All delighted people

out of the forest, i come with my flowers
Enfant natif de cette belle île, j’ai toujours habité dans les environs, et je connais chaque recoin de notre belle ville. Pour dire vrai je n’ai jamais voyagé très loin à part les rares fois où je me suis laissé porter pour assister à un coloc sur les soins animaliers.

Mes parents étaient des gens respectés, ni trop riche, ni trop pauvre, juste ce qu’il fallait pour m’assurer une belle éducation. Enfant de militaire, j’ai appris rapidement ce que voulait dire le mot discipline. Ça n’est pas un gros mot, même si certain trouvent aujourd’hui un plaisir de défier l’autorité, j’ai toujours estimé mon père et son grade dans l’armée.

J’ai grandi avec un frère et une sœur, un chien et deux chats, une vraie ménagerie à la maison si on compte les mimiques récurrentes de mon frère. Depuis longtemps je sais que j’ai envie de travailler avec les animaux, et j’ai eu de la chance d’avoir les moyen et l’opportunité de concrétiser mes ambitions.

Ma sœur m’en voulait, je crois qu’elle m’en veut certainement encore un peu d’avoir été le chouchou de la famille. J’aimais lire cette fierté dans les yeux de mon père, même si pour chaque étincelle je pouvais observer un éclair de jalousie dans le cœur de ma sœur. Elle voulait être danseuse, et j’ai fait ce que je pouvais pour la soutenir à mon niveau, mais ça n’est pas un métier pour le colonel Fitzgerald.

Mon frère lui ne faisait pas trop parler de lui, il s’est engagé dans l’armée, à un niveau inférieur, mais il rentrait dans le rang ce qui l’arrangeait bien. Moi pour arriver à jongler entre le poids des attentes de mes parents et la détresse inversement émotionnelle de ma sœur, je commençais à me découvrir assez jeune une passion pour la boxe.

C’est un plaisir inavouable que de frapper aussi fort que possible dans un sac de sable à s’en faire mal à la main. Pendant un temps j’ai converti ma sœur, en guise d’entrainement avant ses jetés elle venait avec moi sur le ring, on a passé des belles années tous les deux à se battre sans enjeux ni risque.

J’ai toujours refusé qu’elle prenne des combats professionnels, et pour la préserver, je m’interdisais aussi de combattre pour autre chose que le sport et le plaisir de laisser tout sortir. Aujourd’hui elle n’a plus le temps, et si moi je continue de boxer régulièrement, j’y vais moins longtemps qu’avant, la vérité c’est que ma sœur me manque.

Maintenant je vais la voir à ses galas de danse, elle est devenue une artiste épanouie et mon père ne peux qu’admettre qu’il avait tord à son sujet. Moi j’ai rejoint une clinique vétérinaire où je peux vivre de ma passion et prendre soin de ces petites bêtes que j’affectionne tant.

C’est d’ailleurs comme ça que j’ai rencontré Freya et son lapin qui reviennent me voir régulièrement pour que je leurs portent une attention particulière. Ça n’est plus un secret pour grand monde, et je vois la belle en dehors de la clinique, j’apprécie ce temps que je passe avec elle, et j’ai même réussi à la convaincre de lui donner quelques cours de boxe en privé.

Je gagne plutôt pas mal ma vie, peut être un peu trop, c’est surement pour ça que je me suis inscrit récemment dans cette salle de jeu où je me permets de miser pas mal. Il m’est arrivé de gagner des belles sommes, et d’en perdre de plus belles aussi. Si en général j’arrive à maintenir un équilibre financier, je sais au fond de moi que si un jour un trop gros pari se présentait j’aurais du mal à ne pas flamber.