[Flashback] With or without you, man ! (Tsuneo + sacha)
:: play and ally, bond. :: what the moon does :: rps
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Tsuneo & Sacha
_Micro flashback remontant à tout juste quelques semaines (novembre 2023) Lieu : Un motel quelconque plus très loin de Bar Harbor_
Étendu en vrac sur le ventre, en travers du lit dont les draps témoignent d'une nuit tourmentée, j'émerge difficilement, la tête plongée dans l'oreiller. J'ai encore de la route. Cette traversée du pays me met l'esprit et le corps à mal, en proie aux doutes, avec l'envie plusieurs fois de revenir en arrière parce que j'ai tout simplement peur d'empirer la situation en venant te trouver, peur de ne savoir gérer mes propres démons en plus des tiens. Je ne saurais dire si je suis aussi abimé que toi, nous sommes en réalité deux écorchés vifs à notre manière... il n'y a aucune comparaison possible mais une chose est certaine, la douleur doit être sensiblement la même. Enfin, pas la douleur mais plutôt l'intensité du mal qui nous ronge.
Me retournant sur le dos et me calant contre la tête de lit, je tâtonne sur la table de chevet à côté de moi et choppe une clope et mon briquet dans le paquet qui traine. Mon reflet dans un miroir en face m'interpelle et je me passe une main dans les cheveux. Il y a un léger laisser aller de ce côté-là. Je sais déjà ce que tu vas dire Tsu, en me voyant arriver avec mes cheveux un peu plus longs et en vrac et cette barbe naissante... ou plutôt déjà bien installée... . Je t'imagine déjà me charrier à ce propos et m'inviter à aller arranger ce foutoir sur le champ. Sauf qu’en réalité, on aura sans doute autre chose à foutre dans un premier temps que de se charrier et se préoccuper des apparences. Enfin.... nous connaissant, ça sera peut-être un moyen de désamorcer la situation qui sera sûrement un brin tendue. J'en sais foutre rien et j'avoue, ça me fait flipper. Et si tu rejetais ma venue en bloque, si tu t'obstinais vraiment dans la voie du "je tires une croix définitive sur le passé"... le bon comme le mauvais. Je peux le comprendre. Mais moi, je ne suis pas décidé à me passer de mon meilleur pote, que ça te plaise ou non. Et je ne peux te laisser te complaire dans l'oubli le plus total à part si ta vie se révèle vraiment bénéfique ainsi, dans le sens où tu t'es fabriqué un cocon de réel bien-être avec de nouveaux amis. Oui mais, ta famille... si tu t'écartes toujours d'eux, c'est que ça ne va pas si bien. Famille qui semble compter sur moi pour te ramener à toi, à la vie, à la joie. Tout comme moi. On s'est promis il y a longtemps qu'on ne se lâcherait jamais et cette promesse, je la tiendrais toujours. Ouais je sais.... j'ai pourtant bien failli y renoncer.
Bon allez, il est temps de reprendre la route. Un passage par la douche et me revoilà au volant, prenant juste un bout à manger en passant dans une supérette en quittant la ville, je graille vite fait en conduisant. Je suis de plus en plus subjugué par la beauté des paysages au fil de mon avancée. Le Maine est vraiment aussi magnifique qu’on le dit. Je comprends que Stephen King n'ait jamais situé les contexte de ses livres que dans cet État imposant par son ambiance boisée et ses grandes étendues de nature quasi vierge. Il y a une atmosphère particulière ici, une ambiance qui m'enveloppe et me conforte dans le fait que j'ai pris la bonne décision, semble-t-il. "Rising Seas" de Midnight Oil joue dans l'habitacle de mon pick-up. par ici pour l'écoute. J'adore ce groupe depuis l'enfance, c'est mon père qui nous l'a fait découvrir quand j'avais une dizaine d'années avec mes frangins. On a été pas mal bercés à ça avec Tommy et Jeff. Chaque virée en voiture était ponctuée de leur musique, ça et diverses BO de films comme celle envoutante de Twin Peaks et entre autre de Stand by me ou de The Mission.
Mon esprit s'évade ainsi à travers la musique et m'aide à ne pas trop cogiter quant à la façon dont ça va se passer entre nous, ni à la manière de m'y prendre. Comme toujours avec moi, le naturel reviendra quasi tout de suite au galop alors inutile de chercher à trouver la bonne formule pour t'aborder. L'île de Mount Desert se profile bientôt à l'horizon. Je vous passe les longues heures de route, l'arrêt dans un diner sur la route à midi pour casser la croute dans une ambiance étrange, comme si les gens du coin repéraient immédiatement les étrangers et s'assuraient de tous les regarder avec ce regard noir et soupçonneux pour mieux leur faire passer l'envie de trop trainer chez eux. Et c'est marrant, mais j'aime bien dans un sens, cette mentalité qui démontre que ces petites villes sont soudées. Tout le monde s'y connait et tout le monde, du moins, en grande majorité, sait se soutenir dans les moments dures. Ça fait penser à une grande famille, en quelque sorte, malgré le lot de commérages qui vont de paire.
Enfin soit, me voilà arrivé à Bar Harbor, je suis définitivement charmé par l'endroit même si en ce début de soirée, la lumière du jour disparue ne fait qu'à peine présager de la beauté du coin comparé à ce que ça doit être en plein jour. Je décide d'aller directement à la caserne où tu es censé bosser alors que le soleil est déjà couché depuis un petit moment. J'aime bien qu'il fasse nuit tôt et ça me conforte face à nos retrouvailles. Comme si le voile de la nuit me protégeait de mes émotions en les dissimulant dans la semi obscurité.
Bientôt garé, je reste un instant dans le véhicule. J'ai préféré venir directement ici pour ne pas perdre courage sinon j'aurais sans doute trainé dans un motel à repousser l'échéance de notre rencontre pendant quelques heures encore voir quelques jours... qui sait.
Je remarque un groupe sortir de la caserne, tu ne sembles pas dedans. Quoi qu'à cette distance, je ne saurais trop dire. Je descends alors du Ford RANGER et vais m'installer contre l'aile avant, en direction du bâtiment, me grillant une clope pour calmer la nervosité qui me gagne en attendant de voir ton visage.
@Tsuneo Montgomery
Étendu en vrac sur le ventre, en travers du lit dont les draps témoignent d'une nuit tourmentée, j'émerge difficilement, la tête plongée dans l'oreiller. J'ai encore de la route. Cette traversée du pays me met l'esprit et le corps à mal, en proie aux doutes, avec l'envie plusieurs fois de revenir en arrière parce que j'ai tout simplement peur d'empirer la situation en venant te trouver, peur de ne savoir gérer mes propres démons en plus des tiens. Je ne saurais dire si je suis aussi abimé que toi, nous sommes en réalité deux écorchés vifs à notre manière... il n'y a aucune comparaison possible mais une chose est certaine, la douleur doit être sensiblement la même. Enfin, pas la douleur mais plutôt l'intensité du mal qui nous ronge.
Me retournant sur le dos et me calant contre la tête de lit, je tâtonne sur la table de chevet à côté de moi et choppe une clope et mon briquet dans le paquet qui traine. Mon reflet dans un miroir en face m'interpelle et je me passe une main dans les cheveux. Il y a un léger laisser aller de ce côté-là. Je sais déjà ce que tu vas dire Tsu, en me voyant arriver avec mes cheveux un peu plus longs et en vrac et cette barbe naissante... ou plutôt déjà bien installée... . Je t'imagine déjà me charrier à ce propos et m'inviter à aller arranger ce foutoir sur le champ. Sauf qu’en réalité, on aura sans doute autre chose à foutre dans un premier temps que de se charrier et se préoccuper des apparences. Enfin.... nous connaissant, ça sera peut-être un moyen de désamorcer la situation qui sera sûrement un brin tendue. J'en sais foutre rien et j'avoue, ça me fait flipper. Et si tu rejetais ma venue en bloque, si tu t'obstinais vraiment dans la voie du "je tires une croix définitive sur le passé"... le bon comme le mauvais. Je peux le comprendre. Mais moi, je ne suis pas décidé à me passer de mon meilleur pote, que ça te plaise ou non. Et je ne peux te laisser te complaire dans l'oubli le plus total à part si ta vie se révèle vraiment bénéfique ainsi, dans le sens où tu t'es fabriqué un cocon de réel bien-être avec de nouveaux amis. Oui mais, ta famille... si tu t'écartes toujours d'eux, c'est que ça ne va pas si bien. Famille qui semble compter sur moi pour te ramener à toi, à la vie, à la joie. Tout comme moi. On s'est promis il y a longtemps qu'on ne se lâcherait jamais et cette promesse, je la tiendrais toujours. Ouais je sais.... j'ai pourtant bien failli y renoncer.
Bon allez, il est temps de reprendre la route. Un passage par la douche et me revoilà au volant, prenant juste un bout à manger en passant dans une supérette en quittant la ville, je graille vite fait en conduisant. Je suis de plus en plus subjugué par la beauté des paysages au fil de mon avancée. Le Maine est vraiment aussi magnifique qu’on le dit. Je comprends que Stephen King n'ait jamais situé les contexte de ses livres que dans cet État imposant par son ambiance boisée et ses grandes étendues de nature quasi vierge. Il y a une atmosphère particulière ici, une ambiance qui m'enveloppe et me conforte dans le fait que j'ai pris la bonne décision, semble-t-il. "Rising Seas" de Midnight Oil joue dans l'habitacle de mon pick-up. par ici pour l'écoute. J'adore ce groupe depuis l'enfance, c'est mon père qui nous l'a fait découvrir quand j'avais une dizaine d'années avec mes frangins. On a été pas mal bercés à ça avec Tommy et Jeff. Chaque virée en voiture était ponctuée de leur musique, ça et diverses BO de films comme celle envoutante de Twin Peaks et entre autre de Stand by me ou de The Mission.
Mon esprit s'évade ainsi à travers la musique et m'aide à ne pas trop cogiter quant à la façon dont ça va se passer entre nous, ni à la manière de m'y prendre. Comme toujours avec moi, le naturel reviendra quasi tout de suite au galop alors inutile de chercher à trouver la bonne formule pour t'aborder. L'île de Mount Desert se profile bientôt à l'horizon. Je vous passe les longues heures de route, l'arrêt dans un diner sur la route à midi pour casser la croute dans une ambiance étrange, comme si les gens du coin repéraient immédiatement les étrangers et s'assuraient de tous les regarder avec ce regard noir et soupçonneux pour mieux leur faire passer l'envie de trop trainer chez eux. Et c'est marrant, mais j'aime bien dans un sens, cette mentalité qui démontre que ces petites villes sont soudées. Tout le monde s'y connait et tout le monde, du moins, en grande majorité, sait se soutenir dans les moments dures. Ça fait penser à une grande famille, en quelque sorte, malgré le lot de commérages qui vont de paire.
