where is my fish (henry)
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plus de poissons. Pas une journée sans qu'il n'y ait un problème, pas une seule. Un soupir en entendant son frère, elle encore au café, les poches sous le yeux, le nez sur l'écran et sur tous ses chiffres qui lui donnent le tournis. Bien trop tôt pour entendre ça, elle qui avait déjà eu une nuit, agitée, accompagnée de son amie insomnie. Non pas parce qu'elle a passé la nuit avec son pompier, non, pourtant il l'avait invitée. Pas l'envie, dans cette période où il l'insupporte sans raison valable. Elle avait plutôt l'esprit embrouillé à se demander comment elle allait pouvoir payer les salaires à la fin du mois. Chadwell ne veut plus les fournir. A-t-il tord ? Quand elle voit combien son père lui devait, elle peut comprendre. Pas les moyens de régler la facture dans l'immédiat mais il est impératif qu'Abel ait du poisson frais pour la brasserie. Non négociable par le chef et en effet quel est l'intérêt d'avoir du surgelé alors que le port est à côté. Ils n'ont pas repris cet établissement pour voler les clients. Réfléchir à la situation, faire les bons choix. Elle contacte d'autres pêcheurs mais les discussions ne s'éternisent pas. Sol les a mis dans une situation délicate. Elle ne prend même pas le temps de finir son café, se lève de sa chaise, la même que celle où elle devait sortir son père après quelques verres de trop. - je vais aller le voir..et revenir avec ton poisson ! qu'elle souffle en récupérant son sac. Elle laisse la boutique entre de bonnes mains, le temps pour elle d'aller voir s'il est possible de négocier avec Henry. Elle est douée pour ça, les cours du soir lui ont appris énormément et son expérience également. Elle ne compte pas repartir sans son fichu poisson. Le pêcheur a toujours eu la gueule aussi belle que grande mais cette fois il va falloir ranger les crocs, les griffes sans encore savoir combien de temps elle va pouvoir tenir.
Elle arrive au port, un endroit qu'elle aime particulièrement, où elle se réfugie quand la nuit est tombée, que tout est calme, qu'on entend seulement le doux bruit de l'eau. Un endroit où elle peut s'entendre penser, s'imagine prendre le large et ne jamais revenir. Elle salue les pêcheurs qu'elle croise sur le chemin et en profite pour demander si le chef est encore dans les parages. On lui pointe la direction et quelques mètres plus loin, elle le retrouve.- Salut Henry ! La pêche était bonne ce matin ? un petit sourire. On commence avec une phrase banale, un peu de courtoisie avant de rentrer dans le sujet principal. - Je crois qu'il y a un petit malentendu dans la livraison pour le Fisherman's Cove ! qu'elle dit en se grattant le front, en plissant les yeux avec le soleil qui l'éblouit. - Du coup, vu que je suis pas loin, je me suis dit que j'allais directement venir te voir ! le sourire toujours présent. Elle glisse ses mains dans les poches arrière de son jean et l'observe avant d'ajouter, une pointe d'ironie dans la voix - Peut-être un problème de logistique?
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Salut Henry ! La pêche était bonne ce matin ?
