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[Flash Back] Pas de fumée sans feu
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Alexandra Wood
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Alexandra Wood
Carnet de bord : UC
Pseudo : Corwin
Faceclaim : Adelaide Kane
Multicomptes : Robin Purefoy
Présence : Présent.e
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Âge : 32 ans (29/12/1991)
Statut civil : Celibataire
Métier : Maitresse d'ecole a Conners Emerson School et aide ponctuelle aux journal
Habitation : maison de campagne
Triggers : Alcoolisme, drogue
Warnings : aucun
Messages : 12
L’école de Bar Harbor est très différente de celles de Palm Beach. Ici, pas de clivage social, pas de quêtes de popularité ou d’élitismes. Les enfants n’ont pas d’uniforme et n’étudie pas le nez rivé sur des écrans. C’est une tout autre vie sur ce gros rocher dans la mer qu’est Bar Harbor. Il y a beaucoup d’activités au grand air et la nature est la ligne directrice sur laquelle nous appuyons tout le programme pédagogique. Certains y verront un délire de bobo écolo, mais les résultats sont là. Ça marche, pas seulement avec de bons bulletins assortis de réussites aux examens nationaux, mais aussi avec des sourires sur des visages d’enfant dont la curiosité intellectuelle a été éveillée. Au-delà des matières académiques, ils apprennent aussi à aimer leur ile et à grandir autrement qu’avec juste un apprentissage académique. Une autre vision des choses qui fait que je ne regrette pas d’avoir passé ce concours pour être une des maitresses de cette ville. Depuis que je fais ce métier, j’ai l’impression de toujours en découvrir un peu plus avec mes élèves et que mon travail a du sens.  

C’est la fin de la journée, on a tous les joues un peu colorées par le grand air d’avoir profité du soleil pour s’installer dehors pour les leçons. Les cours même aussi théoriques que l’histoire devient vite un échange, ponctué de rires et d’anecdotes. Ma classe a beau être sur deux niveaux, je n’ai qu’une vingtaine d’élèves dont l’attention est rivée sur moi, on est loin des classes surpeuplées des villes voisines.  Alors que nous retournons joyeusement vers le bâtiment de Conners Emerson School, je note la présence d’une des voitures de la caserne sur le parking du personnel. Je repère, aussi, du coin de l’œil une de mes collègues en train de parler avec un pompier, les visages n’ont pas l’air d’indiquer un drame et dès qu’elle m’aperçoit elle me fait signe d’attendre avant de trotter vers moi. Les enfants sont aussi curieux que moi alors qu’elle s’explique.

« Alexandra, Dieu merci, tu es là. J'ai cru que tu n'arriverais jamais! La directrice et avec sa classe en excursion nature et j’ai le nouveau pompier qui est la pour une inspection de nos extincteurs et mesures de sécurité… »

Elle ne finit pas sa phrase. Bar Harbor est une toute petite ville. L’arrivée d’un nouveau a la caserne avait fait grand bruit. Beaucoup regrettaient que le maire n’ait pas pris un des « natifs » de l’ile, un peu comme pour moi lorsque j’étais arrivée. Ma collègue en tête de liste.

Cela ne faisait pas longtemps qu’il avait posé les valises dans la petite ville et je n’étais pas certaine de l’accueil qui lui avait été réservée. Ca n’en était que plus vrai du fait de l’anneau a son annulaire, le privant du soutien de beaucoup de ces dames qui auraient, pourtant, pu être a ses petits soins.  Il y avait bien d’autres raison de se plaindre de ce nouveau visage parmi les langues pendues du la paroisse, mais je n’avais jamais aimé les ragots. J’en subissais bien assez, malgré moi, assez en salle de pause.

Du fait que nous étions une petite ville, ou il ne se passait pas grand-chose, le moindre fait sortant de l’ordinaire alimentait toutes les discussions. L’arrivée de ce nouveau pompier, dans une période aussi pauvre en éléments n’avait pas échappé a la règle. Il était dans toutes les persifflages de la salle de repos. Les conjonctures sur les raisons de son installation parmi nous ou le moindre de ces gestes faisaient les gorges chaudes des commères du coin. Je fronce les sourcils, un peu surprise, quand ma collègue se penche vers moi pour me chuchoter :

« … on n’a toujours pas vue sa femme. Je suis sûr que c’est un coureur de jupons invétéré ! Hors de question que je reste seule avec ce genre de type !  J’ai bien vue comment il me regardait ! Toi, par contre, tu ne risques rien… »

Je ne relève pas la pique. C’est la blague récurrente ici « je suis tellement invisible que le jour ou un homme me remarquera, il pleuvra des grenouilles. ». Je me force a sourire comme si cela m’amusait et ne m’atteignait pas. Évidemment, c’est faux. De même, sans être méchante avec ma collègue, a la 50 aine consommée, je ne suis pas certaines qu’elles soient de celles qui sont harcelées de prétendants.

En attendant, je me penche pour observer celui qui attend gentiment la suite, me souriant avec un petit geste de la main, quand il croise mon regard. Cela me fait légèrement rougir et je me redresse précipitamment en me sentant incroyablement idiote. De ce que j’ai aperçu, il est plutôt bel homme et loin de ressembler à un prédateur, enfin, en même temps, qu’est ce que j’en sais ? J’imagine que ça ne doit pas être simple pour lui d’arriver ici et d’être regardé comme une bête curieuse. Je n’ai pas le temps de refuser que ma collègue ait pris les devants.

« Je m’occupe de ta classe pour le retour de tes parents… venez les enfants ! Dites au revoir a Melle Wood ! »


Collégialement, les enfants me disent au revoir avant de suivre ma collègue pendant que je vais vers le pompier. Je me sens un peu intimidé en lui tendant la main maladroitement avec un sourire.

« Bonjour, je m’appelle Alexandra. Je ne sais pas si ma collègue vous a expliqué, mais la directrice n’est pas là. Vous avez déjà eu la gentillesse de venir, alors, si vous l’acceptez, c’est moi qui vais vous montrer où se trouve les extincteurs plutôt que de vous demander de repasser. »

Je l’invite d’un geste à me suivre et ouvre la marche, sans trop oser lui poser des questions. Je me sens gourde dans ma démarche et même ma façon de m’être présentée. Je m’en veux d’être aussi potiche mais au moins, c’est le privilège des invisibles : on est vite oublié. Je me risque quand même à lui demander :


« Ce n’est pas trop dur d’arriver dans une petite ville ? »

