All delighted people

out of the forest, i come with my flowers
et deux, trois, quatre. Lumières. deux. trois. quatre. Rideau. deux. trois. quatre. Val, c'est à toi. quatre. deux. trois. quatre.

Le métronome régulier qui prenait le dessus sur la voix légèrement robotique du retour à son oreille. Son corps qui se déplaçaient sur des chorégraphies qu'il croyait oubliées depuis plus d'une décennie. Son cœur, sa conscience, étaient tiraillées dans tous les sens. C'était une mauvaise idée, Letizia le lui avait confirmé lorsqu'il lui en avait glissé un mot il y a maintenant quelques mois de ça. Mais il n'était qu'un pauvre homme - emphase sur le pauvre - et après avoir été usé de demandes incessantes et de promesses en tout genre, il avait craqué et accepté. Une seule tournée, une seule, et après c'était réellement terminé. Il n'était plus ce Valerio là. On parlait d'un tout autre monde, d'un tout autre homme.

Le clash avait été violent au début des répétitions. Oh, bien sûr, il était resté en forme - boulot oblige - mais il était le seul du groupe à avoir quitté le business et ca se voyait. Beaucoup même. Il s'était obstiné aussi à avoir un psy sur la route avec eux et personne n'en avait vu la nécessité. Ne comprenaient ils donc pas que Valerio était incapable de se faire confiance? Pas dans ce contexte là. Il était maintenant conscient d'avoir tellement à perdre, il ne voulait prendre aucune chance. Il savait ses nuages là si attirants et si destructeurs. Il se souvenait. Il se souviendrait toujours.

Ce qui l'avait pris par surprise, c'est que les souvenirs de cette époque étaient bien floues pour la plupart - usés par des high artificiels et des nuits sans fin - c'était le plaisir qu'il avait de renouer avec ce qu'il considérait dans un sens comme son premier amour. Autant ses frustrations multiples en arrière scène étaient légitimes, autant le plaisir d'être sur la scène - devant le public - l'était tout autant. Et ça aussi, ca lui faisait peur.

Il ne lui restait que quelques semaines maintenant.. il survivrait bien..non?


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Informations en vracs:
- Valerio vient d'une famille nombreuse. Un mélange éclectique d'enfants biologiques et d'enfants adoptés un peu partout sur la planète. Ils s'aiment, ils s'adorent. Mais les fêtes chez les Mastrianni ne sont jamais de tous repos.
- Son père travaillait - et en fait travaille encore - pour le consulat Italien. C'est pour cela que la famille a souvent déménagé, question de le suivre pour le boulot.
- Il a été repéré à l'adolescence par un agent qui s'occupait d'un boyband qui débutait. Valerio s'y est greffé et a eu une carrière prolifique dans ce dernier pendant une dizaine d'année.
- Comme bien d'autres avant lui, Valerio s'est laissé emporter par les promesses futiles de la drogue et du stardom. À 25 ans à peine - un overdose et un burnout sous la cravate - il avait tout abandonné en pleine tournée mondiale pour venir se cacher à Bar Harbor et jusqu'à récemment n'en était pas ressortit.