All delighted people

out of the forest, i come with my flowers
bodas ▲ Carmen a été mariée trois fois: la première à son amour de jeunesse, un certain Angel, alors qu'elle n'avait que 18 ans. La passion a été aussi fulgurante qu'elle a été intense, et leur union s'est soldée sur un divorce seulement trois ans plus tard. Ensuite, Carmen rencontre Scott lors de vacances à Ibiza, c'est le coup de foudre et il la demande en mariage au bout de quelques mois. Elle le rejoindra aux Etats-Unis. Cinq ans s'écoulent, l'amour s'est délité à force de conflits et Carmen se désintéresse de Scott qui est si américain (allez comprendre ce que ça signifie). Le divorce est houleux mais finit par pencher en sa faveur. Il a rencontré quelqu'un d'autre et souhaite en finir le plus rapidement possible. Elle obtient notamment de conserver leur maison à Bar Harbor, ainsi que leur chien, Sugar, un magnifique beagle. Enfin, Carmen a 35 ans lorsqu'elle rencontre Miguel, il la courtise, longtemps, et elle finit par se laisser séduire par l'idée de fonder une famille pour de vrai. Il ne la demandera en mariage qu'après plusieurs années, mais leurs difficultés à avoir un enfant finira par les diviser. A quarante-cinq ans, Carmen décide que ce n'est plus pour elle et largue Miguel au passage. mijas ▲ ses nièces qu'elle considère comme ses filles, qu'elle aime comme si elle les avait faites, et peut-être que d'une certaine façon, c'est le cas. Le lien qui unit Carmen à ses trois nièces est puissant, elle a été là pour elles lorque leurs parents ne l'ont plus été, se muant à la fois en marraine la bonne fée et indomptable préceptrice. Rien n'est plus important à ses yeux que le bien être de ses filles, et il passe, à son sens, par leur indépendance. Elle rigole, Carmen, lorsqu'on lui prête des idées de femme moderne, parce qu'elle n'y comprend absolument rien au féminisme. Non, elle, tout ce qu'elle sait c'est que la vie ne fait pas de cadeaux, et qu'elle refuse que ses petites protégées se fassent avoir. niñez Carmen a vu le jour à peine un an avant la mort de Francisco Franco et si elle ne peut se rappeler du caudillo, elle a subi les conséquences de la dictature de plein fouet, grandi avec les traumatismes laissés sur les existences fragiles de ses parents. Son père, surtout, a toujours été rempli d'une profonde amertume. Les enfants Vargas sont nombreux et l'argent manque souvent, Carmen qui est au milieu de la fratrie récupère les vêtements de ses plus grandes soeurs avant de les donner à ses cadets; de cette enfance fragile elle gardera des séquelles, la peur de manquer et le besoin d'exister au milieu du brouhaha incessant. plata carmen aime l'argent et ne s'en cache pas, mais plus que l'argent elle aime les belles choses : les vêtements, les chaussures, les sacs de marque, les voitures tapageuses. Elle est de ces transfuges de classe qui ont besoin de montrer qu'ils ont, possèdent, mais mettra volontiers ce caractère dépensier et superficiel sur le fait qu'elle mérite et qu'une femme comme elle ne peut décemment se vêtir en haillons. Elle a déjà donné.

Carmen possède une magnifique Porsche rouge, un cadeau de son troisième mari pour essayer de la reconquérir (en vain) ▲ Après la mort de Sugar, son beagle adoré, elle n'a plus jamais voulu d'autre animal ▲ Carmen va presque chaque dimanche à l'église, une habitude et une nécessité ▲ La messe est toujours suivie d'un grand repas avec ses nièces, Carmen étant une excellente cuisinière et adorant recevoir ▲ Elle adore danser, chanter, et parler très fort ▲ Elle aime tout aussi fort, d'ailleurs ▲ Elle ne se trouve ni très cultivée, ni très intelligente, mais assume d'avoir su faire avec d'autres atouts (on ne peut pas tout avoir) ▲ Elle va à des cours de salsa et de bachata ▲ Elle parle couramment espagnol et anglais et possède un accent à couper au couteau qu'elle ne gommerait pour rien au monde, plutôt mourir ! ▲ Elle adore les potins et déteste les hommes politiques.