how it feels to be broken (TEMPERANCE #3)
:: play and ally, bond. :: what the moon does :: rps
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tw : tempête, catastrophe naturelle, séparation douloureuse, blessures
C'est fini. Tu dégages d'ici. Tu expliqueras à ta fille, toutes tes manigances, toutes tes conneries, Petra. La violence des mots que tu souhaiterais prononcé. La tristesse qui t'envahit depuis déjà quelques semaines. L'envie de fuir la ville et de reprendre à zéro ailleurs, comme a su le faire Temperance, il y a bien des années. Mais tu tiens trop à cette ville. Ta famille. Tes amis. Ta carrière. Couché dans ton lit, tu tournes en rond. Petra rentre dans quelques heures. L'avion arrive à l'aéroport dans quelques heures. Et toi ? Qu'est-ce que tu vas lui dire, Gabe ? Qu'est-ce que tu vas lui balancer ? T'es tremblant. Les nerfs qui lâchent. L'envie d'hurler. De pleurer. Mais tu n'as pas le droit de craquer. T'as trop de prestance. T'as trop de force mentale. T'es un homme fier, heureux, humble. T'as pas le droit d'être triste. Tu te mords la lèvre si fort, dans le noir, ce soir. T'inspires profondément. Cherchant le sommeil qui ne vient pas...
Quelques heures passent. Tu ouvres l'oeil vers onze heures. Le bruit de casserole retentit au rez-de-chaussée. Une nausée qui t'envahit. La bile au fond de la gorge qui remonte. Tu grimaces en observant ton visage dans le miroir accroché dans le couloir près des escaliers. T'as une sale tête. Mauvaise mine. Nuit de merde. Et l'alcool qui coule encore dans tes veines. Il va falloir lui faire face, Gabe. Tu n'as pas le choix.
Tu n'entends pas l'alerte météo qui est signalé sur le téléviseur de la cuisine.
Non, tu es trop enclin à lui crier dessus.
Non, elle est trop perturbé que tu saches enfin la vérité.
Non, vous êtes en train de ruiner votre couple.
L'alerte annonce des vagues importantes, des coups de vent violents.
Les habitants doivent rester chez eux, ou se barricader dans un centre spécial.
Mais tu n'écoutes pas.
Tu lances ta tasse fumante de café au sol, par énervement.
Les éclats de verre qui explosent.
Comme toute ta vie, ta relation, ton coeur en mille morceaux.
Cette fois... Il sera irrécupérable.
Vers dix huit heures, le vent souffle fort derrière les fenêtres de la maison. La voiture de Petra a disparu. Tu as ramené tous les cartons qui lui appartient, au rez-de-chaussée. T'ouvres la porte de la maison et commences à tout stocker sur le plancher en bois, abrité par le haut vent au dessus de ta tête. Les rafales sont intenses et te déstabilisent très vite. Tu grondes contre le mauvais temps, ne t'occupant pas de cet environnement apocalyptique qui t'entoure.
Des branches d'arbres tombent autour de toi, dans le jardin.
Des cris surgissent sur le porche des maisons pour que les gamins rentrent illico.
Tu te stoppes un instant.
Et c'est le black out.
pov extérieur.
Arrivé de l'ambulance à l'hôpital local de la ville. Les urgences sont submergés d'arrivés, d'appels. Le personnel ne suit plus. Le brancard portant le corps épuisé et inerte de Gabriel Frost apparait à l'entrée des portes coulissantes. Les yeux fermés. Inerte. Il a pris un coup sur la tête. Son crâne saigne. Ses mains sont abimés. Il a quelques égratignures sur le visage. Il est inconscient. C'est son voisin qui l'a trouvé à côté du porche de sa maison, des cartons gisant au sol.
C'est fini. Tu dégages d'ici. Tu expliqueras à ta fille, toutes tes manigances, toutes tes conneries, Petra. La violence des mots que tu souhaiterais prononcé. La tristesse qui t'envahit depuis déjà quelques semaines. L'envie de fuir la ville et de reprendre à zéro ailleurs, comme a su le faire Temperance, il y a bien des années. Mais tu tiens trop à cette ville. Ta famille. Tes amis. Ta carrière. Couché dans ton lit, tu tournes en rond. Petra rentre dans quelques heures. L'avion arrive à l'aéroport dans quelques heures. Et toi ? Qu'est-ce que tu vas lui dire, Gabe ? Qu'est-ce que tu vas lui balancer ? T'es tremblant. Les nerfs qui lâchent. L'envie d'hurler. De pleurer. Mais tu n'as pas le droit de craquer. T'as trop de prestance. T'as trop de force mentale. T'es un homme fier, heureux, humble. T'as pas le droit d'être triste. Tu te mords la lèvre si fort, dans le noir, ce soir. T'inspires profondément. Cherchant le sommeil qui ne vient pas...
Quelques heures passent. Tu ouvres l'oeil vers onze heures. Le bruit de casserole retentit au rez-de-chaussée. Une nausée qui t'envahit. La bile au fond de la gorge qui remonte. Tu grimaces en observant ton visage dans le miroir accroché dans le couloir près des escaliers. T'as une sale tête. Mauvaise mine. Nuit de merde. Et l'alcool qui coule encore dans tes veines. Il va falloir lui faire face, Gabe. Tu n'as pas le choix.
Tu n'entends pas l'alerte météo qui est signalé sur le téléviseur de la cuisine.
Non, tu es trop enclin à lui crier dessus.
Non, elle est trop perturbé que tu saches enfin la vérité.
Non, vous êtes en train de ruiner votre couple.
L'alerte annonce des vagues importantes, des coups de vent violents.
Les habitants doivent rester chez eux, ou se barricader dans un centre spécial.
Mais tu n'écoutes pas.
Tu lances ta tasse fumante de café au sol, par énervement.
Les éclats de verre qui explosent.
Comme toute ta vie, ta relation, ton coeur en mille morceaux.
Cette fois... Il sera irrécupérable.
Vers dix huit heures, le vent souffle fort derrière les fenêtres de la maison. La voiture de Petra a disparu. Tu as ramené tous les cartons qui lui appartient, au rez-de-chaussée. T'ouvres la porte de la maison et commences à tout stocker sur le plancher en bois, abrité par le haut vent au dessus de ta tête. Les rafales sont intenses et te déstabilisent très vite. Tu grondes contre le mauvais temps, ne t'occupant pas de cet environnement apocalyptique qui t'entoure.
Des branches d'arbres tombent autour de toi, dans le jardin.
Des cris surgissent sur le porche des maisons pour que les gamins rentrent illico.
Tu te stoppes un instant.
Et c'est le black out.
pov extérieur.
Arrivé de l'ambulance à l'hôpital local de la ville. Les urgences sont submergés d'arrivés, d'appels. Le personnel ne suit plus. Le brancard portant le corps épuisé et inerte de Gabriel Frost apparait à l'entrée des portes coulissantes. Les yeux fermés. Inerte. Il a pris un coup sur la tête. Son crâne saigne. Ses mains sont abimés. Il a quelques égratignures sur le visage. Il est inconscient. C'est son voisin qui l'a trouvé à côté du porche de sa maison, des cartons gisant au sol.
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tw : tempête, catastrophe naturelle, séparation douloureuse, blessures
Avec l’alerte météo, tout le personnel soignant de l’hôpital était sur la brèche, Temperance y compris. Terry était restée avec Tommy chez elles, la vieille maison avait déjà connu son lot de tempêtes et était toujours debout, ce qui était rassurant en soi. En revanche, Taliyah avait décidé d’aller rejoindre Aaron au gymnase de la ville et rapporter quelques affaires aux sinistrés. La jeune femme ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour sa jeune sœur, tandis que la tempête prenait de l’ampleur. Dash de son côté était également mobilisé avec sa caserne. Le seul dont elle n’avait eu aucune nouvelle, s’était Gabe. Depuis l’autre soir, où il était venu chez elle alcoolisé et déprimé, suite à la découverte de la tromperie de Petra, elle ne l’avait pas revu. Parler avec lui, lui confier ses inquiétudes et appréhensions vis-à-vis du retour de son père, lui avait fait du bien. Comme au bon vieux temps… Mais cela avait également remué certains sentiments qu’elle pensait avoir surmonté et dépassé depuis longtemps. Et ce constat la perturbait autant qu’il l’effrayait.
