Contexte labyrinthe de maïs
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The Mayor
membre de la dream team
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Faceclaim : Jason George
Présence : Présent.e
Warnings : Aucun à ce jour.
Messages : 406
Votre générosité vous a conduit à cette rencontre ici aujourd’hui, en cette journée d’Halloween. Mais comme nous savons que vous aimez aussi les défis, nous vous en proposons un pour rapporter un peu plus d’argent à la cagnotte du Criterion !
Votre mission : traverser ce labyrinthe de maïs. Heureusement, cette nuit est une nuit de pleine lune et celle-ci vous éclairera le chemin … si les nuages le veulent bien.
Saurez-vous trouver la sortie en surmontant les obstacles rencontrés ? Nous n’en doutons pas ! Alors bonne chance, et attention aux petits monstres qui sont de sortie cette nuit !
Liste des défis :1. L’un des personnages fait un faux pas et se retrouve les genoux trempés dans une flaque de gelée rouge visqueuse : confiture de fraise ou faux sang ? (défi individuel)
2. L’un des personnages remarque qu’une bifurcation est en réalité un raccourci qui rejoint le chemin principal sur lequel ils sont. Discrètement, il décide de prendre ce passage pour surprendre son partenaire en bondissant devant lui à l'improviste. Petite frayeur en perspective. (défi individuel)3. L’un des personnages doit raconter une histoire horrifique à l’autre personnage. (défi individuel)
4. L’un des personnages doit raconter l’une de ses plus grandes peurs à l’autre ou l’évènement le plus effrayant de sa vie à l’autre personnage. (défi individuel)
5. Au bout d’un chemin, les personnages tombent nez à nez avec un épouvantail qui leur bloque le passage. S’ils effectuent le gage correctement ils pourront passer, s’ils échouent ils devront rebrousser chemin. Les personnages doivent ensemble imaginer la danse des morts-vivants (le défi est réussi et ils continuent !). (défi commun)
6. A quelques mètres de la sortie, une figurante déguisée en sorcière leur lance un dernier défi. L’un de personnages va devoir mettre sa main dans un bocal d’insectes pour récupérer la clé en or, tandis que l’autre personnage devra manger des insectes grillés pour lui aussi repousser ses limites. (défi bonus)
Pour valider vos défis et réclamer vos points, rendez-vous ici : Réclamation des défis.
Aimery Fairchild
where do we go now ?
Fiche de présentation : https://alldelightedpeople.forumactif.com/t1827-cet-air-rend-fou-assis-debout-je-vais-pas-bien-aimery-fairchild
Carnet de bord : https://alldelightedpeople.forumactif.com/t1833-aimery-fairchild-n-oublie-pas-que-je-t-aime
Pseudo : KHall - Il, Lui
Faceclaim : Taylor Zakhar Perez - Maacky
Présence : Présent.e
Âge : Je pense avoir arrêté de vivre à 18 ans. Je ne vois même pas les années passées, parce que ça n'a plus d'importance. Mais si on suit mon année de naissance, alors j'ai 25 ans.
Statut civil : Je suis célibataire. J'ai connu quelques amourettes par le passé, mais j'avoue que ça n'a plus été ma priorité depuis quelques temps. Et si je dois être totalement honnête, alors je crois que je n'ai jamais connu le véritable amour.
Métier : Je travaille au Dream and Eat, un café qui est aussi un bar à cupcakes, en tant que barista et c'est l'une des seules raisons de me lever le matin. Cet endroit est beau, mais également un peu magique. Et les clients sont tellement gentils... C'est un peu un repère.
Habitation : J'habite au Somesville, le quartier nord de la ville. C'est là que se trouve mon boulot, et j'avoue que c'est aussi le seul endroit où j'ai trouvé un appartement dans mes moyens alors... voilà.
