All delighted people

out of the forest, i come with my flowers
Crise économique, problème d’argent… On entends ça depuis toujours et j’ai bien l’impression que ces notions ont décidées de la suite de mon existence. Ça partait pourtant pas si mal, les cartes étaient plutôt bien distribuée. Fille unique de deux fonctionnaire, on vivait pas dans le luxe mais on était bien. Mais en un rien de temps, sans que je sois assez âgée pour comprendre jai vu mon père partir, puis le visite chez l’assistante sociale de sont enchaînée. Je voyais bien le regard démunie de ma mère… « comment je vais pouvoir m’occuper de toi ? » répétait-t-elle sans cesse. De mon point de vue accompagnée du système elle a résolut le problème : elle ne sest pas occupée de moi.  Ils sont venu me chercher, m’ont emmené. Comme tous les autres enfants j’ai atterit dans ce foyé car mes parents n’étaient pas a la hauteur. Un numéro de plus dans leurs dossiers, une gamine de plus qui n’avait pas eu de chance.

Pourtant, au début j’ai tout fait pour mettre les chances de mon coté. Petite fille exemplaire, polie, douce, pleine de bonnes intention. Je me demande parfois si je ne me suis pas noyée dans la réussite scolaire pour me prouver que quelque chose pouvait réussir dans ma vie. L’esprit fait de drôle de chose parfois, même celui d’une enfant.
Harcèlement scolaire… Encore une notion que je maîtrise. L’école primaire aura été une punissions pour moi. Ou plutôt, les récréations, les interclasse, ou la route pour rentrer au foyer… J’aimais apprendre cependant, ce qui m’offrait quelques heures de répit entre chaque passage aux enfers.
Je suis restée dans le silence, le regard des autres étaient blessant, mais une flamme, une petite lueur d’espoir me permettait de croire que ce ne serait pas éternel.
Le collège fut ma rédemption, de vilain petit canard, je rejoignais peut a peut le banc des gens populaire. Je m’étais fait une place. Vous m’auriez vu a 15 ans, rayonnante, impulsive, confiante. Toujours aussi scolaire, il faut admettre que petit a petit je me laissais peut être influencer. Le foyer ne m’aura peut-être pas apporté que des bonnes choses. Mais j’y aurais tout de même rencontré une personne en particulier. Étonnamment c’est son coté rebelle qui m’a tout de suite plu. Moi qui incarnait la gentillesse et la sagesse a cette période.

C’est d’ailleurs a ce moment que je l’ai rencontré. Tout semblait parfait, presque trop facile. Vous imaginez, moi, le vilain petit canard, en quelques semaines a peine je sortais avec le type qui me faisais rêvé. Je commençais aussi a sortir, a aimer ça de plus en plus… A tester toutes les limites. Mes 16 ans, l’apogée d’une vie. Les amies, les amours, les études ! Tout me souriait, puis, tout a… Comment dire, évoluer ?
J’ai demandé mon émancipation, tout était trop beau. Il voulait qu’on s’installe ensemble. Avait acheté une maison de campagne avec l’argent de sa famille. On aurait du être bien…
Seulement son chez nous ne m’a jamais fait ressentir autre chose qu’être son chez lui. Puis petit a petit, sans comprendre, je me suis mise a chercher son approbation pour sortir. Il devenait toxique, jaloux… Violent parfois, même si ça ne concernait que les meubles qui nous entouraient. Petit a petit j’ai disparut de la circulation. Je n’étais trouvable que chez lui…

Il y a cependant parfois des personnes plus attachées a nous que ce que l’ont pourrait croire. Des personnes qui observent, remarque, puis cherche a aider. C’est une amie qui a pris soin de m’inviter en vacance a un moment qui devenait critique…
Et que dire… Nous n’avons pas quitté la ville, mais je me suis sentie libre comme jamais. Enchainement de soirées en tout genre, ivresse permanente. C’était pas toujours beau a voir. J’étais une sorte de coquille vide, qui avait besoin de toute cette ambiance festive pour se sentir exister. Qui avait besoin de combler le vide que cette relation toxique ne cessait de creuser.
Ils y ont cru… C’était pourtant le début d’une guérison. Un break qui aurait du se transformer en rupture. Au milieu de toute cette euphorie, cette fête sans fin, j’ai même pu croiser un regard bienveillant. Une personne qui a vu au-delà de la jeune débauché en quête d’oubli au fond de ses verres. Qui cherche a se sentir exister aux yeux des autres pour se croire vivre. Je suis certaine qu’il avait compris… et pourtant c’était pas glorieux.. Le premier soir je le ramenais chez un ami, trop ivre pour suivre son chemin seul l’ami. On devait avoir une de ces dégaines, une épave qui en aide une autre.

Pour autant pour la première fois je me suis sentie moi, pour la première fois depuis longtemps. Je me souviens encore parfaitement du son de sa guitare sur nothing else matters qui avait fait revivre mon coeur. On était bien, coupé du monde, coupé du temps.
Puis il est revenu. Puis comme une idiote j’ai cèdée. « J’ai peut être laissé croire a une personne qu’il pourrait se passer quelque chose entre nous. Je règle ça et on peu recommencer. » Sauf que moi même j’y croyais pas. Moi même au fond j’avais pas envie de recommencer… Alors j’ai joué un double jeu horrible pendant plusieurs semaine. Je réconfortant d’un bonheur que j’étais la seule a trouver interdit. J’étais comme enfermée, comme prisonnière… Au fil des années partagées il avait amassé assez d’arme pour détruire ma vie. Et cette violence que je n’ai constaté que sur les meubles, les portes, et si elle se retournait contre moi, contre ceux que j’aime. Contre celui qui m’apportait un peu de réconfort… Alors j’y suis retournée. J’ignore encore comment on en est venu la, mais un soir, trop ivre, j’ai avoué. Mes esprit redevenant claire en pleine dispute a ce sujet.
Quelques jours plus tard je me retrouvais prise au piège. Il l’avait contacté, ils voulaient me voir choisir. Aujourd’hui je sais, je sais que j’aurais du fuir, hurlé qu’il me terrifiait, me rendait malheureuse. J’aurais du accepter la main qui m’étais tendue, ce chemin qu’on m’ouvrait vers une vie meilleure.

J’ai encore vécu cette sombre histoire pendant deux ans. Toujours a Bar Harbor, même si je n’ai même plus l’impression de connaître la ville. Deux ans au bout desquels je n’ai plus rien a perdre. Plus rien.. Alors subitement je décide de partir quitte a vivre dehors. Je trouverais bien une solution. Je pars sans rien laisser de moi dans cette maison qu’un souvenir. Brulant ce que je ne pouvais emporter. Parfois pour croire que tout est encore possible, j’écoute cette musique a la guitare. En quelques semaine a peine il avait refait sa vie et quitter la ville. En quelques semaine a peine, j’avais trouvé un job en tentait de me réapproprier ma propre vie. Avec en tête le souvenir que même dans l’improbable il est possible de voir naître un peu de bonheur.