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Aurora & Luis

We'll take what comes

Il y a quelque chose d’inexplicable chez Aurora, ou en tout cas c’est comme ça que je le ressens. On avait décidé de se voir pour une bonne raison et pourtant, à la fin de la soirée, on s’était séparés sans qu’il y ai le moindre réel contact entre nous, ce qui me laissait dubitatif. Enfin, ce n’était pas tant le fait que rien ne se soit passé qui me laissait dubitatif, mais plutôt le fait que je sois responsable de cette absence d’évènement entre nous. C’était même pas une question de m’être dégonflé ou quoi, c’est juste que sur l’instant, je n’en avais pas ressenti le besoin, ou plutôt je n’en avais pas ressenti l’envie. Pourtant, j’aurais voulu que la soirée dure encore plusieurs heures, même on avait déjà passé plusieurs heures ensemble. Si je n’étais pas attiré par elle, je serais capable de croire que je n’étais juste pas intéressé, mais ce n’était pas le cas. En même temps, il faudrait clairement être aveugle pour ne pas être attiré par Aurora. En plus du fait qu’elle soit belle, y avait ce truc solaire chez elle, ce truc qui est, j’en suis persuadé, capable d’attirer tous les regards en quelques secondes à peine. Et ça, j’y étais pas insensible.

Alors je m’étais contenté de me dire que c’était rien, que c’était juste pas le bon soir, que je devais être crevé ou un truc du genre, mais elle m’était pas sortie de la tête. On s’était revus pour la manifestation réalisée dans les rues de Bar Harbor et, encore une fois, j’avais ressenti la même chose : cette envie de passer des heures avec elle sans que rien ne puisse nous interrompre. Alors je m’étais dit que j’allais tenter ma chance, et je lui avais proposé qu’on se revoit. C’est pas tant que la manifestation n’était pas le lieu idéal pour se rapprocher, mais un peu quand même, on va pas se mentir. Alors au lieu de ça, je lui avais proposé qu’on sorte un week-end, rien que tous les deux, et mes deux chiens. Je profitais toujours de mes jours off pour aller marcher dans le parc national de la ville, en profitant pour laisser mes chiens en liberté, plus que parfaitement conscient qu’ils étaient bien assez bien dressés pour que je puisse me le permettre. Mais cette fois, je voulais partager ce genre d’instants avec Aurora, donc je lui avais proposé un pique-nique. Je mentirais si je disais que je n’avais pas passé un certain temps en cuisine, chez moi, à préparer de quoi grignoter quand on serait en extérieur, mais disons que personne n’avait besoin de le savoir.

Le trajet en voiture s’était passé sans encombre, si ce n’était pour les deux fauves, à l’arrière, qui trépignaient d’impatience et ne cherchaient même pas à le cacher. La nourriture était dans le coffre, simple question de précaution et elle ne sortirait de ce dernier qu’une fois qu’on serait arrivés sur place, peu importe si les chiens semblaient particulièrement intéressés par l’odeur qu’ils sentaient ressortir de l’arrière de l’habitacle. A peine arrivé sur place, alors que je suis encore en train de me garer, je vois Aurora se rapprocher du véhicule, un sourire s’étirant sur mes lèvres. Dès que la voiture est garée, je sors de la voiture, ouvrant au passage la porte aux deux chiens qui sont installés à l’arrière, les voyant directement sauter de l’habitacle et se diriger vers Aurora pour réclamer des caresses. Bah tiens, ils sont pas cons, ceux-là. « Je te le fais pas dire. Ils avaient très bien compris qu’on allait sortir, à peine je m’étais levé qu’ils étaient déjà dans mes pattes. » Après tout, ils étaient habitués à ma routine de mes jours de travail, donc ils ne savaient que trop bien reconnaître les jours où je ne travaillais et, par conséquent, les jours où j’allais les amener se promener pour plus de quelques minutes. « Et ça va, et toi ? » Un sourire amusé s’étire sur mes lèvres alors qu’elle me demande directement si j’ai pensé à amener de quoi manger. Je lève les yeux au ciel, un air toujours aussi amusé sur le visage, avant d’ouvrir le coffre et d’y récupérer le sac isotherme que j’avais laissé dans ce dernier. « T’inquiètes pas, j’ai pas oublié. Puis avec tout ce qu’il y a là-dedans, tu mourras pas de faim va, et eux non plus. » Parce que bon, clairement qu’ils allaient finir par réussir à piquer dans nos assiettes, ou carrément à se faire servir, je n’en doutais pas une seule seconde. Je referme le coffre et verrouille la voiture au passage, me retournant vers la jeune femme. « Ceci dit, j’aurais dû me douter que tu n’acceptais de me revoir que pour la nourriture.. Je me sens utilisé, Aurora ! » Tu parles, pas le moins du monde.

