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Rencontre nocturne (Ira)
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Nezha Antonelli
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Nezha Antonelli
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Âge : 22 ans
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Rencontre nocturne
Ira

La nuit des étoiles filantes…
Un évènement qui a lieu tous les ans, et pourtant je lui trouve toujours cette symbolique précieuse. Comme si chaque été je m’attendais a vivre la plus belle nuit de ma vie. Je suis de ce genre là, j’ai toujours aimé les choses simples, et la beauté de la nature est sûrement ma plus grande source d’inspiration. Alors, après une journée de vente de mes poteries, bijoux ou vases en verre, j’avais tout remballer dans mon van et avait décidé de prendre la route de la forêt.
J’aime le contact des gens, parler de ma passion, et il faut être honnête c’est aussi mon gagne pain, ce qui me permet de faire vivre l’atelier « Lessie’s ». Mais ce retour au calme me fera le plus grand bien. Se ressourcé dans le calme d’une nuit rendue lumineuse par les étoiles filantes, voilà une activité qui n’a pas de prix.
Comme chaque année, je me demande si, comme moi, les personnes a venir apprécier ce spectacle loin des lumières de la ville seront nombreuses. Bien que je ne recherche pas les bains de foule, c’est une question qui se pose. De nos jours, qui prends encore le temps pour ce genre de plaisir simple ? Même s’il est vrai que les habitants ici, semblent particulièrement attaché aux relief naturel des environs. La preuve en étant les manifestations menées par les habitants pour lutter contre les projets d’aménagements un peu trop industriel a leur goûts.

Arrive à destination, je m’enfonce sur quelques sentiers, a la recherche de cette fameuse clairière qui m’accueille chaque année a la même période. Un endroit que j’apprécie particulièrement pour pique-niquer également. En pleine journée les rayons du soleil y sont particulièrement agréable. Je commence à entendre le ruissellement du cour d’eau qui parcours ce fameux endroit. Un sourire s’affiche sur mon visage a cet instant. Un bon moment de détente voilà tout ce qui m’attends.  
En arrivant sur place, je ressens de nouveau les même sensation que la première fois que je suis venue observer ce spectacle.
Une impatience non feinte, un brin d’excitation même. Je sautillais presque pour entrer dans la clairière. Il ne me fallut pas bien longtemps pour choisir mon endroit de prédilection. Non loin du petit cour d’eau pour profiter du cliquetis de l’eau. Presque au beau milieu de l’étendue dégagée des arbres. Ici tout serait parfait. Je commence à m’installer, quand finalement je vois une sihlouette se dessiner de plus en plus précisément. Un homme, légèrement plus vieux que moi semblerait-il, assez grand et… non je dois rêver. Mais j’ai bien cru voir un petit animal l’accompagner, serait-ce un chat ?

