pour la petite fille. Mon regard se pose une nouvelle fois derrière moi, toujours aux aguets quant à un potentiel retour de la petite fille mais non, toujours rien, probablement qu’elle prend son temps, ou quelque chose de ce genre. Finalement, je repose mon regard sur la jeune femme, préférant d’abord lui laisser le temps de prendre conscience et imprimer tout ce que je viens de lui dire avant d’en rajouter une couche en parlant de paperasse ou de ce genre de choses.
Je me sens comme un idiot. En plus du fait que je me suis pointé ici avec une heure d’avance, sans prendre en compte le fait qu’elle aurait peut-être un cours, je n’ai pas vraiment réfléchi à ce que je vais lui dire. Enfin, je sais ce que je vais lui dire, mais disons que je ne sais pas vraiment par où commencer et, surtout, j’ai bien conscience du fait qu’il faut que je mette un minimum de forme aussi. Ce dont j’ai aussi conscience, c’est que je devrais profiter du fait que Lyla soit en train de se changer pour gérer la majorité de la discussion, parce que la petite fille n’a définitivement pas besoin du moindre rappel quant à ce qu’il s’est passé il y a un peu plus d’une dizaine de jours. Là où j’ai de la chance, c’est dans le fait qu’apparemment, Marisol ne donne pas de cours avant celui qu’elle va donner à la classe de Lyla, donc ça me laisse du temps. Le seul souci, c’est que ce temps est relativement illusoire, étant donné qu’à la fois, Lyla va bientôt revenir, mais aussi parce qu’il est évident que la professeure de danse est dubitative quant à ma présence ici. Je ne la blâme pas, ceci dit. Elle connait déjà très bien sa classe et, par conséquent, les parents des élèves présents dans sa classe, alors ma présence ici.. Ce n’est pas tant qu’elle la considère comme étant indésirable, je n’espère pas en tout cas, mais disons qu’elle doit se demander ce que je fiche ici. J’acquiesce quand elle me confirme son identité et, après avoir dégluti, je reprends la parole.
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01.
Don't say it's over
Mention de : Violence physique et psychologique
Ta tête, par réflexe, se pencha légèrement sur le côté lorsqu’il mentionna le prénom de Lyla. Tu peux sentir ton rythme cardiaque s’accélérer avec une petite appréhension de ce qui allait suivre. Tu t’interdisais de penser au pire directement, mais étant donné l’absence de la petite lors des dernières semaines, tu avais de la difficulté à rester totalement optimiste. La gamine, tu ne la voyais pas. Tu avais regardé derrière l’homme dans l’espoir de te conforter, mais en vain. Il te restait seulement à attendre les explications. L’homme commença finalement par te faire remarquer son absence que tu avais déjà constaté. Ton visage restait neutre tandis qu’une partie de toi avait envie de le secouer pour qu’il parle plus vite. Pourtant, tu savais être quelqu’un de patient voire de très doux, mais dans cette situation, tu te déplaçais d’un pied à l’autre dans l’optique d’essayer de faire passer ta nervosité.
Finalement, ta main remonta au niveau de ta bouche et tu ne pus empêcher les larmes de prendre place dans ton regard. Tu avais eu l’impression d’être renvoyée deux décennies en arrière, quand tu avais perdu tes parents de cette horrible façon. À la différence près que toi, tu n’avais pas été à la maison.« Oh non… la pauvre enfant. C'est horrible. » Ta gorge s’était serrée à ces mots et tu devais vraiment te faire violence pour ne pas pleurer à cet instant précis. Plus que jamais, tu te sentais concernée par cette situation. Plusieurs questions prenaient places dans ton esprit, mais tu n’arrivais à en formuler aucune. Tu étais figée, presque choquée. Tu avais arrêté de bouger laissant le pompier continuer son explication, cette fois, sur une note une petit peu plus positive. Lyla n’avait aucune blessure physique. Certes, elle serait marquée psychologiquement toute sa vie par cet événement, mais elle n’en gardera pas de marque sur son corps. Lui évitant, sans doute, des nombreuses questions et de la curiosité malsaine des personnes qu’elle aurait croisée tout au long de sa vie. « Vous vous êtes proposés ? » Ce fut ta première question. Que tu n’avais pas formulé avec toutes les pensées que tu avais derrière la tête. Ton regard avait toisé l’homme de haut en bas un court instant. Ton côté optimiste aurait dû prendre le dessus, dans une autre situation, c’est ce qui se serait passé… Mais tu étais toujours sur ce fil rouge de la méfiance. « C’est parce que vous êtes pompier que les choses ont pu se faire aussi rapidement ? » Comment ne pas émettre le moindre doute sur cette question alors que ta tante avait dû se battre pendant plus de deux ans afin de récupérer ta garde ? Elle était de ta famille pourtant. Ça aurait dû être plus simple, non ? « Vous étiez déjà famille d’accueil ? » ajoutas-tu pour essayer d’avoir un petit peu plus d’information sur la situation et sur la nouvelle réalité de cette petite fille qui partageait sa passion avec toi depuis quelques temps déjà.