@Aurora Mitchell  

Aurora & Luis

We'll take what comes

Ca me fait plaisir, d’être là. Je n’ai vu Aurora que trois fois, jusqu’à maintenant, dont une fois en pleine manifestation, mais y a ce truc chez elle, cette espèce de côté rayonnant, ce truc qui fait que je suis toujours content d’être avec elle. C’est cliché, je sais. Et en plus d’être cliché, ça me ressemble pas. M’enfin, ça veut rien dire, si ? Non, probablement que ça ne veut rien dire. Je lève les yeux au ciel quand elle me répond, un sourire amusé s’étirant directement sur mes lèvres. « C’est bien ce qu’il me semblait.. Je suppose qu’il va falloir que je surveille mes arrières alors, que tu m’utilises pas trop, tout ça tout ça. » Tu parles. J’étais déjà payé pour cuisiner, alors ça me dérangeait pas de le faire dans mon temps libre, surtout si c’était pour quelqu’un comme Aurora. M’enfin bon, j’imaginais -ou j’espérais ?- que ça ne soit pas le cas. Voiture fermée, on part tous les deux et on commence à marcher. Les chiens sont devant nous, déjà bien décidés à se défouler, mais restant malgré tout là où je peux les voir et là où ils peuvent m’entendre. On marche calmement l’un à côté de l’autre, avant que le silence ne soit brisé par la prise de parole d’Aurora. Elle a raison, c’est vraiment paisible, cet endroit. « T’as raison, j’adore venir dans le coin. En soi, je pourrais aller n’importe où pour aller balader les deux fauves qui sont devant nous, mais j’ai une préférence pour le coin. » Et de loin, assez franchement. Bar Harbor était riche en paysages et en possibilités de balades ou de randonnées, mais on va dire qu’il faut bien être sélectif pour certaines choses, et le parc national l’emporte largement.

On continue d’avancer en silence, le calme reprenant sa place entre nous, sans pour autant que le silence soit gênant. Non, c’est apaisant, d’une certaine manière. On se retrouve finalement au niveau d’une intersection, à avoir le choix entre un trajet « facile » et un trajet « difficile ». Je tourne la tête vers elle au moment où elle le fait, un sourire s’étirant rapidement sur mes lèvres alors qu’elle me propose de prendre le trajet que je comptais lui proposer : le trajet « difficile ». « C’était ce que je comptais te proposer, justement. Je l’ai déjà empreinté et je confirme, on est largement assez équipés. » Il était, tout au plus, un peu accidenté, mais rien de réellement dangereux si on savait mettre un pied devant l’autre, ce qui était notre cas à tous les deux. On se met finalement en route, Tilia et Cooper restant cette fois au niveau de jambes, sans pour autant nous donner le risque de nous faire tomber. Je retourne la tête vers Aurora quand elle prend la parole, un sourire s’étirant directement sur mes lèvres. « Moi aussi, vraiment. Je suis content de t’avoir proposé. » Sinon, clairement, cette balade aurait probablement eu moins de saveur. Je garde mes yeux sur elle l’espace d’un instant, avant de finalement les reposer sur le sentier qui se trouve devant nous. Je ne sais pas si elle a conscience du fait que je ne propose pas si souvent à qui que ce soit d’aller se promener au calme avec moi pendant mes jours off. Probablement pas, considérant que je ne lui ai pas dit. Pourtant, c’est le cas. On continue d’avancer, arrivant au niveau d’un endroit un peu plus accidenté que les précédents. Je passe en premier avant de m’arrêter, me tournant vers elle et lui tendant la main. « Attends, prends ma main, on sait jamais. » Elle n’en avait pas besoin, clairement. Je le savais, mais est-ce qu’elle le savait ? Est-ce qu’elle allait penser que j’avais simplement voulu l’aider, ou est-ce qu’elle y verrait clair dans le fait que j’ai juste voulu initier une quelconque forme de contact avec elle ?