Enfin soit, me voilà arrivé à Bar Harbor, je suis définitivement charmé par l'endroit même si en ce début de soirée, la lumière du jour disparue ne fait qu'à peine présager de la beauté du coin comparé à ce que ça doit être en plein jour. Je décide d'aller directement à la caserne où tu es censé bosser alors que le soleil est déjà couché depuis un petit moment. J'aime bien qu'il fasse nuit tôt et ça me conforte face à nos retrouvailles. Comme si le voile de la nuit me protégeait de mes émotions en les dissimulant dans la semi obscurité.
Bientôt garé, je reste un instant dans le véhicule. J'ai préféré venir directement ici pour ne pas perdre courage sinon j'aurais sans doute trainé dans un motel à repousser l'échéance de notre rencontre pendant quelques heures encore voir quelques jours... qui sait.
Je remarque un groupe sortir de la caserne, tu ne sembles pas dedans. Quoi qu'à cette distance, je ne saurais trop dire. Je descends alors du Ford RANGER et vais m'installer contre l'aile avant, en direction du bâtiment, me grillant une clope pour calmer la nervosité qui me gagne en attendant de voir ton visage.
@Tsuneo Montgomery
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Sacha & Tsueno
with or without you, man!
AVENGEDINCHAINS
Le boulot, le boulot, et le boulot. Ca résume pas mal mes journées, depuis quelques temps, même si dans un sens, ça a toujours été le cas. C’est simplement que maintenant, j’y pense même depuis chez moi, ne sortant que peu, il faut le dire. Alors évidemment, j’ai Enora et Ophélia pour me tirer de chez moi, et je le fais moi-même assez souvent pour aller faire des randonnées ou me balader sans but précis mais… Ouais. Bref. La journée d’aujourd’hui a été assez longue, d’autant plus qu’il n’y a eu que très peu de demandes d’intervention. Et évidemment, l’absence d’interventions signifiait du temps libéré pour m’enfermer dans la paperasse que m’avait offert la promotion que j’avais reçu le mois dernier. Avec le capitaine, on a fait en sorte de se partager les tâches, mais autant dire que la moindre alarme a sonné comme une bonne nouvelle pour moi, même quand les interventions étaient ardues.
Ca fait mainteneant un moment que je suis dans mon bureau dont j’ai laissé la porte ouverte, un petit peu de musiquer résonnant entre les murs de la pièce, sans pour autant être trop forte et m’empêcher d’entendre ce qu’il se passait dans les environs. Les pompiers de l’équipe sont tous partis se doucher depuis un moment, mais évidemment, je suis resté à traîner dans mon bureau, tout comme mon supérieur. Tout ce qu’il y a à faire peut largement attendre, mais je préfère continuer de travailler. Officiellement, c’est simplement parce que je veux m’avancer dans le travail que j’ai, dans tous les cas, à faire tous les jours. Officieusement.. C’est différent. C’est une sorte de routine que j’ai gagnée depuis ma promotion, voyant la paperasse comme un moyen de passer moins de temps dans le silence de ma maison. Je me sens comme chez moi, à Bar Harbor, ce n’est pas tant ça le problème, c’est simplement que ce n’est pas assez réel, pas assez concret, pas assez.. Quelque chose. Il manque quelque chose, ou plutôt, il manque quelqu’un. Je le sais très bien, tout le monde en est parfaitement conscient, ou en tout cas les rares personnes au courant du fait que l’alliance présente à mon doigt ne représente qu’un engagement passée, rompue de la manière traditionnelle : Jusqu’à ce que la mort nous sépare. Techniquement, j’y pense de moins en moins souvent, je vais bien mieux qu’il y a deux ans, voire moins. Mais malgré tout, il y a toujours ce vide, comme si les deux années passées sans lui et surtout, de l’autre côté des Etats-Unis, n’avait pas suffit à rendre les choses assez concrètes à mes yeux. Quoique non, ce n’est pas tant que ça manque de concret, c’est plus simple que ça, c’est simplement que je n’ai pas encore fait mon deuil, pas réellement. C’est ça, la fuite, aussi. La fuite et le refus de dire les choses telles qu’elles sont aux personnes avec qui, entre autres, je travaille. Parce que la réalité.. Ouais, elle est nulle.
Je ne saurais pas dire combien de temps j’ai passé la tête enfoncée dans la paperasse, mais j’ai réalisé qu’il était déjà tard quand le reste de l’équipe a quitté le bâtiment, laissant l’équipe « B » prendre le relais pour la garde suivante, ne nous laissant que nous deux derrière eux, le capitaine et moi, comme bien souvent. Au final, il ne me faut finalement que quelques minutes -ou plusieurs dizaines ?- avant que je ne décide de partir, saluant mon collègue en partant, lui disant en quelques mots de passer une bonne journée de repos. Je l’entends à peine me renvyer les mêmes paroles, enfilant ma veste, dévalant les marches de la caserne pour rejoindre la porte d’entrée, laissant mon travail derrière moi, lieu dans lequel je ne retournerai que dans un peu plus de vingt-quatre heures. Je fourre ma main dans la poche de ma veste, me saisissant de mes clés de voiture au passage, mais m’arrêtant bien vite dans mes pas alors que je relève la tête. Au début, je ne fais que cligner des yeux, me disant que je dois devenir fou, ou quelque chose du genre. Mais non, celui qui a attiré mon attention sans avoir besoin de faire quoique ce soit est toujours là. Sacha. Il a beau faire nuit, je suis parfaitement capable de reconnaître sa silhouette. Même si on ne s’est pas vus depuis plus de deux ans, on a grandi ensemble, évidemment que je le reconnais. La surprise est d’abord la seule chose que je ressens, avant que cette dernière ne soit dépassée par la joie, puis par ce que je me devais surement de ressentir, la culpabilité. Il est mon meilleur ami, il l’a toujours été, et je l’ai coupé de ma vie, parce que c’était plus simple à mes yeux. Visiblement, il était en permission, ou quelque chose du genre, et il a appris une fois à Los Angeles que je n’y suis plus, ce qui signifie qu’il est également au courant pour Jackson. Le seul moment où je réalise que j’ai avancé jusqu’à lui, c’est quand je me retrouve en face de lui. La surprise est probablement encore présente sur mon visage. « Sacha? » Je ne fais que demander une confirmation dont je n’ai absolument pas besoin. Maintenant que je suis en face de lui, je l’ai déjà, cette confirmation, même si je n’en ai jamais vraiment eu besoin. Il a changé, ça crève les yeux. Les questions se succèdent déjà dans ma tête, mais au final, les seules paroles sortant d’entre mes lèvres sont profondément idiotes. « Qu’est-ce que tu fous là ? » Pourquoi c’est idiot ? Parce que je sais très bien ce qu’il fout là, on le sait tous les deux. Malgré tout, il n’y a pas la moindre forme de colère ou de rejet dans ma voix. Je ne veux pas qu’il parte, c’est simplement.. Ouais, c’est la seule question qui a été capable de passer la barrière de mes lèvres, alors que son état physique me fait me poser tellement d’autres questions, des questions plus importantes.
@Sacha Blackburn
Ca fait mainteneant un moment que je suis dans mon bureau dont j’ai laissé la porte ouverte, un petit peu de musiquer résonnant entre les murs de la pièce, sans pour autant être trop forte et m’empêcher d’entendre ce qu’il se passait dans les environs. Les pompiers de l’équipe sont tous partis se doucher depuis un moment, mais évidemment, je suis resté à traîner dans mon bureau, tout comme mon supérieur. Tout ce qu’il y a à faire peut largement attendre, mais je préfère continuer de travailler. Officiellement, c’est simplement parce que je veux m’avancer dans le travail que j’ai, dans tous les cas, à faire tous les jours. Officieusement.. C’est différent. C’est une sorte de routine que j’ai gagnée depuis ma promotion, voyant la paperasse comme un moyen de passer moins de temps dans le silence de ma maison. Je me sens comme chez moi, à Bar Harbor, ce n’est pas tant ça le problème, c’est simplement que ce n’est pas assez réel, pas assez concret, pas assez.. Quelque chose. Il manque quelque chose, ou plutôt, il manque quelqu’un. Je le sais très bien, tout le monde en est parfaitement conscient, ou en tout cas les rares personnes au courant du fait que l’alliance présente à mon doigt ne représente qu’un engagement passée, rompue de la manière traditionnelle : Jusqu’à ce que la mort nous sépare. Techniquement, j’y pense de moins en moins souvent, je vais bien mieux qu’il y a deux ans, voire moins. Mais malgré tout, il y a toujours ce vide, comme si les deux années passées sans lui et surtout, de l’autre côté des Etats-Unis, n’avait pas suffit à rendre les choses assez concrètes à mes yeux. Quoique non, ce n’est pas tant que ça manque de concret, c’est plus simple que ça, c’est simplement que je n’ai pas encore fait mon deuil, pas réellement. C’est ça, la fuite, aussi. La fuite et le refus de dire les choses telles qu’elles sont aux personnes avec qui, entre autres, je travaille. Parce que la réalité.. Ouais, elle est nulle.
Je ne saurais pas dire combien de temps j’ai passé la tête enfoncée dans la paperasse, mais j’ai réalisé qu’il était déjà tard quand le reste de l’équipe a quitté le bâtiment, laissant l’équipe « B » prendre le relais pour la garde suivante, ne nous laissant que nous deux derrière eux, le capitaine et moi, comme bien souvent. Au final, il ne me faut finalement que quelques minutes -ou plusieurs dizaines ?- avant que je ne décide de partir, saluant mon collègue en partant, lui disant en quelques mots de passer une bonne journée de repos. Je l’entends à peine me renvyer les mêmes paroles, enfilant ma veste, dévalant les marches de la caserne pour rejoindre la porte d’entrée, laissant mon travail derrière moi, lieu dans lequel je ne retournerai que dans un peu plus de vingt-quatre heures. Je fourre ma main dans la poche de ma veste, me saisissant de mes clés de voiture au passage, mais m’arrêtant bien vite dans mes pas alors que je relève la tête. Au début, je ne fais que cligner des yeux, me disant que je dois devenir fou, ou quelque chose du genre. Mais non, celui qui a attiré mon attention sans avoir besoin de faire quoique ce soit est toujours là. Sacha. Il a beau faire nuit, je suis parfaitement capable de reconnaître sa silhouette. Même si on ne s’est pas vus depuis plus de deux ans, on a grandi ensemble, évidemment que je le reconnais. La surprise est d’abord la seule chose que je ressens, avant que cette dernière ne soit dépassée par la joie, puis par ce que je me devais surement de ressentir, la culpabilité. Il est mon meilleur ami, il l’a toujours été, et je l’ai coupé de ma vie, parce que c’était plus simple à mes yeux. Visiblement, il était en permission, ou quelque chose du genre, et il a appris une fois à Los Angeles que je n’y suis plus, ce qui signifie qu’il est également au courant pour Jackson. Le seul moment où je réalise que j’ai avancé jusqu’à lui, c’est quand je me retrouve en face de lui. La surprise est probablement encore présente sur mon visage. « Sacha? » Je ne fais que demander une confirmation dont je n’ai absolument pas besoin. Maintenant que je suis en face de lui, je l’ai déjà, cette confirmation, même si je n’en ai jamais vraiment eu besoin. Il a changé, ça crève les yeux. Les questions se succèdent déjà dans ma tête, mais au final, les seules paroles sortant d’entre mes lèvres sont profondément idiotes. « Qu’est-ce que tu fous là ? » Pourquoi c’est idiot ? Parce que je sais très bien ce qu’il fout là, on le sait tous les deux. Malgré tout, il n’y a pas la moindre forme de colère ou de rejet dans ma voix. Je ne veux pas qu’il parte, c’est simplement.. Ouais, c’est la seule question qui a été capable de passer la barrière de mes lèvres, alors que son état physique me fait me poser tellement d’autres questions, des questions plus importantes.
