In a middle of a storm // Enora & Tsuneo (Event)
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Le temps avait drastiquement changé en vingt-quatre heures de garde. Un message a été émis demandant à tout le personnel présent de rester, apparemment les déplacements étaient à éviter. Toutes les télévisions furent mis sur les nouvelles, une tempête approchait, vent violent, pluie torrentielle. Il fallait éviter la côte et rester à l’abri. Ce qui voulait dire, beaucoup de patients à venir dans les prochaines heures et ce même après que la tempête se soit calmée. Kasey était déjà épuisé, il avait eu une femme en accouchement dans la nuit et un autre patient en arrêt cardiaque, les internes étant ce qu’ils sont, il n’a pas pus dormir. Il est un des deux chefs de l’urgence présent aujourd’hui, il a d'autres résidents et internes qui peuvent aider, mais c’est à lui en ce moment de prendre les décisions. Il hurle donc qu’ils sont en protocole de masses, tout commence à s’éparpiller comme des fourmis, les places sont remplis d’une étagère roulante avec le nécessaire. L’urgence deviendra la zone rouge, les patients qui ont tout de suite besoin de soins, qui sont blessés à un point où leur vie peut être en danger. Kasey sait qu’ils n’ont pas assez de place pour ce qui s’en vient, ils vont déborder rapidement. Il prend un résident et ses internes, les conduits dans la cafétéria et se met à hurler des ordres. Jamais on a vu une cafétéria se vider aussi vite, les tables mis sur le mur du fond, des lits séparés par des paravents apparaître, ceci sera la zone verte. Malheureusement pour lui la jaune devra être dans le corridor, ils n’ont plus de salle assez grande pour contenir une masse de personnes en plus de l’équipement. Chacun est à son poste, ils attendent les premières ambulances, le triage se fera dans l'entrée. Enora est responsable de la section rouge, lui du triage, la première ligne, ils fonctionnent tous les deux sur le café, mais ils savent qu’ils peuvent le faire pour les patients.
Le temps est long, comme arrêter, la tempête se fait entendre dehors, le stress se fait sentir dans l’urgence, l’adrénaline commence à faire son chemin dans leur corps. La voilà la première alarme, l’ambulance arrive, l’annonce suit, le cauchemar commence.
Le temps est long, comme arrêter, la tempête se fait entendre dehors, le stress se fait sentir dans l’urgence, l’adrénaline commence à faire son chemin dans leur corps. La voilà la première alarme, l’ambulance arrive, l’annonce suit, le cauchemar commence.
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Avec l’alerte qui avait été diffusée en ville, la panique avait gagné une partie des habitants et clairement, la situation devenait difficilement gérable. Entre les appels incessants qui tombaient sur la ligne de la caserne et les interventions de prévention, la garde allait être longue. Initialement, la mienne aurait dû se finir il y a au moins deux heures et j’aurais dû partir en ville avec Enora histoire de fêter ma promotion mais, face à l’alerte, on avait tous décidé de rester plus longtemps, quitte à faire une deuxième garde. On nous l’aurait sûrement demandé, à vrai dire, mais il n’y avait même pas eu besoin de le faire, aucun d’entre nous ne se voyait rentrer tranquillement et faire comme si de rien n’était.
Mais cette fois, on n’avait pas été appelés pour une mission de prévention, mais pour une de sauvetage. L’ambiance avait été particulièrement lourde dans le camion et assez franchement ? Je ne saurais pas dire si j’adorais le fait que ma première garde en tant que chef adjoint se fasse en plein milieu d’une tempête, ou si je détestais. Quand on était arrivés sur place, la police avait déjà pris en charge tout ce qui était périmètre, mais l’extraction de la victime -qui s’était retrouvée bloquée sous un arbre- était de notre responsabilité. On y avait fait ça le plus rapidement et le plus prudemment possible, mais le résultat avait malgré tout été assez négatif, j’avais fini à l’arrière de l’ambulance à devoir lui faire un massage cardiaque sans m’arrêter, à part quand on prenait ses constantes. Heureusement, l’hôpital n’était pas loin et la circulation n’était pas encore trop compromise. Quand les portes de l’ambulance avaient été ouvertes, j’avais regardé derrière moi en vitesse, continuant le massage cardiaque alors que le brancard se faisait sortir de l’ambulance. Tant que quelqu’un ne dirait pas expressément prendre le relai, hors de question que je la lâche, la moindre seconde avait bien trop d’importance. Le brancard avait été ramené vers la porte d’entrée des urgences pendant que je restais à califourchon sur ce dernier, ne prenant même pas le temps de tourner la tête alors que je prenais la parole. « Jenna Johnson, femme de 37 ans. Elle s’est retrouvée bloquée sous un arbre et a été consciente pendant toute l’extraction. Elle a perdu son pouls pendant le trajet vers l’hôpital, il y a 8 minutes. Elle a déjà reçu deux milligrammes d’épi.»
@Kasey Davis @Enora Strand
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Je suis très heureuse de bosser avec mon meilleur ami. Il a également Tempe, en gros j’ai l’impression de retrouver ma vie. De réapprendre à vivre, à être heureuse. Je suis sur le point de finir ma garde lorsque le message d’alerte retentit. Fais chier. Je suis déjà à 28 heures de garde je vais encore en faire. De nombreux services sont venus aider aux urgences. Avec Kasey, on coordonne tout. Je m’occupe de la zone rouge de triage, c’est à dire les urgences, et je fais en sorte de préparer chaque lit et chaque salle de traumatologie à notre disposition, je demande le réapprovisionnement de la banque de sang, et que la radiologie reste disponible. Ça promet d’être une longue période encore.
La première alarme retentit et je dis à mon équipe de se tenir prêt. Je me redresse rapidement et je frotte mon visage en enfilant une blouse et je me précipite vers le brancard. J’écoute alors Tsunéo avant de les guider vers une salle de trauma. Je viens prendre le relai du pompier, pour le soulager. « Reste en salle d’attente le temps qu’on la stabilise. Pour le rapport. » Une fois qu’elle est branchée au moniteur, j’arrête le massage pour prendre son pouls. Je décide de la choquer deux fois avant que son rythme ne reparte. On la stabilise et je laisse mon collègue cardiologue prendre le relai. Je sors de la salle et je jette mes gants dans la poubelle.
Je me dirige vers la salle d’attente pour rejoindre Tsuneo, et je le vois avec Kasey, dans une grande conversation. La pièce se met doucement à tanguer et je regarde autour de moi. Je me sens mal d’un coup. Je ne me sens même pas partir lorsque je tombe dans les vappes, c’est un micro malaise car je reprends vite connaissance mais assez pour me sentir faible. Je vois des ombres danser autour de moi et ma vue finit par s’adapter. Je vois Kasey et Tsuneo au dessus de moi et je me redresse lentement. « Ça va les garçons, ça va.. »
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