La voix d’Abigail Shapiro l'interpelle, pêcheur qui se retourne pour la regarder alors qu’il avait presque oublié son existence. Presque. Henry Chadwell arque un sourcil et plisse les lèvres dans un rictus amusé, ne s’attendait pas à la voir débarquer si vite. Il sait exactement pourquoi elle est là. Enfin, il se doute, puisqu’il a repris les comptes de l’entreprise et qu’il a bien vu le trou béant laissé par le patriarche Shapiro. « Abby Shapiro, tiens donc, c'est pourtant pas la saison de la morue, » raille-t-il, volontiers taquin. Il la connait depuis assez longtemps pour savoir qu’elle ne s’en formalisera pas trop, d’ailleurs elle est elle-même bien entrain de se foutre de sa gueule avec ses histoires de problème de logistique. Henry doit saluer le culot et se marre un peu alors qu’il retire ses gants pour les glisser dans la poche de sa veste - le seul avantage de ne pas aller en mer pour faire de la paperasserie c’est bien de ne plus sentir l’iode et de pouvoir porter autre chose que le waders; il doit admettre que ça ne lui déplaît pas tant que ça. « c'est ça, exactement… j'ai vendu ta marchandise à quelqu'un qui peut la payer, c'est fou, nan ? » rétorque-t-il à Abigail, la défiant du regard. Il sait très bien que le Fisherman’s Cove est dans la panade et franchement, il n’aimait pas tellement Sol, lui, parce que le gars Chadwell peut pas s’empêcher de mépriser un petit peu l’éthylique qui les a bien arnaqué pendant qu’eux, honnêtes travailleurs, lui fournissent de la came fraîche et locale au prix de leur temps et de leur sueur. Il ne sait pas bien pourquoi son père a fait cet écart, d’ailleurs, continuer de fournir la brasserie alors même qu’il était évident qu’ils n’auraient jamais leur argent. Peut-être pour ne pas que l’institution qu’était le Fisherman sombre. C’était quand même triste de ne pas avoir de poissons à servir avec un nom pareil, hein ? « Va chez Costco, Abigail, ils prennent le paiement différé et les chèques en bois, » invite-t-il donc la descendante de Sol, parce que si elle est là pour négocier, il espère qu’elle aura de bons arguments pour le persuader, il faudra au moins ça pour qu’il leur laisse une chance.
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Toujours autant d'humour Chadwell, toujours aussi piquant. Son absence en mer ne l'a pas adouci, une vraie tête de con. Elle se rappelle pourquoi elle préfère venir au port le soir et pas tôt le matin. Peut-être qu'il aurait dû rester sur son bateau et jamais revenir. Au moins, elle aurait son poisson. Même si elle a trouvé cette entrée en la matière très percutante, il est bien trop tôt pour ça, elle qui n'a même pas eu le temps de finir son café, peut-être aurait elle dû, pour affronter ce requin. Elle prend une grande inspiration car elle doit faire attention à ce qu'elle va dire dans les prochaines minutes. Elle l'écoute et lève les yeux au ciel avant de le regarder de nouveau - totalement dingue en effet! un petit sourire même si au fond, elle sait qu'il fait ça pour les bonnes raisons, c'est le business, même si elle, ça la fou dans la merde pour sa brasserie qui devrait lui rapporter le plus avec les mains de maitre de son chef. Va chez Costco
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Henry faisait mine d’écouter d’une oreille Abigail Shapiro jouer les businesswoman, roulant des yeux tandis qu’il cherchait une clope dans la poche intérieure de sa veste. Son sarcasme coulait sur lui dans la plus grande indifférence — c’était elle qui avait besoin de lui, pas l’inverse — et il glissa la Philip Morris entre ses lèvres. Abi était une emmerdeuse de première, c’était de notoriété publique, elle avait de qui tenir, et lorsqu’elle décida qu’il était temps d’être un peu plus sérieuse — et donc de le supplier un peu ? — Chadwell arqua un sourcil amusé. « Vraiment ? 30 % ? » railla-t-il, assez peu convaincu. Fallait jamais croire un Shapiro qui dit qu’il va vous donner du fric, hein, néanmoins, Henry n’était pas non plus totalement con au point de refuser un client avec autant de potentiel. Le Fisherman’s Cove, avant, était plutôt merdique, ouais, mais maintenant c’était différent. On bavardait dans Bar Harbor, et la rumeur racontait que la cuisine était à présent tenue par un petit prodige de la gastronomie, un Shapiro, certes, mais quand même. Peu de gens avaient les moyens de manger au Bella Vista, à Bar Harbor, si ce n’est des touristes fortunés, alors il était certain qu’on allait se presser au Fisherman’s Cove à présent. C’était un argument dont Abigail n’avait peut-être pas encore conscience, puisqu’elle avait trop le nez dans la merde qu’elle remuait avec son chéquier à la con. « On peut, » souffla-t-il enfin, plus sérieux. « Range ça, ça va, » il lui fit signer de remettre son chéquier dans son sac, elle n’en aurait pas besoin tout de suite, enfin, quoi que. Le pêcheur réfléchissait et calculait dans sa tête ce qui pouvait se faire sans prendre trop de risque. La brasserie n’était pas son plus gros client, les quantités étaient négligeables.
