Emily McCarthy
every person should have a safe place in their life
trigger warnings : anxiété chronique, conflits familiaux, divorce difficile, accusations mensongères (violence conjugale), manipulation
âge : 32 ans. date et lieu de naissance : Je suis née le 04 décembre 1991 à Bar Harbor, un jour qui m'a porté chance, dans un sens. signe astrologique : Sagittaire, peu importe ce que ça peut bien vouloir dire. pronoms : elle. nationalité : Américaine. occupation : Propriétaire d'un café librairie à Town Hill. J'y suis libraire en plus d'en être la propriétaire. situation financière : Je ne suis pas à plaindre, sans pour autant être aisée. statut civil : Célibataire, et c'est définitivement mieux comme ça. orientation sexuelle : Dans ma tête, hétérosexuelle. Dans mon coeur, et je commence à m'en rendre compte, c'est bien plus difficile que ça. Plus j'y pense, plus ça ressemble à de l'homosexualité, mais je suis loin de l'accepter. à bar harbor depuis : Toujours. J'y suis née et j'y ai passé tout mon temps jusqu'à mes quinze ans, quand j'ai été arrachée à mon chez moi par des problèmes familiaux. J'y suis retournée dès que j'ai pu, quand j'ai eu 18 ans. caractère : Je fais toujours passer les autres avant moi. Je veux que tout le monde aille bien, tout le temps. Enfin non, j'ai conscience que je ne peux pas tout contrôler mais.. Voilà. Du coup, je me fais toujours passer en deuxième mais, à la fois, le fait d'aider me fait du bien, donc bon, c'est presque donnant donnant. Introvertie de nature, aller vers les autres, c'est définitivement pas mon truc. Pareil pour les sorties, d'ailleurs, je préfère largement rester chez moi avec un bon livre. Pour autant, dans le cadre du boulot, communiquer avec mes clients ne me dérangent pas le moins du monde. Tournée vers ma famille, j'ai énormément souffert de tout ce qu'il s'est passé depuis que ma mère a essayé de gagner de l'argent sur le dos de mon père. Depuis, j'ai beaucoup fait taire cette partie de moi et elle est uniquement réservée à mon père, le seul avec qui je peux me permettre de la laisser parler.
Souffrant d'anxiété chronique, je m'inquiète facilement et pour tout, vraiment tout. Mais je suis médicamentée et suivie par un psychologue, ce qui m'aide énormément, même si j'ai accepté depuis longtemps que ça ne fera pas tout disparaître. Du genre perfectionniste, je suis capable de me rendre malade si quelque chose n'est pas parfait. Autant dire que dans certains projets à l'école, mes partenaires ont appris à me détester -même si au final, ça finissait par les arranger-. Absolument pas sportive, j'apprécie uniquement le fait de me balader dans la nature. Le reste, ça ne m'intéresse pas du tout.
two sides of the same coin
faceclaim : Taylor Lashae groupe : Born This Way crédits : imaginelion
out of the forest, i come with my flowers
Anecdotes
01. J'ai longtemps voulu me faire tatouer, mais je n'ai jamais trouvé le design qui m'a donné envie de sauter le pas.
02. Si un client me lance à parler d'un livre ou d'une série de livres, je peux lui parler indéfiniment. Par contre, s'il me pose vis-à-vis d'un café quelconque, ça sera plus compliqué.
03. Ma bibliothèque est particulièrement fournie, surtout que je suis incapable de donner ou revendre des livres que j'ai déjà lus. On sait jamais, je pourrais vouloir les relire.
04. J'adore les animaux mais, pour l'instant, j'ai préféré ne pas en adopter. Pourtant, j'en crève d'envie, mais quelque chose me retient encore.
05. Je peux passer des heures au parc national d'Acadia, à la fois parce que c'est un lieu particulièrement calme, mais aussi parce que là-bas, j'ai des chances de croiser mon meilleur ami.
06. J'ai toujours eu le vertige du coup, quand certains voulaient qu'on fasse de l'accrobranche, je restais en bas et je m'occupais de photographier les autres.