Alors, la chaleurs des pays méditerranéens coulants dans mes veines, je me redresse un signe d’accueil. ( Bien que ce caractère chaleureux ai du sauter une génération, car mes parents ne semblent pas en être empreints). « Bonsoir ! » Annonçais-je simplement, pas trop fort pour ne pas perturber le calme de la nuit, mais juste assez pour qu’il puisse m’entendre de là ou il est. « Vous aussi vous êtes venu profiter du spectacle ? » Ma voix est chaleureuse, et sure. Mon métier, ou plutôt les vents qui y sont liées me poussent inexorablement a aller au contact des inconnus. C’est devenu comme une sorte de seconde nature finalement.  
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Ira Kipling
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Ira Kipling
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Âge : 44 ans
Statut civil : célibataire
Métier : Rentier boiteux
Warnings : Maltraitance, Meurtre, Violence, Traumatisme, Accident de voiture, Coma, Décès, Addiction (drogue & sevrage), Capacitisme, Maladie
Rp : Je viens d'arriver (et le perso aussi), j'ai de la place, hésitez pas !
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La maison commence à se meubler, tout doucement. Après tout, Patience finirait bien par le localiser, quand elle en aurait marre de payer la chambre d’hôtel ou la chambre d’hôte qu'elle aura probablement trouvé et payé à prix d'or. Après, il a un avantage considérable sur elle, il avait eu une formation sur les préceptes de base pour retrouver quelqu'un, elle pas et il n'avait pas souvenir dans les différents pitch qu'avait pu lui lire que Salathiel qu'elle ai jamais écris sur un enlèvement ou une disparition. Pourtant, les romans d'amour avec des disparitions impromptues, ça serait vendeur, ça marche furieusement bien dans les téléfilms du dimanche soir, à croire que des histoires comme le fils prodigue que l'on raconte depuis des milliers d'années marchent toujours autant de nos jours et puis ne demande pas trop de recherches. Ou peut être que justement faut pas que ce soit réaliste parce que la réalité, ça ne fait rêver personne alors que l'imaginaire et les trucs bien bien romantisés si. C'est le genre de réflexion qu'il a eu pour lui même en observant les ouvriers lui monter les deux lits qu'ils venaient de livrer parce que figurez vous que quand on a pas les moyens (et accessoirement, qu'on sort des urgences pour cause de jambe en vrac qui se souvient qu'elle est en vrac, justement). Parce que le lit c'est important, qu'il a déjà le canapé et que l'étape suivante, c'est de mettre une table dans le salon. Et puis pour le reste ... pour le reste, il n'a pas trop idée, les gens avec les grandes maisons ont en général de bibliothèque, mais à part y mettre les bouquins de patiences (ceux en 72 tomes, pas les romans de gare) il ne sait pas trop ce qu'il y mettrait. Des bibelots, Hyrum-le-chat les balancerait sadiquement par terre en analysant la chute, comme la photo de mariage de Temperance sur son buffet (Temperance avait menacer de faire du carpaccio de chat, Hyrum n'était pas sortie de sa chambre pendant une semaine et n'avait pas voulu dormir ailleurs que sur son maitre, visiblement seule barrière au monstre terrifiant et menaçant. Hyrum le chat avait beaucoup d'espoir). Peut être que Patience aura des idées tiens, peut être que ça la ferait fuir parce que du coup, ça deviendrait un peu chez elle et que Patience n'habite jamais chez elle, sauf à y être contrainte et forcée par une décision de justice, et encore, elle serait capable de retourner faire Tanguy chez ses pères qui en seraient secrètement absolument ravis.

En attendant, il faisait nuit, Ira avait faim (et toujours pas de frigo et rien dans l'épicerie) et Hyrum le chat grattait frénétiquement la porte d'entrée, après avoir fait tomber et trimbaler son harnais du meuble sur lequel il était posé à devant ladite porte. Il n'était pas nécessaire de parler chat pour comprendre ce qu'il voulait, là, maintenant, et c'était se dégourdir les pattes. Suite à l'expérience précédente avec le garde forestier et le manteau (et le tricotage de pull en Irlande) (et les chiens), il vérifia les températures extérieurs, jugea que cette fois ci un pull serait largement suffisant (voir superflu mais s'il retombait sur l'autre ... autre qui risquait de tomber un jour sur Patience, qui cafterait, ça remonterait par le jeu du téléphone arabe à sa mère à lui en déformé et il avait beau avoir 44 ans, les colères de sa mère étaient toujours terrifiantes). Il réunissait son portefeuille, le sac à dos à chat, des friandises, la gamelle portative pour l'eau et c'était partie direction la forêt parce qu' à défaut d'avoir pris le temps de lire les affiches devant l'Office du Tourisme et la Mairie, il avait eu tout l'occasion pour écouter la dame de l'accueil qui vantait la beauté des nuits de forêt de Bar Harbor aux nouveaux venus. Alors pourquoi pas.