Tu baissas légèrement la tête pour prendre quelques secondes pour toi. Tu ne pouvais pas ramener cette situation à la tienne. Tu ne pouvais pas en vouloir au système d’avoir été aussi cruel avec toi, ce n’était pas le plus important en ce moment. Lyla était plus importante.« Je suppose que vous êtes venu m’annoncer qu’elle ne reprendrait pas les cours ? » Tu pinças légèrement les lèvres avant de relever les yeux, tu ne lui laissas même pas le temps de répondre avant d’ajouter : « Si c’est une question de finances, ses parents avaient déjà payé pour le reste de la saison. Je pense que ça serait important pour son équilibre qu’elle continue… Elle aime tellement ça… » Tu te mordillas légèrement la lèvre inférieure avant de continuer : « Si c’est une question de transport ou de disponibilités de votre côté, je peux m’en occuper. Je peux aller la récupérer et la reconduire chez vous à chaque fois. » C’était très précipité comme décision, mais tu n’en avais rien à faire. Tu n’avais pas besoin de réfléchir à cette question. Déjà que cette enfant vivait une histoire difficile, tu étais prête à tout pour qu’elle puisse conserver un petit peu de joie dans sa vie. « Et vous ne m’avez pas dit votre prénom. » constatas-tu. Tu n’avais pas spécialement envie de l’appeler « le pompier ».
Ta tête, par réflexe, se pencha légèrement sur le côté lorsqu’il mentionna le prénom de Lyla. Tu peux sentir ton rythme cardiaque s’accélérer avec une petite appréhension de ce qui allait suivre. Tu t’interdisais de penser au pire directement, mais étant donné l’absence de la petite lors des dernières semaines, tu avais de la difficulté à rester totalement optimiste. La gamine, tu ne la voyais pas. Tu avais regardé derrière l’homme dans l’espoir de te conforter, mais en vain. Il te restait seulement à attendre les explications. L’homme commença finalement par te faire remarquer son absence que tu avais déjà constaté. Ton visage restait neutre tandis qu’une partie de toi avait envie de le secouer pour qu’il parle plus vite. Pourtant, tu savais être quelqu’un de patient voire de très doux, mais dans cette situation, tu te déplaçais d’un pied à l’autre dans l’optique d’essayer de faire passer ta nervosité.
Finalement, ta main remonta au niveau de ta bouche et tu ne pus empêcher les larmes de prendre place dans ton regard. Tu avais eu l’impression d’être renvoyée deux décennies en arrière, quand tu avais perdu tes parents de cette horrible façon. À la différence près que toi, tu n’avais pas été à la maison.
Tu baissas légèrement la tête pour prendre quelques secondes pour toi. Tu ne pouvais pas ramener cette situation à la tienne. Tu ne pouvais pas en vouloir au système d’avoir été aussi cruel avec toi, ce n’était pas le plus important en ce moment. Lyla était plus importante.