Tsuneo Montgomery
membre de la dream team
Tsuneo Montgomery
Pseudo : Mag'
Faceclaim : Harry Shum Jr (mag-creations)
Multicomptes : A. Strand, L. Vera, S. Almeida, A. Antonelli
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Âge : 39 ans (14/11/1984)
Statut civil : Veuf, les années de nos souvenirs ensemble sont gravés en moi et ne disparaîtront jamais, comme un tatouage réalisé au fond de mon âme. Certaines personnes parlent de tourner la page, mais même si je voulais le faire, je ne saurais pas comment m'y prendre.
Métier : Chef adjoint des pompiers. Je n'aurais absolument jamais cru en arriver là quand j'ai décidé de devenir chirurgien, mais abandonner cette formation a été le meilleur choix que j'aurais pu faire.
Habitation : Une petite maison au niveau d'Otter Creek. Je n'aurais jamais pensé pouvoir vivre dans un tel quartier, mais apparemment j'ai eu de la chance.
Triggers : Viol, il peut être discuté mais pas en détail
Warnings : Mort, orphelinat, perte d'un mari, underco
Rp : Français+anglais, 300+ mots, première personne
Dialogue : #339966

En cours : 4/5
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alexandra & Tsueno
pas de fumée sans feu

A la caserne, un des pompiers était absent. Pendant une sortie en famille, il s’est foulé la cheville et, évidemment, a été mis en arrêt maladie. Ce n’était pas bien grave, en soi, ils étaient plus qu’assez pour réussir à gérer la plupart des interventions, sauf peut-être les plus drastiques. Mais le problème, c’est qu’il était censé aller faire des vérifications dans une école, celle de Bar Harbor, aujourd’hui. Alors évidemment, pendant le repas, le capitaine avait demandé qui voulait prendre sa place. Autant dire qu’il n’y avait pas grand monde qui s’était proposé, pour ne pas dire personne. Alors j’avais décidé de le faire. Si ma place à la caserne n’était plus à faire, disons que celle en ville, par contre, n’était pas encore à son beau fixe. Je n’irais pas prétendre comprendre les tenants et les aboutissants des réactions de certains des habitants de la ville, mais disons que ça pouvait être pesant. J’étais venu ici en espérant avoir le droit à un nouveau départ et, au final, disons que ce nouveau départ ne correspondait pas parfaitement à mes attentes. Après, ça ne faisait pas si longtemps que j’étais dans le coin, quelques semaines tout au plus, donc il était encore nécessaire pour moi de m’adapter à la ville, tout comme la ville devait aussi s’adapter à moi. Et oui, peut-être que naïvement, j’espérais qu’aller dans cette école aiderait au processus.

Sauf qu’à peine arrivé là-bas, j’avais eu la démonstration claire que ça ne serait pas nécessairement le cas. Le fait que la directrice ne soit pas là, techniquement, je m’en fichais. Après tout, je n’étais même pas celui qui était censé intervenir aujourd’hui. Mais la « remplaçante » de la directrice… Disons qu’elle m’avait fait froid dans le dos. Ce n’est pas tant qu’elle m’avait fait peur, mais disons que sa façon de me dévisager et de presque grimacer quand je lui avais souri et m’étais présenté… Ca m’avait refroidi, oui. Au final, elle avait à peine pris le temps de me dire qu’elle allait voir une de ses collègues parce que je la mettais mal à l’aise avant de partir. J’avais froncé les sourcils, me retenant de la rappeler, hésitant entre la suivre du regard et m’occuper à.. A quoi, au juste ? Regarder les murs ? Compter les dalles ? Les cailloux ? Hum. Au final, sans vraiment réfléchir, j’avais recommencé à jouer avec mon alliance, habitude que j’avais autant gagnée que perdue ces derniers temps. Gagnée parce que le stress était bien plus présent depuis la mort de Jake, mais perdue car le simple contact entre mes doigts et cet anneau de métal me rappelait ce que j’avais perdu. Pourtant, dans le cas présent, ça m’ancrait plus qu’autre chose. Ce n’est que quand je relève le regard quand ma main droite lâche mon annulaire gauche, faisant un signe de la main à la jeune femme qui, visiblement, étant en train de se faire alpaguer par mon ancienne interlocutrice. Elle n’a pas l’air des plus à l’aise, ce qui me met -évidemment-, tout autant mal à l’aise. Je les quitte bien rapidement du regard, ne voulant pas donner l’impression de les observer, mes yeux finissant par se poser sur des dessins accrochés aux fenêtres d’une salle de classe, probablement fait par les élèves de la classe en question. Un léger sourire s’étire sur mes lèvres face à cette vision, avant que je ne me retourne au moment où j’entends des bruits de pas se rapprocher. Un léger sourire s’étire sur mes lèvres quand mon regard se pose sur la jeune femme que je reconnais comme étant celle que mon ancienne interlocutrice est allée voir. Bon, au moins je ne me serais pas déplacé pour rien, je suppose. Ceci dit, j’ose clairement espérer qu’elle n’agira pas comme sa collègue. Je serre la main qu’elle me tend, me détendant légèrement en constatant assez rapidement qu’elle est visiblement bien plus avenante que sa collègue. « Je suis Tsuneo. Et oui, elle m’a plus ou moins expliqué. » Avant de partir comme si je risquais de lui filer je ne sais quelle maladie hautement contagieuse, d’ailleurs. « Je n’étais pas non plus celui qui devait venir, initialement. Mais mon collègue s’est foulé la cheville et s’est retrouvé en arrêt. Je sais pas vraiment si le capitaine a eu le temps d’appeler la directrice ou non. » Probablement pas, vu comment la journée a été animée. Puis quelque chose me dit qui si ça avait été su, la femme à qui j’avais parlé plus tôt ne se serait jamais approchée. « Et oui, aucun problème, je vous suis. »

Je lui emboîte assez rapidement le pas, un léger sourire toujours présent sur mes lèvres. Bon, visiblement, ça devrait pas si mal se passer, je suppose. Puis de ce que j’avais entendu, tout était en règle dans cette école, ou en tout cas ça avait toujours été le cas jusqu’à maintenant. A ce stade-là, c’était plus du procédural qu’autre chose. Je me laisse surprendre quand j’entends sa question, me retenant de grimacer face à ce qu’elle me demande. « Ca dépend, on va dire. Autant se passe bien au boulot, autant pour le reste… » Autant pour le reste, autant dire que c’est particulièrement variable, les deux interactions que j’ai déjà eues ici en sont bien la preuve. « Mais je suppose que ça finira par passer, ou plutôt j’espère. » Parce que clairement, je n’avais pas nécessairement de plan B. Je ne me voyais absolument pas retourner à Los Angeles, et autant dire que si je devais aller ailleurs, je n’aurais pas la moindre idée quant à ma destination. Je retourne finalement la tête vers elle, à présent à ses côtés. « Et vous, vous êtes du coin, ou pas du tout ? »

@alexandra wood  w817

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« J’espère que ce n’est pas trop grave pour votre collègue. En attendant, on va bien réussir a se débrouiller comme des remplaçants professionnels ».