Triggers : Violence extrême - Harcèlement - Violence sexuelle
Warnings : Dépression - Suicide - Mort - Alcoolisme
Rp : Disponibilité 4/5
Rp libre 4/5
Motivation 5/5
J'aime assez répondre rapidement à mes rp, je n'aime pas me faire attendre. J'ai pour habitude de faire au moins 10 lignes, j'aime assez décrire les actions. Je peux parler à la première ou à la troisième personne, mais pour Aimery ce sera à la première personne. Je fais habituellement mes rp en français, mais je peux tenter l'anglais (why not, preuve de ma bilinguité).
N'hésitez à me MP pour toute demande (pas toute quand même, modérez-vous)
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Messages : 123
ft @Helena Stevens
J'avançais dans l'obscurité, le masque du fantôme de l'opéra solidement attaché à mon visage. Chaque pas était calculé, contrôlé. Derrière ce masque, j’étais à l'abri des regards, un simple jeu dans une soirée dédiée à la charité. Le sentiment de sécurité qu’il m’offrait était presque rassurant, comme si tout ce qui me tourmentait, ma mère, Stellan, ma vie… toutes ces choses pouvaient disparaître dans ce rôle que je m’étais choisi, et qui n’était finalement pas si anodin. Helena Stevens. Cette bienfaitrice qui s’était vu associée à moi, un peu malgré elle. Et désormais, c'était avec elle que je devais traverser cette épreuve. Je la voyais, et je me tenais à une distance raisonnable, me glissant dans le rôle avec une certaine aisance. Mon masque cachait tout ce qui se passait à l'intérieur, bien heureusement, et je devais garder le contrôle, surtout au début. Helena ne savait pas qui j’étais, ayant été présenté comme le « Fantôme de l’Opéra », et c'était mieux ainsi. La soirée était un simple jeu après tout, une manière d’aider les gens. Autant entrer pleinement dans ce rôle.
Je gardais mon allure droite, presque imposante, accentuant le mystère derrière le masque blanc. Mon habit sombre flottait légèrement dans la brise froide de cette nuit d'Halloween. La lune pleine éclairait faiblement notre chemin, suffisamment pour distinguer les formes du labyrinthe de maïs qui s'étendait devant nous. L'ambiance était presque irréelle, propice à se perdre dans les jeux de rôle et les apparences. Le labyrinthe, lui, semblait désespérément immense.
Je gardais ma voix basse, presque théâtrale, pour rester dans le rôle. « Il semble que le sort nous a rassemblé pour cette nuit funeste, mademoiselle. » Disais-je, ma voix résonnant avec une légère ironie. « J’espère que vous êtes prête à affronter bien plus qu’un simple labyrinthe. » Je faisais une pause, laissant le suspense s’installer. « Après tout, les plus grandes énigmes ne se trouvent pas dans le maïs… mais peut-être juste devant vous. »
Ma voix se voulait à la fois charmante et énigmatique, loin de ma personne habituellement si triste et pessimiste. Je devais jouer ce rôle à fond. Il n'était pas question de me révéler tout de suite. Plus je gardais cette distance, plus je me sentait à l'aise. J’avais la sensation d’une pause au milieu d’un film d’horreur terrifiant et angoissant. Il était plutôt amusant de constater que ce que je considérais comme un film d’horreur était ma vie, et que cette situation effrayante était la pause en question.
Je l’observais un moment, attendant sa réaction. Son regard curieux me renvoyait une lueur d’excitation, et cela m’encourageait à continuer. Puis, avec un geste élégant de la main, je lui fis signe. « Après vous… si vous osez vous aventurer dans cette nuit, guidée seulement par un fantôme. »
Il y avait quelque chose de profondément satisfaisant à jouer ce rôle, à tisser un fil d’aventure entre nous deux, un fil qui nous entraînerait dans un monde d’illusions et de mystères. En cet instant, je me sentais à la fois léger et lourd, enchaîné à ce personnage, mais libre d’explorer les possibilités qui s’offraient à nous. Qui savait vraiment quelles surprises nous réservait ce labyrinthe de maïs ?