Il avait fallu faire une escale en ville pour récupérer le diner, des bagels , trois parce que mine de rien, il n'avait rien mangé depuis le matin, à divers gout mais avec du bacon pour qu'Hyrum vienne réclamer sa dime. Cette fois ci, aussi, Ira avait pris sa canne histoire d'anticiper les futurs remontrances du futur nouveau médecin traitant qu'il irait voir dès que Patience serait localisée et avec lui , il trouverait bien un prétexte pour qu'elle l'accompagne. Il ne lui fallu pas tant de temps une fois la voiture garée pour trouver le spot idéal et relâcher Hyrum en longe un peu large pour qu'il puisse explorer ce monde nouveau , en tête à tête avec son humain à lui. Sauf que ce qu'on avait pas dit à Hyrum, c'est que qui dit affiche dit que même si la forêt est grande, il y aura moyen de tomber sur quelqu'un. Et ça ne manqua pas. Sauf qu'actuellement, la nouvelle venue ne l’intéressait pas , le cours d'eau avec les têtards qui bougent si. Ça annonçait une futur catastrophe ça. Ira sortait soigneusement son sac en kraft à côté de lui, le role d'interlocuteur et donc de commère lui revenait pour son plus grand bonheur.

" Juste diner. Hyrum avait besoin de sortir , je me suis dis que ce serait l'occasion. Vous en voulez un ? J'ai bacon laitue tomate, saumon et le troisième doit être végétarien avec l'avocat. Vous êtes du coin ? Il est connu cet endroit ? On l'a un peu trouvé par hasard. Il a l'avantage d'être proche du parking, cela m'étonne qu'il n'y ait pas plus de monde alors qu'ils avaient l'air plutôt enthousiaste à l'Office du Tourisme. Vous vous y connaissez en étoile ? "

Nezha Antonelli
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Rencontre nocturne
Ira