Au moins, prise dans le rush des admissions aux urgences, Tempe pouvait se focaliser sur autre chose que sa propre petite personne. Les brancards commençaient à s’accumuler dans les couloirs, au rythme des arrivées des ambulances. Si elle espérait croiser Gabe, ce ne fut pas le cas. Peut être avait-il posé des congés ? Cependant, elle enchainait les prises en charge de patients, l’empêchant de s’attarder plus sur son questionnement. De temps à autre, elle consultait l’écran de son téléphone portable, au cas où l’une de ses sœurs n’ait essayé de la joindre. Un nouveau flot d’ambulance arrivait devant la porte des urgences du MDIH. De nouveaux brancards. Pas le temps de souffler. Nouveau débrief avec un pompier. Il était jeune, et elle n’avait pas souvenir de l’avoir déjà croisé. « Homme d’une quarantaine d’années… a dû recevoir un projectile au niveau de la tête, TC avec PC, inconscient mais pupilles réactives. » Tempe le suivit avec une expression concentrée jusqu’au brancard concerné, installé dans le premier box libre trouvé, réfléchissant déjà aux soins qu’il allait falloir prodiguer au patient. Ce ne fut que devant le brancard qu’elle compris. Un juron étouffé s’échappa d’entre ses lèvres. « Gabe ? » Elle approcha une main tremblante au niveau de son visage ensanglanté, tentant de juguler la panique qui s’insinuait en elle. Lorsqu’elle se tourna, le pompier avait déjà disparu de son champ de vision. « Respire. Agis comme si c’était un patient ordinaire. » Elle expira lentement, toujours figée devant le corps inerte de Gabriel. Il n'était en rien un patient ordinaire, loin de là. De nouveau, elle approcha sa main de son visage, posant son autre main sur son poignet, à la recherche de son pouls. Ce dernier était frappé, régulier. « Gabe, c’est Tempe… est-ce que tu m’entends ? » Voix plus ferme, quelques décibels plus haut. Réponds, réagis, je t’en supplie…
Avec l’alerte météo, tout le personnel soignant de l’hôpital était sur la brèche, Temperance y compris. Terry était restée avec Tommy chez elles, la vieille maison avait déjà connu son lot de tempêtes et était toujours debout, ce qui était rassurant en soi. En revanche, Taliyah avait décidé d’aller rejoindre Aaron au gymnase de la ville et rapporter quelques affaires aux sinistrés. La jeune femme ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour sa jeune sœur, tandis que la tempête prenait de l’ampleur. Dash de son côté était également mobilisé avec sa caserne. Le seul dont elle n’avait eu aucune nouvelle, s’était Gabe. Depuis l’autre soir, où il était venu chez elle alcoolisé et déprimé, suite à la découverte de la tromperie de Petra, elle ne l’avait pas revu. Parler avec lui, lui confier ses inquiétudes et appréhensions vis-à-vis du retour de son père, lui avait fait du bien. Comme au bon vieux temps… Mais cela avait également remué certains sentiments qu’elle pensait avoir surmonté et dépassé depuis longtemps. Et ce constat la perturbait autant qu’il l’effrayait.
Au moins, prise dans le rush des admissions aux urgences, Tempe pouvait se focaliser sur autre chose que sa propre petite personne. Les brancards commençaient à s’accumuler dans les couloirs, au rythme des arrivées des ambulances. Si elle espérait croiser Gabe, ce ne fut pas le cas. Peut être avait-il posé des congés ? Cependant, elle enchainait les prises en charge de patients, l’empêchant de s’attarder plus sur son questionnement. De temps à autre, elle consultait l’écran de son téléphone portable, au cas où l’une de ses sœurs n’ait essayé de la joindre. Un nouveau flot d’ambulance arrivait devant la porte des urgences du MDIH. De nouveaux brancards. Pas le temps de souffler. Nouveau débrief avec un pompier. Il était jeune, et elle n’avait pas souvenir de l’avoir déjà croisé. « Homme d’une quarantaine d’années… a dû recevoir un projectile au niveau de la tête, TC avec PC, inconscient mais pupilles réactives. » Tempe le suivit avec une expression concentrée jusqu’au brancard concerné, installé dans le premier box libre trouvé, réfléchissant déjà aux soins qu’il allait falloir prodiguer au patient. Ce ne fut que devant le brancard qu’elle compris. Un juron étouffé s’échappa d’entre ses lèvres. « Gabe ? » Elle approcha une main tremblante au niveau de son visage ensanglanté, tentant de juguler la panique qui s’insinuait en elle. Lorsqu’elle se tourna, le pompier avait déjà disparu de son champ de vision. « Respire. Agis comme si c’était un patient ordinaire. » Elle expira lentement, toujours figée devant le corps inerte de Gabriel. Il n'était en rien un patient ordinaire, loin de là. De nouveau, elle approcha sa main de son visage, posant son autre main sur son poignet, à la recherche de son pouls. Ce dernier était frappé, régulier. « Gabe, c’est Tempe… est-ce que tu m’entends ? » Voix plus ferme, quelques décibels plus haut. Réponds, réagis, je t’en supplie…
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tw : tempête, catastrophe naturelle, séparation douloureuse, blessures
T'as la tête qui tourne. T'as envie de vomir. T'as cette sensation de n'être plus qu'un légume, incapable de bouger. Cette douleur dans ta tête. Cette sensation d'avoir si froid. Tu grimaces. Tes yeux te piquent. La lumière t'éblouit si fort. Une voix qui résonne dans ta tête. La douce mélodie de Temperance, qui résonne dans ta tête. Attends, quoi ?
Tu grimaces davantage. Cherchant à ouvrir tes yeux, à trouver la source de cette voix, à comprendre, à voir si c'est bien elle. Tu connais que trop bien cette mélodie. Tu l'adores, sa voix, sa douceur. Temperance hante tes songes depuis l'autre nuit. La nuit où t'aurais pu lui dire que tu l'aimais encore peut être ? La nuit où t'étais complètement bourré chez elle, alors que tu devrais la détester d'avoir fuit à l'époque ? Vous étiez jeunes, tu n'en tiens pas rigueur.
Trop gentil, Gabe, comme d'habitude.
Tu déglutis difficilement. Tu te mords la joue. Cherchant tes mots, ne les trouvant pas.
Te-Tempe...
Ton souffle coupé, ta voix cassé, tu as du mal à respirer, couché sur le brancard. T'entends beaucoup de bruits autour de toi, comme un hôpital ? Tu fronces les sourcils. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Tu tentes quand même, encore, d'ouvrir les yeux, mais la lumière est trop blanche, trop brillante. Tu passes ta main sur ton front, tes yeux. Au moins, t'es vivant.
Temperance ?
Cette fois, ta voix est plus forte. Tu interroges ce qui t'entoure, sans avoir conscience de ceux qui se trouvent auprès de toi. On te glisse une perfusion. On étudie le bruit de ton coeur. Bref, les infirmières font leur boulot, et toi, tu cherches désespérément la seule personne que tu connais ici.
T'as la tête qui tourne. T'as envie de vomir. T'as cette sensation de n'être plus qu'un légume, incapable de bouger. Cette douleur dans ta tête. Cette sensation d'avoir si froid. Tu grimaces. Tes yeux te piquent. La lumière t'éblouit si fort. Une voix qui résonne dans ta tête. La douce mélodie de Temperance, qui résonne dans ta tête. Attends, quoi ?