Alors que je la laissais faire ses premiers pas, je m’engageais à être son guide dans cette obscurité, un guide dont la véritable identité restait enveloppée dans le mystère. J’étais là pour lui faire vivre une expérience unique, une aventure qu’elle n’oublierait pas de sitôt. Et dans cette danse de masques et de mystères, je ne pouvais m’empêcher de ressentir un frisson d’anticipation.
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Ceux qui rêvent ont bien de la chance, et les autres ont des insomnies ✧
Helena Stevens
membre de la dream team
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Pseudo : Tamaraa
Faceclaim : Laura Vandervoort
Multicomptes : Aurora / Deagan
Présence : Présent.e
Âge : 43 ans
Statut civil : Sans attaches officielles, mais elle sait que son coeur appartient à son grand amour.
Métier : Responsable des relations extérieures et du jumelage de Bar Harbor
Habitation : Otter Creek - une somptueuse maison avec jardin et pisicine.
Triggers : Aucun, en cas de doute hésite pas à me mp !
Warnings : Décès, pretty privilege, ivg
Messages : 221
Je me voyais comme une grande bienfaitrice de Bar Harbor. Cette communauté, était mienne et je voulais contribuer autant que je pouvais. J’avais la chance d’avoir un certaine fortune, alors je ne m’étais pas privée de contribuer à l’évènement caritatif. Ce soir, dans un élan de générosité, j’avais choisi de participer à l'événement en achetant "le Fantôme de l'Opéra", pour soutenir le Criterion. Une cause que je soutenai ardemment, convaincue que l'art et la culture pouvaient offrir bien plus que des divertissements.
Alors que je me tenais là, sous la lumière de la pleine lune, elle ne regrettait en rien mon choix. Ce n’était pas la première fois que je m’impliquais dans de telles soirées mais celle-ci sentait l’aventure et le mystère. Je ne doutais pas m’amuser ces prochaines heures. Avec ma prestance naturelle et mon élégance, j’étais prête à relever le défi du labyrinthe de maïs auprès de mon compagnon de fortune… ou d’infortune peut-être …
J’avais enfilé une longue robe noire pour l’occasion, crêpé mes cheveux et avait affublé ma tête d’un chapeau de sorcière. Sous la lumière de la pleine lune, je m’approchais de l’inconnu avec un large sourire sur les lèvres. Je l’observai un instant, cet homme masqué qui prenait la parole. « Un fantôme pour me guider dans ce dédale nocturne ? » répondis-je avec un sourire en coin, ma voix pleine d’assurance. « A nous deux, avec nos dons extraordinaires, nous allons braver toutes les épreuves, j’en suis persuadée ! » m’enquis-je en me mettant dans le rôle de mon personnage. Cela m’amusait je devais bien l’avouer.
D’un geste, il m’ouvrit le passage me laissant pénétrer en première dans ce sombre labyrinthe qui se dressait devant nous. Pas intimidée le moins du monde, je m’engageai avec une grande témérité. On arriva bien vite à une bifurcation. « Votre instinct vous dicte la gauche ou plutôt la droite ? » lui demandai-je. Je le laissais choisir le chemin à prendre et tourna les talons vers la direction indiquée. Nous n’avions que peu d’éléments pour trouver la sortie, alors nous allions devoir miser sur la chance !
« Dites-moi en plus sur vous ! Qui êtes-vous ce masque ? Aurais-je d’ailleurs le plaisir de découvrir ce visage au bout de notre aventure ? » Il pouvait bien me dire ce qu’il voulait, se conforter dans son personnage comme dévoiler la personne sous ce déguisement, peu m’importait. En cet instant il s’agissait de faire un peu de conversation pour briser la glace. S’il souhaitait se contenter de détailler son rôle, j’en ferais de même.