Histoire
Gotta start somewhere -- Née le 4 décembre à l'hôpital de Bar Harbor, je suis l'aînée de la famille McCarthy. Et autant dire que de l'amour, j'en ai reçu, surtout en apparence. Mais je n'ai jamais trop été à plaindre. J'étais assez calme, comme bébé. Je n'ai pas fait mes nuits particulièrement tôt mais, pour autant, je n'étais pas le cliché de l'enfant qui pleurait dès qu'il voulait quelque chose. Et puis ma naissance m'a offert un autre beau cadeau : Eli Adler. On est tous les deux nés le même jour et nos mères respectives ont appris à se connaître à la maternité. Elles sont devenues amies et, du coup, on s'est retrouvés à se voir de plus en plus souvent ce qui, franchement, était une très bonne nouvelle pour nous, parce qu'on a toujours été très proches. Des amis, j'en ai eu d'autres, mais personne n'a jamais égalé Eli, et ça c'est pas juste parce qu'on a le même anniversaire.
Surrounded, and yet all alone -- J'ai été suivie par trois autres enfants. Fratrie nombreuse sans pour autant trop l'être, ça pouvait malgré tout parfois être le bordel à la maison. Mais on était une famille heureuse, à minima en apparence ou, en tout cas, c'est ce que je remarquais surtout de mes yeux d'enfant. A mes yeux, j'avais la famille parfaite, même si je n'avais pas tout ce que je voulais. Ma mère n'était pas nécessairement assez présente à mes yeux mais pour autant, j'ai appris à ne pas en souffrir, en grande partie parce qu'en grandissant, j'ai appris à faire en sorte de ne pas avoir besoin d'elle. Mais enfant.. Oui, j'en ai peut-être un peu souffert. Mais mon père était là, il était toujours là même. Il était celui qui m'aidait à faire mes devoirs, venait me chercher à l'école, m'achetait tous les livres que je pouvais lui demander une fois que j'avais appris à lire.. Oui, j'avais mon père et, franchement, ça me suffisait amplement, ou à minima, c'est devenu suffisant.
Growing up is about discovering things -- Mais en grandissant, j'ai appris à remarquer certaines choses. Ma mère n'était vraiment pas assez là et mon père, lui, faisait en sorte de faire tout ce qu'il pouvait pour compenser. Dans mon cas, ça a fonctionné, mais difficile de savoir si c'était aussi le cas du reste de la fratrie McCarthy. Alors du coup, j'ai essayé d'aider, mais autant dire que j'avais à peine plus de dix ans, donc je pouvais pas faire grand-chose. Mais j'essayais d'aider mes frères et soeurs à faire leurs devoirs ou des choses de ce genre, espérant simplement que ça pourrait aider. Parce que je voulais qu'ils puisse compter sur moi et, surtout, je voulais que mon père puisse se détendre autant qu'il le pouvait. Le reste de mon temps, je le passais dans les livres, refuge que j'ai toujours eu. Mon style de lecture s'est diversifié, même si j'avais toujours une préférence évidente pour les livres traitant d'évènements historiques, écrits par ceux qui les avaient vécu. Je n'aimais pas spécialement l'histoire mais, pouvoir en apprendre plus en lisant les textes des principaux concernés, ça m'a permis de beaucoup apprendre. En fait, c'est la seule forme d'histoire que j'appréciais vraiment. Et j'aime aussi beaucoup les livres à l'eau de rose, le genre de livres qui m'apaise bien facilement, même quand certains sont remplis de drames en tout genre. Mais dans l'idée.. Ouais, je lisais quand même de tout, et j'adorais ça.