@Sacha Blackburn
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Tsuneo & Sacha
Calé contre l'aile avant, je tire une taffe lorsque je te repère enfin. Ton regard ne tarde pas de se poser sur moi à ton tour. Immobile un instant, tu sembles avancer naturellement vers moi malgré une certaine confusion. La même sans doute à laquelle je suis moi-même en proie. Mon cœur loupe un battement, sensation étrange alors que je te vois réduire la distance et que je ne sais moi-même comment réagir ni quoi dire sur l'instant. Et puis te voilà tout près et tu prononces mon prénom comme si tu t'interrogeais vraiment sur mon identité ou ne savais comment réagir autrement, ni trouver quoi dire, tout comme moi au fond... .
« Qu’est-ce que tu fous là ? »
- Je suis venu te botter le cul, qu'est-ce que tu crois ?! En attendant, tu peux faire mieux..., soulignais-je pour l'abordage laborieux.
Je décide de briser la glace et cherche à t'attirer contre moi pour te donner une accolade chaleureuse qui merde sévèrement dans le sens où je suis un peu gauche et toi aussi, sans doute tout autant surpris. Ce qui est étrange car nous sommes censés avoir toujours été proches et ce genre de gestes amicaux et chaleureux ne nous a jamais gênés. Combien de fois on s'est trimballés toi et moi bras dessus bras dessous. Et pourtant, là tout de suite, on dirait que nous sommes raides comme deux bâtons. Statufiés par la gêne, comme si ça ne nous ressemblait pas ou que nous craignions de passer pour deux types qui s'étreignent d'un peu trop près.
- Vieil enfoiré... j'ai hésité deux secondes à descendre en trombe de cette bagnole pour te filer la raclée du siècle.
Ouais je sais, je devrais être plus délicat mais jouer le type qui est profondément désolé pour toi et gère son tempérament pour mieux t'épargner, ne me semble pas la solution. Autant être naturel, te charrier, te secouer sans faire preuve d'une pitié qui ne ferait que te nuire.
- Alors... t'avais vraiment l'intention de tirer une croix définitive sur une amitié datant de foutues longues années ?
Droit au but, sans détour. C'est tout moi. Je vais direct au fond des choses. Ça évite au moins les silences gênés, pas vrai ?
@Tsuneo Montgomery
(c) DΛNDELION
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Sacha & Tsueno
with or without you, man!
AVENGEDINCHAINS
Ouais, bon, je l’ai méritée, celle-là. Je ne sais pas vraiment ce qui se retranscrit sur mon visage, en dehors de la potentielle acceptation face à la situation dans laquelle je me retrouve. En moi, c’est une forme de conflit. D’un côté, il a toutes les raisons possibles et imaginables d’être venu, et bordel il avait tout autant de raisons de venir m’en foutre une. Et bon sang, je suis content de le revoir, cet imbécile. Sauf que, même si je ne peux que difficilement nier qu’il aurait pu être bien plus sérieux dans ses propos, on va être amenés à devoir discuter sérieusement, peu importe quand. Je me retiens de lever les yeux au ciel, un sourire en coin s’étirant sur mes lèvres. « Quoi, t’aurais préféré que je commence par te dire que t’as franchement une sale face? » Techniquement, c’est vrai, même si cette remarque me fait esquiver ce par quoi il a commencé. Je réponds à son accolade du mieux que je peux, même si le malaise présent entre nous deux est.. Palpable. Déjà, parce que j’ai plus vraiment l’habitude de ce genre de contacts, m’étant pas mal refermé depuis que je suis arrivé dans le coin, mais aussi parce que je me serai plus attendu à une baffe. Ou à des jurons. Ou aux deux, à vrai dire. M’enfin, c’est pas comme si j’allais me plaindre. J’arque un sourcil face à sa remarque, conscient du fait que s’il avait décidé de débarquer en trombe dans la caserne et de venir m’en foutre une.. Je l’aurais mérité. « Vu comment la journée a été barbante, j’aurais presque pu te remercier. » J’ai presque envie de lui dire que Bar Harbor, c’est clairement pas LA, niveau interventions. Mais à la fois, je n’ai absolument aucune raison de me plaindre considérant que je suis celui qui a décidé de déménager, mais aussi parce qu’il y a même pas un mois, on était sous l’eau -littéralement et figurativement- à cause de cette foutue tempête.
Ses propos me surprennent aussi peu qu’il me dérange, j’ai l’habitude de son franc parler et, à vrai dire, on n’a jamais cherché à faire autrement, tous les deux, parce que ça marche carrément bien comme ça. Mais ça ne m’empêche pas de baisser la tête quand il me pose la question qui, je suppose, lui brûle les lèvres depuis un bon moment-. C’est pas vraiment surprenant que la personne qui lui ait donné mon adresse -ou à minima, la ville dans laquelle je vis maintenant- n’ai pas jugé bon de me prévenir de la très probable arrivée de mon meilleur ami. L’effet de surprise, ça a tendance à bien marché. Je relève finalement les yeux vers lui. « Bien sûr que non. » Et ça, pour le coup, c’était l’entière vérité. Certes, ce n’est probablement pas crédible, mais ça l’est. Certes, je n’avais jamais eu le moindre plan d’action quant au fait de le recontacter, mais j’avais prévu de le faire, ou un truc de ce genre. « Déjà, j’ai clairement hésité à t’appeler quand c’est arrivé. Mais déjà, t’étais en mission j’sais pas où, et bordel qu’est-ce que ça aurait changé ? » Bon, ça ne justifie pas vraiment le fait que j’ai décidé de changer d’adresse -d’Etat, même- et de numéro de téléphone, mais c’était en début. Et pour ce que ça aurait changé, techniquement, on le sait tous les deux, que ça soit consciemment ou inconsciemment. « Et j’avais juste besoin de changer d’air, genre de vraiment changer d’air. J’imagine que je partais du principe que quelqu’un, dans la famille, me dirait que t’étais de retour à LA, et là je t’aurais contacté. Apparemment, t’envoyer en éclaireur était plus tentant à leurs yeux, ceci dit. » Et je ne peux que difficilement les blâmer. Je leur donne des mes nouvelles le plus souvent possibles, mais on est tous parfaitement conscients -sans se le dire, évidemment- qu’ils ne sont absolument capable de vérifier si ce que je dis est vrai. Sauf dans le cas d’Ophélia, vu qu’elle est arrivée en ville le mois dernier.
@Sacha Blackburn
Ses propos me surprennent aussi peu qu’il me dérange, j’ai l’habitude de son franc parler et, à vrai dire, on n’a jamais cherché à faire autrement, tous les deux, parce que ça marche carrément bien comme ça. Mais ça ne m’empêche pas de baisser la tête quand il me pose la question qui, je suppose, lui brûle les lèvres depuis un bon moment-. C’est pas vraiment surprenant que la personne qui lui ait donné mon adresse -ou à minima, la ville dans laquelle je vis maintenant- n’ai pas jugé bon de me prévenir de la très probable arrivée de mon meilleur ami. L’effet de surprise, ça a tendance à bien marché. Je relève finalement les yeux vers lui. « Bien sûr que non. » Et ça, pour le coup, c’était l’entière vérité. Certes, ce n’est probablement pas crédible, mais ça l’est. Certes, je n’avais jamais eu le moindre plan d’action quant au fait de le recontacter, mais j’avais prévu de le faire, ou un truc de ce genre. « Déjà, j’ai clairement hésité à t’appeler quand c’est arrivé. Mais déjà, t’étais en mission j’sais pas où, et bordel qu’est-ce que ça aurait changé ? » Bon, ça ne justifie pas vraiment le fait que j’ai décidé de changer d’adresse -d’Etat, même- et de numéro de téléphone, mais c’était en début. Et pour ce que ça aurait changé, techniquement, on le sait tous les deux, que ça soit consciemment ou inconsciemment. « Et j’avais juste besoin de changer d’air, genre de vraiment changer d’air. J’imagine que je partais du principe que quelqu’un, dans la famille, me dirait que t’étais de retour à LA, et là je t’aurais contacté. Apparemment, t’envoyer en éclaireur était plus tentant à leurs yeux, ceci dit. » Et je ne peux que difficilement les blâmer. Je leur donne des mes nouvelles le plus souvent possibles, mais on est tous parfaitement conscients -sans se le dire, évidemment- qu’ils ne sont absolument capable de vérifier si ce que je dis est vrai. Sauf dans le cas d’Ophélia, vu qu’elle est arrivée en ville le mois dernier.
@Sacha Blackburn
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Tsuneo & Sacha
« Quoi, t’aurais préféré que je commence par te dire que t’as franchement une sale face? »
Un sourire étire le coin de tes lèvres et en fait automatiquement naitre un discret sur les miennes. Mon regard se perd un instant ailleurs, comme légèrement gêné autant qu'amusé. T'as pas tord, mes traits sont marqués et entre la barbe et les cheveux, on peut tout de suite se dire qu'il y a un méchant laisser aller qui ne présage rien qui vaille. Je crois que tu ne m'as jamais vu aussi négligé. Enfin le terme négligé est en réalité, une question de point de vue. A me regarder parfois, je trouve que ça me va plutôt pas mal, quand je suis un peu mieux coiffé, on dira vite fait.... . L'accolade qui suit est tout autant pleine d'une gêne liée au manque d'habitude, cette habitude disparue au fil du temps durant ces quelques années sans se voir... c'est passé tellement vite ... ça et la délicatesse de la situation. Je ne m'attendais pas à être nerveux à ce point. Tout semble un instant être comme autrefois, comme si ne nous étions jamais quittés et j'aurais presque envie de rester sur cette voie mais mon côté direct prend le dessus et je finis par lâcher tout de go :
- Alors... t'avais vraiment l'intention de tirer une croix définitive sur une amitié datant de foutues longues années ?