Le calme de la forêt est presque enivrant, le vent entre les arbres, le bruissement des feuilles qui agissante forment une sorte de mélodie que j’entends chaque année. Pourtant je le trouve toujours aussi apaisante. Les petits bruits de l’eau dans laquelle dansent des têtards, comme s’ils s’apprêtaient pour le grand bal le jour où ils seront devenus princes. Alors que je m’étais déjà parfaitement installée sur le gilet que j’avais détaché de ma taille pour l’installer en guise de couverture.  Une scène des plus inattendues c’était offerte a moi. : un homme charismatique tenant une canne, accompagné d’un chat en laisse qui explore l'environnement avec une curiosité évidente. Il faut croire que les habitants du cours d’eau on réussit a passionner un spectateur avec leur petite danse. Évidement je n’ai pu me retenir de lancer une conversation, je suis comme ça. Bavarde, curieuse, voilà des adjectifs qui me correspondent a merveille.
À sa proposition, je ne peux m'empêcher de sourire légèrement. C’est assez rare de nos jours de croiser des gens généreux, qui proposent immédiatement de partager. Je dois dire que cette journée au marché sur la plage avait été fatigante et dans mon empressement de venir voir les étoiles je n’avais rien prévu a manger. Je me redresse me décidant a me rapprocher plus près du personnage. Je prends place sur un tronc d’arbre tombé, suffisamment proche pour que notre conversation soit agréable, mais pas trop non plus pour ne pas envahir son espace. "Merci, je n’ai même pas penser a prendre quelque chose pour dîner !  Et ce spectacle ne peut être que plus agréable avec un peu de compagnie nocturne." Mon regard se porte sur le chat, qui semble fascinée par le monde qui l'entoure, reniflant les herbes et les petites pierres avec une minutie amusante. « Avocat ou saumon, celui qui vous tente le moins je dirais » répondis-je finalement a ses proposition avec un sourire reconnaissant.
Je suis curieuse de voir le voir essayer de pêcher des têtards avec sa patte, un geste à la fois maladroit et charmant. "Je suis ici depuis plusieurs année, j’ai construit mon atelier ici. Cet endroit est vraiment spécial, au moins pour moi. J’y viens tous les ans pour l’occasion. » Je me souviens être venu plusieurs fois pour réfléchir, a l’attitude de mes parents, a la maladie de ma sœur. Le calme de la nature m’a toujours aidé, que ce soit pour faire le point sur moi même, ou pour trouver un peu d’inspiration. D’ailleurs il n’est pas impossible que ce chat soit au coeur d’une prochaine création. Verre, céramique, j’ignore encore le support, mais je tente déjà d’imaginer une collection avec un chat qui joue dans un court d’eau.
Je regarde le ciel qui commence à s’obscurcir, laissant peut a peut apparaître les fines lueurs que nous souhaitons tous observer ce soir. Ces petites étoiles qui passionnent pourtant les hommes depuis la nuit des temps. Un léger sourire éclaire mon visage lorsque la conversation dérive vers les étoiles. J’ai passé tellement de temps dans mon enfance a m’intéresser aux astres pour fuir la réalité de ma vie de famille. Alors si je ne suis pas une professionnelle, oui on peut dire que j’ai quelques notions. "Les étoiles, oui. Je m’y connais un peu. Les nuits ici sont parfaites pour observer le ciel, loin des lumières de la ville. Alors je trouve toujours un prétexte pour la période des étoiles filantes. Ce sont des milliers d’années d’histoire, dessinées dans le ciel. » Je prends un instant pour regarder le ciel, a la recherche de ce que j’avais pu apprendre dans mes livres de jeune fille. « Tiens, si tu regardes juste au-dessus des arbres, cette grande constellation en forme de W, c’est Cassiopée. Ce n’est pas toujours facile de la voir d’ailleurs… La nuit s’annonce magnifique"
Je jette un coup d'œil vers l'horizon, où les premières étoiles commencent à percer le voile de la nuit. Toujours attentives, cherchant a apercevoir la première de celle qui donnera l’impression de se détacher du ciel pour rejoindre la terre dans une course lumineuse. "Et vous ? Qu’est ce qui vous amène ? Un circuit de balade régulier ou le plaisir de voir les étoiles ?  Et si je peux pousser la curiosité plus loin sans vous paraître désagréable,  un chat comme compagnon de voyage c’est original. Peut être serait-ce une histoire intéressante a entre en clair de lune, si le cœur vous en dit évidement. »  J’espère ne pas paraître trop curieuse, mais il faut dire que ce petit duo a quelque chose d’aussi atypique que charismatique.  
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Ira Kipling
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Âge : 44 ans
Statut civil : célibataire
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C'est bien un truc féminin, ça , d'oublier le repas. Bon. D'accord. Il retire très vite ce qu'il pense, même si ce n'est qu'une pensée invisible à un être humain lambda. C'est qu'il voit déjà débarquer des émanations de ses sœurs et nièces version valkyrie vengeresse comme chez Wagner, en lui déclarant que c'était particulièrement sexiste comme apriori. Y'a un type qui a dit un jour que plus on écoutait Wagner, plus on avait envie d'envahir la Pologne. Et sa chère étoile sait qu'il n'a jamais eu de volonté belliqueuse au point d'envahir quoi que ce soit. Il peut avoir des volontés belliqueuses pour autre chose, mais pour ça. C'est encore un autre mot pas à lui, ça, belliqueux. Probablement encore un joli mot issus des frères et sœurs qui savent. Peut être même que c'est issu des bouquins de Patience, que Sal lui lit de temps à autres pour qu'il soit au jus (et parce que ça le fait beaucoup rire, surtout les passages un peu ... osés, diront nous.) En attendant, il l'a, lui, le repas et il peut le partager avec une inconnue en s'armant du ton le plus naturel du monde. Un jour, on le trouvera louche, lui, son chat et sa patte folle et il finira au poste. Remarque, ça serait expéditif pour tomber sur Eryn, avec une bonne excuse. Mais quelque lui dit qu'il n'y aurait pas que ses douleurs à la jambe dont il aurait besoin de se soucier, mais aussi celle due à un potentiel crochet du droit sur sa joue. Passons. Tout n'est qu'expectative après tout. Il lui tend celui au saumon

"Par contre, on risque de venir vous réclamer une taxe, et il faudra la payer sans râler."