@Aurora Mitchell  

Aurora & Luis

We'll take what comes

Cette balade est agréable. Elle nous permet à tous les deux de nous ressourcer d’une manière ou d’une autre, et franchement ça ne fait pas de mal. On a tous besoin d’un break à un moment ou à un autre et, visiblement, c’est notre tour. Avec ce qu’il se passe en ville, l’ambiance n’est pas au beau fixe, c’est une évidence, ce qui nous atteint surement tous les deux, d’une manière ou d’une autre. Et si je ne peux que difficilement parler pour Aurora, je sais que personnellement, un break du boulot me fait le plus grand bien. Mais aussi, et surtout, le fait que je puisse partager ce moment avec elle joue beaucoup. J’apprécie beaucoup la jeune femme et, même si on ne s’est pas beaucoup vus ces derniers temps, je veux clairement pouvoir profiter des instants que l’on pourrait partager, comme celui-ci.

D’un commun accord, on se dirige vers le chemin le plus « ardu », trouvant notre rythme avec facilité, appréciant le calme de la zone sans pour autant que le silence qui nous entoure soit gênante. Pendant un temps, seul le bruit de nos semelles contre les feuilles tombées à l’automne résonnait entre nous, l’endroit où nous avions décidé de nous balader n’ayant plus vraiment de neige au sol. Puis il y avait eu ce passage de la balade où, je devais l’avouer, j’avais profité d’un endroit un peu plus « complexe » pour lui proposer de me prendre la main. C’était cliché, non ? Ouais, bah tant pis. Un petit sourire s’étend sur mes lèvres alors que je lui tends la main, ce dernier ne faisant que s’étendre alors qu’elle prend ma main. Je profite de la sensation de sa peau contre la mienne, même si c’est d’une manière des plus innocentes, le tout avant qu’elle ne retire sa main de la mienne. « De rien. » Le problème, c’est ce que je ressens. Ce n'est pas quelque chose de vraiment descriptible, ni de vraiment compréhensible ou interprétable, mais je comprends malgré tout une partie du message que mon corps m’envoie : j’aurais voulu que sa main reste dans la mienne pendant plus longtemps, même si ce n’était que pour quelques secondes. Ca ne me ressemblait pas, pour ne pas dire que ça ne me ressemblait pas du tout. Et pourtant, les sensations étaient là, et les pensées l’étaient aussi. Mais cet instant de réflexion est brisé par un mouvement d’Aurora, qui amène ses doigts jusqu’à ses lèvres. Je fronce les sourcils, me retournant doucement pour suivre son regard et, évidemment, ses mouvements. Un simple geste de la main indique à mes deux chiens qu’ils doivent rester tranquille même si, à ce stade, c’est juste de la précaution, ils ne sont pas vraiment du genre chasseurs, pour ne pas dire qu’ils ne le sont pas du tout. Mon regard se pose sur le castor qu’Aurora regarde déjà, un petit sourire s’étendant sur mes lèvres. Rien que pour ça, je suis bien content d’être venu à Bar Harbor. Paris et Bordeaux ne sont des villes qui débordent de nature et surtout, malgré la présence de parcs, d’une faune et d’une flore aussi conservées.