Tu baisses la tête après un instant sous le coup de la surprise. Mains dans les poches, je me penche un instant en avant et bascule le visage légèrement de côté, comme pour me mettre à niveau et t'inciter à relever les yeux sur moi.
« Bien sûr que non. »
- T'en es bien certain ?
« Déjà, j’ai clairement hésité à t’appeler quand c’est arrivé. Mais déjà, t’étais en mission j’sais pas où, et bordel qu’est-ce que ça aurait changé ? »
- Mmmhh.... ça m'aurait permis de lui dire au revoir moi aussi... et pas te laisser seul comme un con à surmonter toute cette merde.
Je m’interrompt parce que j'ai envie de dire tant d'autres choses mais ça n'aiderait en rien de tout te déverser là maintenant. Je ne suis pas venu te faire des reproches à la base même si j'ai une furieuse envie de te secouer.
« Et j’avais juste besoin de changer d’air, genre de vraiment changer d’air. J’imagine que je partais du principe que quelqu’un, dans la famille, me dirait que t’étais de retour à LA, et là je t’aurais contacté. Apparemment, t’envoyer en éclaireur était plus tentant à leurs yeux, ceci dit. »
- Fais pas de reproches à ceux qui tiennent à toi, relevais-je pour dire, avec un doux sourire à ton adresse, le visage toujours légèrement penché en avant, sans souligner que tu ne sais rien de si on m'a envoyé ou si j'ai pris ma propre décision sans influence aucune. Je laisse échapper un soupir, me décale du véhicule et t'invite à grimper à bord.
- Allez, monte...
J'ai envie d'aller me balader sur cette plage tranquille vue en arrivant ici. On y sera mieux pour discuter. De mon côté, je rejoins le côté conducteur et m'installe derrière le volant. Je te parle ainsi de la plage vu pas très loin dans les environs.
- T'as mangé un bout ce soir ? Y'a un troquet dans le coin où prendre à emporter vite fait ?
Un sourire plus large me fend le visage rien qu'à t'imaginer me railler sur le fait que je suis toujours un véritable ventre sur pattes. Démarrant dans la foulée, nous quittons le parking et je prends le temps de revenir sur ce que tu as dit plus tôt, de façon posée.
- Vieux, t'aurais vraiment fais le premier pas après tout ce temps ? J'suis pas exempt de reproches non plus, j'avoue. J'ai sans doute fait le con le premier en te laissant couper ainsi les ponts sans chercher ce qui te prenais ni à savoir pourquoi. C'est arrivé dans une période sombre pour dire vite.... je crois que j'ai préféré me dire que tu serais mieux sans moi. Tu vois par rapport à quoi ... les ravages psychiques de tous ceux qui finissent par revenir et le poids qu'ils imposent aux autres. J'ai pensé que tu y songeais sans doute et que tu préférais te préserver à l'avenir.
Au fil de mes paroles, mon regard dérive sur la route plutôt que sur toi. Je crois reconnaitre quelqu'un de ma compagnie dans la rue. Chose impossible. C'est juste quelqu'un de dos avec la même coupe et la même carrure. Me pinçant un instant l'arrête du nez, je tente de me recentrer sur le présent puis bifurque en direction d'un endroit où chopper à grailler.
@Tsuneo Montgomery
Un sourire étire le coin de tes lèvres et en fait automatiquement naitre un discret sur les miennes. Mon regard se perd un instant ailleurs, comme légèrement gêné autant qu'amusé. T'as pas tord, mes traits sont marqués et entre la barbe et les cheveux, on peut tout de suite se dire qu'il y a un méchant laisser aller qui ne présage rien qui vaille. Je crois que tu ne m'as jamais vu aussi négligé. Enfin le terme négligé est en réalité, une question de point de vue. A me regarder parfois, je trouve que ça me va plutôt pas mal, quand je suis un peu mieux coiffé, on dira vite fait.... . L'accolade qui suit est tout autant pleine d'une gêne liée au manque d'habitude, cette habitude disparue au fil du temps durant ces quelques années sans se voir... c'est passé tellement vite ... ça et la délicatesse de la situation. Je ne m'attendais pas à être nerveux à ce point. Tout semble un instant être comme autrefois, comme si ne nous étions jamais quittés et j'aurais presque envie de rester sur cette voie mais mon côté direct prend le dessus et je finis par lâcher tout de go :
- Alors... t'avais vraiment l'intention de tirer une croix définitive sur une amitié datant de foutues longues années ?
Tu baisses la tête après un instant sous le coup de la surprise. Mains dans les poches, je me penche un instant en avant et bascule le visage légèrement de côté, comme pour me mettre à niveau et t'inciter à relever les yeux sur moi.
« Bien sûr que non. »
- T'en es bien certain ?
« Déjà, j’ai clairement hésité à t’appeler quand c’est arrivé. Mais déjà, t’étais en mission j’sais pas où, et bordel qu’est-ce que ça aurait changé ? »
- Mmmhh.... ça m'aurait permis de lui dire au revoir moi aussi... et pas te laisser seul comme un con à surmonter toute cette merde.
Je m’interrompt parce que j'ai envie de dire tant d'autres choses mais ça n'aiderait en rien de tout te déverser là maintenant. Je ne suis pas venu te faire des reproches à la base même si j'ai une furieuse envie de te secouer.
« Et j’avais juste besoin de changer d’air, genre de vraiment changer d’air. J’imagine que je partais du principe que quelqu’un, dans la famille, me dirait que t’étais de retour à LA, et là je t’aurais contacté. Apparemment, t’envoyer en éclaireur était plus tentant à leurs yeux, ceci dit. »
- Fais pas de reproches à ceux qui tiennent à toi, relevais-je pour dire, avec un doux sourire à ton adresse, le visage toujours légèrement penché en avant, sans souligner que tu ne sais rien de si on m'a envoyé ou si j'ai pris ma propre décision sans influence aucune. Je laisse échapper un soupir, me décale du véhicule et t'invite à grimper à bord.
- Allez, monte...
J'ai envie d'aller me balader sur cette plage tranquille vue en arrivant ici. On y sera mieux pour discuter. De mon côté, je rejoins le côté conducteur et m'installe derrière le volant. Je te parle ainsi de la plage vu pas très loin dans les environs.
- T'as mangé un bout ce soir ? Y'a un troquet dans le coin où prendre à emporter vite fait ?
Un sourire plus large me fend le visage rien qu'à t'imaginer me railler sur le fait que je suis toujours un véritable ventre sur pattes. Démarrant dans la foulée, nous quittons le parking et je prends le temps de revenir sur ce que tu as dit plus tôt, de façon posée.
- Vieux, t'aurais vraiment fais le premier pas après tout ce temps ? J'suis pas exempt de reproches non plus, j'avoue. J'ai sans doute fait le con le premier en te laissant couper ainsi les ponts sans chercher ce qui te prenais ni à savoir pourquoi. C'est arrivé dans une période sombre pour dire vite.... je crois que j'ai préféré me dire que tu serais mieux sans moi. Tu vois par rapport à quoi ... les ravages psychiques de tous ceux qui finissent par revenir et le poids qu'ils imposent aux autres. J'ai pensé que tu y songeais sans doute et que tu préférais te préserver à l'avenir.
Au fil de mes paroles, mon regard dérive sur la route plutôt que sur toi. Je crois reconnaitre quelqu'un de ma compagnie dans la rue. Chose impossible. C'est juste quelqu'un de dos avec la même coupe et la même carrure. Me pinçant un instant l'arrête du nez, je tente de me recentrer sur le présent puis bifurque en direction d'un endroit où chopper à grailler.
@Tsuneo Montgomery
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Sacha & Tsueno
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AVENGEDINCHAINS
L’apparition de ce sourire sur les lèvres est presque capable de me rassurer, de m’indiquer que oui, peut-être que les choses vont pouvoir s’arranger, que peut-être bien que cette discussion et ses retrouvailles n’auront pas besoin d’être aussi désagréables que ce qu’elles devraient l’être. Mais évidemment, ça serait trop facile, et je ne peux que difficilement blâmer Sacha quant au fait qu’il me demande des explications. A vrai dire, il les mérite parfaitement. Les premiers propos qu’il prononce après que j’ai demandé à quoi ça aurait servi de l’appeler me font l’effet d’une claque, ça ne me surprendrait même pas que j’ai reculé sous la surprise. Il a raison. J’ai presque envie de baisser les yeux par honte, mais je me retiens de le faire, je peux bien me permettre d’assumer, après tout. La seule chose que je trouve à faire est déglutir, le seul mot me venant en tête étant égoïste. Il ne l’a pas dit, certes, mais ça ne change rien au fait que je l’ai été, bien trop consumé par ce qu’il s’était passé dans cette fichue bâtisse vieille comme le monde pour songer à la douleur que son départ pourrait causer à ceux qui n’étaient pas sur place. « J’suis désolé. » Il y a bien d’autres choses que je voudrais dire, mais par où commencer ? Je suis moi-même incapable de le dire ou de le déterminer. Tout ce que je sais, c’est que ce que je ressens n’est rien d’autre qu’un gros fouillis. « Tu y es allé ? » Je ne réalise qu’à ce moment-là que ce que je dis n’est pas très clair, même si on se comprend bien tous les deux. « Au cimetière, je veux dire. » La seule chose que je puisse encore espérer, en soit, c’est qu’il ait pris le temps d’y aller s’il le souhaitait, au lieu de simplement se jeter dans sa voiture et traverser l’Amérique pour venir me voir.
J’hausse les épaules quand il mentionne le fait que je ne devrais pas reprocher à ma famille le fait de ne pas m’avoir prévenu de son retour à Los Angeles. Techniquement, il n’a pas tort, mais il faut dire que ce n’était pas vraiment un reproche, plus une sorte de constat. « Ce n’est pas un reproche, c’est un constat. Je sais bien qu’ils s’inquiètent, même si je les appelle aussi souvent que je le peux. » Mais la vérité est simple, je ne me vois pas y retourner. Ce que j’avais d’abord imaginé être un simple break s’était installé comme une nouvelle vie pour moi, vie assez positive pour que je ne puisse pas envisager de retourner à Los Angeles, cette ville où j’ai vécu énormément de choses qu’un simple incendie a réussi à détruire. « Mais j’suis pas si mal, ici. » Je me doute bien qu’il doit se poser la question, il n’aurait pas fait toute cette route si ce n’était pas le cas. Alors évidemment, je me doute fortement que ce que je dis est loin d’être suffisamment rassurant pour le convaincre, mais je peux difficilement faire mieux. En partant à Bar Harbor, je n’ai jamais prétendu être capable de trouver mieux que ce que j’avais connu à Los Angeles, j’ai toujours su que c’était assez proche de l’impossible. Mais, tout au plus, cette ville m’offrait un nouveau départ et ça, j’en avais eu besoin.