Soudain, sans prévenir, mon pied droit s'enfonça dans une substance étrange et gélatineuse avant de me faire tomber au sol. En baissant les yeux, je découvris avec horreur que mes genoux étaient trempés dans une flaque de gelée rouge, visqueuse… Était-ce de la confiture de fraise ? Ou du faux sang ? J’osais espérer que la piste du vrai sang n’était pas une option. « Eurk … mais qu’est-ce que c’est que cette horreur ? » Voilà que ma tenue était ruinée et cela avait le dont de m’agacer sur le moment. Et puis très vite, je me replaçai dans le contexte. J’étais là pour m’amuser et je devais prendre cela comme une farce d’Halloween ni plus ni moins. Mon air contrarié s’effaça alors rapidement et de mes lèvres s’échappèrent un rire qui résonna dans le labyrinthe. « Qui diable à eu cette idée de piéger le terrain ?! Je pense que nous ne sommes pas au bout de nos peines ! » dis-je en me relevant tant bien que mal.
- hrpg:
- J'ai fait le premier défi
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I've still got you all over me. I lived, and I learned, had you, got burned.
Aimery Fairchild
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Habitation : J'habite au Somesville, le quartier nord de la ville. C'est là que se trouve mon boulot, et j'avoue que c'est aussi le seul endroit où j'ai trouvé un appartement dans mes moyens alors... voilà.
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J’avançais à ses côtés, le masque du Fantôme de l’Opéra solidement attaché à mon visage, le monde réel bien loin de cet étrange labyrinthe de maïs. Elle semblait en confiance, elle aussi, avançant d’un pas assuré dans sa longue robe noire. Derrière mon masque, je sentais une certaine tranquillité – une bulle dans laquelle je pouvais, pour un temps, masquer mes angoisses. Ce masque offrait une forme de libération, un anonymat que je n’avais pas souvent le luxe d’adopter. Alors que nous poursuivions notre marche, elle me demanda quelle direction nous devrions emprunter. Je laissai mon instinct choisir la réponse. « Prenons à droite. » répondis-je d'une voix douce mais théâtrale, comme si ce choix avait un sens plus profond. « L’instinct des fantômes a rarement tort. »
Elle prit la tête, guidée par l’assurance qui émanait d’elle. J’observai l’obscurité et l'ombre de ma propre silhouette projetée sur les murs de maïs. Ici, enveloppé par la nuit et le mystère, je pouvais être quelqu’un d’autre, oublier la réalité de ma vie et les fardeaux que je portais. Elle tentait d’en savoir plus sur moi, et je ne pouvais me résigner à lui répondre avec franchise. « Seul le temps pourra répondre à votre question, très chère. » répondis-je d’une voix qui se voulait à nouveau énigmatique. « Mais pour vous apporter un semblant de réponse : disons simplement qu’en dehors de cette nuit, je suis peut-être un autre fantôme. » Bien sûr, elle ignorait le parallèle entre ce déguisement et ma véritable identité, ma vie de manière générale. « Un peu d’ombre, un peu de solitude… et parfois une raison de revenir vers la lumière, une lumière stellaire. » C’était une réponse qui dissimulait autant qu’elle révélait. Je sentais que la plupart des gens se serait contentés de ces mots, mais elle semblait attentive, comme cherchant à lire à travers les lignes. Je tournai la tête pour poursuivre notre progression.
Alors que nous continuions, une odeur âcre s’insinua dans l’air, fugace mais suffisamment forte pour m’alerter. Je n’eus que le temps de voir Helena faire un pas de plus avant qu’un bruit visqueux ne résonne. Elle avait glissé, son pied s’enfonçant dans une substance rouge et gluante répandue sur le sol. Elle tomba, et un instant d’étonnement me traversa, mêlé à une pointe d’amusement sincère. La voir, elle, si digne et si soignée, trébucher sur ce qui ressemblait à une flaque de faux sang donnait à cette soirée une saveur un peu absurde et terriblement divertissante. De plus, je l’avais probablement conduit à ce piège en choisissant la direction, moi qui avait clamé que les fantômes n’avaient jamais torts.