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01. Don't say it's over
tw/ mention de décès, d'incendie et d'orphelinage
Si une chose est bien lisible dans le comportement et les paroles de Marisol, c’est qu’elle tient énormément à Lyla. Je ne peux que difficilement la blâmer, elle est très attachante et pourtant, j’ai bien conscience qu’elle est loin d’être la même Lyla qu’avant, en ce moment. Je ferai tout pour retrouver cet état-là, évidemment, mais je me doute bien qu’il y a des chances que ça ne fonctionne pas. Certaines pertes sont trop indélébiles pour qu’on puisse passer par-dessus comme si de rien n’était, alors autant dire que dans son cas, une petite fille qui a perdu ses deux parents en une soirée ? J’ai du mal à croire qu’elle puisse réellement redevenir la personne qu’elle était avant. La seule chose que je peux espérer, c’est que si elle change, la « nouvelle » Lyla sera heureuse. Marisol n’a pas tort ceci dit, c’est horrible. Personne ne devrait se retrouver dans cette situation, encore moins à cet âge-là et pourtant, rien ne peut être fait pour éviter ce genre de choses. C’est aussi pour ça que j’ai eu autant de mal à gérer les choses quand je suis arrivé en résidence de médecine, mais aussi une fois devenu pompier. Je m’étais mis en tête que je pourrais faire la différence mais, clairement, j’avais été naïf. Même en faisant de notre mieux et même en ayant les compétences nécessaires pour sauver des vies, ce n’est pas pour autant que l’on peut sauver tout le monde.
Par contre, c’est ce qu’il se passe après qui me prend par surprise. Marisol me questionne. Ce n’est pas négatif, c’est simplement surprenant. Et sa question, elle est assez spécifique, comme si elle était familière avec le fonctionnement des systèmes sociaux. Ceci dit, considérant qu’elle travaille avec des enfants, c’est plutôt logique, peut-être qu’elle a déjà été exposée à ce genre de situations ou peut-être qu’elle a préféré se renseigner juste au cas où. Ca, ou peut-être qu’elle est famille d’accueil, elle aussi ? Les possibilités sont nombreuses mais, pour autant, je ne me vois clairement pas la questionner sur le sujet. « Je ne saurais pas dire pourquoi c’est allé si vite. Peut-être que le fait qu’elle n’ait vraiment plus de famille pour s’occuper d’elle a accéléré le processus, mais j’en suis pas nécessairement sûr. Le fait que je sois pompier, par contre, n’a probablement pas joué. » En tout cas, j’ai du mal à croire que ça ait pu jouer, mais en soi je ne peux pas le deviner pour autant. Mais par contre, ça ne m’empêche pas d’hocher la tête par rapport à sa question suivante. « Je me suis proposé, oui. Quand j’ai appris qu’elle avait devoir finir dans le système, je leur ai dit que je pouvais m’occuper d’elle. » Ca a été une décision plutôt impulsive, mais j’avais su dès le début que je ne pourrais pas être amené à le regretter. Ce que j’ai fait, c’est quelque chose de nécessaire. Lyla avait clairement besoin de retrouver un foyer, après tout, et proposer le mien n’avait pas été bien difficile. « J’étais déjà famille d’accueil oui. » Je ne compte pas m’en formaliser, mais la sensation que j’ai face à tout ça, c’est qu’elle essaye de « m’évaluer ». Enfin, évaluer est un bien grand mot, mais disons qu’elle a l’air de vouloir s’assurer que tout se passe bien avec Lyla et qu’elle est tombée sur une bonne personne en guise de famille d’accueil. Mais je ne peux pas spécialement la blâmer : ne pas vouloir qu’une petite fille souffre d’autant plus, c’est tout à son honneur.