J’ouvre la marche tout en me retenant de jeter quelques coups d’œil vers l’homme qui me suit. Si ma collègue m’avait un peu inquiétée, sa simple poigne de main et son attitude avait fini de me rassurer. Même si mon expérience des hommes était assez proche du néant, il ne fallait pas être une experte pour voir qu’il n’y a rien d’une bête lubrique dans le nouvel arrivant de Bar Harbour. Pour être franche, il est même fort agréable, sans son alliance, c’est évident qu’il aurait eu plus d’une des célibataires de l’ile a ses pieds. Je tente de sortir un peu de ma zone de confort pour rattraper l’accueil calamiteux que ma collègue a dû lui offrir en risquant a lui demander, avec une once de timidité :

« J’aime beaucoup votre prénom, c’est d’origines japonaises ? »

L’école n’est pas grande mais elle souffre des maux que connaissent trop de ces petites écoles agrandies au fil des besoins pour créer une sorte de dédale dont la logique était assez discutable. Personnellement, j’adore ces petits recoins qui semble sortie d’un esprit d’architecture tortueux. J’avais réussi a me perdre plus d’une fois les premières semaines, arrivant a la bibliothèque au lieu la salle des prof ou ne trouvant pas la cantine sans passer par la cours verdoyante du bâtiment.  

Je m’arrête pour me tourner vers lui quand je devine un peu plus que ce qu’il n’en dit sans ses mots. Je connais bien les gens d’ici, même s’ils sont, pour la majeure partie de la ville, d’une gentillesse rare, il faut souvent « faire nos preuves » avant d’être adopté. En particulier si on vient d’une grande ville. Je ne sais pas si c’est le cas du pompier, mais je suis presque prête a parier que oui au regard de ce qu’il me confie. Je tente de me montrer rassurante en lui expliquant ce que j’avais moi-même appris.

« La plupart des gens d’ici sont accueillants et pas méchants, mais certains peuvent se montrer assez méfiants au premier abord. Laissez-leur un peu de temps pour qu’ils s’habituent a vous et vous verrez, vous serez traité comme si vous étiez né ici. La vie ici vaut la peine de s’accrocher…»

J’hésite a en dire plus, tout en avançant vers l’extincteur de la bibliothèque, avant qu’il n’arrive a mes coté et me pose une question. C’est avec un peu d’humour que je lui réponds :
« Je ne suis du coin que depuis 2 ans. Je ne vais pas vous mentir, il a fallu quelques semaines avant de me faire accepter, mais maintenant je ne quitterais cet endroit pour rien au monde. Tenez, c’est le premier de nos 5 extincteurs. Pour les détecteurs de fumées, vous aurez besoin d’un escabeau ? »

A mon grand regret, je n’ai aucune idée de comment on teste ce matériel. Tout en me décalant pour lui laisser la place de travailler, je me rends compte que je suis soucieuse de l’aider pour qu’il s’acclimate plus vite a ce que je considère, maintenant, comme mon petit paradis.

« Je ne sais pas si vous êtes croyant, mais pour ma part, aller a l’église et participer a la paroisse a beaucoup aidée a m’intégrer. »

Il y a peut être autre chose qui coince pour Tsuneo si je me souviens bien des discutions en salle des professeurs. Sans savoir que je suis en train de mettre les pieds dans le plat avec une maladresse crasse, je n’écoute pas mon instinct qui me dit de me taire et lui demande :

« Votre femme se plait ici ? Elle arrive a trouver ses marques aussi ? »


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alexandra & Tsueno
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Une chose c’est sûre, c’est qu’Alexandra a l’air bien plus cordiale que sa collègue. Alors certes, c’est pas bien difficile de faire mieux que ce à quoi j’ai eu le droit en arrivant, mais ça reste important de le noter. Puis je sais pas, y a ce truc chez elle qui fait que c’est assez évident que ce moment passé à l’école ne sera pas désagréable, au contraire, et c’est assez rare en ce moment pour mériter d’être noté. Je secoue la tête quand elle me parle de mon collègue, avant de lui adresser un sourire qui se veut rassurant. « Non non, il est passé nous voir à la caserne tout à l’heure, il a l’air d’aller bien. Il est juste un peu frustré de ne pas pouvoir bosser tranquille. » Mais ça, pour le coup, c’est plus que fréquent chez les pompiers. Quand j’étais à Los Angeles, je m’étais luxé l’épaule et, du coup, j’avais été interdit de travail pendant plusieurs semaines, jusqu’à ce que les médecins me donnent leur feu vert. Et clairement ouais, je m’en souvenais parfaitement comme étant un moment particulièrement.. Frustrant, disons. Je suis presque surpris quand elle reprend la parole. Pas tant parce qu’elle décide de faire la conversation, mais plutôt vis-à-vis de sa question. Ce n’est pas rare que mes interlocuteurs reconnaissent l’origine asiatique de mon prénom, mais de là à reconnaître les origines plus spécifiques de celui-ci ? Ouais, je m’y attendais pas. « C’est ça, oui. Je suis né là-bas, je suis arrivé en Amérique quand j’avais à peu près cinq ans. » Ca fait un bon paquet de temps, maintenant. J’ai conscience que ma vie aurait pu être là-bas si mes parents n’avaient pas perdu la vie, mais j’ai du mal à l’imaginer. Ma maison, c’est ici, c’est l’Amérique. Je ne saurais pas vraiment dire, actuellement, si mon chez moi se trouve ici ou à Los Angeles mais, ce qui est sûr dans tous les cas, c’est que c’est aux Etats-Unis qu’est ma place.