Je retins un sourire, puis m’approchai d’elle, tendant une main masquée, bien que presque complice, pour l’aider à se relever. « Ah, le labyrinthe se montre déjà traître… » murmurais-je. Une sensation amusée me traversait, mélange curieux d’ironie et de solidarité, comme si ce simple geste d’offrir ma main dans cette obscurité nous connectait plus intimement, malgré le rôle que je continuais à jouer. Elle s’essuya en riant, visiblement plus amusée que contrariée, et cela me poussa à prolonger le jeu. « Peut-être un vestige de ceux qui n’ont pas trouvé la sortie… » ajoutai-je d’une voix empreinte de mystère. Sa réaction légère face à l’incident me donna une sorte de plaisir inattendu ; il était agréable de partager ce moment en immersion dans nos personnages. Et je me surprenais à vivre le moment, et à l’apprécier véritablement.
Nous reprîmes notre progression, mais alors qu’elle s’apprêtait à franchir un autre tournant, un bruit mécanique résonna au-dessus de nous. Sans crier gare, de fines gouttelettes glacées commencèrent à nous asperger depuis le haut, une pluie d’eau soudaine éteignant les torches et nous laissant dans une obscurité totale. L’humidité glacée me fit frissonner et, en même temps, éveilla en moi une étincelle. Cette atmosphère avait désormais quelque chose d’intensément captivant et… effrayant, dans le meilleur sens du terme. Je perçus son hésitation, son souffle soudain plus court. Nous étions seuls dans cette obscurité totale, vulnérables et imprégnés de l’étrangeté du moment. Une lueur de malice me traversa alors. C’était l’occasion idéale pour jouer de cette ambiance, pour faire de cette situation un souvenir inoubliable. Personnellement le noir ne m’effrayait pas ; il était mon allié.
« Mademoiselle… » murmurais-je dans l'obscurité, ma voix douce résonnant comme un écho inquiétant. « Vous connaissez l’histoire de la Dame des Brumes, n’est-ce pas ? » Je laissai ma voix s’éteindre doucement, un souffle de mystère suspendu dans l’air. « Elle errait par une nuit d'Halloween, perdue dans un labyrinthe tout comme celui-ci, cherchant désespérément son chemin sous la lumière froide de la lune. Mais elle ne retrouva jamais la sortie… Il paraît qu’elle erre toujours, chuchotant des avertissements à ceux qui osent s’aventurer dans son domaine… » Je fis un pas en avant, réduisant la distance entre nous dans le noir, me délectant de cette atmosphère sinistre que je tissais entre nous. « On dit que, si l’on entend un murmure au détour d’un chemin, il ne faut jamais regarder en arrière. » continuai-je en chuchotant, « car elle pourrait vous happer, vous emporter là où personne ne vous retrouvera jamais… » Ma voix s’adoucit encore, ne devenant plus qu’un murmure à peine audible, s'éteignant dans un souffle énigmatique. J’avançai une main et la posai doucement sur son épaule. Le contact, même infime, me fit presque sursauter. Il y avait un frisson dans l'air, cette étrange impression que, sous le couvert de ce déguisement, je pouvais me permettre de laisser l'ombre de ma propre angoisse se fondre dans le personnage. « Effrayant, non ? »
Lorsque je retirai ma main, je sentis le silence résonner entre nous, rempli de tout ce que nous n’osions pas dire. Elle, l’aventurière sûre d’elle, et moi, le fantôme qui s’efforçait de jouer son rôle, masquant mes propres peurs derrière une voix suave et des récits horrifiques. Peut-être, à travers ce jeu d’ombres et de faux-semblants, pourrait-elle deviner un fragment de ma réalité, un éclat de l’angoisse qui, ce soir-là, restait prudemment masquée. Nous avançâmes dans le silence, tous nos sens aux aguets, alors que nous étions désormais presque l’un à côté de l’autre. À nouveau, nous prenions une direction presque au hasard, pour nous retrouvons dans un nouveau couloir éclairé par des torches qui n’avaient pas été éteintes par une pluie artificielle. L’obscurité n’était plus.