Quand la voix d’Aurora parvient à mes oreilles, je ne tourne d’abord pas la tête, trop « subjugué » par la présence de ce castor qui, disons le, n’en a rien à faire que nous soyons là. « J’adore les voir comme ça. C’est une des raisons pour lesquelles je viens aussi souvent dans cette zone. » Et, clairement, les castors n’étaient pas les seuls individus présents dans cette dernière. Le parc regorgeait d’une faune des plus diversifiée et, surtout, partiellement habituée à l’Homme. Evidemment, la plupart restent éloignés de nous mais, malgré tout, on peut se permettre de les observer sans risquer de les déranger, tant que l’on respecte les règles. Puis d’un coup, le castor s’éloigne, et mon visage, tout comme mon corps, se tournent vers Aurora. Sauf que je ne m’étais pas attendu à ce que l’on soit aussi proche l’un de l’autre, au contraire. Je reste planté là comme un idiot, voyant ses yeux se poser sur le bas de mon visage avant que les miens ne fassent la même chose. Ca serait tellement simple, de juste me pencher en avant et de l’embrasser, mais quelque chose me retient, sans que je sois capable de savoir de quoi il est question. Clairement, j’en ai envie, même vraiment envie, mais j’ai ce truc qui me retient. Mais l’instant que nous partageons est brisé par Cooper et clairement je l’adore hein, mais bordel, son impatience m’arrange pas, pour le coup. Malgré tout, un sourire amusé s’étire sur mes lèvres. « On va pas le faire attendre, allez. » Je prends le temps de caresser Cooper quelques secondes avant que nous reprenions notre marche. Je réfléchis l’espace de simplement quelques secondes avant de finalement me décider à agir. Ma main droite retrouve sa main gauche presque naturellement, mais timidement aussi. J’ose relever mon regard vers elle, même si ça ne dure pas, avant de finalement me décider à regarder devant nous. Manquerait plus que je me prenne les pieds dans quelque chose et que je l’attire avec moi dans ma chute, ça serait carrément idiot. « T’es déjà souvent venue dans ce parc, ou pas du tout ? » Question simple, basique, mais probablement efficace malgré tout. Le silence qui nous entourait ne me dérangeait pas, mais j’avais envie de discuter avec elle, de pouvoir en apprendre plus sur elle.

@Aurora Mitchell  

Aurora & Luis

We'll take what comes

On continue d’avancer ensemble, avec Tilia et Cooper qui nous montrent -à leur manière- leur impatience et, si le silence reprend rapidement sa place, c’est tout aussi rapidement que je décide de le briser. J’écoute la réponse de la jeune femme, acquiesçant face à ses propos. C’est probablement plus sérieux, d’éviter les grandes escapades quand on est seul, même si je suis loin d’être du genre à le faire pour autant. Enfin avoir l’occasion de pouvoir profiter de nombreux espaces verts a été plus que libérateur quand je suis arrivé à Bar Harbor et, il faut le dire, ça a aussi permis à une partie plus « exploratrice » de mon caractère de se faire remarquer. J’avais été surpris sans vraiment l’être, ma mère me confirmant également rapidement que vu mon caractère, c’était loin d’être surprenant. Peut-être que je me permettais aussi plus de libertés parce que j’avais Cooper et Tilia qui, en cas de problème, essaieraient surement -j’espère- d’aller chercher de l’aide. Mais ce qui était sûr, c’est que maintenant que je pouvais enfin profiter de l’air extérieur et de grands espaces tels que celui-ci, je ne comptais pas m’arrêter. « Je comprends, oui, c’est sûrement une décision plus sérieuse. » Et, assez franchement, une décision que je ne pouvais pas m’empêcher de respecter, même si je me voyais mal imiter la jeune femme pour autant. « J’apprécie énormément le parc national de manière générale. Par contre, j’ai pas encore de sentier favori ou quoique ce soit, je suis plus dans l’idée d’explorer les lieux, pour l’instant. » Puis franchement, ça permet aux deux boules de poil présentes devant nous de se dégourdir les jambes quand je ne bosse pas, ce qui me satisfait d’autant plus. « J’essaye généralement d’éviter d’arpenter les sentiers les plus risqués quand je suis seul, mais c’est déjà arrivé que Tilia et Cooper prennent la direction de ceux-là et que je les suive. Mais du coup, j’ai fait en sorte d’investir un minimum dans du matériel plus adapté au coin, juste au cas où. » Ca n’annulait pas les risques qui étaient déjà présents, mais disons que ça me permettait de les limiter à ma manière.