Je monte dans la voiture à la seconde où il me dit de le faire, comme si j’imaginais que sa proposition pourrait disparaître si je n’acceptais pas sur le champ. J’acquiesce quand il mentionne la plage, sans réelle surprise quant au fait qu’il l’ait repérée. « Nan, pas encore, j’ai pas eu le temps de le faire. Et dans les environs, t’inquiètes pas qu’il y a largement ce qu’il faut, y a un food truck bien cool, d’ailleurs, je t’y amènerai quand on sera garé. » Un des avantages de Bar Harbor, la facilité présente dans la circulation et le stationnement, facilité absolument inexistante dans une ville telle que Los Angeles, en grande partie à cause de sa dense population. C’est pour ça que j’ai toujours fonctionné à pied quand j’étais là-bas, ne prenant la voiture que quand c’était réellement nécessaire. Sa première question, prononcée peu de temps après avoir quitté le parking, me prend de court. Encore une fois, elle est méritée, et je dois dire que je ne connais pas vraiment la réponse. Mais je n’ai pas le temps de ne serait-ce que songer à formuler une réponse, ce qu’il prononce par la suite me prenant, une nouvelle fois, de court. Encore une fois, ce foutu mot prend le dessus dans ma tête, égoïste. C’est facile de nier la difficulté de l’armée d’un point de vue psychologique, mais je n’ai jamais pris le temps de le faire. Ce n’est pas pour autant que j’ai été du genre à questionner Sacha sur le fait qu’il supporte tout ce qu’il se passait, préférant me dire qu’il me le dirait si ça n’allait pas. Ses propos sont suffisants pour me montrer que j’ai complètement tort. Sans le savoir, je suis parti au pire moment, ne prenant pas le temps de chercher à savoir si c’était une bonne idée ou non. Dans tous les cas, c’est amplement suffisant pour que je ressente quelque chose se briser en moi. « Pour ce qui est de ta première question, je ne peux pas trop m’y engager considérant qu’on aura pas ce cas de figure, mais je pense que oui. Bon, j’aurais sûrement flippé en le faisant, mais je l’aurais fait. » Parce que bon, c’est pas comme si je pouvais prétendre être capable de passer le reste de ma vie sans lui dans les parages, ne serait-ce que par téléphone. « Pour le reste… Evidemment que non. J’ai beau être celui qui a coupé les ponts, je suis pas assez con pour prétendre être mieux sans toi. C’pas toi que j’avais besoin de quitter, c’était LA. Mais je te l’accorde, t’étais pas au courant, donc t’as eu tout le loisir de tirer tes propres conclusions, et je m’en excuse. » Parce que ça aussi, techniquement, c’est de ma faute. « D’ailleurs, dis moi, t’es en permission, ou…? » Ma question n’a pas besoin d’être complétée, à mes yeux. En soit, ce que j’ai dit est amplement suffisant pour qu’il puisse me répondre. Du coin de l’oeil, alors que je le guide sur un endroit où tourner pour aller plus vite, je crois percevoir qu’il se pince le nez, mais je me retiens de froncer les sourcils. On se connaît depuis qu’on est gosse, lui et moi, et pourtant c’est pas un geste que je l’ai vu faire souvent, même quand il a mal au crâne.
@Sacha Blackburn
J’hausse les épaules quand il mentionne le fait que je ne devrais pas reprocher à ma famille le fait de ne pas m’avoir prévenu de son retour à Los Angeles. Techniquement, il n’a pas tort, mais il faut dire que ce n’était pas vraiment un reproche, plus une sorte de constat. « Ce n’est pas un reproche, c’est un constat. Je sais bien qu’ils s’inquiètent, même si je les appelle aussi souvent que je le peux. » Mais la vérité est simple, je ne me vois pas y retourner. Ce que j’avais d’abord imaginé être un simple break s’était installé comme une nouvelle vie pour moi, vie assez positive pour que je ne puisse pas envisager de retourner à Los Angeles, cette ville où j’ai vécu énormément de choses qu’un simple incendie a réussi à détruire. « Mais j’suis pas si mal, ici. » Je me doute bien qu’il doit se poser la question, il n’aurait pas fait toute cette route si ce n’était pas le cas. Alors évidemment, je me doute fortement que ce que je dis est loin d’être suffisamment rassurant pour le convaincre, mais je peux difficilement faire mieux. En partant à Bar Harbor, je n’ai jamais prétendu être capable de trouver mieux que ce que j’avais connu à Los Angeles, j’ai toujours su que c’était assez proche de l’impossible. Mais, tout au plus, cette ville m’offrait un nouveau départ et ça, j’en avais eu besoin.
Je monte dans la voiture à la seconde où il me dit de le faire, comme si j’imaginais que sa proposition pourrait disparaître si je n’acceptais pas sur le champ. J’acquiesce quand il mentionne la plage, sans réelle surprise quant au fait qu’il l’ait repérée. « Nan, pas encore, j’ai pas eu le temps de le faire. Et dans les environs, t’inquiètes pas qu’il y a largement ce qu’il faut, y a un food truck bien cool, d’ailleurs, je t’y amènerai quand on sera garé. » Un des avantages de Bar Harbor, la facilité présente dans la circulation et le stationnement, facilité absolument inexistante dans une ville telle que Los Angeles, en grande partie à cause de sa dense population. C’est pour ça que j’ai toujours fonctionné à pied quand j’étais là-bas, ne prenant la voiture que quand c’était réellement nécessaire. Sa première question, prononcée peu de temps après avoir quitté le parking, me prend de court. Encore une fois, elle est méritée, et je dois dire que je ne connais pas vraiment la réponse. Mais je n’ai pas le temps de ne serait-ce que songer à formuler une réponse, ce qu’il prononce par la suite me prenant, une nouvelle fois, de court. Encore une fois, ce foutu mot prend le dessus dans ma tête, égoïste. C’est facile de nier la difficulté de l’armée d’un point de vue psychologique, mais je n’ai jamais pris le temps de le faire. Ce n’est pas pour autant que j’ai été du genre à questionner Sacha sur le fait qu’il supporte tout ce qu’il se passait, préférant me dire qu’il me le dirait si ça n’allait pas. Ses propos sont suffisants pour me montrer que j’ai complètement tort. Sans le savoir, je suis parti au pire moment, ne prenant pas le temps de chercher à savoir si c’était une bonne idée ou non. Dans tous les cas, c’est amplement suffisant pour que je ressente quelque chose se briser en moi. « Pour ce qui est de ta première question, je ne peux pas trop m’y engager considérant qu’on aura pas ce cas de figure, mais je pense que oui. Bon, j’aurais sûrement flippé en le faisant, mais je l’aurais fait. » Parce que bon, c’est pas comme si je pouvais prétendre être capable de passer le reste de ma vie sans lui dans les parages, ne serait-ce que par téléphone. « Pour le reste… Evidemment que non. J’ai beau être celui qui a coupé les ponts, je suis pas assez con pour prétendre être mieux sans toi. C’pas toi que j’avais besoin de quitter, c’était LA. Mais je te l’accorde, t’étais pas au courant, donc t’as eu tout le loisir de tirer tes propres conclusions, et je m’en excuse. » Parce que ça aussi, techniquement, c’est de ma faute. « D’ailleurs, dis moi, t’es en permission, ou…? » Ma question n’a pas besoin d’être complétée, à mes yeux. En soit, ce que j’ai dit est amplement suffisant pour qu’il puisse me répondre. Du coin de l’oeil, alors que je le guide sur un endroit où tourner pour aller plus vite, je crois percevoir qu’il se pince le nez, mais je me retiens de froncer les sourcils. On se connaît depuis qu’on est gosse, lui et moi, et pourtant c’est pas un geste que je l’ai vu faire souvent, même quand il a mal au crâne.
@Sacha Blackburn
Invité
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Tsuneo & Sacha
« J’suis désolé. »
Je bascule la tête en avant pour cacher mon émotion sur l'instant.
« Tu y es allé ? Au cimetière, je veux dire. » précises-tu sur la fin après quelques secondes en suspend.
La tête toujours penchée, j'acquiesce.
- Bien sûr que oui. C'était particulièrement frustrant autant qu'étrange de prononcer des mots sans savoir vraiment s'ils lui parviendraient.
Je relève le visage, le regard habité par une lueur que tu as rarement du me voir, bien que tu connaisses tout de moi depuis longtemps, de mes angoisses, en passant par mes peines de cœur plus jeune à mes instants d'euphorie, de joie jusqu'à mes moments de colère et d'impulsivité brute que seul toi parvenait à calmer... de temps à autre. Alors cette lueur là, tu la connais aussi, c'est la même qui a du habiter ton regard ces dernières années à la simple évocation de son nom. Rien n'est comparable dans l'intensité toutefois mais la douleur de la perte ne se mesure pas. J'adorais ce mec, cet homme qui t'a rendu heureux un temps qui se révèle bien trop court dans une vie.
Je me mordille la lèvre alors que je songe que mes propos doivent te blesser en plus de l'écho auquel ils te rappellent. Plutôt que s'appesantir, la conversation se poursuit. Tu évoques avoir trouvé un endroit où tu te sens bien. Est-ce une façon de me rassurer ou cela t-a-t-il réellement fait du bien ? Un peu des deux sans doute.
Le parti pris d'aller se faire une virée sur la plage en graillant un bout en chemin, une question me revient une fois au voalnt. Il vaut mieux sans doute percer l'abcès tôt plutôt que de réserver les choses pour plus tard.
- Vieux, t'aurais vraiment fais le premier pas après tout ce temps ? te demandais-je ainsi avant de souligner que je ne suis moi-même pas exempt de reproches non plus vu la facilité avec laquelle je t'ai laissé sortir de ma vie.
« Pour ce qui est de ta première question, je ne peux pas trop m’y engager considérant qu’on aura pas ce cas de figure, mais je pense que oui. Bon, j’aurais sûrement flippé en le faisant, mais je l’aurais fait. »
Je laisse échapper un soupir presque amusé, l'air de dire que tu devrais assez bien me connaitre depuis le temps pour savoir que je n'ai jamais été dans la rancune. Pas en ce qui concerne notre amitié. Tu es sans doute la seule personne susceptible de pouvoir me faire quelques sévères crasses par-dessus lesquelles je parviendrais malgré tout à passer sauf si vraiment c'était perpétré dans un but profondément mauvais et totalement gratuit.
« Pour le reste… Évidemment que non. J’ai beau être celui qui a coupé les ponts, je suis pas assez con pour prétendre être mieux sans toi. C’pas toi que j’avais besoin de quitter, c’était LA. Mais je te l’accorde, t’étais pas au courant, donc t’as eu tout le loisir de tirer tes propres conclusions, et je m’en excuse. »
- Yep .... relevais-je simplement. Je comprends en partie ton raisonnement.