Tu grimaces davantage. Cherchant à ouvrir tes yeux, à trouver la source de cette voix, à comprendre, à voir si c'est bien elle. Tu connais que trop bien cette mélodie. Tu l'adores, sa voix, sa douceur. Temperance hante tes songes depuis l'autre nuit. La nuit où t'aurais pu lui dire que tu l'aimais encore peut être ? La nuit où t'étais complètement bourré chez elle, alors que tu devrais la détester d'avoir fuit à l'époque ? Vous étiez jeunes, tu n'en tiens pas rigueur.
Trop gentil, Gabe, comme d'habitude.
Tu déglutis difficilement. Tu te mords la joue. Cherchant tes mots, ne les trouvant pas.
Te-Tempe...
Ton souffle coupé, ta voix cassé, tu as du mal à respirer, couché sur le brancard. T'entends beaucoup de bruits autour de toi, comme un hôpital ? Tu fronces les sourcils. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Tu tentes quand même, encore, d'ouvrir les yeux, mais la lumière est trop blanche, trop brillante. Tu passes ta main sur ton front, tes yeux. Au moins, t'es vivant.
Temperance ?
Cette fois, ta voix est plus forte. Tu interroges ce qui t'entoure, sans avoir conscience de ceux qui se trouvent auprès de toi. On te glisse une perfusion. On étudie le bruit de ton coeur. Bref, les infirmières font leur boulot, et toi, tu cherches désespérément la seule personne que tu connais ici.
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tw : tempête, catastrophe naturelle, séparation douloureuse, blessures
« Je vais m’en occuper. » Tempe sentit une main sur son bras, tandis que la voix d’une collègue lui parvint. « Tu devrais prendre une pause. » Dans le service, les liens qu’elle entretenait – ou tout du moins avait entretenu – avec l’actuel chef des ambulanciers, était un secret de polichinelle. Tout le monde savait, ou presque. Normal, la plupart des soignants étaient originaires de Bar Harbor, tout comme eux. « Je… merci. » Elle se recula sensiblement, laissant la place à sa collègue. « Mais je reste ici quand même. » ajouta-t-elle néanmoins avec un petit air obstiné. Hors de question de quitter Gabe des yeux une seconde.
C’est sûrement à ce moment qu’elle réalisa à quel point elle s’était voilée la face. A quel point elle s’était menti à elle-même, notamment en entamant une relation avec Dash. Son cœur se serra, alors qu’elle prenait conscience de ce qu’elle soupçonnait déjà depuis l’autre soir où il avait frappé à sa porte à moitié ivre. Elle aimait toujours Gabe. Elle n’avait jamais cessé de l’aimer, très certainement. « Seigneur… » Tempe ferma les yeux, un bref instant. C’est alors qu’au travers des bips des moniteurs, une voix rauque et étouffée lui parvint. Elle rouvrit les yeux, s’approcha de nouveau brancard, prenant garde à ne pas gêner sa collègue qui s’apprêtait à poser une perfusion.
Temperance ?
La voix retentie de nouveau, plus audible et distincte que précédemment. Gabe bouge, passe une main sur son front. « Je suis là. » Elle pose une main sur la sienne et la presse doucement. Echange un regard entendu avec sa collègue qui a fini de poser la perfusion. Un bref hochement de tête, et elle s’éclipse discrètement. « Ne bouges pas. » lui intima-t-elle, ignorant l’exacte étendue de ses blessures pour le moment. « Tu es aux urgences, Gabe. Tu es blessé. A la tête, notamment. Tu as perdu connaissance. » Elle se penche au-dessus de lui, afin qu’il puisse discerner ses traits. « Tu te souviens de ce qui s’est passé ? » Autour d’eux, derrière les rideaux du box, l’effervescence se poursuit, mais elle n’en a cure.
« Je vais m’en occuper. » Tempe sentit une main sur son bras, tandis que la voix d’une collègue lui parvint. « Tu devrais prendre une pause. » Dans le service, les liens qu’elle entretenait – ou tout du moins avait entretenu – avec l’actuel chef des ambulanciers, était un secret de polichinelle. Tout le monde savait, ou presque. Normal, la plupart des soignants étaient originaires de Bar Harbor, tout comme eux. « Je… merci. » Elle se recula sensiblement, laissant la place à sa collègue. « Mais je reste ici quand même. » ajouta-t-elle néanmoins avec un petit air obstiné. Hors de question de quitter Gabe des yeux une seconde.
C’est sûrement à ce moment qu’elle réalisa à quel point elle s’était voilée la face. A quel point elle s’était menti à elle-même, notamment en entamant une relation avec Dash. Son cœur se serra, alors qu’elle prenait conscience de ce qu’elle soupçonnait déjà depuis l’autre soir où il avait frappé à sa porte à moitié ivre. Elle aimait toujours Gabe. Elle n’avait jamais cessé de l’aimer, très certainement. « Seigneur… » Tempe ferma les yeux, un bref instant. C’est alors qu’au travers des bips des moniteurs, une voix rauque et étouffée lui parvint. Elle rouvrit les yeux, s’approcha de nouveau brancard, prenant garde à ne pas gêner sa collègue qui s’apprêtait à poser une perfusion.
Temperance ?
La voix retentie de nouveau, plus audible et distincte que précédemment. Gabe bouge, passe une main sur son front. « Je suis là. » Elle pose une main sur la sienne et la presse doucement. Echange un regard entendu avec sa collègue qui a fini de poser la perfusion. Un bref hochement de tête, et elle s’éclipse discrètement. « Ne bouges pas. » lui intima-t-elle, ignorant l’exacte étendue de ses blessures pour le moment. « Tu es aux urgences, Gabe. Tu es blessé. A la tête, notamment. Tu as perdu connaissance. » Elle se penche au-dessus de lui, afin qu’il puisse discerner ses traits. « Tu te souviens de ce qui s’est passé ? » Autour d’eux, derrière les rideaux du box, l’effervescence se poursuit, mais elle n’en a cure.
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tw : tempête, catastrophe naturelle, séparation douloureuse, blessures
T'es complètement dans les vapes. La douleur lancinante dans ta tête qui te brouille le cerveau. Que s'est-il passé au juste ? Il y a encore quelques minutes, t'étais dans le jardin à trier les cartons préparés pour ton ex. Un frisson qui te parcourt en te rappelant que t'étais en train de virer tous les souvenirs liés à Petra. Tu grimaces, putain, ça fait mal. Temperance qui apparait dans ton champ de vision et tout semble aller pour le mieux. Ton palpitant qui s'écrase dans ta poitrine en entendant sa voix, tes yeux qui tentent de s'ouvrir à nouveau pour apercevoir son minois. Elle t'explique la situation. Blessé ? Quoi ?
J'étais en train de...
Tu inspires profondément. Est-ce qu'elle a besoin de tout savoir, Tempe ? Est-ce que t'as besoin de lui faire du mal encore ? La situation est bien trop complexe pour être éviter, malheureusement. Tu soupires doucement. Tes paupières clignotantes, tu trouves enfin le regard doux de Temperance, penché à tes côtés.
Merci d'être là...
Un souffle léger, des mots à peine audible. En réalité, t'es épuisé par cette douleur au creux de ton crâne. T'es épuisé par la tristesse qui t'a envahi ces dernières semaines. Faudra bien avancer pourtant, Gabe. Pour l'instant, t'es au fond d'un lit d'hôpital, alors ça craint... légèrement pour ton cas.
Tout va bien, t'inquiète pas. Je vais bien. J'ai besoin de finir de trier les cartons de...
Tu tentes de te relever, mais tu retombes directement sur le dos. La douleur, et l'étourdissement sont trop intenses. Tu grimaces. Merde, tu pensais pas que c'était sévère. Qu'est-ce qu'il t'es arrivé ? C'est grave ? Merde, et si t'avais une commotion ?