Mais bien rapidement, l’administratif est laissé de côté et le sujet dont je voulais initialement parler avec elle est abordé par la jeune femme. Dès qu’elle commence à parler, je fronce les sourcils, prêt à lui dire que non, elle se trompe. Ceci dit, je n’ai pas le temps de le faire, parce qu’elle enchaîne directement avec quelques arguments pour me convaincre de laisser Lyla continuer à suivre ses cours. Au final, je me retrouve à attendre qu’elle ai fini de me parler, appréciant d’ailleurs la proposition de s’occuper du transport, avant de reprendre la parole. « Pas du tout non. Lyla est dans le vestiaire en train de se changer. » Si déjà ça peut suffire à la rassurer un peu, ça sera clairement une victoire ! « Je sais qu’elle aime beaucoup la danse, je ne comptais pas lui arracher tout ça. Mais je suis venu plus tôt parce que j’imagine qu’il y a surement de la paperasse à faire ? » Ca sera à moi de payer les frais d’inscription une fois que les séances déjà payées par les parents de Lyla seront terminées. Et puis même sans ça, les contacts d’urgence vont devoir être remplacés, tout comme certaines informations dans le dossier d’inscription de la petite fille. Alors oui, j’ai peut-être prévu un peu trop large en venant une heure plus tôt, mais on sait jamais. Je désigne le sac que j’ai sur le dos avant de reprendre la parole. « J’ai amené les papiers fournis par les services sociaux, au cas où ça serait nécessaire, et… » Je regarde derrière moi une dernière fois, simplement pour m’assurer que Lyla n’est pas encore là, ne voulant pas vraiment lui rappeler de mauvais souvenirs si je peux l’éviter. « Lyla a perdu toutes ses affaires de danse dans l’incendie. Je lui ai racheté certaines choses, mais je pense que je n’ai surement pas fait le tour. Je pense avoir pris l’essentiel hein, mais s’il y a besoin de quoique ce soit d’autre, n’hésitez surtout pas à me faire signe. » Parce que bon, j’ai moi-même fait de la danse, mais de là à me rappeler exactement ce que j’avais dans mon sac à l’époque.. Non, on n’y était définitivement pas. Finalement, je réalise que j’ai oublié le plus important quand elle reprend la parole. Un léger sourire gêné s’installe sur mon visage. « En effet, j’en ai oublié de me présenter, je suis désolé. Je suis Tsuneo Montgomery. » J’ai été tellement concentré sur ce que je devais expliquer vis-à-vis de Lyla que je n’ai même pas songé à ce qui me concernait réellement, comme le fait de me présenter, par exemple. Je lui tends finalement la main avant de reprendre la parole. « Enchanté de vous rencontrer, en tout cas. » Même si bon, considérant les raisons pour lesquelles je suis amené à la rencontrer, on aurait probablement pu, autant l’un que l’autre, s’en passer.
Si une chose est bien lisible dans le comportement et les paroles de Marisol, c’est qu’elle tient énormément à Lyla. Je ne peux que difficilement la blâmer, elle est très attachante et pourtant, j’ai bien conscience qu’elle est loin d’être la même Lyla qu’avant, en ce moment. Je ferai tout pour retrouver cet état-là, évidemment, mais je me doute bien qu’il y a des chances que ça ne fonctionne pas. Certaines pertes sont trop indélébiles pour qu’on puisse passer par-dessus comme si de rien n’était, alors autant dire que dans son cas, une petite fille qui a perdu ses deux parents en une soirée ? J’ai du mal à croire qu’elle puisse réellement redevenir la personne qu’elle était avant. La seule chose que je peux espérer, c’est que si elle change, la « nouvelle » Lyla sera heureuse. Marisol n’a pas tort ceci dit, c’est horrible. Personne ne devrait se retrouver dans cette situation, encore moins à cet âge-là et pourtant, rien ne peut être fait pour éviter ce genre de choses. C’est aussi pour ça que j’ai eu autant de mal à gérer les choses quand je suis arrivé en résidence de médecine, mais aussi une fois devenu pompier. Je m’étais mis en tête que je pourrais faire la différence mais, clairement, j’avais été naïf. Même en faisant de notre mieux et même en ayant les compétences nécessaires pour sauver des vies, ce n’est pas pour autant que l’on peut sauver tout le monde.
Par contre, c’est ce qu’il se passe après qui me prend par surprise. Marisol me questionne. Ce n’est pas négatif, c’est simplement surprenant. Et sa question, elle est assez spécifique, comme si elle était familière avec le fonctionnement des systèmes sociaux. Ceci dit, considérant qu’elle travaille avec des enfants, c’est plutôt logique, peut-être qu’elle a déjà été exposée à ce genre de situations ou peut-être qu’elle a préféré se renseigner juste au cas où. Ca, ou peut-être qu’elle est famille d’accueil, elle aussi ? Les possibilités sont nombreuses mais, pour autant, je ne me vois clairement pas la questionner sur le sujet.
Mais bien rapidement, l’administratif est laissé de côté et le sujet dont je voulais initialement parler avec elle est abordé par la jeune femme. Dès qu’elle commence à parler, je fronce les sourcils, prêt à lui dire que non, elle se trompe. Ceci dit, je n’ai pas le temps de le faire, parce qu’elle enchaîne directement avec quelques arguments pour me convaincre de laisser Lyla continuer à suivre ses cours. Au final, je me retrouve à attendre qu’elle ai fini de me parler, appréciant d’ailleurs la proposition de s’occuper du transport, avant de reprendre la parole.
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01.