« D’ailleurs, dis moi, t’es en permission, ou…? »
Je tourne le visage vers toi alors que nous sommes un instant, arrêtés à un carrefour. Me passant une main sur le visage, je finis par lâcher un simple "terminé"... suivi d'une précision : "définitivement"... ou presque. Je ne suis pas certain en réalité de parvenir à me passer de ce besoin d'adrénaline, de danger et de violence en moi. Certains types revenus de l'armée virent mal parce qu'ils ont besoin d'action et tombent dans des milieux pas très nets. Je ne saurais dire ce qu'il en sera pour moi mais je tâche d'envisager une vie posée et surtout pouvoir faire barrage aux tourments auxquels mon esprit est en proie sans leur laisser la place de me nourrir et s'installer.
Tu me guides en direction d'un camion ou d'une petite cabane à frites située juste dans le coin après quelques centaines de mètres. Une fois garés, je récupère un paquet de clopes tout neuf dans la boite à gants, me penchant un instant sur toi. Tu portes toujours ton alliance. J'en ferais de même à ta place, je ne pourrais renoncer au symbole d'un amour qui m'a ainsi uni à la personne que j'aimais le plus au monde... et en même temps, c'est une façon aussi de se faire continuellement souffrir. Rien n'est évident. L'amour, je ne connais pas vraiment. Pas complètement, j’en ai eu quelques esquisses bien trop brèves, semble-t-il.
Je mets pied à terre dans un bond léger en descendant du pick-up et referme mon sweat en relevant la capuche sur le sommet de mon crâne pour m'abriter de la légère brise du soir. Faisant le tour par l'avant, je te rejoins en remettant correctement en place mon portefeuille dans la poche arrière de mon jean's, jouant un instant nerveusement avec la chaine qui y est rattachée. Le coin est calme et seuls nos pas sur le gravier vient troubler la quiétude au fil des quelques rares voitures qui passent par là. Les deux gérants du bouiboui nous toisent à notre approche et nous saluent. Des volutes de fumée accompagnées de délicieux fumets s'échappent par le auvent en devanture, ouvert sur l'extérieur. Leur regard est plus marqué sur moi, étranger dans cette petite ville, mais être accompagné par un visage connu semble valider ma présence auprès d'eux. Nous commandons et buvons un coup en attendant que la commande soit prête. Installé sur le plateau d'une table de camping en bois toute proche, je sirote une bière et observe le large qui s'étend face à nous.
- Comment t'as trouvé cet endroit ? T'as eu le hasard chanceux pour découvrir une telle pépite ?
@Tsuneo Montgomery
Je bascule la tête en avant pour cacher mon émotion sur l'instant.
« Tu y es allé ? Au cimetière, je veux dire. » précises-tu sur la fin après quelques secondes en suspend.
La tête toujours penchée, j'acquiesce.
- Bien sûr que oui. C'était particulièrement frustrant autant qu'étrange de prononcer des mots sans savoir vraiment s'ils lui parviendraient.
Je relève le visage, le regard habité par une lueur que tu as rarement du me voir, bien que tu connaisses tout de moi depuis longtemps, de mes angoisses, en passant par mes peines de cœur plus jeune à mes instants d'euphorie, de joie jusqu'à mes moments de colère et d'impulsivité brute que seul toi parvenait à calmer... de temps à autre. Alors cette lueur là, tu la connais aussi, c'est la même qui a du habiter ton regard ces dernières années à la simple évocation de son nom. Rien n'est comparable dans l'intensité toutefois mais la douleur de la perte ne se mesure pas. J'adorais ce mec, cet homme qui t'a rendu heureux un temps qui se révèle bien trop court dans une vie.
Je me mordille la lèvre alors que je songe que mes propos doivent te blesser en plus de l'écho auquel ils te rappellent. Plutôt que s'appesantir, la conversation se poursuit. Tu évoques avoir trouvé un endroit où tu te sens bien. Est-ce une façon de me rassurer ou cela t-a-t-il réellement fait du bien ? Un peu des deux sans doute.
Le parti pris d'aller se faire une virée sur la plage en graillant un bout en chemin, une question me revient une fois au voalnt. Il vaut mieux sans doute percer l'abcès tôt plutôt que de réserver les choses pour plus tard.
- Vieux, t'aurais vraiment fais le premier pas après tout ce temps ? te demandais-je ainsi avant de souligner que je ne suis moi-même pas exempt de reproches non plus vu la facilité avec laquelle je t'ai laissé sortir de ma vie.
« Pour ce qui est de ta première question, je ne peux pas trop m’y engager considérant qu’on aura pas ce cas de figure, mais je pense que oui. Bon, j’aurais sûrement flippé en le faisant, mais je l’aurais fait. »
Je laisse échapper un soupir presque amusé, l'air de dire que tu devrais assez bien me connaitre depuis le temps pour savoir que je n'ai jamais été dans la rancune. Pas en ce qui concerne notre amitié. Tu es sans doute la seule personne susceptible de pouvoir me faire quelques sévères crasses par-dessus lesquelles je parviendrais malgré tout à passer sauf si vraiment c'était perpétré dans un but profondément mauvais et totalement gratuit.
« Pour le reste… Évidemment que non. J’ai beau être celui qui a coupé les ponts, je suis pas assez con pour prétendre être mieux sans toi. C’pas toi que j’avais besoin de quitter, c’était LA. Mais je te l’accorde, t’étais pas au courant, donc t’as eu tout le loisir de tirer tes propres conclusions, et je m’en excuse. »
- Yep .... relevais-je simplement. Je comprends en partie ton raisonnement.
« D’ailleurs, dis moi, t’es en permission, ou…? »
Je tourne le visage vers toi alors que nous sommes un instant, arrêtés à un carrefour. Me passant une main sur le visage, je finis par lâcher un simple "terminé"... suivi d'une précision : "définitivement"... ou presque. Je ne suis pas certain en réalité de parvenir à me passer de ce besoin d'adrénaline, de danger et de violence en moi. Certains types revenus de l'armée virent mal parce qu'ils ont besoin d'action et tombent dans des milieux pas très nets. Je ne saurais dire ce qu'il en sera pour moi mais je tâche d'envisager une vie posée et surtout pouvoir faire barrage aux tourments auxquels mon esprit est en proie sans leur laisser la place de me nourrir et s'installer.
Tu me guides en direction d'un camion ou d'une petite cabane à frites située juste dans le coin après quelques centaines de mètres. Une fois garés, je récupère un paquet de clopes tout neuf dans la boite à gants, me penchant un instant sur toi. Tu portes toujours ton alliance. J'en ferais de même à ta place, je ne pourrais renoncer au symbole d'un amour qui m'a ainsi uni à la personne que j'aimais le plus au monde... et en même temps, c'est une façon aussi de se faire continuellement souffrir. Rien n'est évident. L'amour, je ne connais pas vraiment. Pas complètement, j’en ai eu quelques esquisses bien trop brèves, semble-t-il.
Je mets pied à terre dans un bond léger en descendant du pick-up et referme mon sweat en relevant la capuche sur le sommet de mon crâne pour m'abriter de la légère brise du soir. Faisant le tour par l'avant, je te rejoins en remettant correctement en place mon portefeuille dans la poche arrière de mon jean's, jouant un instant nerveusement avec la chaine qui y est rattachée. Le coin est calme et seuls nos pas sur le gravier vient troubler la quiétude au fil des quelques rares voitures qui passent par là. Les deux gérants du bouiboui nous toisent à notre approche et nous saluent. Des volutes de fumée accompagnées de délicieux fumets s'échappent par le auvent en devanture, ouvert sur l'extérieur. Leur regard est plus marqué sur moi, étranger dans cette petite ville, mais être accompagné par un visage connu semble valider ma présence auprès d'eux. Nous commandons et buvons un coup en attendant que la commande soit prête. Installé sur le plateau d'une table de camping en bois toute proche, je sirote une bière et observe le large qui s'étend face à nous.
- Comment t'as trouvé cet endroit ? T'as eu le hasard chanceux pour découvrir une telle pépite ?
@Tsuneo Montgomery
(c) DΛNDELION
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Sacha & Tsueno
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AVENGEDINCHAINS
Je ne peux que comprendre ce à quoi il fait référence. J’ai toujours trouvé ça abstrait, le principe de parler à une tombe, à peu importe ce qu’il reste d’une personne en dessous d’une simple couche de terre ou, dans certains cimetières, de béton. Mais avec Jackson.. Ca avait été différent, j’ai vite compris le besoin qu’ont les gens de s’exprimer, mais je n’ai jamais pu dire que ça marchait réellement pour moi, c’était même l’extrême inverse. Je me retrouvais d’autant plus frustré qu’avant d’y aller, à naïvement attendre une réponse que je savais impossible, ce simple procédé suffisant plus qu’amplement à me rappeler à quel point j’étais dramatiquement.. Seul, d’une certaine manière. Je me contente d’acquiescer, laissant mon regard se poser une nouvelle fois sur le paysage qui défilait au niveau de la vitre passager, me laissant le droit de penser, l’espace de ne serait-ce qu’un instant, à tout ce que j’ai laissé derrière moi en décidant de déménager à Bar Harbor. « Je suis d’accord. Une partie de moi pensait que je comprendrais mieux pourquoi autant de gens ressentent le besoin de le faire, ou pourquoi ça les apaise tant. Au final, je n’ai pas compris grand-chose de plus, en dehors du fait que le silence, c’est vraiment plus mon truc. » Alors que bordel, je n’ai absolument jamais été du genre à me plaindre du silence, Sacha ne le sait d’ailleurs que trop bien. Mais maintenant, ce dernier a une autre saveur, une saveur bien plus amère, bien plus.. Difficile à avaler, disons. Il n’est plus qu’un violent rappel de ce que ma vie est devenue, disons, et du fait que mon mari a brutalement disparu de cette dernière.
Je m’excuse. Evidemment que je m’excuse. Mais je sais pertinemment que ce n’est pas si simple, que ces deux dernières années ne peuvent pas être effacées par de simples excuses. Sacha a beau être mon meilleur ami et on a beau être inséparable, je sais pertinemment que j’ai considérablement compliqué les choses, disons. Sa réponse me serre la gorge, même si elle ne m’apprend pas grand-chose. En soit, je n’ai absolument pas besoin de confirmation que mes agissements ont encouragé -si ce n’est plus- sa dégringolade psychologique, mais avoir cette confirmation me serre le coeur malgré tout. Soyons honnêtes, sur ce coup là je suis un meilleur ami en carton, et encore ça serait un peu trop gentil, comme remarque. Je me retiens de soupirer et de déglutir, préférant ignorer cette sensation qui me brûle déjà les tripes. Mais cette décision ne tient absolument plus la route quand il m’annonce que l’armée, c’est terminé pour lui. J’hausse d’abord les sourcils avant de finalement les froncer. Ce n’est pas une question d’âge, il est trop jeune pour être renvoyé à la porte pour cette raison, donc c’est lié à autre chose. La question me brûle les lèvres, tout comme bien d’autres, mais je ne sais même pas vraiment par où commencer. J’ose tourner un regard vers lui, le voyant avoir le regard fixé sur la route. J’ai presque envie de lui dire que je ne savais pas qu’il voulait arrêter, mais ça ne ferait rien d’autre qu’enfoncer le couteau dans la plaie quant au fait que ce manque de nouvelles est fortement lié à mes décisions, et non pas aux siennes. « Prendre la décision n’a pas été trop dur ? Qu’est-ce qui t’a convaincu d’arrêter ? » Une envie de lui demander depuis combien de temps il se pose la question, depuis combien de temps il hésite, depuis combien de temps il se torture -peut-être ?- avec cette idée, mais je me retiens, ça ne me semble pas être une si bonne idée. « Et surtout, comment tu te sens ? » Cette question, je ne pourrais absolument pas la retenir, même si je décidais de le faire.