S’il y a bien un endroit où je n’ai jamais mis les pieds, par contre, c’est cette école. J’avais déjà eu les plans avec la liste de ce que je devais vérifier, mais ce n’était pas pour autant que je pouvais prétendre connaître les lieux. Je suis la jeune femme, m’arrêtant alors qu’elle le fait, presque surpris par les paroles qu’elle prononce par la suite. Je n’avais pas vraiment eu pour objectif de critiquer les habitants de la ville, loin de là, mais elle avait visiblement lu entre les lignes, ce qui se remarquait d’autant plus en écoutant ce qu’elle me disait. C’est surtout ce par quoi elle termine, quand elle dit que la vie ici vaut le coup de s’accrocher, qui est presque rafraichissant pour moi. Je n’avais pas spécialement cherché de raisons de m’accrocher, bien décidé à ne pas baisser les bras si vite, mais avoir confirmation du fait que ça valait le coup, c’était clairement rassurant. « C’est ce que j’ai remarqué. Que ça valait le coup, je veux dire. Puis je sais pas, le côté petite ville est vraiment plaisant, sans compter qu’avec le parc national pas loin, Bar Harbor a l’air d’être du genre unique. » Mais, visiblement, pas des plus simples à réellement intégrer. Elle le confirme d’elle-même par ses paroles, m’indiquant qu’elle n’est pas arrivée depuis si longtemps. J’acquiesce d’abord, avant qu’un sourire ne s’étire sur mes lèvres. « C’est bien que vous ayez pu trouver votre place ici. Et oui, pour les détecteurs de fumée, un escabeau ne sera pas de refus. » Je pourrais bien me débrouiller sans, mais si on m’en proposait un, je n’allais clairement pas me gêner et j’allais l’accepter. Je me mets au niveau de l’extérieur, me baissant pour que mes yeux soient en face de toutes les informations. Une fois la jauge vérifiée, je vérifie les étiquettes et l’état de l’extincteur, prenant des notes au passage. Je me redresse avant de me retourner vers la jeune femme, presque pris au dépourvu par sa question. Est-ce que j’étais croyant ? Incapable de vraiment le savoir. Je n’étais pas un fervent croyant, ça c’était sûr, mais je croyais au fait qu’il y ai… Quelque chose ? Mais à la fois, mon dernier passage dans une église, c’était pour l’enterrement de Jackson et, autant le dire, j’en garde le pire des souvenirs. « Il y a du monde, à la paroisse ? » Je ne sais pas vraiment si j’irais un jour, ais en soit, ça pourrait me permettre de remettre le pied à l’étrier, tout en me permettant de m’intégrer à la ville. Donc au final, ça serait du deux en un, ça serait pas plus mal, non ? A réfléchir, je suppose. Sa prochaine question, par contre, me fait l’effet d’une claque en plein visage et d’un poignard en plein dans le ventre. Evidemment que je me doutais qu’en gardant mon alliance, on me poserait des questions un jour ou l’autre, mais j’avais naïvement osé espérer que ça n’arriverait pas tout de suite, ou que ça n’arriverait pas tout court. Une partie de moi voudrait pouvoir m’ouvrir le sujet et, à la fois, la plus grande partie de moi préfère se réfugier derrière le mensonge dans lequel je m’enfonce depuis que je suis arrivé à Bar Harbor, simplement parce que c’est plus facile, sans pour autant réellement l’être. « Il est encore à Los Angeles, je suis venu seul. » Je sens mon pouce commencer à jouer avec mon alliance, vieille habitude gagnée le jour de mon mariage, et d’autant plus amplifiée le jour où j’ai perdu mon mari. J’espère qu’elle ne posera pas plus de questions, ne serait-ce qu’en demandant s’il me rejoindra bientôt, car la réponse est non, et si elle est déjà difficile à supporter, elle est d’autant plus difficile à verbaliser. « Et vous, vous avez quelqu’un ? » Elle n’a pas de bague au doigt, mais ça ne veut rien dire. Elle peut avoir quelqu’un sans pour autant être mariée ou, si elle est mariée, elle peut aussi préférer ne pas porter son alliance sur son lieu de travail. Les possibilités sont diverses et, assez franchement, je préfère largement me concentrer sur son cas que sur le mien.

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Si je suis rassurée pour son collègue, je crois qu’intérieurement, je savoure un peu son expression quand je lui demande plus de précision sur les origines de son prénom. Il semble un peu surpris en me confirmant mon intuition. Une vie partagée entre les enfants et mes livres… je n’ai peut-être pas voyagé comme je l’aurais imaginé quand j’étais enfant, mes l’encre sur le papier m’a fait faire tant de fois le tour du monde et ouvert a tant de cultures différentes que je n’oserais jamais m’en plaindre. Je lui souris et hoche positivement la tête quand il semble avoir compris mon message quant à la vie sur Bar Harbor :

« C’est un lieu a part ou la nature et l’esprit des petites villes ont encore sens, pour le meilleur et un peu pour le pire quand on arrive. »

Je vais vers un placard et sort une clef pour l’ouvrir afin de sortir un escabeau presque d’époque tout en lui répondant :

« Vous verrez, vous trouverez vite la vôtre aussi... avec un peu de patience, tout fini toujours par s’arranger. »

Je m’étais accrochée a cela dans les pires moments de ma vie. Quand tout semblant perdus et sans possibilité de se s’arranger. Même si j’avais dû faire des deuils, que ce qui étaient cassés ou perdue ne pouvaient être retrouvés, la douleur avait fini par devenir de la nostalgie. Ca avait laissé la place a d’autres émotions, d’autres envies, un autre départ en somme. En cela, le cerveau comme le cœur des humains étaient bien fait. Je l’aide à installer l’escabeau en dessous des détecteurs et me positionne pour le sécurisé. Sa question m’amuse.

« Oui, plutôt. On a la chance d’avoir un prêtre très dynamique et une communauté solidaire. Venez un dimanche si le cœur vous en dit… et si ca vous rassure, on pourrait y aller ensemble. »

Je me mordille la lèvre et ferme les yeux en me fustigeant intérieurement de cette proposition sortie spontanément mais qui peut sembler tellement indécente. Je me sens un peu trop a l’aise avec le nouveau pompier, beaucoup trop et je ne comprends pas comment je peux m’enhardir a lui suggérer de s’imposer ma présence. Mais quelle idiote ! Je dois ressembler a toutes ses femmes sans morales, c’est sûr.

Une chance, on change vite de sujet et si j’ai hâte qu’il me parle de son épouse, je ne manque pas de noter ce « il » qui va en surprendre plus d’une. Il semblera que « le pervers de ces dames » n’ai été insistant que dans leur tête. Ca a quelques choses de risible quand je repense a ce que j’ai entendu sur lui. Pour autant, quelques chose dans son attitude fait taire ce début d’amusement

« Si je comprends bien, vous êtes parti en éclaireur pour voir si la vie ici plaira a votre époux ? »

Pour autant je ne manque pas de note des petits signes de nervosité, même si je suis loin du compte quant aux raisons qui font qu’il semble mal a l’aise. Je ne rends pas compte a quel point je l’observe un peu trop, vieille habitude de maitresse qui fait attention aux émotions de ses élèves surement. C’est plus avouable que de reconnaitre que le jeune homme a plus que piqué mon intérêt.

« Vous… vous vous inquiétez peut être pour les mentalités ici ? »


Pour ce que j’en sais, Bar Harbor est assez ouverte sur le sujet, surement moins que los Angeles mais étonnement plus que nombreuses grandes villes. Je suis plutôt confiante pour l’intégration de Tsuneo et son époux. Si je m’apprête a lui demander son métier, il me prend de cours avec une question qui me tire un peu le rouge au joue. Je n’ai pas l’habitude que l’on soit aussi frontale avec moi. Même si officiellement, être qualifiée de vieille fille est censée ne pas me gêner, en cet instant je me sens un peu honteuse de lui avouer. Avec une petite grimace un peu gênée, je préfère lui avouer, avec humour :

« Si je vous avoue que j’ai déjà plus ou moins récupéré 3 chats malheureux et je compte bientôt me mettre au tricot pour occuper mes longues soirées d’hiver, j’imagine que ca vous donne une réponse. »

Le plus triste dans cette « blague » c’est que je savais vraiment tricoter.


« Après, j’ai la chance d’être, tous les ans, maman d’une 20 aines d’enfants en quelque sorte, c’est déjà plus que je n’aurais pu l’imaginer dans ma vie. »

C’était en grande partie vraie. Ma vie avait pris un virage, la perde d’Athenais avait été d’une violence sans nom, l’éclatement de ma famille ne m’avait pas aidé, devoir renoncer a mes rêves aussi, pour autant, j’étais quand même heureuse. C’était une autre vie ici que je n’aurais surement jamais eu dans une grande maison d’édition ou en restant a Palm Beach. J’aurais garder des amitiés du passé, pas sur qu’on m’aurait cru si j’avais dit pouvoir aller a l’école sur une planche de paddle ou que les sortie scolaire se faisaient souvent en kayac.