Don't say it's over
Mention de : Violence physique et psychologique
Tu avais été trop intrusive, tu le savais. Pourtant, tu ne montrais aucun signe de méfiance envers l’homme en charge de Lyla. C’était plus profond que ça et inconsciemment, tu avais ramené la situation de la petite fille à la tienne. Là où toi, tu t’étais retrouvée balader de foyer en foyer, Lyla avait eu la chance de trouver directement un nouveau chez elle. Et tu espérais vraiment que ça ne serait pas seulement de manière temporaire. Tu avais été cette enfant qui vivait d’espoirs d’avoir enfin trouvé sa vraie maison pour finalement vivre une déception énorme les semaines suivantes. Heureusement, après deux ans à être envoyée à gauche et à droite, tu avais enfin retrouvé tes repères chez ta tante, cette mère de cœur que tu possédais maintenant.
« Le changement doit être colossale pour vous deux et je suis heureuse pour cette petite que le système ait agi aussi rapidement. Elle aura plus de chance de rebondir sur ses pieds après la perte de tous ses repères. » Un léger soupir s’échappa de tes lèvres tandis que tu essayais d’empêcher ton regard de devenir larmoyant. Trop tard. Tu sentis une simple larme rouler sur ta joue et tu t’empressas de la retirer du revers de la main. « Je suis désolée. J’ai beaucoup de peine pour elle. Je ne connaissais pas beaucoup ses parents, personnellement, mais il me semblait être des personnes merveilleuses. Lyly me parlait souvent d’eux. » Tu soufflas un bon coup dans l’optique d’essayer de contrôler tes émotions tandis que l’homme te confiait qu’il était déjà famille d’accueil. Si tu avais pu avoir une légère crainte dans les premiers instants, le fait qu’il soit déjà dans le système te rassurait. Ça voulait dire qu’il était déjà connu par le système, que toutes les validations avaient été faites et tu voulais croire que la jeune enfant serait bien entourée. Qu’elle était tombée sur une bonne personne. « Est-ce que vous avez d’autres enfants ? Ou vous en avez déjà accueilli avant ? » Tu pinças légèrement les lèvres avant de faire un signe de la main. « Je suis désolée, ça ne me regarde pas du tout. J’ai l’impression de vous faire passer un interrogatoire. » Tu eus un léger rire avant de sentir le rouge monter légèrement au niveau de tes joues. Pour qui tu t’étais prise ?
Et encore, tu t'engageas sur une voie qui n’était pas la tienne. Ce n’était pas à toi de décider si la petite devait continuer ses cours de danse ou non. Mais ce fut plus fort que toi, tu ne voulais pas qu’elle arrête, tu voulais qu’elle continue d’avoir un petit peu de joie dans sa vie après une étape aussi difficile. Sans laisser l’occasion à l’homme de répondre, tu avais exposé ton point et tu avais argumenté dans l’instant. Tu étais prête à faire ta part dans cette histoire et de te montrer présente pour Lyla.« Oh, elle est là ? Comment elle va aujourd’hui ? » Ton regard s’était attendri dans la seconde et tu dus te retenir de courir dans les vestiaires pour aller la prendre dans tes bras. Ça aurait été déplacé. Tu ne devais pas laisser tes propres émotions prendre le dessus sur celles de la gamine. « Je… Je n’y pensais pas. C’est la première fois que ça m’arrive, je… » Tu pinças les lèvres tandis que tu réfléchissais. Tu te dirigeas vers une étagère qui se trouvait dans le studio. « J’ai toujours des formulaires d’inscription ici. Je vais vous en faire remplir un et je ferai les ajustements de mon côté après le cours. Et je vais changer les numéros d’urgence que je garde constamment dans mon téléphone. » Dans ton appareil, tu avais les contacts de chacune des personnes responsables des enfants qui suivaient ton cours. Tu avais également une note concernant les allergies ou les autres états de santé dont tu devais être au courant. « Vous pouvez le remplir maintenant. » offris-tu comme option. Après tout, il restait du temps avant le début de ton cours. Tu retiras rapidement les quelques trucs qui trainaient sur ton bureau pour lui faire la place nécessaire avant de lui tendre un crayon. « Pour ses affaires de danse, il n’y pas d’exigence particulière pour les répétitions. Des bonnes chaussures et des vêtements confortables pour les enfants. Nous conseillons aux enfants qui le peuvent de s’attacher les cheveux. Quelques semaines avant le spectacle de fin de saison, je vais vous transmettre la liste des accessoires et des vêtements nécessaires pour le costume. On pourra en rediscuter à ce moment-là si vous avez besoin d’aide. » Tu restais disponible pour tout le monde et surtout pour aider aux parents à trouver les articles nécessaires au besoin. « Enchantée Tsuneo. On va tout faire pour que ça se passe bien. » Tu lui offris un sourire qui se voulait sincère. Tu ne pouvais sûrement pas faire grand-chose à ton niveau, mais tu voulais lui montrer que tu savais être présente. « Ça se passe bien pour vous ? » On pensait beaucoup à l’enfant dans cette histoire, mais il ne fallait pas oublier son tuteur qui se retrouvait avec des nouvelles responsabilités.