On commande notre repas et, après que j’ai bu une gorgée supplémentaire de ma boisson, un petit sourire se dresse sur mes lèvres quand il questionne sur ce qui m’a motivé à venir ici. « Un peu des deux, à vrai dire. » Réponse assez évasive, mais de laquelle je ne veux absolument pas m’arrêter, reprenant la parole après avoir pris une seconde gorgée. « La seule condition de mon ancien capitaine pour me muter ici était que j’assiste à des sessions d’un groupe de parole sur la perte de son mari ou de sa femme. Autant te dire que tu me connais, au début j’étais absolument pas partant. » Mais mon besoin de quitter la ville -et l’Etat- avait été trop forte, et je sais pertinemment que je n’ai pas besoin de le dire à Sacha pour qu’il le devine. « J’ai rencontré une native d’ici, quand j’étais là-bas. On a beaucoup discuté et on a sympathisé, et elle m’a parlé de la ville. Je me suis majoritairement renseigné à l’aveugle, je t’avoue, je savais absolument pas ce que je recherchais à ce moment-là. Mais quand j’ai vu que leur caserne recherchait un pompier, j’ai pris ça pour un signe du destin, ou je ne sais quoi, et j’ai décidé de tenter ma chance. » La fin de l’histoire, il la connaît déjà, on ne serait pas ici, sinon. « Et toi, dis moi, quel est ton objectif en venant ici ? Faire comme ma mère l’a déjà fait et essayer de me traîner de force à LA pour que j’y refasse ma vie ? Passer de bonnes vacances et tourner la page de l’armée ? Qui sait, peut-être même t’installer ? » Clairement, de ce que j’ai compris, ce n’est pas le boulot qui va le retenir, maintenant. Quoiqu’à vrai dire, il n’a pas développé sur ce qu’il fait maintenant, donc peut-être qu’il a trouvé autre chose.
@Sacha Blackburn
Je m’excuse. Evidemment que je m’excuse. Mais je sais pertinemment que ce n’est pas si simple, que ces deux dernières années ne peuvent pas être effacées par de simples excuses. Sacha a beau être mon meilleur ami et on a beau être inséparable, je sais pertinemment que j’ai considérablement compliqué les choses, disons. Sa réponse me serre la gorge, même si elle ne m’apprend pas grand-chose. En soit, je n’ai absolument pas besoin de confirmation que mes agissements ont encouragé -si ce n’est plus- sa dégringolade psychologique, mais avoir cette confirmation me serre le coeur malgré tout. Soyons honnêtes, sur ce coup là je suis un meilleur ami en carton, et encore ça serait un peu trop gentil, comme remarque. Je me retiens de soupirer et de déglutir, préférant ignorer cette sensation qui me brûle déjà les tripes. Mais cette décision ne tient absolument plus la route quand il m’annonce que l’armée, c’est terminé pour lui. J’hausse d’abord les sourcils avant de finalement les froncer. Ce n’est pas une question d’âge, il est trop jeune pour être renvoyé à la porte pour cette raison, donc c’est lié à autre chose. La question me brûle les lèvres, tout comme bien d’autres, mais je ne sais même pas vraiment par où commencer. J’ose tourner un regard vers lui, le voyant avoir le regard fixé sur la route. J’ai presque envie de lui dire que je ne savais pas qu’il voulait arrêter, mais ça ne ferait rien d’autre qu’enfoncer le couteau dans la plaie quant au fait que ce manque de nouvelles est fortement lié à mes décisions, et non pas aux siennes. « Prendre la décision n’a pas été trop dur ? Qu’est-ce qui t’a convaincu d’arrêter ? » Une envie de lui demander depuis combien de temps il se pose la question, depuis combien de temps il hésite, depuis combien de temps il se torture -peut-être ?- avec cette idée, mais je me retiens, ça ne me semble pas être une si bonne idée. « Et surtout, comment tu te sens ? » Cette question, je ne pourrais absolument pas la retenir, même si je décidais de le faire.
On commande notre repas et, après que j’ai bu une gorgée supplémentaire de ma boisson, un petit sourire se dresse sur mes lèvres quand il questionne sur ce qui m’a motivé à venir ici. « Un peu des deux, à vrai dire. » Réponse assez évasive, mais de laquelle je ne veux absolument pas m’arrêter, reprenant la parole après avoir pris une seconde gorgée. « La seule condition de mon ancien capitaine pour me muter ici était que j’assiste à des sessions d’un groupe de parole sur la perte de son mari ou de sa femme. Autant te dire que tu me connais, au début j’étais absolument pas partant. » Mais mon besoin de quitter la ville -et l’Etat- avait été trop forte, et je sais pertinemment que je n’ai pas besoin de le dire à Sacha pour qu’il le devine. « J’ai rencontré une native d’ici, quand j’étais là-bas. On a beaucoup discuté et on a sympathisé, et elle m’a parlé de la ville. Je me suis majoritairement renseigné à l’aveugle, je t’avoue, je savais absolument pas ce que je recherchais à ce moment-là. Mais quand j’ai vu que leur caserne recherchait un pompier, j’ai pris ça pour un signe du destin, ou je ne sais quoi, et j’ai décidé de tenter ma chance. » La fin de l’histoire, il la connaît déjà, on ne serait pas ici, sinon. « Et toi, dis moi, quel est ton objectif en venant ici ? Faire comme ma mère l’a déjà fait et essayer de me traîner de force à LA pour que j’y refasse ma vie ? Passer de bonnes vacances et tourner la page de l’armée ? Qui sait, peut-être même t’installer ? » Clairement, de ce que j’ai compris, ce n’est pas le boulot qui va le retenir, maintenant. Quoiqu’à vrai dire, il n’a pas développé sur ce qu’il fait maintenant, donc peut-être qu’il a trouvé autre chose.
@Sacha Blackburn
Invité
Invité
Tsuneo & Sacha
« Prendre la décision n’a pas été trop dur ? Qu’est-ce qui t’a convaincu d’arrêter ? »
- J'en pouvais plus, Tsu... . Quant à comment je me sens, disons que quand j'ai l'esprit occupé, c'est plus facile à gérer. Ça me laisse un temps de répits où même les cauchemars semblent me déserter, remplacés par d'autres, bien moins intenses.
On se regarde un instant en sirotant nos bières puis je te demande comment tu as trouvé cet endroit et tu m'expliques alors que c'est au travers des réunions de groupe où tu allais au départ à reculons, que tu as croisé une nana originaire d'ici. Ça et ce poste libre à la caserne de Bar Harbor.
« Et toi, dis moi, quel est ton objectif en venant ici ? Faire comme ma mère l’a déjà fait et essayer de me traîner de force à LA pour que j’y refasse ma vie ? Passer de bonnes vacances et tourner la page de l’armée ? Qui sait, peut-être même t’installer ? »
Je laisse échapper un soupir amusé.
- Là où tu trouves, j'y serais, relevais-je en rapport à ce qu'on se disait autrefois étant adolescents.
Je t'adresse un sourire mutin et te donne un coup d'épaule amicale alors que tu es assis un instant à côté de moi.
- Dit comme ça, ça fait très romance. Mais rêve pas p'tit père, tu m'auras pas. J'suis trop beau pour toi avec ma gueule cassée et ma dégaine de voyou. Tu te remettrais encore moins de ma fougue au pieu... .
Je bascule la tête entre mes bras avec ce sourire malicieux, les bras en appui sur mes genoux tandis que mes pieds tapotent sur le banc censé servir d'assise où j'ai pris appui. Cette pointe de malice dans mon sourire s'élargit alors que je songe au fait que je ne t'ai jamais dévoilé mon attirance pour les mecs. Pourtant, t'es mon meilleur pote et c'est pas faute d'être toi-même de ce bord. Je ne me suis jamais autorisé à penser à toi de cette façon, d'une parce que t'avais une gueule de minet étant plus jeune (ouais ouais... *rire*) et que c'est la virilité brute qui m'inspirait à cette époque-là, de deux parce que je me refusais à penser à toi autrement même si t'es putain de séduisant, faut se l'avouer, et trois, y'a eu ton homme. Ça suffisait à éclipser toute pensée de ce genre de mon esprit. Aujourd'hui, ça ferait tout drôle d'y penser. Et je ne risque sans doute pas de m'y autoriser une fois de plus parce que putain, ça serait un joyeux boxon entre les risques et l'étrangeté de la chose. N'empêche, je me demande si y'a pas eu autre chose derrière le fait que fut un temps, je t'ai laissé ainsi couper les ponts, peut-être que ça m'arrangeait au-delà de la simple question de ne pas imposer une amitié avec un mec qui finirait et était déjà brisé psychologiquement, du moins en partie.
Y-a-t-il eu des pensées étouffés au travers de mon obstination à te laisser ainsi te mettre en retrait ? Putain, merde, c'est pas vraiment le genre de choses auxquelles j'ai envie de cogiter là maintenant. Ni plus tard sans doute... . Sauf que cette micro pensée, cette petite graine a réussie à faire germer ce doute dans mon esprit. Si on étaient pas meilleurs potes depuis un bail, est-ce qu'en te rencontrant aujourd'hui, je serais indéniablement attiré ?
Je frappe mes cuisses des deux mains avec force après avoir vidé ma bière et l'avoir reposée en grondant un "fais chier !" qui m'échappe sous l'assaut de ces pensées traitresses, me redressant alors pour commencer à bouger un peu, tentant de ne rien laisser paraitre de ce brin de nervosité. Nervosité née de la frustration qui ronge mon esprit à grands coups de questions que je ne m'étais jamais vraiment posées ou auxquelles j'avais fait barrage jusque là et qui m'envahissent soudain comme si je les avais trop longtemps retenues. Je réponds alors enfin avec plus de précisions à ta question d'avant.
- Pour ce qui est de cet endroit, en vrai, j'y ai pas réfléchi. Si tu t'installes là enfin si tu comptes y rester, j'en suis, c'est tout ce que je sais.