« Je ne vous ai même pas demandé, vous et votre mari avez des enfants ? vous voudrez que je vous montre les classes après ? »


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Âge : 39 ans (14/11/1984)
Statut civil : Veuf, les années de nos souvenirs ensemble sont gravés en moi et ne disparaîtront jamais, comme un tatouage réalisé au fond de mon âme. Certaines personnes parlent de tourner la page, mais même si je voulais le faire, je ne saurais pas comment m'y prendre.
Métier : Chef adjoint des pompiers. Je n'aurais absolument jamais cru en arriver là quand j'ai décidé de devenir chirurgien, mais abandonner cette formation a été le meilleur choix que j'aurais pu faire.
Habitation : Une petite maison au niveau d'Otter Creek. Je n'aurais jamais pensé pouvoir vivre dans un tel quartier, mais apparemment j'ai eu de la chance.
Triggers : Viol, il peut être discuté mais pas en détail
Warnings : Mort, orphelinat, perte d'un mari, underco
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alexandra & Tsueno
pas de fumée sans feu

C’était agréable, de discuter avec Alexandra. C’était léger et sans prise de tête et, même si on était tous les deux là dans le cadre professionnel, il n’y avait pas cette « pression » liée au boulot, ou en tout cas je ne la sentais pas dans l’air. J’acquiesce finalement face aux paroles de la jeune femme, à la fois comme signe que je l’écoutais, mais aussi comme une forme de remerciements face à cette forme d’encouragement. En dehors de mes collègues de la caserne, c’était une des premières fois que je recevais ce genre de paroles de la part de quelqu’un. « Ca ne me surprend pas. Elle porte un peu ce côté.. Unique, je dirais ? » Je ne saurais même pas vraiment dire si ce mot était le plus adapté mais, d’une manière ou d’une autre, j’avais la sensation que c’était le cas. Je me saisis de l’escabeau quand la jeune femme me le tend, un sourire s’étendant aussi rapidement sur mes lèvres face aux paroles qu’elle utilise par la suite. On a beau ne pas se connaître, c’est rassurant de savoir qu’elle croit au fait que je puisse trouver ma place ici. « Merci beaucoup, vraiment. Ca fait plaisir, d’entendre ce genre de choses. » Et encore, les termes ne me semblaient pas adaptés pour décrire ce que ses paroles me faisaient vraiment. C’était une des premières fois que je ne me sentais pas questionné quant à ma présence ici et, je dois le dire, ça faisait du bien. Quant à l’église… Difficile pour moi de dire si je voulais vraiment y mettre les pieds ou pas. Une partie de moi voudrait renouer avec cette partie de moi mais l’autre restait fixée sur certains évènements qui m’avaient fait « douter » de l’existence d’un quelconque Dieu. Je ne réfléchis finalement pas plus longtemps avant de me décider à prendre la parole. « Pourquoi pas, oui. Puis c’est sûr que ça serait toujours mieux de ne pas y aller seul, je pense. » Peut-être que d’une manière ou d’une autre, ça me donnera la sensation d’avoir déjà un pied dans la communauté, même si ce n’était pas complètement le cas ? Ca valait le coup d’y croire, je suppose.

Mais si j’avais jusque là pensé qu’il n’y avait pas de réelle interrogation, le fait que l’on parle de mon mari me prend de court et, surtout, me met mal à l’aise. En soi, ça ne devrait pas me prendre de court, considérant qu’elle n’est absolument la première à me poser des questions sur lui. Mais à la fois.. J’aurais voulu que les questions s’arrêtent là, mais elles continuent de tomber. La nouvelle question me laisse perplexe, à ne pas du tout savoir quoi répondre. J’ai le choix entre deux possibilités : exposer la vérité telle qu’elle est, à mentionner mon veuvage et la perte de Jackson, ou m’enfoncer dans ce mensonge qui est devenu le mien à la seconde où j’ai mis les pieds ici. L’hésitation est là, parce que je sais que ces deux possibilités m’offriront tous les deux une forme de soulagement et de libération, mais aussi une forme de difficulté morale. J’essaye de ne pas hésiter longtemps, mais j’ai conscience du fait que mon silence doit peut-être parler par lui-même. « En quelque sorte, oui. Et pour les mentalités.. Je sais pas, je n’y avais pas nécessairement pensé, j’avoue. Je devrais ? M’en inquiéter, je veux dire ? » Le mensonge, donc, voilà ce que j’ai choisi. J’ai presque envie de lever les yeux au ciel face à mon propre comportement, mais je ne le fais pas. Mes choix sont les miens et je sais plus ou moins bien à quoi ils sont liés. Je pose l’escabeau en dessous du détecteur de fumée, montant sur ce dernier avant de tendre la main vers le détecteur. « Hésitez pas à vous couvrir les oreilles, le bruit est un peu strident. » Je relève la tête vers le détecteur de fumée, appuyant sur le bouton test de ce dernier, attendant que ce dernier sonne avant de rapidement l’éteindre, récupérant le numéro de série au passage. Je note le numéro de série sur mon calepin avant de redescendre de l’escabeau, me tournant une nouvelle fois vers la jeune femme.

Pouvoir finalement parler de la vie d’Alexandra, ça me détend. Pour deux raisons, d’ailleurs : la première, c’est le fait que ça me permet de potentiellement faire en sorte qu’elle ne se concentre plus sur mon mariage, et la deuxième, c’est que ça me permettrait d’apprendre à la connaître. A mes yeux, ce genre de discussions ne doivent pas être à sens unique, ça serait.. Dommage, disons. Un sourire amusé s’étire finalement sur mes lèvres face à sa réponse, avant de finalement hausser les épaules. « Ca me donne peut-être une idée, oui. Dans tous les cas, le plus important, c'est que vous vous sentiez bien comme ça. » Et à la fois… Tant mieux pour ces chats, non ? A mes yeux, oui. « Ca fait longtemps que je veux adopter un animal, il faudra que je me renseigne sur les associations qu’il y a ici. » Un chat, ça pourrait être une bonne idée, d’ailleurs. Considérant que je m’absentais parfois pendant de longues heures de la journée avec le boulot, un chat serait surement mieux qu’un chien, sans compter le fait que dans tous les cas, je préfère les chats. J’acquiesce finalement face à ce qu’elle dit par la suite. « Je vois, oui. Et ce que vous faites, ça vous plaît, d’ailleurs ? » Je ne connaissais pas grand-chose au métier de professeur des écoles et, même si je doutais que la jeune femme puisse tout m’apprendre par le biais d’une simple discussion, je ne doute pas du fait que la dite discussion pourrait être particulièrement intéressante. On finit par reprendre notre marche alors que je la suis vers les prochains extincteurs et détecteurs de fumée. Sa question, pour une fois, n’est pas des plus difficiles. Au moins, la réponse que je vais donner sera réelle, pour une fois, et je n’aurais pas besoin de me poser mille et une questions. « Non, pas du tout, on n’a pas d’enfants. » Non pas que l’idée ne nous ai pas traversé l’esprit plus d’une fois mais, considérant que l’on était deux pompiers, on savait pertinemment que ce n’était potentiellement pas le meilleur choix d’adopter, ou en tout cas pas tant que l’un d’entre nous passerait moins de temps sur le terrain.