T'es complètement dans les vapes. La douleur lancinante dans ta tête qui te brouille le cerveau. Que s'est-il passé au juste ? Il y a encore quelques minutes, t'étais dans le jardin à trier les cartons préparés pour ton ex. Un frisson qui te parcourt en te rappelant que t'étais en train de virer tous les souvenirs liés à Petra. Tu grimaces, putain, ça fait mal. Temperance qui apparait dans ton champ de vision et tout semble aller pour le mieux. Ton palpitant qui s'écrase dans ta poitrine en entendant sa voix, tes yeux qui tentent de s'ouvrir à nouveau pour apercevoir son minois. Elle t'explique la situation. Blessé ? Quoi ?
J'étais en train de...
Tu inspires profondément. Est-ce qu'elle a besoin de tout savoir, Tempe ? Est-ce que t'as besoin de lui faire du mal encore ? La situation est bien trop complexe pour être éviter, malheureusement. Tu soupires doucement. Tes paupières clignotantes, tu trouves enfin le regard doux de Temperance, penché à tes côtés.
Merci d'être là...
Un souffle léger, des mots à peine audible. En réalité, t'es épuisé par cette douleur au creux de ton crâne. T'es épuisé par la tristesse qui t'a envahi ces dernières semaines. Faudra bien avancer pourtant, Gabe. Pour l'instant, t'es au fond d'un lit d'hôpital, alors ça craint... légèrement pour ton cas.
Tout va bien, t'inquiète pas. Je vais bien. J'ai besoin de finir de trier les cartons de...
Tu tentes de te relever, mais tu retombes directement sur le dos. La douleur, et l'étourdissement sont trop intenses. Tu grimaces. Merde, tu pensais pas que c'était sévère. Qu'est-ce qu'il t'es arrivé ? C'est grave ? Merde, et si t'avais une commotion ?
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tw : tempête, catastrophe naturelle, séparation douloureuse, blessures
Gabe avait repris conscience, ce qui était déjà positif. A priori, il ne présentait pas désorientation temporo-spatiale, juste d’être « sonné » par la situation, ce qui était tout à fait légitime. Délicatement, la main de Tempe vient effleurer la joue ombrée d’une repousse de barbe. « Tu n’es pas obligé de parler tu sais. » Elle redressa sensiblement la tête, jetant un bref regard vers le débit de la perfusion. « Tu es sous antalgiques, la douleur devrait s’atténuée peu à peu. » Les paupières de Gabe papillonnent, il est flagrant que le moindre mouvement lui coûte un effort inhabituel. Pourtant, il inverse les rôles, et tente de la rassurer, elle. C’est alors qu’il tente – vainement – de se redresser sur son séant. Tempe essaie instantanément de le retenir lorsqu’il retombe sur le dos, glissant un bras derrière ses épaules. Cependant, la corpulence de Gabe l’entraine avec lui, et elle se retrouve à demi appuyée sur son torse, main derrière sa nuque, le visage à quelques centimètres du sien. Cela faisait la deuxième fois en très peu de temps qu’elle se retrouvait dans une position de proximité très rapprochée avec lui, la première fois étant dans sa propre cuisine, alors qu’ils avaient trop bu tous les deux. « Ne bouge pas. Pas avant d’avoir passé un scanner pour vérifier que tout est ok. » Simple murmure soufflé tandis qu’elle est toujours a demi couchée sur lui. Cependant, elle n’esquisse aucun mouvement de recul. Avec cette promiscuité inattendue, peut percevoir sa chaleur, son odeur, les battements de son cœur… éveillant en elle des sensations et des souvenirs avec une acuité telle que cela l’effraya presque.
Un bruit de pas derrière le rideau l’incita à se redresser. Le charme était rompu. Tempe sentie ses joues s’embraser, tandis qu’un brancardier les rejoignait. « Le scan est libre. Je l’emmène de suite. » marmonna-t-il simplement avant de s’emparer du brancard où Gabe était installé, laissant la jeune femme déstabilisée par ce qu’il venait de se produire. Et ce coup-ci, ce n’était pas la faute du vin.
Durant le temps où Gabe passait son examen, Tempe tenta de s’occuper l’esprit et les mains tant bien que mal. Ce n’était pas les occupations qui manquaient avec le flux continu de patients qui continuaient d’affluer aux urgences. Elle arrivait bientôt à la fin de sa garde, et n’avait qu’une seule envie : retourner au chevet de Gabriel. Le scanner cérébral n’avait rien révélé d’inquiétant, et il allait juste devoir passer la nuit en observation en unité d’hospitalisation de courte durée. Sa plaie au crâne avait nécessité quelques points de suture. Il aurait une bonne migraine durant quelques temps mais ses jours n’étaient pas en danger.
Après avoir envoyé un message à ses sœurs pour qu’elles ne s’inquiètent pas de ne pas la voir rentrer, Tempe se rendit directement à la chambre de Gabe, sans même se changer, dès qu’elle put achevé sa garde. Les bips du scope étaient réguliers, rassurants. Elle toqua doucement à la porte et entra, le cœur serré en voyant son ami étendu ainsi sur un lit d’hôpital, un pansement sur la tête et perfusion au bras. Il semblait dormir, et elle s’approcha sans bruit avant de venir prendre place près du lit et de céder à la tentation de glisser ses doigts, dans un geste ô combien familier, dans sa chevelure. Il avait marmonné plus tôt qu’il avait besoin de finir de trier les cartons… de quels cartons parlait-il ? Est-ce que cela avait un lien avec Petra ? Il lui sembla voir la commissure de ses lèvres pleines frémir. Que ressentirait-elle si elle l’embrassait ? Et Dash ? Que fais-tu de Dash dans tout ça ? « C’était une erreur… une terrible erreur… » murmura-t-elle à elle-même, songeant à la relation qu’elle avait entamé avec le pompier, et les sentiments qu’elle éprouvait toujours pour l’ambulancier…
Gabe avait repris conscience, ce qui était déjà positif. A priori, il ne présentait pas désorientation temporo-spatiale, juste d’être « sonné » par la situation, ce qui était tout à fait légitime. Délicatement, la main de Tempe vient effleurer la joue ombrée d’une repousse de barbe. « Tu n’es pas obligé de parler tu sais. » Elle redressa sensiblement la tête, jetant un bref regard vers le débit de la perfusion. « Tu es sous antalgiques, la douleur devrait s’atténuée peu à peu. » Les paupières de Gabe papillonnent, il est flagrant que le moindre mouvement lui coûte un effort inhabituel. Pourtant, il inverse les rôles, et tente de la rassurer, elle. C’est alors qu’il tente – vainement – de se redresser sur son séant. Tempe essaie instantanément de le retenir lorsqu’il retombe sur le dos, glissant un bras derrière ses épaules. Cependant, la corpulence de Gabe l’entraine avec lui, et elle se retrouve à demi appuyée sur son torse, main derrière sa nuque, le visage à quelques centimètres du sien. Cela faisait la deuxième fois en très peu de temps qu’elle se retrouvait dans une position de proximité très rapprochée avec lui, la première fois étant dans sa propre cuisine, alors qu’ils avaient trop bu tous les deux. « Ne bouge pas. Pas avant d’avoir passé un scanner pour vérifier que tout est ok. » Simple murmure soufflé tandis qu’elle est toujours a demi couchée sur lui. Cependant, elle n’esquisse aucun mouvement de recul. Avec cette promiscuité inattendue, peut percevoir sa chaleur, son odeur, les battements de son cœur… éveillant en elle des sensations et des souvenirs avec une acuité telle que cela l’effraya presque.
Un bruit de pas derrière le rideau l’incita à se redresser. Le charme était rompu. Tempe sentie ses joues s’embraser, tandis qu’un brancardier les rejoignait. « Le scan est libre. Je l’emmène de suite. » marmonna-t-il simplement avant de s’emparer du brancard où Gabe était installé, laissant la jeune femme déstabilisée par ce qu’il venait de se produire. Et ce coup-ci, ce n’était pas la faute du vin.
