All delighted people

Lancé de dés :

Ces derniers temps, j'avais essayé de me plonger dans le travail pour échapper aux pensées incessantes qui tournaient dans mon esprit depuis ce week-end au lac. Si cette méthode fonctionnait bien pour occuper mon esprit, elle m’épuisait tout autant. Alors, j'avais décidé de me concentrer sur un projet un peu plus amusant : une session de shopping. Cela faisait une éternité que je n'avais pas renouvelé ma garde-robe, et avec le travail qui rapportait bien en cette saison, c'était l'occasion idéale. J’en avais aussi profité pour faire d’autres petites emplettes, certaines plus réfléchies que d’autres.

Lorsque j'atteignis l'ascenseur, un certain soulagement m'envahit. Mes pieds étaient douloureux dans mes baskets, et l’idée de rejoindre le parking souterrain sans avoir à emprunter les escaliers était une petite victoire appréciable. Je rentrai dans la cabine et sélectionnai l’étage du parking. Les portes se fermèrent, et j’attendis patiemment que l’ascenseur se mette en mouvement, mais il ne se passa rien. Au lieu de cela, les portes s’ouvrirent de nouveau, révélant une autre femme, brune, avec un look un peu rock ou grunge – difficile à définir. En tout cas, elle contrastait fortement avec mon apparence plus lisse. Elle semblait avoir fait du shopping elle aussi. J’esquissai un sourire poli et me décalai un peu sur le côté, plus par habitude que par nécessité.

Je ne pus m’empêcher d’observer la jeune femme du coin de l’œil. Elle dégageait une certaine assurance. Son corps tatoué attira ma curiosité. J'avais toujours été admirative des gens qui marquaient leur corps de façon aussi visible. Les portes de l’ascenseur se refermèrent, mais au lieu de descendre comme prévu, il resta immobile. Je fronçai légèrement les sourcils en silence. Une fois de plus, les portes s’ouvrirent, sans aucune explication. Je serrai l’un de mes sacs contre moi, légèrement contrariée. Nous restâmes là, elle comme moi, à attendre que la machine se décide enfin à bouger. Visiblement, aucune de nous n’avait envie de prendre les escaliers.

Après une minute d’attente environ, je dis : « Bon, je pense qu’il y a une panne. » Au même moment, comme pour me contredire, les portes se refermèrent et l’ascenseur se mit enfin en mouvement. J’esquissai un sourire, à la fois satisfaite et amusée par la situation. Espérons juste que la machine ne s’arrête pas à mi-chemin maintenant. Et, comme si quelqu’un avait entendu mes pensées, la cabine s’arrêta brusquement, nous faisant presque perdre l’équilibre. Je m’accrochai à la rambarde de sécurité et lâchai mon sac qui tomba sur le sol. « Qu’est-ce qui se passe ?! » m’exclamai-je, ma voix trahissant clairement ma panique. Ce qui venait de se passer ne me plaisait pas du tout. J’appuyai sur le bouton d’ouverture des portes, mais rien ne se produisit. Je soufflai d’exaspération. Moi qui avais besoin de me changer les idées, voilà que j’étais bien servie. Hésitante, je pressai le bouton d’appel d’urgence. Je n’avais jamais eu à l’utiliser auparavant. En même temps, je ne m’étais jamais retrouvée dans une situation comme celle-ci. « Je vais essayer de voir si quelqu’un nous répond... » dis-je, essayant de garder mon calme. Allions-nous pouvoir avoir un contact qui pourrait nous renseigner sur notre situation ?

Lancé de dé:

Lancé de dés :

La voix de l’opérateur se fit entendre dans l’interphone de l’ascenseur. La voix était chaleureuse et se voulait rassurante. On nous disait qu’un technicien allait venir voir sur place ce qui se passait pour nous débloquer. Alors que je me sentais un peu rassurée, voilà que la jeune femme présente à mes côtés s’adresse à moi. Ses mots, d’ailleurs, ne sont pas du tout rassurant. Pour elle, l’opérateur nous a menti juste pour nous éviter la panique et qu’on allait devoir rester coincées durant des heures. Je la regardai, stoïque. Je secouai espoir. « On sait jamais … c’est peut-être pas grand-chose … » mes mots s’évanouir légèrement dans l’air. Je n’arrivais pas à me convaincre moi-même, pensant que la jeune femme avait sans doute plus raison.

Je sentis une bouffée d’angoisse monter en moi, mais je me forçai à garde mon calme. Tout allait bien se passer. J’avais vécu des choses beaucoup plus risqués qu’une panne d’ascenseur. Pourtant, être coincée dans un espace clos avec une inconnue, sans aucun contrôle sur la situation, réveillait quelques angoisses. J’observai ma compagne d’infortune qui semblait agacée par la situation. Je pouvais sentir son regard, jugeant, peser sur moi. Je soupirai légèrement en me répétant que tout allait bien que tout n’était une question de temps. Un accident d’ascenseur c’était aussi rare qu’un accident d’avion non ?

« Un technicien vient de partir vers le centre commercial, il devrait être là dans quinze minutes. » En entendant la voix annoncer la bonne nouvelle, je souris, sans pouvoir retenir cette sensation de petite victoire. Finalement La jeune femme était peut-être un peu trop médisante. « Tu vois, on va peut-être pas resté des heures coincées ! » Je m’installe sur le sol et sort d’un de mes sacs de course une petite brique de jus de fruit que je tends en signe de proposition. « Tu en veux une ? » J’attendis sa réponse avant de reprendre. « Je m’appelle Aurora. » lui dis-je. Quand à être coincée dans cette petite boite, peut-être qu’on pouvait rendre les choses un peu moins impersonnelles ? Je plantai ma paille dans la brique de jus de fruit et pris une gorgée pour me désaltérer. Heureusement que je venais de faire quelques courses, certaines plus utiles que d’autres.

Lancé de dé:

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