Je m’arrête quand sa main quitte la mienne, acquiesçant quand elle me dit qu’elle doit s’isoler. Un sourire amusé s’étire sur mes lèvres quand elle me dit que ce n’est pas glamour, haussant les épaules en espérant faire passer le message que, assez franchement, je m’en fiche pas mal que ça soit glamour ou pas. Je retire mon sac à dos, attrapant au passage la gourde qui s’y trouve, prenant quelques gorgées d’eau, profitant du fait que l’on fasse une pause pour le faire. Assez rapidement, je me retrouve à caresser Cooper qui, apparemment, n’est pas d’humeur joueuse, alors que Tilia demande sans arrêt à ce que je lui lance un bâton. Elle a toujours été la plus hyperactive des deux, ce n’est pas surprenant que ça soit encore une fois le cas maintenant. Je ne réalise même pas qu’Aurora se rapproche de nous, bien trop occupé avec mes deux boules de poils, ce qui fait que je sursaute presque quand j’entends sa voix. Je me redresse, me tournant vers elle, la surprise probablement déjà bien marquée sur mon visage. « Oui ? » Elle a l’air.. Gênée ? Surprise ? Autre chose ? J’ai du mal à interpréter l’expression que je vois sur son visage mais je suis à peu près sûr qu’il y a quelque chose à y lire, c’est simplement que je ne sais pas de quoi il est question. J’hausse finalement les sourcils quand elle reprend la parole, clairement pris de court par sa question. Ah. Dire que je ne m’attendais pas à cette question serait un euphémisme, mais dire que j’avais la moindre idée de ce que je pourrais bien lui répondre le serait tout autant. « Oh, euh.. » Je me gratte la nuque l’espace de quelques secondes, continuant de gratter Cooper entre les oreilles au passage. « Je sais pas vraiment, à vrai dire. » Et le pire, là-dedans, c’est que c’était vrai. Une partie de moi avait eu envie de la ramener chez moi, évidemment -comment est-ce que ça aurait pu ne pas être le cas ?- mais, en même temps, il y avait quelque chose qui m’avait retenu. Difficile de dire quoi, mais il y avait eu quelque chose. « J’en avais envie hein, n’en doutes pas, mais.. Je sais pas. » Et bah bordel, je dois avoir l’air carrément con. « J’étais pas complètement sûr que tu le veuilles aussi. » On avait passé une très bonne soirée ensemble, ça c’était certain et, même si l’ambiance avait été au beau fixe et qu’il y avait eu une forme de tension entre nous, disons que je n’avais pas été vraiment certain de ne pas risquer de passer pour un gars qui faisait du forcing. A la fois, j’avais apparemment aussi très mal lu la situation, donc bon. « J’suis désolé, en tout cas. » Je n’étais pas vraiment certain que m’excuser soit vraiment nécessaire mais, malgré tout, j’en ressentais le besoin, ne serait-ce que pour être sûr que ça ne créé pas de malaise entre nous.

@Aurora Mitchell  

Aurora & Luis

We'll take what comes

Je suis presque surpris quand elle reprend la parole. Elle pensait qu’elle ne m’avait pas plu ? Merde. A la fois, j’ai bien envie de penser au fait qu’il faudrait que je revois ma façon de faire les choses mais, à la fois, je ne peux pas non plus prétendre que je n’ai pas réagi de la même manière face à elle. Au final, on était tous les deux tombés dans le panneau de l’incertitude et du coup, aucun d’entre nous n’avait fait le premier pas. Au final, c’était pas plus mal qu’elle ai osé briser la glace sur ce sujet-là. « Pas du tout, vraiment. » Ceci dit, ce n’est pas bien difficile de me rendre compte que ma phrase pourrait être particulièrement mal interprétée et, bien rapidement, je décide de me reprendre. « Enfin je veux dire, t’as pas de raisons de penser ça, c’est promis. » Clairement, dire qu’elle ne me plaisait pas serait un mensonge, et un gros en plus de ça. J’arque finalement un sourcil quand je la vois reprendre sa respiration, hésitant à prendre la parole pour lui demander si quelque chose n’allait pas. Mais au final, je n’ai pas besoin de le faire, la jeune femme prend la parole par elle-même. Un sourire s’étire finalement sur mes lèvres alors que j’acquiesce finalement. « Ca m’aurait plu aussi. » Je me contente de ces quelques mots, laissant leur sens tomber entre nous. Qu’est-ce que ça voudrait dire pour le reste de cette journée ? Difficile de le dire, mais l’avenir le dirait, disons.