Durant le temps où Gabe passait son examen, Tempe tenta de s’occuper l’esprit et les mains tant bien que mal. Ce n’était pas les occupations qui manquaient avec le flux continu de patients qui continuaient d’affluer aux urgences. Elle arrivait bientôt à la fin de sa garde, et n’avait qu’une seule envie : retourner au chevet de Gabriel. Le scanner cérébral n’avait rien révélé d’inquiétant, et il allait juste devoir passer la nuit en observation en unité d’hospitalisation de courte durée. Sa plaie au crâne avait nécessité quelques points de suture. Il aurait une bonne migraine durant quelques temps mais ses jours n’étaient pas en danger.
Après avoir envoyé un message à ses sœurs pour qu’elles ne s’inquiètent pas de ne pas la voir rentrer, Tempe se rendit directement à la chambre de Gabe, sans même se changer, dès qu’elle put achevé sa garde. Les bips du scope étaient réguliers, rassurants. Elle toqua doucement à la porte et entra, le cœur serré en voyant son ami étendu ainsi sur un lit d’hôpital, un pansement sur la tête et perfusion au bras. Il semblait dormir, et elle s’approcha sans bruit avant de venir prendre place près du lit et de céder à la tentation de glisser ses doigts, dans un geste ô combien familier, dans sa chevelure. Il avait marmonné plus tôt qu’il avait besoin de finir de trier les cartons… de quels cartons parlait-il ? Est-ce que cela avait un lien avec Petra ? Il lui sembla voir la commissure de ses lèvres pleines frémir. Que ressentirait-elle si elle l’embrassait ? Et Dash ? Que fais-tu de Dash dans tout ça ? « C’était une erreur… une terrible erreur… » murmura-t-elle à elle-même, songeant à la relation qu’elle avait entamé avec le pompier, et les sentiments qu’elle éprouvait toujours pour l’ambulancier…
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tw : tempête, catastrophe naturelle, séparation douloureuse, blessures
En réalité, c'était légèrement grave, Gabriel. T'avais quand même pris des branches d'arbres. T'avais quand même subi les rafales violentes, alors que tu tentais de trier les diverses cartons. Tu voulais tirer un trait sur elle. Tu voulais faire du ménage dans ta vie. C'est ridicule dit comme ça, mais t'avais tellement peur que tu n'as rien vu. Peur qu'on te quitte, qu'on t'abandonne, comme Temperance a pu le faire autrefois. C'est ridicule dit comme ça, hein, t'es un homme, t'as passé la quarantaine et t'as peur d'un peu de solitude, Frost ? La tête qui te tournait envahissait tout l'espace de tes pensées. T'arrivais même pas à aligner des mots concrets et logiques, à Temperance, qui s'inquiétait à tes côtés. Tu ne remarques même pas cette proximité entre vous, qui provoque un mutisme léger chez elle.
En réalité, c'était plus grave que ça, Gabriel. Ton coeur était à nouveau brisé, et t'aurais peut être préféré que ta vie s'achève à coup de branches d'arbres ? Ridicule, Frost, t'as encore toute une belle vie à offrir au monde. Un soupir qui s'échappe d'entre tes lèvres. Tu dérailles. Tes pensées morbides. Tes envies de fuir. La perte de celle que t'aimes depuis combien de temps déjà ? Trop longtemps pour ne pas en être affecté.
Le brancard bouge. Tu ne sens plus le parfum qui t'inonde, de Temperance. Le bruit strident du scanner. La douleur lancinante lorsqu'on s'occupe de tes points de suture. En quelques heures, t'es remis sur pied. Enfoui dans une grosse couette, car le groupe du chauffage a lâché à cause de la tempête. L'hôpital ne souhait pas des morts par congélation instantanée, t'avais sorti l'infirmière, qui n'était pas Temperance. T'avais ris jaune. En réalité, tu te demandais où elle se trouvait. En réalité, tu aurais voulu qu'elle débarque à nouveau pour te sauver de ce merdier.
Tu fermes les yeux quelques instants.
Et sa voix retentit doucement, comme une mélodie dans ton rêve.
La douceur de sa peau sur ta joue.
Le lit qui s'affaisse légèrement sur le côté.
Tu grognes doucement en ouvrant légèrement les yeux.
OH! Tu es là!
Tu t'esclames, avec surprise. Le bonheur dans ton regard qui se dessine quand tu croises les prunelles attristées de Temperance. Un léger sourire qui se dessine sur ton visage, quand tu remarques de sa présence, de sa proximité.
Ta main agrippe la sienne.
Depuis combien de temps ne vous êtes vous pas touchés ?
Le frisson qui te parcourt quand tu t'aperçois que sa peau est toujours aussi douce.
Je suis désolé d'avoir causer des problèmes. J'avais pas prévu un passage express ici...
Tu grimaces. Non, ça non. T'avais prévu d'aller la voir. T'avais prévu de revenir la voir tous les jours si tu le voulais. Mais tu n'avais pas prévu de lui créer du mouron en arrivant dans cet état. Tu soupires doucement. Ta main toujours agrippé à la sienne, comme pour se rappeler qu'elle est réelle, comme pour se donner du courage.
Il fait froid... Tu veux bien venir... près de moi ?
T'es sûr de toi, là, Gabe ?
T'es sûr que ça ne va pas provoquer pire situation ?
Tu te mords la lèvre en observant Temperance.
En même temps, il fait réellement froid.
En réalité, c'était légèrement grave, Gabriel. T'avais quand même pris des branches d'arbres. T'avais quand même subi les rafales violentes, alors que tu tentais de trier les diverses cartons. Tu voulais tirer un trait sur elle. Tu voulais faire du ménage dans ta vie. C'est ridicule dit comme ça, mais t'avais tellement peur que tu n'as rien vu. Peur qu'on te quitte, qu'on t'abandonne, comme Temperance a pu le faire autrefois. C'est ridicule dit comme ça, hein, t'es un homme, t'as passé la quarantaine et t'as peur d'un peu de solitude, Frost ? La tête qui te tournait envahissait tout l'espace de tes pensées. T'arrivais même pas à aligner des mots concrets et logiques, à Temperance, qui s'inquiétait à tes côtés. Tu ne remarques même pas cette proximité entre vous, qui provoque un mutisme léger chez elle.
En réalité, c'était plus grave que ça, Gabriel. Ton coeur était à nouveau brisé, et t'aurais peut être préféré que ta vie s'achève à coup de branches d'arbres ? Ridicule, Frost, t'as encore toute une belle vie à offrir au monde. Un soupir qui s'échappe d'entre tes lèvres. Tu dérailles. Tes pensées morbides. Tes envies de fuir. La perte de celle que t'aimes depuis combien de temps déjà ? Trop longtemps pour ne pas en être affecté.
Le brancard bouge. Tu ne sens plus le parfum qui t'inonde, de Temperance. Le bruit strident du scanner. La douleur lancinante lorsqu'on s'occupe de tes points de suture. En quelques heures, t'es remis sur pied. Enfoui dans une grosse couette, car le groupe du chauffage a lâché à cause de la tempête. L'hôpital ne souhait pas des morts par congélation instantanée, t'avais sorti l'infirmière, qui n'était pas Temperance. T'avais ris jaune. En réalité, tu te demandais où elle se trouvait. En réalité, tu aurais voulu qu'elle débarque à nouveau pour te sauver de ce merdier.
Tu fermes les yeux quelques instants.
Et sa voix retentit doucement, comme une mélodie dans ton rêve.
La douceur de sa peau sur ta joue.
Le lit qui s'affaisse légèrement sur le côté.
Tu grognes doucement en ouvrant légèrement les yeux.
OH! Tu es là!
Tu t'esclames, avec surprise. Le bonheur dans ton regard qui se dessine quand tu croises les prunelles attristées de Temperance. Un léger sourire qui se dessine sur ton visage, quand tu remarques de sa présence, de sa proximité.
Ta main agrippe la sienne.
Depuis combien de temps ne vous êtes vous pas touchés ?