« J’vais te laisser une chance, » lui annonça-t-il. Henry tira sur les pans de sa veste pour la remettre correctement sur ses épaules et jeta un oeil vers la baie, calme depuis quelques jours, au contraire de la vie à Bar Harbor qui continuait à s’agiter. Il n’était pas allé en mer depuis son retour et ça commençait sérieusement à lui manquer. « Comme on n’a pas encore une relation de confiance, vous paierez chaque jour les livraisons. Je vous ferais aucune avance. Pas de tunes, pas de marchandise. Ok ? On fait ça pendant un mois puis on pourra espacer, » expliqua-t-il, c’était plutôt honnête, une mise à l’essai le temps d’instaurer la confiance entre eux et de pouvoir lâcher du lest. « Sous condition que tu règles 10% de la dette maintenant… » il recracha la fumée de sa clope et ses lèvres s’étirèrent en un sourire des plus charmeurs « …Et que tu m’invites à dîner, » et il n’était pas peu fier. C'était ce qui s'appeler férer un gros poisson.
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Abi elle garde son chéquier à la main car elle ne compte pas partir sans lui avoir payé une partie. Elle n'est pas Sol et quand elle dit un truc, elle le fait. Le regard observateur, elle le scrute - tout en réfléchissant à la proposition qu'elle lui fera pour qu'ils puissent travailler ensemble au quotidien, s'il accepte de l'écouter - pendant que lui, regarde ailleurs. Au final, c'est lui qui prend les devants. En l'écoutant, elle esquisse un petit sourire car elle est assez contente par cette proposition qui lui convient parfaitement, - Pas de tunes, pas de marchandise, ça me parait correct! pas vraiment le choix dans tous les cas mais c'est le meilleur des compromis. Elle doit avouer qu'elle est agréablement surprise ne s'attendant pas vraiment à ça, pensant plutôt qu'il les laisserait dans leur merde. Elle l'a toujours vu d'un mauvais oeil, elle ne l'a jamais vraiment aimé. En mémoire, que les souvenirs de lycée où elle avait bien trop souvent envie de l'étouffer avec ce qu'elle pourrait trouver. Elle n'a jamais eu envie d'apprendre à le connaitre par la suite, elle n'allait pas le pleurer s'il était mort en mer. Elle est prête à s'avancer et lui serrer la main pour sceller cet accord mais, il n'a pas fini et là, elle se ravise Abi. Il a osé. Regardez-le avec son petit air fier. Abi, elle ne peut même pas s'empêcher de ricaner en secouant la tête. Mais, il lui faudra bien plus que son p'tit sourire charmeur pour lui faire de l'effet. il est mignon mais pas question pour elle de l'inviter à diner. Il ne doit pas bien savoir qui il a en face de lui. - je te donne tes 10% et même un joli sourire car pour le coup t'as pas été trop con avec ta proposition... elle lui offre directement le sourire, presque sincère avant de reprendre - et je t'invite... elle marque une pause avant de reprendre - à ne pas de jouer à ça Chadwell.. pas qu'il soit dégueulasse à regarder, il est même plutôt pas mal, il y a du potentiel mais sa grande gueule l'irrite, pas certaine qu'elle tienne jusqu'à la prise de commande si elle avait accepté. Pourtant elle aime ça, les hommes qui ont du caractère, qui sont cash, qui savent la faire taire, il correspond principalement à ce qu'elle aime. Pas prête à rester coincer dans ses filets. Elle s'approche pour se retrouver à quelques centimètres de lui. Elle le fixe du regard et souffle - t'aimes la morue Henry ? moi.. j'aime les requins, pas les poissons-clowns ! faut savoir rester dans sa catégorie ! elle tape doucement sa main à plusieurs reprises sur la poitrine d'Henry et s'éloigne avec un petit sourire sur le visage. Des morues, il pourra en pécher autant qu'il veut, à Bar Harbor, il a l'embarrât du choix de toute manière. - je te pensais plus professionnel.. tu ne sais pas qu'on ne mélange pas plaisir et business ?!