Tu avais été trop intrusive, tu le savais. Pourtant, tu ne montrais aucun signe de méfiance envers l’homme en charge de Lyla. C’était plus profond que ça et inconsciemment, tu avais ramené la situation de la petite fille à la tienne. Là où toi, tu t’étais retrouvée balader de foyer en foyer, Lyla avait eu la chance de trouver directement un nouveau chez elle. Et tu espérais vraiment que ça ne serait pas seulement de manière temporaire. Tu avais été cette enfant qui vivait d’espoirs d’avoir enfin trouvé sa vraie maison pour finalement vivre une déception énorme les semaines suivantes. Heureusement, après deux ans à être envoyée à gauche et à droite, tu avais enfin retrouvé tes repères chez ta tante, cette mère de cœur que tu possédais maintenant.
Et encore, tu t'engageas sur une voie qui n’était pas la tienne. Ce n’était pas à toi de décider si la petite devait continuer ses cours de danse ou non. Mais ce fut plus fort que toi, tu ne voulais pas qu’elle arrête, tu voulais qu’elle continue d’avoir un petit peu de joie dans sa vie après une étape aussi difficile. Sans laisser l’occasion à l’homme de répondre, tu avais exposé ton point et tu avais argumenté dans l’instant. Tu étais prête à faire ta part dans cette histoire et de te montrer présente pour Lyla.
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01. Don't say it's over
tw/ mention de décès, d'incendie et d'orphelinage
La situation est relativement tendue mais, considérant la raison de ma venue, ce n’est pas surprenant. Au contraire, c’est plutôt rassurant même. Parce que derrière ses questions, je vois surtout une jeune femme qui a envie de s’assurer que tout se passe bien pour Lyla et ça, c’est plus que précieux à mes yeux. C’est face à ce genre de questions et de comportement que je réalise que j’ai besoin de m’assurer que Lyla sera bien entourée, que ça soit à la danse ou, plus tard, à l’école. J’aurais beau faire tout mon possible pour que els choses se passent bien à la maison, je ne peux que difficilement contrôler ce qu’il se passe quand elle est ailleurs et, au final, voir ce genre de comportement, ça me rassure vraiment. Parce que ça me confirme que je ne suis pas le seul à être là pour elle, surtout qu’il serait naïf de ma part de penser que je pourrais me débrouiller seul. Lyla ne connaît rien de moi alors que, de toute évidence, elle a déjà des repères ici et à l’école, vu sa façon d’en parler. Ses repères lui seront d’une grande aide et, par conséquent, ils me seront aussi d’une grande aide. Les premières paroles de Marisol ne font que confirmer ce que je pensais déjà et, face à ces dernières, je ne peux qu’acquiescer. « Je compte bien faire tout mon possible pour qu’elle puisse rebondir, en tout cas. » Mais ça ne dépendra pas que de moi-même si, parfois, j’aimerai que ça soit le cas. Mais non, ça dépendra à la fois d’elle, de moi, mais aussi de tout ce qu’il se passera autour d’elle, à voir ce que ça donnerait. Par contre, face à la larme qu’elle s’empresse d’essuyer, je sens mon cœur se serrer. Ce n’est qu’une preuve supplémentaire d’à quel point la situation actuelle est difficile et, surtout, peut l’être pour tout le monde. Visiblement, elle ne cherche même pas à se cacher derrière l’espoir que je ne l’ai pas vue faire et, directement, elle s’explique. Enfin non, elle s’excuse, d’abord. Face à ses excuses, je ne peux pas m’empêcher de directement secouer la tête dans le sens de la négation. « Vous n’avez pas à vous excuser, c’est parfaitement normal. C’est parfaitement normal de réagir comme ça face à ce genre de nouvelle. » Après, je peux comprendre le fait qu’elle puisse être gênée à l’idée de laisser échapper quelques larmes devant moi, mais ce n’est qu’une raison de plus de lui faire comprendre que non, il n’y a aucun souci.