Le frisson qui te parcourt quand tu t'aperçois que sa peau est toujours aussi douce.
Je suis désolé d'avoir causer des problèmes. J'avais pas prévu un passage express ici...
Tu grimaces. Non, ça non. T'avais prévu d'aller la voir. T'avais prévu de revenir la voir tous les jours si tu le voulais. Mais tu n'avais pas prévu de lui créer du mouron en arrivant dans cet état. Tu soupires doucement. Ta main toujours agrippé à la sienne, comme pour se rappeler qu'elle est réelle, comme pour se donner du courage.
Il fait froid... Tu veux bien venir... près de moi ?
T'es sûr de toi, là, Gabe ?
T'es sûr que ça ne va pas provoquer pire situation ?
Tu te mords la lèvre en observant Temperance.
En même temps, il fait réellement froid.
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tw : tempête, catastrophe naturelle, séparation douloureuse, blessures
L’exclamation presque joyeuse de Gabe fit sursauter la jeune femme. Malgré elle, un sourire tendre se profila sur son visage. Elle croise alors son regard, et son cœur rate un battement. La main de Gabe vient chercher la sienne, l’attrape. Instinctivement, Tempe entrelace ses doigts aux siens, savourant ce simple contact, tandis qu’il s’excuse de sa présence ici. « Tu n’as pas à t’excuser. C’est pas de ta faute si une branche a décidé de venir te heurter de plein fouet. » Sa main libre remonte jusqu’au bandage qui lui ceint le crâne. « Pas trop mal ? » demande-t-elle doucement. Probablement que les antalgiques avaient rempli leur mission. Elle l’espérait du moins. De nouveau, elle se surpris à se demander ce qu’elle ressentirait si elle l’embrassait. Mon Dieu, elle était dans un sacré merdier ! Elle aimait beaucoup Dash, mais ce qu’éveillait Gabriel en elle n’était en rien comparable. Cela ne l’avait jamais été d’ailleurs.
La voix de ce dernier retentie de nouveau, pour une demande pour le moins… inattendue. Tempe eut la sensation que le sol se dérobait sous ses pieds. Heureusement qu’elle était assise sur le bord du lit. Elle se raidit imperceptiblement, le fixant du regard. Fronça les sourcils. « Je… » Un frisson la parcourue, mais ce n’était pas de froid pour le coup. Elle ne pouvait nier qu’il ne faisait pas chaud dans la chambre. Comme dans tout l’hôpital, le chauffage central ayant lâché à cause de la tempête. Son pouls s’emballa, à la perspective de venir s’allonger contre lui. Le comble, c’est qu’elle en mourrait d’envie. Elle avait l’intuition que dans les bras de Gabe, elle pourrait tout oublier. Et en cela, c’était dangereux. Très dangereux. Car si elle cédait, elle savait d’avance qu’elle serait perdue. Mais ne l’était-elle pas déjà, perdue ? Elle l’aimait toujours, elle devait juste arrêter de se voiler la face. Gabe avait Petra, alors elle s’était tournée vers Dash. Elle avait voulu sincèrement y croire, à Dash et elle, mais elle réalisait qu’elle s’était surtout menti à elle et leurrée. Et désormais, Gabe n'avait plus Petra.
Gabe se mord la lèvre en l’observant, et elle sent alors ses dernières réticences s’effondrer. « C’est de la folie… » ne peut-elle s’empêcher de marmonner tout en se glissant sous la couverture, l’étroiteté du lit la contraignant à venir se coller contre le corps de Gabe. Elle demeure alors immobile, n’osant esquisser le moindre geste, de crainte de déclencher un cataclysme, sentant le souffle chaud de Gabe contre son front. Pour le coup, elle n’avait plus du tout froid, si jamais cela avait été le cas à un moment donné. De nouveau, une vague de souvenirs l’assaillie, souvenirs d’un autre temps, de Gabe et elle allongés côte à côté, enlacés. Comme si une boucle était bouclée. Comme si rien n’avait changé. « C’est de la folie… » répéta-t-elle de nouveau, se détendant peu à peu contre le torse de son compagnon. Alors seulement, elle se hasarda à lever son visage vers le sien. Je suis foutue, songea-t-elle alors.
L’exclamation presque joyeuse de Gabe fit sursauter la jeune femme. Malgré elle, un sourire tendre se profila sur son visage. Elle croise alors son regard, et son cœur rate un battement. La main de Gabe vient chercher la sienne, l’attrape. Instinctivement, Tempe entrelace ses doigts aux siens, savourant ce simple contact, tandis qu’il s’excuse de sa présence ici. « Tu n’as pas à t’excuser. C’est pas de ta faute si une branche a décidé de venir te heurter de plein fouet. » Sa main libre remonte jusqu’au bandage qui lui ceint le crâne. « Pas trop mal ? » demande-t-elle doucement. Probablement que les antalgiques avaient rempli leur mission. Elle l’espérait du moins. De nouveau, elle se surpris à se demander ce qu’elle ressentirait si elle l’embrassait. Mon Dieu, elle était dans un sacré merdier ! Elle aimait beaucoup Dash, mais ce qu’éveillait Gabriel en elle n’était en rien comparable. Cela ne l’avait jamais été d’ailleurs.
La voix de ce dernier retentie de nouveau, pour une demande pour le moins… inattendue. Tempe eut la sensation que le sol se dérobait sous ses pieds. Heureusement qu’elle était assise sur le bord du lit. Elle se raidit imperceptiblement, le fixant du regard. Fronça les sourcils. « Je… » Un frisson la parcourue, mais ce n’était pas de froid pour le coup. Elle ne pouvait nier qu’il ne faisait pas chaud dans la chambre. Comme dans tout l’hôpital, le chauffage central ayant lâché à cause de la tempête. Son pouls s’emballa, à la perspective de venir s’allonger contre lui. Le comble, c’est qu’elle en mourrait d’envie. Elle avait l’intuition que dans les bras de Gabe, elle pourrait tout oublier. Et en cela, c’était dangereux. Très dangereux. Car si elle cédait, elle savait d’avance qu’elle serait perdue. Mais ne l’était-elle pas déjà, perdue ? Elle l’aimait toujours, elle devait juste arrêter de se voiler la face. Gabe avait Petra, alors elle s’était tournée vers Dash. Elle avait voulu sincèrement y croire, à Dash et elle, mais elle réalisait qu’elle s’était surtout menti à elle et leurrée. Et désormais, Gabe n'avait plus Petra.
Gabe se mord la lèvre en l’observant, et elle sent alors ses dernières réticences s’effondrer. « C’est de la folie… » ne peut-elle s’empêcher de marmonner tout en se glissant sous la couverture, l’étroiteté du lit la contraignant à venir se coller contre le corps de Gabe. Elle demeure alors immobile, n’osant esquisser le moindre geste, de crainte de déclencher un cataclysme, sentant le souffle chaud de Gabe contre son front. Pour le coup, elle n’avait plus du tout froid, si jamais cela avait été le cas à un moment donné. De nouveau, une vague de souvenirs l’assaillie, souvenirs d’un autre temps, de Gabe et elle allongés côte à côté, enlacés. Comme si une boucle était bouclée. Comme si rien n’avait changé. « C’est de la folie… » répéta-t-elle de nouveau, se détendant peu à peu contre le torse de son compagnon. Alors seulement, elle se hasarda à lever son visage vers le sien. Je suis foutue, songea-t-elle alors.