D'un geste du nez, Ira désigne "On" qui est actuellement la truffe au vent et les pupilles grandes ouvertes. Ah. Il a repéré quelque chose ou un instant de folie est en approche. L'arrière train du félin se tasse après quelques mouvements de gauche à droite frénétique. Pas d'indication supplémentaire. Ira fronce les sourcils, vérifie que la laisse qui retient l'animal est bien sécurisée. Non parce que c'est un coup à ce qu'il finisse les quatre pattes dans le cours d'eau. Plus de peur que de mal si ça a lieu, Hyrum-le-chat sait parfaitement nager, il est suffisamment tombé dans la baignoire d'Ira (pleine) quand il était chaton pour apprendre mais disons que la rivière , c'est pas la même limonade que la baignoire.  Contrairement à un chat, on peut pas le rappeler pour anticiper la future bétise qui s'annonce. La laisse devrait tenir. Elle tenait déjà quand le félin est tombé amoureux d'une jante de 4x4.

"Un atelier de quoi si c'est pas indiscret ? Il y a beaucoup d'artisans à Bar Harbor je crois.  J'ai croisé un luthière qui faisait aussi des réparations sur des meubles parce que j'imagine que luthière ici ça doit pas trop trop permettre de payer les factures. Y'a un cordonnier aussi , dans les petites rues de Cromwell Cove. C'était drôle de trouver sa boutique , parce que c'est le genre d'artisan qu'on trouve dans les guides en papier glacé sur la vieille Europe. Tiens d'ailleurs, vous saviez que les touristes ont parfois "le mal de Paris" ? Quand ils s’aperçoivent que la réalité n'est pas à la hauteur de ce que leur avait vendu ledit guide. J'ai un frère, il s'appelle Abner, c'est un tritureur de cerveau , tout bien comme il faut , avec le doctorat, les diplômes, la patientèle, les heures de cours à essayer d'entuber des étudiants, tout.  Enfin, pour entuber des gens, Prisca est meilleure que lui. C'est son taff, en même temps, elle est commerciale. C'est une de nos soeurs. Et elle passe sa vie à vendre du rien à des gens très riches."

Ira secoue la main comme pour évacuer Prisca de la conversation, signe que même pour lui, il commence à beaucoup trop dériver.

" Bref. Quand je lui ai demandé s'il existait vraiment ce syndrome, il a haussé les épaules. Comme quoi c'était pas son domaine d'expertise , bla bla bla . Ou alors il avait déjà un peu trop bu, pas les idées claires ou pas envie de me répondre. Ou les trois en même temps. Parait qu'il faut choisir son moment pour poser ce genre de questions. En même temps, c'est le genre de questions qui arrivent sans prévenir. Par exemple,  là, on est sous un ciel étoilé, c'est le moment de se demander à quoi ressemble la journée de boulot type d'un astronome. Les gars, ils analysent les étoiles, donc j'imagine qu'il faut qu'ils attendent qu'il fasse nuit donc ça veut dire boulot en horaire décalé. Ils doivent avoir une prime pour ça je pense. J'espère. Comme les flics et les infirmières."

Un silence, parce qu'il faut bien laisser son interlocutrice, parce que sinon, c'est plus un dialogue, c'est un monologue , parce que mono, ça veut dire tout seul en grec. Ca, c'est un truc d'Abner. Parlant de grec.

"C'est qui Cassiopée ? A part un dessin en W dans le ciel avec les étoiles ? Ça sonne prénom donc c'est forcément question. Ca doit pas être facile à porter. Mais c'est rigolo . Comme Bar Harbor. C'est pour ça que je suis là. Je me suis retrouvé à l'aéroport, j'ai du choisir une destination , j'ai sélectionné des noms rigolos et y'avait pas besoin de visa pour Bar Harbor parce que j'ai un passeport américain. Et depuis, j'ai pas trop trop bouger."

Non, il s'est contenté de rendre chèvre les baristas et les gardes forestiers, taper la discussion avec les retraités, faire quelques boulot au noir et visiter les urgences. Et acheter une maison. N'oublions pas ce passage.

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