@alexandra wood  w817

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Âge : 32 ans (29/12/1991)
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L’angle de mes lèvres ne cessent de s’agrandir alors qu’il me répond. Je pense deviner que lui aussi n’est pas insensible aux charmes de cette ile qui a pris plus d’un cœur. Unique, c’est bien le mot. Un petit coin de nature encore préserver de l’agitation des grandes villes mais offrant tous les avantages de cette dernière.

Mon sourire s’élargit encore plus quand il accepte ma proposition qui sonnait, pourtant, un peu cavalière a mes oreilles. Si a Palm Beach je ne fréquentais pas vraiment les églises, j’avais découvert le réconfort de la foi quand ma vie avait commencé a déraper. Au-delà du réconfort que l’église m’apporte, cela complète merveilleusement bien ce portait de vieille fille de me voir m’investir dans la paroisse de Bar Harbor. Loin d’être une bigote, du moins, à mes yeux, je suis comme beaucoup : la messe du dimanche matin est importante pour moi comme la petite croix que je garde autour de mon cou.

« Cela sera avec plaisir, vous me direz où vous avec envie que nous nous retrouvions. »

Cela sera surement plus facile pour lui pour s’intégrer d’aller au-devant des plus méfiants. La communauté paroissiale est capable de se montrer plus que chaleureuse dès qu’elle est rassurée. Je n’ai aucun doute en écoutant Tsuneo et en le voyant s’appliquer dans son travail, qu’il va très vite être adopté. Peut-être même plus qu’il ne le pense quand on aura besoin de bras pour les événements de la communauté, mais autant lui laisser la surprise.

Spontanément je tiens l’escabeau quand il grimpe dessus, pour le sécuriser, me donnant l’illusion d’être utile. Je vois une ombre sur son visage et entant autant son silence que sa question sur la question des mentalités. Je me mordille les lèvres en réalisant que j’ai peut-être été très maladroite. Ça a beau être une seconde nature chez moi, je ne le réalise pas plus que je ne m’y habitue et cela ne doit pas être simple de me supporter au quotidien.

« Oh, mon Dieu, non…. Je… je ne voulais pas vous angoisser avec ça. Ne vous inquiétez pas, je ne vois pas ce qui pourrait mal ce passer. Vous avez l’air vraiment adorable, je n’imagine pas votre mari autrement. Vous verrez, ca ne peut que bien se passer ! »

Même si je marque un certain enthousiasme teinté de conviction a cette perspective, je n’ai aucune certitude. En fait, je ne sais absolument pas comment les gens d’ici peuvent réagir vis-à-vis du mariage entre personne de même sexe, mais je n’imagine pas que cela soit possible que ca se passe mal. Déjà, je ne crois pas que l’on puisse choisir de qui on tombe amoureux, ensuite, au pire, ca ne les regarde pas. Seulement, plus j’y pense plus je me jure de ne jamais présenter le couple a mon père. Heureusement, il est trop occupé avec les détecteurs de fumée pour voir mon visage se déconfire. J’essaye d’ajouter, avec une pointe d’humour :

« Et au pire, si quelqu’un vous embête, vous me direz, j’ai une bonne pratique pour mettre au coin quand il le faut… »

J’ai vraiment dit ça ? Par tous les saints, moi qui ne parle presque pas d’habitude je suis en train de m’enliser toute seule dans les pires bêtises du monde. Honteuse, je lui obéis quand il me demande de me boucher les oreilles. Le son ne dure pas longtemps et je ne peux qu’imaginer le nombre d’élèves dont les espoirs de sortir plus tôt vont être déçus.
Je sécurise l’escabeau le temps de sa descente. De nouveau face à face, j’essaye de lui répondre de manière un peu plus amusante que la réalité crasse quant à ma situation matrimoniale. Il aura bien assez tôt vent de la blague locale sur la vieille fille du coin. C’est toujours plus simple d’en rire que d’assumer ma gêne. Je préfère ne pas rebondir sur le fait que le principal est que la situation me convienne. Que cela m’aille ou non, ai-je vraiment le choix ? J’ai un petit rire timide quand il me parle de ses projets d’adoption.

« Alors, je ne suis pas vraiment une association, mais disons que j’ai pas mal de petit malheureux qui passent chez moi. Je… enfin, je ne sais pas ce que vous et votre époux recherchez comme petit compagnon, mais j’ai quelques candidats qui seraient plus que ravis d’avoir une famille à eux. »

Même si je fournissais des croquettes et que l’ancienne grange était devenue un refuge pour plusieurs « naufragés » félins, mon père était bien trop acariâtre pour accepter autant de résident dans la maison. Qui plus est, il a la fâcheuse tendance à compter le nombre de bouteille qui auraient pu être achetée a la place des sacs de nourriture. Ca ne l’aide pas a être bienveillant avec les malheureux chat qui n’avait surement pas demandé de se retrouver a la rue. L’hiver ca me vrille toujours le cœur de ne pas pouvoir les faire tous entrer, surtout que certains sont clairement des amours en manque d’affection humaine. J’ai les joues qui se teintent légèrement alors qu’il me pose une nouvelle question sur moi :

« Ce n’était pas un métier auquel j’aurais pensé plus jeune mais maintenant, je n’imagine plus ma vie autrement. Les enfants m’apportent tellement... »

Je n’ai pas l’habitude de me livrer aussi facilement, surtout a des « adultes ». Ca me trouble un peu. Est-ce que c’est parce que je n’ai pas l’habitude qu’on s’intéresse, même juste par politesse ou parce que je me sens a l’aise avec le jeune homme ? Je n’ai pas le temps de m’appesantir sur cette question que nous reprenons la marche alors que je le questionne sur ses éventuelles enfants avec cette délicatesse de pilier de rugby.

« Je suis désolée si je me montre indiscrète. N’hésitez pas a me le dire si je pose trop de question. A force d’être avec des enfants, j’ai tendance me montrer un peu trop spontanée… »

J’ouvre la marche vers les prochains extincteurs passant dans les couloirs vitrés de petite section et primaire. Pas la peine de dire que la présence du pompier est bien plus intéressante que les leçons. Rapidement, il y a une armée de petites têtes curieuses collées aux fenêtres pour mieux voir Tsuneo. Je croise le regard amusé d’une des maitresses des indisciplinés qui nous fait un signe de la main. Nous arrivons a la cantine ou je lui montre l’extincteur et les détecteur de fumée.

« Vous faites un grand effet aux enfants. Si un jour vous voulez participer a une de nos sorties, je pense que vous aurez un vrai fan club.»