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L'accord proposé était honnête, ou presque, à l'exception du léger écart de conduite qui avait consisté à lui faire du rentre-dedans sans aucune forme de discrétion. Abigail Shapiro était une emmerdeuse, certes, mais elle était plutôt pas mal, et Chadwell appréciait toujours un peu de résistance. Il savait très bien que les chances pour qu'il se mange un énorme râteau étaient élevées, pour autant, ça ne suffisait absolument pas à le décourager. Il savait se montrer patient et persévérant lorsqu'il s'agissait de nana. On avait rien sans rien et les filles "faciles" l'ennuyaient terriblement.
Abigail ne se renfrogna pas trop, d’ailleurs, bien qu'elle l'envoyait chier dans les règles de l'art, elle semblait tout de même y prendre un certain plaisir, ce qui n'était pas négligeable. Henry ne parvint pas à se défaire de son sourire, bien trop amusé par sa façon de le rembarrer, si ce n'est légèrement seduit. Ce n'était pas décevant, au contraire, elle avait même initié un rapprochement et il soutenait son regard brun avec intensité, sans se dégonfler tandis qu'elle lui donnait quelques tapes provocatrices sur la poitrine avant de s'écarter. « et moi j'te pensais moins cynique, Abi, prendre du plaisir en faisant du business c’est la base. Tu devrais essayer, » répliqua le pêcheur, un rictus assuré sur le bord des lèvres où il vint coincer sa clope fumante. Il estimait, au contraire, qu'il était crucial de mélanger plaisir et business, sinon à quoi bon se lever le matin et passer la moitié de sa journée à travailler ?
« Tu ne devrais pas sous-estimer les poissons clowns, » lui lança-t-il alors qu’elle s’écartait de lui, recrachant la fumée de sa cigarette dans l’air. Il aurait pu lui expliquer que cette espèce de poissons était bien plus sympa que les requins, plus fiable, et respectable, dont les dominants étaient les femelles, que les mâles s'attelaient à la protection du foyer pendant qu'elle assuraient la survie de la communauté. Mais il doutait qu'elle puisse en avoir quelque chose a foutre. Elle n'y connaissait sûrement rien en poiscaille. C’était malheureux, la plupart des gens n’y connaissaient absolument rien alors que tout un monde grouillait juste à côté d’eux, dans la mer. « On se voit demain matin, avec un peu de chance tu m’offriras ptête le café, » railla-t-il comme s’il allait personnellement la livrer - ce dont il était capable mais pas décidé encore pour le moment - c’était surtout une façon de continuer à l’emmerder un peu. Abigail devait savoir qu’il était important de bien traiter ses fournisseurs après tout !
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- comme quoi tu as encore tellement à apprendre sur moi ! Mélanger les deux, ça n'a jamais été son truc à Abi. Elle l'a fait, une fois, pas une grande réussite vu qu'elle s'est retrouvée du jour au lendemain sans emploi. C'est bien trop d'emmerdes ! Elle en a déjà bien assez comme ça. Elle aimerait en avoir du plaisir pendant le business mais pas celui qu'il a en tête. Juste prendre plaisir à faire son job, que pour une fois ça se passe bien. Pis, ces derniers temps, Shapiro a bien du mal à prendre du plaisir tout court depuis qu'elle a pris cette décision folle de reprendre le FC. Elle est bien trop stressée, fatiguée et énervée que même son pompier n'arrive pas à la détendre un peu. Quand il lui dit de ne pas sous-estimer cette sous-famille de poissons, elle se pince les lèvres. - ah ouai? Elle détourne le regard et ajoute. - t'as peut-être raison.. d'ailleurs.. j'ai lu quelque part que la femelle forme un couple stable avec un mâle sexuellement actif et que les autres individus du groupe sont des mâles immatures.. quelque chose comme ça... Il lui arrive de passer un peu trop de temps sur son ordinateur quand elle peine à s'endormir, elle regarde divers reportages, passe d'une page à l'autre sur Wikipedia et se retrouve toujours à lire des informations qui sont bien loin de sa recherche initiale. Surement comme ça qu'elle a eu cette information. Abi le fixe à nouveau avec un sourire mesquin sur le visage avant d'ajouter - je me demande lequel tu serais.. Qu'elle ajoute en le regardant avec insistance. Même si elle n'a aucune envie d'être cette femelle avec lui, elle peut tout de même s'amuser un peu. Ca la divertie Abi, c'est l'un de ses jeux préférés et Chadwell est parfait pour ça car elle sait que ça n'ira jamais plus loin que quelques paroles. Henry en remet une couche, déjà à parler de demain alors qu'elle n'est pas encore partie. - car c'est toi qui vas faire le déplacement ? Le café c'est possible ouai.. il sera préparé avec soin.. par Miguel pendant que moi je m'occuperai de ce que tu me livreras. Tu verras, tu t'entendras bien avec! Son sourire s'élargit. Elle le regarde fumer et ça lui donne envie de faire pareil. Abigail, beaucoup trop accro à cette merde qui peine à quitter ses lèvres. Beaucoup trop d'argent dépensé dans ce poison qui la tuera surement. Elle préfère se retrouver dans le rouge plutôt que d'arrêter pour faire de belles économies. - tu m'en donnes une ?