Et soudainement, la discussion se retourne vers moi par le biais d’une seule question. Je n’ai pas vraiment le temps de penser à quoi dire -après tout, l’histoire en elle-même est assez complexe- qu’elle s’excuse une nouvelle fois et, cette fois, je rejette ses excuses d’un signe de la main, accompagnant ce dernier de quelques mots. « Il n’y a pas de soucis, vous vous inquiétez pour elle, c’est normal. Et puis.. C’est un peu rassurant, aussi, je suis content de savoir qu’elle sera avec vous pendant ses cours. » Après tout, Lyla a principalement besoin de soutien et de repères et, visiblement, Marisol correspond à ces deux aspects là, ce qui est réellement rassurant. « Et non, c’est la première fois que j’accueille, je n’avais pas été contacté jusqu’à maintenant. » Et encore, dans le cas présent, c’est moi qui les ai contactés, pas l’inverse. Mais bon, Lyla est un cas particulier, j’étais là quand elle avait été sortie de la maison dévorée par les flammes, j’étais là quand elle avait réclamé ses parents alors qu’on l’emmenait vers l’ambulance et, surtout, j’avais eu l’info quant au fait qu’elle n’avait pas de famille qui pouvait récupérer sa garde. Ca avait été l’élément déclencheur, ce qui m’avait fait lancer les démarches dans l’espoir de pouvoir récupérer la petite fille, démarches qui, heureusement, avaient abouti en ma faveur -et, je l’espère, celle de Lyla-. Quand je dis à Marisol que Lyla est là aujourd’hui et que je ne compte pas l’empêcher de reprendre les cours de danse, je sens la jeune femme se détendre. Décidemment, elle est réellement intéressée par la santé psychologique de Lyla, la petite fille a beaucoup de chance d’avoir une professeure de ce genre. Face à question de la jeune femme, je lui adresse un sourire. « Elle va bien, elle était pressée de pouvoir reprendre la danse et revoir ses copines. » Apparemment, des filles de son âge, qu’elle connaissait aussi de l’école, étaient aussi des camarades de danse ou en tout cas, c’est ce que j’avais cru comprendre. Parce que si Lyla a été timide jusque là, quand il est question de danse, elle est capable de se lancer dans de grandes tirades, ce qui est suffisant pour me réchauffer le cœur, d’ailleurs. « Mais elle avait peur d’avoir raté des cours importants. J’ai essayé de lui dire que ce n’était pas le cas et que si c’était le cas, elle pourrait se rattraper, mais bon, elle n’avait pas l’air complètement convaincue. » En même temps, c’est plutôt logique, je ne connais rien de ses cours de danse, alors autant dire que ce que je lui ai dit, c’est similaire à une sorte de devinette et, apparemment, elle l’a compris.