Tsuneo Montgomery
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Métier : Chef adjoint des pompiers. Je n'aurais absolument jamais cru en arriver là quand j'ai décidé de devenir chirurgien, mais abandonner cette formation a été le meilleur choix que j'aurais pu faire.
Habitation : Une petite maison au niveau d'Otter Creek. Je n'aurais jamais pensé pouvoir vivre dans un tel quartier, mais apparemment j'ai eu de la chance.
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alexandra & Tsueno
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Le simple fait qu’elle me propose de l’accompagner dans ce genre d’activité, principalement dans le but de m’aider à m’intégrer, disons clairement que ça me touche énormément. Si les choses ne se sont pas toujours bien passées depuis que je suis arrivée, le comportement de la jeune femme pourrait presque me donner l’impression de voir la lumière au bout du tunnel. Ceci dit, je ne suis clairement pas assez optimiste en ce moment pour réellement le voir comme ça. J’acquiesce avec un sourire. « Avec plaisir. Peut-être que je pourrais vous passer mon numéro de téléphone ? Ca sera surement plus simple, pour communiquer. Je ne connais pas encore mes gardes pour les prochains jours, donc je ne sais pas encore si je serai libre ce dimanche. » Intérieurement, j’espère franchement qu’elle ne pensera pas à un vieux plan drague foireux, parce que ce n’est absolument pas l’objectif de cette question. Non, tout au plus, l’objectif est d’avoir une réelle opportunité de s’organiser et, aussi, d’avoir enfin un contact réel avec une des habitantes de la ville, d’autant plus considérant qu’Alexandra se montre comme étant une des plus accueillantes. « Si vous ne préférez pas je comprends hein, vraiment, on pourra s’organiser autrement ! » J’ai préféré le préciser, ne lui laissant pas vraiment le temps de me répondre avant de prendre la parole. C’est peut-être excessif, comme réaction, mais au moins, on ne peut pas dire qu’elle n’est pas naturelle. La discussion dévie finalement sur Jake et moi et, quand Alexandra se méprend sur ma réaction face à ses propos, je secoue directement la tête dans le sens de la négation. « Oh non non, ne vous inquiétez vraiment pas. Je veux dire évidemment, la vision de la communauté LGBT reste toujours une question, mais ce n’est pas pour autant que je vais réellement m’en inquiéter. Et puis bon, si on avait eu peur du regard des autres, on ne se serait surement pas mariés, de toute manière. » Après tout, c’était aussi pour ça que je n’avais pas fait le premier pas à l’époque, parce que j’avais conscience que Jake n’était pas encore vraiment à l’aise avec son homosexualité. Quand on s’était mis ensemble, et d’autant plus quand on s’était mariés, notre vision des choses avait changée, on aurait probablement fait les choses différemment, sinon. « Mais c’est noté, en tout cas ! Promis, je vous préviendrai s’il y a le moindre problème. » Même si, au final, ça ne serait surement pas nécessaire. J’avais bien conscience qu’il serait mieux pour moi de mettre fin à cette mascarade et d’être honnête quant à mon statut marital mais à la fois, la perte de Jake est encore bien trop fraîche pour que je puisse envisager de la vulgariser sans m’effondrer.

Je me retrouve clairement rassuré quand j’arrive à détourner le sujet pour que l’on se concentre sur elle. Alors évidemment, ce n’est pas juste une question de confort pour moi, c’est aussi lié à la volonté que j’ai de pouvoir apprendre à la connaître un minimum. Et quant à la possibilité d’adopter une petite boule de poils, et surtout un petit félin.. Ouais, c’était tentant. Avoir une forme de compagnie les jours où je ne travaille pas me ferait le plus grand bien et, dans tous les cas, j’avais toujours espéré pouvoir un jour permettre à une petite boule de poils de trouver refuge. « Je vois, oui. Ca fait longtemps que j’espère pouvoir un jour adopter un chat, je crois que j’en parlais déjà à mes parents alors que j’étais enfant. Alors ça serait avec plaisir, vraiment. » Et pour une fois, je parlais à la première personne du singulier, et non pas à la première personne du pluriel. Peut-être que ça me trahirait, d’une certaine manière ? Ou peut-être que ça ne serait pas le cas. Une partie de moi espérait franchement que ça ne serait pas le cas mais, à ce stade, c’était plutôt égoïste et basé sur le fait que je n’avais absolument pas envie de me retrouver à devoir expliquer ce qu’il s’était passé. On parle finalement de son travail et un sourire s’étire sur mes lèvres face à sa façon d’en parler. « C’est important, que ça vous plaise. A vrai dire, c’est même le principal. » Peu importe que ça n’ait pas été un métier qu’elle se voyait faire. L’important, c’était que ça lui plaise. Suivre ses plans, ça ne marche pas toujours, j’en suis la preuve. Je suis resté pendant pas mal de temps dans mes études de médecine et pourtant, je n’ai jamais été aussi heureux que maintenant que je suis pompier. « Et puis après tout, les plans ne sont pas toujours fait pour être suivis. Avant d’être pompier, j’étais en pleine résidence à l’hôpital. J’adorais ce que je faisais, mais je sais pas, y avait un petit truc qui me manquait. Au final, je n'ai jamais été aussi heureux que depuis que j’ai rejoint l’académie. » Alors évidemment, tout le monde ne fonctionne pas comme moi, mais je sais que c’est une histoire que j’apprécie de pouvoir raconter, ça peut toujours montrer aux gens que parfois, suivre son instinct marche mieux que suivre ses plans initiaux.

Mais d’un coup, le sujet revient sur moi et, assez franchement, je dois dire que ce n’est pas nécessairement agréable. J’aime beaucoup discuter avec Alexandra, ce n’est absolument pas un problème à proprement parler, mais disons que depuis la mort de Jake, j’ai beaucoup de mal avec l’idée que la discussion puisse être centrée sur moi. Pourtant, alors qu’elle s’excuse, je ne peux pas m’empêcher de secouer la tête dans le sens de la négation. « Y a aucun problème. Et vraiment, ce n’est pas du tout indiscret, ou en tout cas je ne trouve pas. » Probablement que certains diraient le contraire mais, assez franchement, je me fichais pas mal de l’avis des autres, considérant que l’on est que deux dans cette conversation. On arrive finalement au niveau de la cantine et, alors que je commence à m’intéresser à l’extincteur que la jeune femme m’a montré, j’entends sa voix résonner dans mes oreilles. Je tourne d’abord la tête vers elle avant de finalement la tourner vers les élèves dont elle parle, un sourire à la fois attendri et amusé s’étirant sur mes lèvres. « Est-ce que c’est vraiment moi, ou est-ce que c’est juste le fait de pouvoir s’intéresser à autre chose qu’à leur maîtresse ? » Je prends mes notes considérant l’extincteur avant de tourner la tête vers elle. « Ceci dit, j’ai déjà entendu parler de venues de certaines classes de l’école à la caserne, pour des petites activités ou autres. Il y en a de prévues, bientôt ? »

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J’ai beau être une adulte, une grande fille, je reste d’une maladresse enfantine dès qu’il s’agit de m’adresser a des personnes de mon âge. Mauvais mélange de timidité, d’un manque de confiance en moi et aussi d’une capacité inouïe à mettre les pieds dans le plat a la moindre occasion.  C’est encore plus vrai avec des personnes que je ne connaissais pas et qui arrivent a piqué mon intérêt. Malheureusement pour lui, Tsuneo entre un peu trop dans ces catégories pour ne pas me donner l’impression de me prendre les pieds dans le tapis. A mesure que je lui parle, je crois voir des ombres passer dans son regard et me maudits de me montrer aussi nulle.

