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(FB) Time in disguise (Henry)
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Une semaine après le retour d'Henry

Il l’a cru mort.
Il l’a cru mort, après avoir appris sa disparition en mer. Après toutes ces années, de vie et de partage, d’amitié de rassemblement autour des mêmes chemins de vies et pourtant, des différences. Il avait cru l’avoir perdu, pour de bon. Francis s’était renfermé sur lui même. Plus silencieux qu’à l’accoutumer. Plus morose, plus fatigué. Plus en deuil de celui qui pourtant, était encore recherché. Mais lui, il se disait qu’un pêcheur ne pouvait pas « juste » se perdre. Qu’il ne pouvait pas « juste » disparaitre.
Pas lui.
Pas alors qu’ils savent tous les deux si bien ce qu’ils font. La mer comme amante de longue date. Mais il a du se rendre à l’évidence, alors que les recherches ne donnaient rien. Que lui même était parti, plusieurs jours, en essayant de comprendre.
De savoir.De déchiffrer.
En vain.

Alors quand il est revenu, cet idiot. Qu’il s’est enfin pointé, comme revenu du nouveau monde, Francis a mis un moment à réaliser. Il l’a serré dans ses bras et finalement, la routine est revenu au galop. Celle qui conforte, celle qui aide à apaiser et panser les maux. Celle qui l’a toujours aidé et qui a affiché quelques sourires sur son visage, le deuil envolé. Mais les questions demeurent et là, au bout d’une bonne semaine, il a besoin de réponse. Il a besoin de parler.
Lui, l’ours silencieux, comme quoi tout arrive. S’ils ne sont pas les plus bavards, avec Henry, il tient à lui.
Il tient à eux.
Il est donc là, son beau pick-up sombre garé juste devant, à gagner l’appartement de son meilleur ami, un pack de bières dans une main, un paquet de chips dans l’autre. Henry lui a indiqué l’endroit, fraichement trouvé. Se refaire des repères, dans une vie devenue presque étrangère. Arrivé devant l’endroit, il sonne puis attend, jusqu’à ce que le visage familier se dessine enfin dans la porte qui s’ouvre sur un nouveau départ.
Une amitié post traumatique.

« Salut vieux, j’ai apporté du ravitaillement » Lance t-il en esquissant un sourire, entrant dans l’appartement après une accolade virile à celui connu de toujours. L’endroit faire étranger, au milieu des souvenirs de vie et d’enfance. Francis dépose le tout dans la cuisine avant de se tourner vers le brun. « J’en reviens toujours pas que t’es là, que t’es revenu. Tu vas me rendre sentimental, enfoiré » Dans un sourire, de l’émotion au fond des yeux. De celle qu’il n’a pas encore totalement assimilé.

@Henry Chadwell
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Après avoir revu Esther, puis la bande Dash-Gabriel-Temperance, Henry ne peut plus fuir sa confrontation avec Francis. Il n’en a pas envie de toute façon. S’il y en a bien un qui pourrait comprendre sans le juger ni lui casser les couilles… c’est probablement lui. Francis comprend l’océan, son attrait, la tentation d’aller s’y perdre. Tout est plus simple en mer, parce que tout est si primitif. Chadwell y a trouvé des réponses, il ne peut pas le nier. C’est d’ailleurs avec ses réponses là en tête qu’il a fini par revenir. Entre autre.
Les retrouvailles avec Esther se sont passées à peu près comme prévu, c’est à dire qu’ils ont pris leur distance en attendant de décider de ce qui serait le mieux pour eux, surtout pour Juliet. La rupture est inévitable et imminente, ils le savent tous les deux. Ce n’est pas une fatalité. Sans doute qu’ils se rendent service, d’une certaine façon.
Il a donc trouvé un appartement en location, un pied-à-terre sur Cromwell Cove avec une chambre pour Juliet quand - si ? - elle viendra passer du temps avec lui. Il n’a pas poussé l’outrage en prenant une simple garçonnière pour lui. Il y a des limites à la connerie.
Après plusieurs jours à se croiser rapidement sans avoir trop le temps de s’arrêter pour discuter, il a donc proposé à Francis de passer inaugurer l’appartement de quelques bières, histoire de renouer - et de s’expliquer. Il n’a pas encore décidé de quelle version il donnera à son meilleur ami, n’est pas encore convaincu qu’il se livrera totalement sur la raison de son départ.

Quand Francis arrive, c’est avec un grand sourire qu’il l’accueille, échange une accolade fraternelle. « Tu m’as manqué aussi, Franny, » Franny, surnom féminin dont il a toujours adoré l'accabler pour l’embêter. La porte de l’appartement est refermée derrière le copain-pêcheur et Henry l’invite à le suivre dans le salon, ouvert sur une petite cuisine (suffisante pour ses maigres compétences culinaires). « Bienvenue ! Tiens donne les bières j’vais les mettre au frais, j’en ai qui sont déjà prêtes, » il débarrasse Francis du pack de bières pour aller le mettre dans le frigo et sort donc deux bouteilles bien fraîches qu’il s'attelle à décapsuler d’un coup expert de briquet.

« Esther était pas exactement aussi heureuse que toi à l’idée de me revoir, » doit-il admettre pour expliquer qu’il se retrouve ici à vivre à nouveau comme un célibataire. Il tend sa bière à Francis et s’installe en face de lui dans un fauteuil. « Alors, quoi de neuf ? » il demande, un sourire sur le bord des lèvres, taquin, parce que mieux vaut en rire, hein. Il sait très bien que Francis va se dépêcher de lui poser toutes les questions qui lui brûlent les lèvres. Il ne pourra pas faire longtemp comme si de rien n’était.  

@francis sutton