Evidemment, la paperasse, c’est un sujet un peu plus sensible, en partie parce que visiblement, la jeune femme n’a jamais été dans ce cas de figure. Ca, pour le coup, c’est une bonne nouvelle, ne serait-ce que pour les enfants à qui elle enseigne la danse. L’autre raison pour laquelle c’est sensible, c’est parce que ça ne fait que confirmer ce qu’il s’est passé dans la vie de Lyla. Il n’est, dans tous les cas, pas question de le nier, mais le marquer -d’une manière ou d’une autre- noir sur blanc sur des papiers, ce n’est pas évident pour autant. « C’est une bonne nouvelle. Que vous n’ayez jamais été dans ce cas de figure, je veux dire. » Finalement, j’acquiesce quand elle mentionne les formulaires d’inscription, la suivant alors qu’elle se dirige vers le bureau. Quand elle me fait signe de le faire, je m’installe au niveau du bureau, laissant mes yeux se balader le long de la feuille avant de commencer à la remplir, gardant malgré tout mon attention sur la jeune femme avec qui je continue de discuter. Quand on parle des affaires de danse de Lyla, je suis vite rassuré, un sourire s’étirant une nouvelle fois sur mes lèvres. « Parfait alors, j’ai pris ce qu’il faut pour les répétitions. » A l’heure actuelle, c’est le plus important. Pour les spectacles, il est préférable que j’attende d’avoir une liste plus claire de toute façon, donc j’ai bien fait de ne rien prévoir à ce niveau-là. Et puis même pour les affaires de répétition, rien ne m’empêcherait de diversifier la garde-robe de la petite blonde maintenant que j’ai eu confirmation du fait que mes achats sont adaptés à ses cours de danse. Finalement je me présente et, bien rapidement, une nouvelle question m’est dirigée, celle-ci me surprenant bien plus que les précédentes. Arès ce qui est arrivé à Lyla, tout le monde s’inquiète pour elle mais, jusqu’à présent, rares sont les personnes qui m’ont également demandé comment les choses se passaient pour moi. Le fait d’être mis en retrait ne me dérange pas du tout, il est évident que Lyla est la priorité mais, malgré tout, recevoir ce genre de question reste relativement.. Satisfaisant, disons. Parce que si la vie de Lyla a drastiquement changé, la mienne aussi, même si c’est d’une manière complètement différente. « Ca se passe bien. J’essaye de faire ce que je peux pour elle, pour qu’elle se sente à l’aise et qu’elle me fasse confiance, mais j’ai conscience que ça va prendre du temps. J’ai été à sa place, après tout. » Sauf que dans mon cas, j’ai été adopté, pas envoyé en famille d’accueil. Mais ce n’est pas comme si le séjour de Lyla était temporaire à mes yeux, de toute manière. « Mais c’est sûr que j’ai été pris par surprise, mais pas nécessairement d’une mauvaise manière, au contraire, donc ça aide beaucoup. » Evidemment, vu le contexte de l’arrivée de Lyla dans mon foyer, les choses pourraient être bien plus simples mais, à la fois, j’ai bien conscience que s’il n’y avait pas eu cet incendie, ça ne serait pas chez moi qu’elle aurait fini, mais dans une autre famille d’accueil.
La situation est relativement tendue mais, considérant la raison de ma venue, ce n’est pas surprenant. Au contraire, c’est plutôt rassurant même. Parce que derrière ses questions, je vois surtout une jeune femme qui a envie de s’assurer que tout se passe bien pour Lyla et ça, c’est plus que précieux à mes yeux. C’est face à ce genre de questions et de comportement que je réalise que j’ai besoin de m’assurer que Lyla sera bien entourée, que ça soit à la danse ou, plus tard, à l’école. J’aurais beau faire tout mon possible pour que els choses se passent bien à la maison, je ne peux que difficilement contrôler ce qu’il se passe quand elle est ailleurs et, au final, voir ce genre de comportement, ça me rassure vraiment. Parce que ça me confirme que je ne suis pas le seul à être là pour elle, surtout qu’il serait naïf de ma part de penser que je pourrais me débrouiller seul. Lyla ne connaît rien de moi alors que, de toute évidence, elle a déjà des repères ici et à l’école, vu sa façon d’en parler. Ses repères lui seront d’une grande aide et, par conséquent, ils me seront aussi d’une grande aide. Les premières paroles de Marisol ne font que confirmer ce que je pensais déjà et, face à ces dernières, je ne peux qu’acquiescer.
Et soudainement, la discussion se retourne vers moi par le biais d’une seule question. Je n’ai pas vraiment le temps de penser à quoi dire -après tout, l’histoire en elle-même est assez complexe- qu’elle s’excuse une nouvelle fois et, cette fois, je rejette ses excuses d’un signe de la main, accompagnant ce dernier de quelques mots.
Evidemment, la paperasse, c’est un sujet un peu plus sensible, en partie parce que visiblement, la jeune femme n’a jamais été dans ce cas de figure. Ca, pour le coup, c’est une bonne nouvelle, ne serait-ce que pour les enfants à qui elle enseigne la danse. L’autre raison pour laquelle c’est sensible, c’est parce que ça ne fait que confirmer ce qu’il s’est passé dans la vie de Lyla. Il n’est, dans tous les cas, pas question de le nier, mais le marquer -d’une manière ou d’une autre- noir sur blanc sur des papiers, ce n’est pas évident pour autant.
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