Je n’avais pas vraiment réfléchi à ce que j’étais en train de demander avant que Tsuneo me propose gentiment son numéro de téléphone. Immédiatement, j’ai les joues qui n’auraient rien à envier aux feuilles d’automne. Ai-je vraiment plus ou moins demandé le numéro du charmants pompier ? Grand Dieu !! Il va me prendre pour une gourgandine sans moralité ! Certes, ma demande était des plus innocentes, du moins, dans ma tête, mais je commence a me rendre compte que c’était surement peu cavalier devant sa réaction.

« Oui, ca serait plus simple, enfin, si ca ne vous gêne pas… je… je … »

Je me fais un peu honte de réagir comme une adolescente timide et tente de me reprendre avec un peu de maladresse. J’ai l’impression d’être en train de perdre l’équilibre et d’être en train de brasser des bras comme si cela pouvait me permettre de voler alors que la chute est inévitable. Ce n’est pas pour rien si ma vie sociale se borne a mes collègues et mes élèves. Je me mords l’intérieur de la joue pour retrouver pieds alors que lui-même semble faire marche arrière.  C’est plus calmement que j’ajoute, un peu inquiète :

« En fait, cela me ferait vraiment plaisir de vous aider à vous intégrer ici plus vite et vous accompagner a la messe, ou même pour faire le tours de ce qu’il y a savoir sur la ville, mais je ne veux pas que vous vous sentiez obligé. »

Je sors de ma poche un petit calpin et griffonne mon numéro sur une page avant de lui tendre. Mieux vaut ne pas perdre de temps sinon je sais que je vais me dégonfler pour des prétextes idiots alors que je pourrais l’aider, lui et son époux.

« Tenez, c’est mon numéro et, comme déjà dit, c’est seulement si vous avez envie. Je serais, aussi, très heureuse de rencontrer votre mari quand il sera là. »

Mon angoisse sur le fait que j’ai pu commettre un autre impaire en m’avançant sur ses éventuelles appréhensions d’une intégration d’un couple d’homme en ville est vite balayée. Mon sourire revient alors que sa réponse dévoile une attitude positive et volontaire que je ne peux qu’apprécier. Pour autant, quelque chose m’interpelle sans que je n’arrive a vraiment le comprendre. Comment les « mères cancans »s de la ville ont elle put croire qu’il était un coureur de jupons alors qu’il est marié et visiblement pas intéressé par la gent féminine ?

Je préfère ne pas creuser plus ce sujet. D’une part, je ne compte pas alimenter les ragots épuisants de mes collègues et, d’autres part, j’estime que tout cela ne me regarde pas. Quelques soient les raisons qui expliquent que les langues bien pendues ne soient pas encore au courant, que cela soit un choix du pompier ou pas, c’est à lui et son époux seuls qu’il appartient de décider d’en parler ou pas. C’est dont le cœur plus léger et avec des conversations plus joyeuses que je continue de l’escorter dans sa mission, espérant que je ne le saoule pas avec mon inhabituel babillage. Pas la peine de dire que la simple perspective qu’un de mes petits malheureux puissent trouver un foyer pousse un peu plus mon enthousiasme.

« Alors n’hésitez pas à passer, j’ai beaucoup de petits squatteurs qui n’attendent qu’un peu d’affection et une famille. Vous préférez faire la surprise a votre époux ou venir avec votre mari ? »

N’ayant jamais vécu en couple, ni de près ni de loin, je ne me formalise pas plus que cela qu’il n’ait pas employé le « nous » pour parler de son projet. Tsuneo semble être une personnalité chaleureuse et ouverte, impossible de l’imaginer avec une personne ne partageant pas ces qualités.  Accueillir un petit rescapé sera surement une belle surprise quand il pourra venir le rejoindre ici.

Je suis plus réservé quand il s’agit de parler de ce changement de vie subit, qui m’avait fait, au final, trouver une place plaisante. J’aime mon métier, j’aime le contact avec les enfants et pouvoir leur transmettre les bases de la connaissance. Toutefois, je mentirais de prétendre que je n’ai pas des moments ou mon passé me revient, ou j’éprouve des bouffées de haines pures avec des relents d’injustices, mais ca ne reste pas.  Ce n’est pas simple de faire le deuil d’une vie dans laquelle on a pu se projeter. Ma sœur de cœur me manque, la vie que nous avions prévue ensemble est un peu comme un membre amputé qui se rappelle temps en temps a moi… Mais ca ne va jamais plus loin, ca ne doit pas aller plus loin. Ma vie est douce et je l’apprécie pour tout ce qu’il y a de « vrai » dans mon existence. Visiblement, Tsuneo aussi avait eu des changements de vie, mais il semblait qu’il ait été au-devant contrairement à moi. Je me contente de lui demander, un peu timidement :

«  Dans les deux cas vous sauvez des vies, est-ce le côté « terrain »  cette petite chose qui vous manquait ? »

Je suis rassurée quand, après cette nouvelle preuve que je suis gauche avec les questions, il doit continuer son travail avec de nombreux petits spectateurs trop curieux. Je ne peux retenir un rire a sa repartie.

« Peut être un peu des deux ! Quoique, difficile de lutter contre un pompier pour capter l’intérêt des enfants. Vous êtes des supers héros et, étrangement, les maitresses n’ont pas leur place chez les avengers d’après les enfants… »

Je le laisse prendre ses notes avant de le dévisager avec une lueur espiègle dans le regard quand il parle d’un sujet qui ne pourra que ravir les élèves.

« Cela fait longtemps qu’il n’y a pas eu de visite de la caserne d’organisée, mais attention a ce que vous pourriez proposer, il n’y a pas que les enfants qui vont sautiller partout et vous harceler pour voir de près les camions. Pensez y bien. »

Je fais une fausse grimace de coupable qui s’assume plus ou moins a cet aveu avant de rebondir, un peu trop spontanément :

« Mais j’y pense, nous faisons très régulièrement des sorties pour découvrir la réserve. On manque souvent d’accompagnateur…. Peut être que vous pourriez être intéressé par découvrir les environs avec nous ? Vous aimez le Canoë ? La prochaine sortie est une visite de Bar Island suivie d’une sortie a rame pour découvrir Bar Ledge… Pour le moment c’est en suspens car  la directrice préfère un autre adulte avec mon groupe. En plus, si vous dites oui, je m’occupe du pinique, si ca n’est pas un argument en plus. »



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