Ce qui est sûr, c’est que cet échange a finalement allégé l’ambiance présente entre nous. C’est agréable, ce côté léger et sans réelles attentes. Je ne suis pas nécessairement du genre à me prendre la tête sur le futur, préférant vivre au jour le jour. Au final, le fait que tout s’apaise bien rapidement m’aide aussi à rester dans cet état d’esprit et, franchement, c’est pas plus mal. J’acquiesce finalement quand elle reprend la parole, un sourire s’étendant bien rapidement sur mes lèvres. « Bonne idée, oui ! » Surtout que, pour être déjà venu dans le coin, les points de vue offerts par les sommets du parc pouvaient clairement être des plus agréables. Généralement, ça me donnait l’impression que j’arrivais dans une sorte de moment hors du temps et, de manière générale, je trouve ça plus qu’appréciable. C’est aussi pour ça que je viens si souvent passer mes jours off dans le coin. En plus d’être un très bon plan pour mes chiens, c’est également un bon plan pour moi donc, assez franchement, pourquoi me retenir de venir dans le coin ? En plus de ça, cette fois, je suis en bonne compagnie. « Tu verras, les points de vue vus des sommets sont géniaux. »

Quand la jeune femme me tend une pomme, je la lui prends des mains avec un sourire. « Avec plaisir oui, merci. » Un petit apport de sucres naturels ne ferait pas de mal, surtout considérant qu’il nous restait encore un temps de marche assez important. Alors évidemment, ce n’était pas non plus des plus sportifs mais, dans tous les cas, se fournir en énergie n’était jamais une mauvaise idée. Je croque finalement dans la pomme avant que l’on recommence à marcher, mes deux compagnons à quatre pattes nous suivant bien rapidement, Tilia jappant au passage, comme pour nous remercier de s’être enfin décidés à reprendre notre ascension. Je laisse finalement mes pensées me gagner une nouvelle fois et je fronce les sourcils alors que la jeune femme reprend la parole. J’écoute sa question, me creusant la tête l’espace de quelques instants avant de finalement répondre. « Je vais pas te mentir, j’en ai pas la moindre idée. Dis moi ? » Ceci dit, je dois dire que je n’étais pas nécessairement prêt à la réponse qu’elle allait me donner. Un léger rire s’échappe d’entre mes lèvres, plus causé par la surprise que j’ai ressenti face à sa réponse qu’autre chose, finissant malgré tout par reprendre la parole. « Ah oui, je confirme, je l’aurais clairement pas deviné. » Mais malgré tout, c’était en soi assez drôle. Au final, ce qui me fait pouffer une dernière fois, c’est ce qu’elle dit par la suite. « [color=#0066ff)je ne peux pas dire que ton raisonnement ne soit pas logique, non. Tu veux savoir le pire, dans tout ça ? C’est que je ne connais presque pas de blagues en rapport avec la cuisine alors que, justement, je suis cuistot.[/color] » Peut-être que c’était justement parce que c’était mon travail et que, par conséquent, j’avais tendance à le voir avec un air plus sérieux qu’autre chose, je saurais pas vraiment le dire. « Et dis moi, par curiosité, tu l’as trouvée où, cette blague ? » Je croque finalement une nouvelle fois dans ma pomme avant de finalement retourner la tête vers elle. « Et si t’en as d’autres, hésites pas ! » On continue de marcher avant de finalement tomber sur un embranchement, deux panneaux nous donnant plus d’informations sur la suite du trajet. Je désigne le panneau de droite avant de prendre la parole. « Ca te dit qu’on passe par là ? C’est plus rapide, visiblement. Peut-être un peu plus escarpé, par contre. »

@Aurora Mitchell