Je m'immobilise, te tournant le dos alors que j'observe la vue et me rapproche un peu plus pour profiter de la vue sur l'océan.
- Je suis vraiment sous le charme de cet endroit, et encore, il fait nuit et je n’en ai même pas arpenté un sixième... . Tu connais un motel potable dans le coin ?
@Tsuneo Montgomery
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Sacha & Tsueno
with or without you, man!
AVENGEDINCHAINS
« J'en pouvais plus, Tsu... . Quant à comment je me sens, disons que quand j'ai l'esprit occupé, c'est plus facile à gérer. Ça me laisse un temps de répits où même les cauchemars semblent me déserter, remplacés par d'autres, bien moins intenses. » Ses paroles sont amplement suffisantes pour me prendre à la gorge, devant lutter pour ne pas baisser la tête ou laisser mon désarroi se faire remarquer. Je ne pouvais pas imaginer à quoi ça ressemblait, une scène de guerre, ni ce qu’une telle implication entraîne. Le métier de pompier est déjà parfois lourd à porter, et pourtant il n’est rien par rapport à celui qu’a longtemps exercé Sacha, j’en ai parfaitement conscience. J’ai presque envie de lui demander pourquoi il ne m’a pas appelé, mais ça serait malvenu de ma part, très malvenu, même. Je bois une gorgée de ma bière avant de prendre la parole. « Je vois. Qu’est-ce que tu fais, pour t’occuper ? Puis maintenant qu’on est dans la même ville, d’ailleurs, si tu veux qu’on aille faire un jogging, quitte à le faire à 3 heures du mat’ parce que t’arrives pas à dormir, tu m’appelles, ok? » On savait tous les deux que mon rythme de sommeil n’est pas des plus constants, déjà à cause des gardes. Au final, j’ai tellement pris l’habitude du rythme à la caserne que même chez moi, j’ai des horaires pas évidents. « D’ailleurs, même si je bosse hein, on a une salle de sport à la caserne, tu pourras en profiter. Ou alors, tu pourras traîner dans mon bureau et discuter. Ou les deux. » L’avantage de la caserne, c’est qu’on aurait l’embarras du choix, tant que je ne serai pas en pleine intervention.
« Là où tu trouves, j'y serais » Ses paroles me font sourire, me rappelant un bon vieux temps que l’on pourrait croire révolu, alors qu’il ne l’est pas réellement, ce moment passé ensemble le prouve, tout comme ses paroles. « Dit comme ça, ça fait très romance. Mais rêve pas p'tit père, tu m'auras pas. J'suis trop beau pour toi avec ma gueule cassée et ma dégaine de voyou. Tu te remettrais encore moins de ma fougue au pieu... » Un rire s’échappe d’entre mes lèvres alors que je lui rends son coup envoyé dans l’épaule. « Tu parles, je suis bien plus beau que toi, redescends de ton piedestal cinq minutes. Puis pour ta fougue au pieu.. Ew, vraiment, j’ai pas besoin de détails, je préfère pas avoir à imaginer ça. » Un air faussement écoeuré prend sa place sur son visage alors que l’on fait références à ses supposées capacités au lit. Mes parents m’avaient déjà demandé, quand j’avais fait mon coming-out, si j’étais intéressé par Sacha. La réponse avait été non, directement. Fallait dire qu’à l’époque, je me posais vraiment pas de question, ou en tout cas pas ce genre là, j’étais bien trop dans ma tête et dans mes études de médecine, à l’époque. Puis il y avait eu Jake, et comment est-ce que j’aurais pu voir quelqu’un d’autre que lui ? Impossible, simplement impossible. Puis bon, c’est pas comme si la question pouvait se poser, Sacha était hétéro, après tout. Je sursaute presque à son juron et à ses mouvements brutaux, réalisant à ce moment-là que je m’étais complètement perdu dans mes pensées. « Fait chier » Je tourne la tête vers lui, fronçant les sourcils face à ses actions. Je sais pas s’il essaye d’être discret quant à sa nervosité, mais il est foutu, on se connaît bien trop pour que ça puisse fonctionner, lui et moi. « Ca va mec ? » Après tout, on a beau se connaître depuis ce qui semble être une éternité, ce n’est pas comme si je pouvais prétendre pouvoir lire dans ses pensées et deviner ce qui le tracasse.
« Pour ce qui est de cet endroit, en vrai, j'y ai pas réfléchi. Si tu t'installes là enfin si tu comptes y rester, j'en suis, c'est tout ce que je sais. » Sans réellement le savoir, il met en évidence un comportement parfaitement similaire à celui que j’ai eu il y a deux ans, à la différence que je ne rejoignais personne. Je venais simplement pour changer d’air, ne me posant pas de question sur le fait de rester sur le long terme ou non. Maintenant, mes pensées ont fait leur petit bout de chemin, sans que je ne le mentionne réellement à qui que ce soit, et la promotion que j’ai reçue le mois dernier n’a fait que confirmer ce que je supposais déjà depuis quelques temps. Si ma place avait longtemps été à Los Angeles, pour ne pas dire toujours, elle ne l’était plus, ou en tout cas plus vraiment. « Je pense rester. J’en ai pas encore parlé à qui que ce soit, surtout pas à mes parents, t’as bien dû voir qu’ils espèrent que je rentre bientôt mais.. Je sais pas, je me sens bien ici. Puis j’ai été promu, je suis chef adjoint à la caserne, je me vois mal me casser même pas deux mois après avoir été promu et les laisser dans leur merde. » Je tourne la tête vers lui, avisant de son regard vers l’horizon. « Je suis vraiment sous le charme de cet endroit, et encore, il fait nuit et je n’en ai même pas arpenté un sixième... . Tu connais un motel potable dans le coin ? » J’arque directement un sourcil face à ses paroles, levant les yeux au ciel même si je sais qu’il ne le verra pas. Il pense vraiment que je vais le laisser traîner dans un motel ? Quel con. « Un motel, vraiment ? T’sais ce qu’on va faire ? Quand la commande arrivera, on va bouffer tranquille, et après tu vas ramener ta voiture et ton cul chez moi, y a largement assez de place pour toi. Nan mais je rêve, comme si j’allais te laisser dormir dans un motel, quel con. » Alors évidemment, ça sera pas sur le long terme, on le sait tous les deux, surtout considérer que je viens de confesser le fait que j’envisageais de rester ici, ce qui voulait dire qu’il y resterait aussi. Mais hors de question que je le laisse vivre dans un motel en attendant de se trouver un logement plus.. Permanent, disons.
@Sacha Blackburn
« Là où tu trouves, j'y serais » Ses paroles me font sourire, me rappelant un bon vieux temps que l’on pourrait croire révolu, alors qu’il ne l’est pas réellement, ce moment passé ensemble le prouve, tout comme ses paroles. « Dit comme ça, ça fait très romance. Mais rêve pas p'tit père, tu m'auras pas. J'suis trop beau pour toi avec ma gueule cassée et ma dégaine de voyou. Tu te remettrais encore moins de ma fougue au pieu... » Un rire s’échappe d’entre mes lèvres alors que je lui rends son coup envoyé dans l’épaule. « Tu parles, je suis bien plus beau que toi, redescends de ton piedestal cinq minutes. Puis pour ta fougue au pieu.. Ew, vraiment, j’ai pas besoin de détails, je préfère pas avoir à imaginer ça. » Un air faussement écoeuré prend sa place sur son visage alors que l’on fait références à ses supposées capacités au lit. Mes parents m’avaient déjà demandé, quand j’avais fait mon coming-out, si j’étais intéressé par Sacha. La réponse avait été non, directement. Fallait dire qu’à l’époque, je me posais vraiment pas de question, ou en tout cas pas ce genre là, j’étais bien trop dans ma tête et dans mes études de médecine, à l’époque. Puis il y avait eu Jake, et comment est-ce que j’aurais pu voir quelqu’un d’autre que lui ? Impossible, simplement impossible. Puis bon, c’est pas comme si la question pouvait se poser, Sacha était hétéro, après tout. Je sursaute presque à son juron et à ses mouvements brutaux, réalisant à ce moment-là que je m’étais complètement perdu dans mes pensées. « Fait chier » Je tourne la tête vers lui, fronçant les sourcils face à ses actions. Je sais pas s’il essaye d’être discret quant à sa nervosité, mais il est foutu, on se connaît bien trop pour que ça puisse fonctionner, lui et moi. « Ca va mec ? » Après tout, on a beau se connaître depuis ce qui semble être une éternité, ce n’est pas comme si je pouvais prétendre pouvoir lire dans ses pensées et deviner ce qui le tracasse.
« Pour ce qui est de cet endroit, en vrai, j'y ai pas réfléchi. Si tu t'installes là enfin si tu comptes y rester, j'en suis, c'est tout ce que je sais. » Sans réellement le savoir, il met en évidence un comportement parfaitement similaire à celui que j’ai eu il y a deux ans, à la différence que je ne rejoignais personne. Je venais simplement pour changer d’air, ne me posant pas de question sur le fait de rester sur le long terme ou non. Maintenant, mes pensées ont fait leur petit bout de chemin, sans que je ne le mentionne réellement à qui que ce soit, et la promotion que j’ai reçue le mois dernier n’a fait que confirmer ce que je supposais déjà depuis quelques temps. Si ma place avait longtemps été à Los Angeles, pour ne pas dire toujours, elle ne l’était plus, ou en tout cas plus vraiment. « Je pense rester. J’en ai pas encore parlé à qui que ce soit, surtout pas à mes parents, t’as bien dû voir qu’ils espèrent que je rentre bientôt mais.. Je sais pas, je me sens bien ici. Puis j’ai été promu, je suis chef adjoint à la caserne, je me vois mal me casser même pas deux mois après avoir été promu et les laisser dans leur merde. » Je tourne la tête vers lui, avisant de son regard vers l’horizon. « Je suis vraiment sous le charme de cet endroit, et encore, il fait nuit et je n’en ai même pas arpenté un sixième... . Tu connais un motel potable dans le coin ? » J’arque directement un sourcil face à ses paroles, levant les yeux au ciel même si je sais qu’il ne le verra pas. Il pense vraiment que je vais le laisser traîner dans un motel ? Quel con. « Un motel, vraiment ? T’sais ce qu’on va faire ? Quand la commande arrivera, on va bouffer tranquille, et après tu vas ramener ta voiture et ton cul chez moi, y a largement assez de place pour toi. Nan mais je rêve, comme si j’allais te laisser dormir dans un motel, quel con. » Alors évidemment, ça sera pas sur le long terme, on le sait tous les deux, surtout considérer que je viens de confesser le fait que j’envisageais de rester ici, ce qui voulait dire qu’il y resterait aussi. Mais hors de question que je le laisse vivre dans un motel en attendant de se trouver un logement plus.. Permanent, disons.
@Sacha Blackburn
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