And then, everything falls to the ground -- Et d'un coup, tout s'effondre. Du jour au lendemain, à minima à nos yeux, ma mère demande le divorce et, surtout, porte plainte contre mon père pour violence conjugale. L'incompréhension prend le dessus, la peur et, surtout, la tristesse quand elle nous force à déménager. On se retrouve à quitter Bar Harbor pour aller à Augusta, une autre ville du Maine. En plus d'être arrachée à mon père, celui qui a toujours été là pour moi, je me retrouve arrachée à la ville que j'ai toujours connue, à mes repères et, aussi, à mes amis. Quand toute la fratrie arrive là-bas avec ma mère, je réalise vite une chose : je suis la seule à douter des paroles de ma mère. J'ai bien conscience du fait que oui, peut-être bien que j'aurais pu ne pas être conscience du fait que mon père était violent avec ma mère, mais une partie de moi ne pas se résoudre à y croire. Le problème, c'est qu'on est sous la garde de ma mère et, qu'en plus de ça, elle s'assure que l'on ne contactera pas notre père. Alors je n'arrive pas à lui parler, ce qui est insupportable pour moi. J'essaye d'en parler avec mes frères et soeurs mais, à mes yeux, je ne trouve pas oreille attentive. Au début, j'essaye de garder contact avec tous mes amis de Bar Harbor mais, avec le temps, ils sont très peu à rester dans mes messages et mes appels. L'un d'entre eux, ou plutôt le principal d'entre eux, c'est Eli. Il est l'oreille attentive que j'ai jusque là recherchée, il est mon phare au milieu d'une tempête. A vrai dire, c'est assez simple, il n'a fait que me confirmer ce que je savais déjà depuis une éternité : je peux compter sur lui. Alors je m'accroche et je laisse le temps passer. Quand je peux le faire, très rarement donc, j'arrive à contacter mon père ou à lui faire passer des messages, le tout en espérant qu'il comprenne bien qu'il a encore une personne dans son camp. Parce qu'au final, c'est une histoire de camps.
Believing can lead to success -- La majorité arrive et, avec elle, la liberté. Depuis un bon moment, mon plan était clair dans ma tête : une fois mes 18 ans atteints, je quitterai ma mère et je rejoindrai mon père. J'avais conscience que ça risquait de foutre la merde au niveau du tribunal mais, assez franchement, je m'en foutais complètement. Du coup, c'est ce que j'ai fait, et j'ai bien fait. Retrouver mes repères, la ville, certains de mes amis et mon père m'a donné une sensation d'apaisement assez évidente. Je n'irais pas prétendre que j'ai pu reprendre là où je m'étais arrêtée parce que ce n'était pas le cas mais, de manière définitive, je retrouvais le bonheur qui m'avait été "arraché" sans que je ne puisse rien y faire. Je redevenais la personne que j'avais été jusqu'à mes 15 ans et franchement, ça faisait un bien fou. Et puis quelques années après être revenue à Bar Harbor j'ai aussi pu réaliser mon rêve : ouvrir un café librairie. Pourquoi un café librairie et non pas une simple librairie ? Parce que quand je vivais à Augusta, je passais mon temps dans un lieu du même genre et, honnêtement, ce qui m'a permis d'assez m'accrocher dans l'attente de mes dix-huit ans. Alors j'ai voulu créer le même genre d'endroit ici, à Bar Harbor, parce que tout le monde mérite un refuge. Et même pour ceux qui ne cherchent pas un refuge... Les fans de lecture ou les fans de café méritent un lieu de ce genre, eux aussi, même si les cafés et les librairies sont assez fréquentes, même ici.
But.. what if? -- Mais malgré tout, il me manque quelque chose. Même après des années, le manque est là : ma fratrie me manque. Ce n'est clairement pas le cas de ma mère, ce qu'elle a fait à mon père, ce qu'elle m'a fait à moi et surtout, ce qu'elle a fait à ma famille, c'est quelque chose que je ne peux absolument pas pardonner. Mais oui, ma fratrie me manque, elle. Puis il y a cette sensation de vivre un mensonge, aussi. Impossible de savoir d'où cette sensation vient, mais elle est là. L'impression de mentir à tout le monde mais surtout, l'impression de me mentir à moi-même. J'en ai déjà parlé à ma thérapeute et elle a essayé de m'aider mais, pour l'instant, je reste dans le flou vis-à-vis de la source de ce mal-être. Alors je continue de chercher, espérant que je serai capable d'un jour trouver la réponse à cette question. Parce que ouais, j'en ai bien besoin.