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La répartie d’Abigail Shapiro le faisait franchement marrer, c’était bien ce qu’il lui fallait pour rendre ses journées de travail moins redondantes. Henry ne cacha pas son amusement alors qu’elle lui récitait un truc qu’elle avait du lire sur wikipedia pendant une obscure errance nocturne - on connait - un sourire hilare sur les lèvres. Nan mais sérieux ? Probablement que ça la rendait encore plus séduisante; pas tant ses connaissances en matière de faune marine que sa capacité à lui rendre le change, mais il ne pouvait dénier l’aspect charmant d’une nana capable de lui parler poisson. Forcément. Il en fallait plus à Chadwell pour se décourager et la façon dont elle prenait les choses ne faisait que l’inciter un peu plus à continuer. Elle se marrait autant que lui, ça se voyait. « aaah, bah j’suis prêt à tout pour un de tes sourires, Abby, » minauda-t-il, posant une main sur son coeur comme s'il venait d'être frappée par une flèche de cupidon alors qu’elle le rembarrait - encore - pour un café gratuit s’il se déplaçait pour la livrer. Il laissa la cendre de sa tige tomber au sol et arqua un sourcil tandis qu’elle lui en quémandait une sans la moindre formule de politesse. Elle osait lui demander quelque chose après l’avoir envoyé chier comme ça ? « …s’il te plaît, Henry, mon poisson-clown mâle immature préféré ? » siffla-t-il pour terminer sa phrase qui manquait cruellement de politesse. Un rictus goguenard étira ses lèvres, lèvres entre lesquelles il revint coincer la clope à moitié consumée pour libérer sa main droite et aller chercher à nouveau son paquet dans la poche de sa veste. « allez, tiens, j’suis grand prince, je l’ajoute pas à ta dette, » clope tirée de la boite en carton, il l’offrit généreusement à Abigail Shapiro, puis glissa sa main dans sa poche. Henry récupéra son briquet et s’approcha de la nouvelle tenancière du Fisherman’s Cove, gratta la pierre pour faire jaillir une flamme et allumer le bout de la cigarette. « pourquoi est-ce que vous revendez pas ? » lui demanda-t-il alors, plus sérieux, son regard brun la fixant avec intensité. C’était une question qu’il n’était pas le seul à s’être posé. Pourquoi les Shapiro ne se débarrassaient-ils pas du bar et des dettes qui allaient avec ?