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tw : tempête, catastrophe naturelle, séparation douloureuse, blessures
Pure folie. Voilà ce qui arrive quand on brise les règles. Les sentiments mélangés à une situation nouvelle, insupportable. Le palpitant d'un homme qui vrille totalement au contact de la peau de cette jeune femme à ses côtés. Ce palpitant, c'est le tien, Gabe. Ce corps qui frissonne, non pas de froid, mais d'autre chose. C'est aussi le tien, Gabe. Toutes ces pensées qui glissent en toi. Une multitude. Cette envie d'être proche d'elle, comme autrefois, d'enrayer le passé une bonne fois pour toute, de tirer un trait et recommencer. Tu ne lui en veux pas à Temperance, d'avoir voulu une meilleure vie loin de Bar Harbor. Tu ne lui en voudras jamais, car ton coeur, bien qu'il ait appartenu à Petra pendant de nombreuses années, lui appartient toujours. Tu te l'étais promis, quand elle a quitté la ville. Qu'un jour, si tu la rencontrais à nouveau dans la rue... Qu'un jour, si tu la croisais et la reconnaissait... Tu lui donnerais à nouveau ton coeur. Car, on oublie pas son premier amour. Tu la toujours considéré ainsi, Temperance. Ton seul et unique amour de jeunesse. Tu l'aimais fort, vraiment très fort. Si intensément que sa disparition t'a fait un choc. T'as passé de nombreuses semaines à broyer du noir, et à pleurer dans le fond de ton lit, en cherchant les raisons de son départ. Puis, tu t'es relevé. En espérant que le problème ne venait pas de toi. Petra est apparue. La roue de secours qui a duré, pris sa place à tes côtés. Alors, cette douleur d'avoir à nouveau faillit à ton devoir d'homme, auprès de Petra, ça te les brises. Tu te sens mal. T'as envie de vomir, rien qu'à l'idée de la voir avec un autre homme. Tout ton être demande des explications. Mais tu n'en auras sûrement jamais, Gabe.
Pure folie. Ton regard planté dans celui de Temperance. Tu t'évades. Tu plonges irrémédiablement dans ces prunelles que tu as tant aimé autrefois. Toujours ce même regard, cette même expression. Ce sentiment d'être enfin avec la bonne personne. Tu te mords la lèvre, une seconde fois, en observant Temperance. Ce qui pourrait arriver risque de briser des relations, des amitiés. T'aimerais tellement, Gabe... Tellement.
Merci Tempe...
Tu sens les palpitations de son coeur contre ta poitrine. Ta main glisse sur son épaule pour qu'elle puisse se caler contre toi. Depuis combien de temps n'êtes vous plus aussi proches, Gabe ? Quand est-ce le dernier jour où tu as pu humer le parfum de son shampoing divin ? Est-ce que c'est le même, d'ailleurs ? Un léger rictus se dessine à la commissure de tes lèvres. Tu fermes les yeux quelques secondes, en glissant ta tête en arrière, contre ton oreiller douillet. La chaleur s'immisce en toi, tout doucement. Tu serres ton étreinte, comme pour ne pas qu'elle tombe. Comme pour ne pas qu'elle t'échappe à nouveau.
C'est terminé avec Petra...
Tu glisses, sans lui jeter un regard. Les paupières toujours fermés. C'est fini, terminé. T'aurais aimé lui annoncer dans d'autres circonstances. Et puis quoi ? Qu'attends-tu de cette nouvelle, Gabe ? Tu soupires doucement, la main sur la tête pour vérifier que le bandage tient. Ton regard glisse à nouveau sur elle. Dieu que ton palpitant va perdre pied si vous restez ainsi. Mais... Ce dont t'as envie, Gabe. C'est bien plus que ça. T'en avais déjà envie, il y a quelques jours, dans la cuisine de Temperance.
Juste un baiser, Gabe.
Juste un seul pour vérifier.
Tu te penches doucement vers elle. Tes lèvres se posant délicatement sur celles de Temperance. T'as presque peur qu'elle fuit à nouveau. Tes mains tremblent. Ton corps aussi, d'ailleurs. Tu te mords l'intérieur de la joue. La douceur, la délicatesse de ces lèvres sur les tiennes. Le mouvement d'un baiser triste, léger. Et surtout... Cette envie d'être avec elle, pour toujours.
Pure folie. Voilà ce qui arrive quand on brise les règles. Les sentiments mélangés à une situation nouvelle, insupportable. Le palpitant d'un homme qui vrille totalement au contact de la peau de cette jeune femme à ses côtés. Ce palpitant, c'est le tien, Gabe. Ce corps qui frissonne, non pas de froid, mais d'autre chose. C'est aussi le tien, Gabe. Toutes ces pensées qui glissent en toi. Une multitude. Cette envie d'être proche d'elle, comme autrefois, d'enrayer le passé une bonne fois pour toute, de tirer un trait et recommencer. Tu ne lui en veux pas à Temperance, d'avoir voulu une meilleure vie loin de Bar Harbor. Tu ne lui en voudras jamais, car ton coeur, bien qu'il ait appartenu à Petra pendant de nombreuses années, lui appartient toujours. Tu te l'étais promis, quand elle a quitté la ville. Qu'un jour, si tu la rencontrais à nouveau dans la rue... Qu'un jour, si tu la croisais et la reconnaissait... Tu lui donnerais à nouveau ton coeur. Car, on oublie pas son premier amour. Tu la toujours considéré ainsi, Temperance. Ton seul et unique amour de jeunesse. Tu l'aimais fort, vraiment très fort. Si intensément que sa disparition t'a fait un choc. T'as passé de nombreuses semaines à broyer du noir, et à pleurer dans le fond de ton lit, en cherchant les raisons de son départ. Puis, tu t'es relevé. En espérant que le problème ne venait pas de toi. Petra est apparue. La roue de secours qui a duré, pris sa place à tes côtés. Alors, cette douleur d'avoir à nouveau faillit à ton devoir d'homme, auprès de Petra, ça te les brises. Tu te sens mal. T'as envie de vomir, rien qu'à l'idée de la voir avec un autre homme. Tout ton être demande des explications. Mais tu n'en auras sûrement jamais, Gabe.
Pure folie. Ton regard planté dans celui de Temperance. Tu t'évades. Tu plonges irrémédiablement dans ces prunelles que tu as tant aimé autrefois. Toujours ce même regard, cette même expression. Ce sentiment d'être enfin avec la bonne personne. Tu te mords la lèvre, une seconde fois, en observant Temperance. Ce qui pourrait arriver risque de briser des relations, des amitiés. T'aimerais tellement, Gabe... Tellement.
Merci Tempe...
Tu sens les palpitations de son coeur contre ta poitrine. Ta main glisse sur son épaule pour qu'elle puisse se caler contre toi. Depuis combien de temps n'êtes vous plus aussi proches, Gabe ? Quand est-ce le dernier jour où tu as pu humer le parfum de son shampoing divin ? Est-ce que c'est le même, d'ailleurs ? Un léger rictus se dessine à la commissure de tes lèvres. Tu fermes les yeux quelques secondes, en glissant ta tête en arrière, contre ton oreiller douillet. La chaleur s'immisce en toi, tout doucement. Tu serres ton étreinte, comme pour ne pas qu'elle tombe. Comme pour ne pas qu'elle t'échappe à nouveau.
C'est terminé avec Petra...
Tu glisses, sans lui jeter un regard. Les paupières toujours fermés. C'est fini, terminé. T'aurais aimé lui annoncer dans d'autres circonstances. Et puis quoi ? Qu'attends-tu de cette nouvelle, Gabe ? Tu soupires doucement, la main sur la tête pour vérifier que le bandage tient. Ton regard glisse à nouveau sur elle. Dieu que ton palpitant va perdre pied si vous restez ainsi. Mais... Ce dont t'as envie, Gabe. C'est bien plus que ça. T'en avais déjà envie, il y a quelques jours, dans la cuisine de Temperance.
Juste un baiser, Gabe.
Juste un seul pour vérifier.
Tu te penches doucement vers elle. Tes lèvres se posant délicatement sur celles de Temperance. T'as presque peur qu'elle fuit à nouveau. Tes mains tremblent. Ton corps aussi, d'ailleurs. Tu te mords l'intérieur de la joue. La douceur, la délicatesse de ces lèvres sur les tiennes. Le mouvement d'un baiser triste, léger. Et surtout... Cette envie d'être avec elle, pour toujours.