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Elle secoue légèrement la tête en le voyant faire. Incapable de retirer son sourire. C'est qu'elle le trouverait drôle. En lui demandant une cigarette, elle avait en effet oublié les bonnes manières et elle aime bien sa façon de lui faire remarquer. Ce n'est pas pour autant qu'elle s'excuse ou qu'elle lui redit un petit s'il te plait, non, elle, c'est un élément bien particulier dans sa phrase qui a marqué son esprit. - t'es donc le mâle immature.. qu'elle lui lance d'un air faussement déçu. - si bon et généreux ! un sourire sur les lèvres avant de lui souffler - Merci beaucoup en récupérant la cigarette et la coller directement entre ses lèvres. Elle tire sur sa cigarette quand il lui apporte la flamme lui permettant de prendre une bouffée de ce doux poison. Ses yeux se ferment une microseconde, ses épaules se détendent. Elle laisse s'échapper la fumée en faisant un léger mouvement avec ses lèvres pour que la fumée n'atterrisse pas sur Henry. Haussement d'épaules en l'entendant poser sa question. Pas le premier à lui poser, surement pas le dernier. Un peu marre de l'entendre, parfois elle ne répond même plus. Abi, elle est habituée à devoir se débrouiller, réparer les conneries de son père, celle-là, elle est particulièrement costaud, elle ne l'avait pas vu venir malgré qu'elle connait bien le personnage. - c'est fou comme personne ne croit en cette reprise.. qu'elle souffle, accompagné d'un soupir. - Pourquoi vendre ? Si c'était trop simple ce ne serait pas pour les Shapiro ! Rien n'est simple avec cette famille, jamais. - Moi j'aime bien l'aventure et les défis. Alors oui je sais c'est plus un défi mais une cause perdue.. c'est ce que tout le monde pense, même les employés, elle et Abel parfois mais elle veut se battre pour réussir, avoir enfin un projet à elle, à eux. Elle ne veut pas que son frère regrette d'avoir quitté un job de rêve pour la suivre dans ses délires un peu tordus, elle veut qu'ils finissent par être fiers d'avoir cet établissement et en faire un lieu dont tout le monde parlera positivement. - ..tu sais j'ai appris il y a longtemps qu'il faut savoir se battre pour ce que l'on veut, moi, je veux redonner vie à cet endroit. Avoir.. mon truc à moi.. elle tire une nouvelle fois sur sa cigarette et détourne le regard.- faut essayer de voir un peu le positif! c'est elle qui ose lui dire ça en le regardant droit dans les yeux. - regardes, tu vas contribuer à ta façon à sa renaissance ! Bon c'est possible que je sois dans l'obligation de vendre un rein pour réussir cet exploit mais moi j'y crois. elle ricane mais avec dans ses nuits à réfléchir à une solution pour éponger les dettes, elle y a déjà pensé.
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« si je n'y croyais pas un tout petit peu je refuserais de te fournir, » argue Chadwell après le discours plein d’enthousiasme et d’inspiration d’Abigail Shapiro, la nouvelle incarnation de la réussite à Bar Harbor, ou, à défaut de la réussite, de l’espoir. Il n’est pas particulièrement sensible à ce genre de discours, d’une part parce que la vie a toujours été plutôt simple pour lui - malgré son métier difficile - d’autre part parce qu’il trouve que cette philosophie de croire que les choses sont meilleures quand on s’est battu pour les avoir est bonne pour les nazes qui galèrent à obtenir ce qu’ils veulent. Henry peut se targuer de connaître les affres d’une vocation aussi difficile physiquement que mentalement, ses compétences en tant que pêcheur n’étant pas suffisante pour lui garantir un salaire, il demeure dépendant de la météo, de l’océan, avant même de se poser la question de la conjoncture actuelle. Pêcher c’est s’en remettre aux éléments avant toute chose, et cela demande un certain lâcher prise; pour affronter le danger mais aussi pour essuyer les humiliations d’un élément toujours plus fort que le petit homme sur son bâteau. Alors, se battre pour avoir ce qu’on veut, franchement… « c’est très inspirant tout ça, » finit-il par commenter, sarcastique. Son regard détaille Abigail Shapiro à qui il adresse les prémisses d’un sourire sincère, définitivement amusé par cet échange mais aussi vaguement touché par ce qu’il qualifierait d’une forme d’insouciance. « j’te souhaite de réussir, Abby, » souffle-t-il, dans un dernier nuage de fumée. Le pêcheur écrase le bout du mégot sous ses doigts, à la recherche d’une poubelle pour ne pas polluer l’océan plus qu’il ne l’est déjà - la faute aux touristes, si vous lui demandez. « n’oublie pas mon chèque en partant, » il écourte cette discussion, Henry, qui a du pain sur la planche, probablement autant qu’Abigail, et qui ne peut se permettre de continuer à rêvasser d’un rencard avec elle. Ils se sont mis d’accord, ne reste plus qu’à honorer chacun leur part du contrat.
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