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tw : tempête, catastrophe naturelle, séparation douloureuse, blessures
La main de Gabe glisse sur son épaule tandis qu’il la remercie. Temperance pose une main hésitante sur son torse, là où pulse son myocarde. Elle peut le sentir, sous sa paume, battre un peu trop rapidement, en écho au sien. Elle sent sa peau frémir sous le contact de sa main. Son étreinte se resserre, et son palpitant s’affole dans sa poitrine comme un oiseau en cage. La voix de son compagnon rompt le silence qui s’était instauré entre eux, pour lui annoncer que lui et Petra s’était terminé. En soi, Tempe s’en doutait déjà. Dire que cette annonce ne lui faisait pas plaisir, quelque part, aurait été mentir. Elle se souvenait encore de l’aiguillon de la jalousie qui avait transpercé son cœur lorsqu’il lui avait annoncé tout sourire son futur mariage, au Fisherman’s Cove, devant leurs amis. Elle se souvenait de sa réaction mesquine et typiquement féminine, fallait l’avouer, et la manière dont elle avait flirté sous ses yeux avec Dash, en guise de vengeance. Pourtant, il n’y avait rien à venger. Il n’avait jamais rien fait de mal, Gabe, hormis l’aimer alors qu’elle ne songeait qu’à fuir. C’était elle qui lui avait brisé le cœur la première. Et elle allait probablement recommencer, avec Dash.
« Elle ne te méritait pas. » répondit-elle simplement. Et elle, est-ce qu’elle le méritait ? Elle connaissait Gabe depuis leur plus tendre enfance. Ils étaient voisins, à l’époque, et jouaient tous ensemble, frères et sœurs réunis. Il était là, le jour de sa disparition, au milieu des vignes. D’ailleurs, c’était pour le faire enrager qu’elle avait désobéi et s’était enfoncée plus loin dans les cépages. Puis il avait été là, toujours là, à son retour, quand elle était devenue l’ombre d’elle-même, et qu’elle ne comprenait pas ce qu’il s’était passé. Enfin, l’amitié enfantine s’était transformée en premier amour, première fois. Dans les belles histoires, ils se seraient mariés et auraient eu beaucoup d’enfants. Mais au lieu de ça, elle avait fui, et tout gâché.
C’est alors qu’il bougea imperceptiblement, l’extirpant de ses divagations. Elle croisa son regard penché sur elle, et le monde, son monde, s’arrêta de tourner. Ce qui devait arriver arriva. Tempe retient son souffle, jusqu’à ce que les lèvres de Gabe recouvre les siennes. Le baiser est léger, tendre. Contre elle, elle peut sentir son compagnon trembler. Un long frisson lui parcoure la colonne vertébrale, tandis qu’elle entrouvre les lèvres pour mieux accueillir son baiser, avec la sensation de se jeter dans le vide. Un léger gémissement lui échappe, et une douce chaleur se répand dans ses veines. Elle ne fuit pas cette fois-ci, non. Au contraire, elle se love un peu plus contre lui, sentant une fièvre nouvelle prendre possession de son être. Ses mains glissent le long de son torse, jusqu’à sa nuque, penchant la tête légèrement en arrière pour approfondir le baiser.
Ce furent les bips du scope, s’affolants sous l’effet de l’accélération du rythme cardiaque de Gabe, qui ramenèrent la jeune femme sur terre. Au prix d’un effort incommensurable, elle s’écarta légèrement de lui, le souffle court. Elle avait l’impression d’être en feu, tant elle le désirait. « Gabe… je… pas comme ça… pas ici.. steuplait. » Seigneur, ils étaient à l’hôpital, sur son lieu de travail, et n’importe qui pouvait les surprendre… pire que des adolescents. Elle se mordit la lèvre inférieure, déjà gonflée par leurs baisers. « Tu es vraiment sûr de ce que tu veux ? » finit-elle par demander timidement, à voix basse. L’avait-il embrassé par dépit, pour se consoler de sa rupture avec Petra, ou parce qu’il la désirait autant qu’elle le désirait ?
La main de Gabe glisse sur son épaule tandis qu’il la remercie. Temperance pose une main hésitante sur son torse, là où pulse son myocarde. Elle peut le sentir, sous sa paume, battre un peu trop rapidement, en écho au sien. Elle sent sa peau frémir sous le contact de sa main. Son étreinte se resserre, et son palpitant s’affole dans sa poitrine comme un oiseau en cage. La voix de son compagnon rompt le silence qui s’était instauré entre eux, pour lui annoncer que lui et Petra s’était terminé. En soi, Tempe s’en doutait déjà. Dire que cette annonce ne lui faisait pas plaisir, quelque part, aurait été mentir. Elle se souvenait encore de l’aiguillon de la jalousie qui avait transpercé son cœur lorsqu’il lui avait annoncé tout sourire son futur mariage, au Fisherman’s Cove, devant leurs amis. Elle se souvenait de sa réaction mesquine et typiquement féminine, fallait l’avouer, et la manière dont elle avait flirté sous ses yeux avec Dash, en guise de vengeance. Pourtant, il n’y avait rien à venger. Il n’avait jamais rien fait de mal, Gabe, hormis l’aimer alors qu’elle ne songeait qu’à fuir. C’était elle qui lui avait brisé le cœur la première. Et elle allait probablement recommencer, avec Dash.
« Elle ne te méritait pas. » répondit-elle simplement. Et elle, est-ce qu’elle le méritait ? Elle connaissait Gabe depuis leur plus tendre enfance. Ils étaient voisins, à l’époque, et jouaient tous ensemble, frères et sœurs réunis. Il était là, le jour de sa disparition, au milieu des vignes. D’ailleurs, c’était pour le faire enrager qu’elle avait désobéi et s’était enfoncée plus loin dans les cépages. Puis il avait été là, toujours là, à son retour, quand elle était devenue l’ombre d’elle-même, et qu’elle ne comprenait pas ce qu’il s’était passé. Enfin, l’amitié enfantine s’était transformée en premier amour, première fois. Dans les belles histoires, ils se seraient mariés et auraient eu beaucoup d’enfants. Mais au lieu de ça, elle avait fui, et tout gâché.
C’est alors qu’il bougea imperceptiblement, l’extirpant de ses divagations. Elle croisa son regard penché sur elle, et le monde, son monde, s’arrêta de tourner. Ce qui devait arriver arriva. Tempe retient son souffle, jusqu’à ce que les lèvres de Gabe recouvre les siennes. Le baiser est léger, tendre. Contre elle, elle peut sentir son compagnon trembler. Un long frisson lui parcoure la colonne vertébrale, tandis qu’elle entrouvre les lèvres pour mieux accueillir son baiser, avec la sensation de se jeter dans le vide. Un léger gémissement lui échappe, et une douce chaleur se répand dans ses veines. Elle ne fuit pas cette fois-ci, non. Au contraire, elle se love un peu plus contre lui, sentant une fièvre nouvelle prendre possession de son être. Ses mains glissent le long de son torse, jusqu’à sa nuque, penchant la tête légèrement en arrière pour approfondir le baiser.
Ce furent les bips du scope, s’affolants sous l’effet de l’accélération du rythme cardiaque de Gabe, qui ramenèrent la jeune femme sur terre. Au prix d’un effort incommensurable, elle s’écarta légèrement de lui, le souffle court. Elle avait l’impression d’être en feu, tant elle le désirait. « Gabe… je… pas comme ça… pas ici.. steuplait. » Seigneur, ils étaient à l’hôpital, sur son lieu de travail, et n’importe qui pouvait les surprendre… pire que des adolescents. Elle se mordit la lèvre inférieure, déjà gonflée par leurs baisers. « Tu es vraiment sûr de ce que tu veux ? » finit-elle par demander timidement, à voix basse. L’avait-il embrassé par dépit, pour se consoler de sa rupture avec Petra, ou parce qu’il la désirait autant qu’elle le désirait ?
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