- hrpg:
- Bravo ! Je pense avoir réalisé un deuxième défi individuel aussi
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Tandis que je me relevai avec le plus d’élégance possible de la flaque visqueuse, je regardai d’un air amusé mon mystérieux compagnon qui me tendais la main avec une expression solennelle. « Eh bien, monsieur, votre instinct infaillible semble m’avoir guidé droit dans un piège ! » Je secouai les pans de ma robe, constatant que la tâche rougeâtre ajoutait un effet plutôt dramatique à mon costume de sorcière. On aurait pu croire que j’avais décidé de me faire un diner sanglant. « Je me demande bien ce que ce labyrinthe nous réserve d’autre comme surprises ! Je doute que nous soyons au bout de nos peines … J’ai envie de croire que c’était un premier avertissement pour nous effrayer. » Un sourire étira mes lèvres alors que j’observai la substance d’un air faussement critique.
Nous reprîmes notre chemin et je fus surprise lorsqu’une pluie glacée se mit à tomber, plongeant le dédale dans lequel nous étions dans une obscurité infinie. Je soupirais légèrement. J’étais collante, mouillée quelle était la suite ? Je n’osais imaginer la tête que je devais avoir. Mais je n’eu pas le temps de me lamenter trop sur ma potentielle apparence. La voix du fantôme s’éleva dans un murmure pour me demander si je connaissais l’histoire de la Dame des Brumes. Je tournai ma tête vers celui qui s’apprêtait à me conter une légende en répondant par la négative. « Absolument pas. Je serais curieuse de vous l’entendre me la raconter ! »
La voix de mon étrange compagnon résonna doucement dans la nuit qui nous enveloppait. Il prit son temps, chaque mot coulant dans l’air sombre comme une mélodie inquiétant. Un léger frisson me parcourut. Cette Dame qui errait sous la pleine lune dans un labyrinthe perdu … Ce n’était qu’une histoire mais je me laissai prendre au jeu. Les images se formèrent dans mon esprit, si vives que j’aurais presque pu l’imaginer avec nous entre ces murs de maïs. « …Elle ne retrouva jamais la sortie… » poursuivit-il. Je croisai instinctivement les bras sur ma poitrine. Un courant d’air me caressait la nuque. Cette histoire, bien que fictive, éveillait en moi une sensation d’inquiétude. Il fallait avouer que l’homme avait la meilleure intonation possible pour cette histoire, la rendant si vraisemblable. C’était absurde mais je me laissai emporter, le cœur battant. « Il paraît qu’elle erre toujours, chuchotant des avertissements à ceux qui osent s’aventurer dans son domaine… » Il se rapprocha de moi, minimisant la proximité entre nous. Sa main, posée sur mon épaule était chaude. Je fus surpris par ce contact inattendu et mon cœur s’accéléra un peu dans ma poitrine. Mon esprit, tout à fait pragmatique en d’autres circonstances, se laissait séduire par ce jeu.
Sa voix descendit encore, se faisant plus grave et je sentis ma respiration s’arrêter un instant. Mon regard, s’accrocha au sien, même si son masque dissimulait ses traits et je me surpris à scruter l’obscurité autour de nous, comme si la Dame des Brumes pouvait effectivement apparaitre. « Effrayant, non ? » murmura-t-il, sa voix teintée d’une ironie douce. Une expiration, une inspiration. Ma main se posa sur ma poitrine pour sentir le rythme effréné de mon cœur. « Croyez-vous que nous allons croiser le chemin de cette Dame des Brumes ? Si jamais nous la croisons, peut-être que si nous la guidons jusqu’à la sortie nous resterons sains et saufs … Peut-être … » Je laissai mes mots en suspends un instant avant qu’un sourire ne se dessine doucement sur mes lèvres. « Cette histoire était effrayante je vous l’accorde. Vous avez un don pour cela ! Vous devriez penser à faire le narrateur de livres audios horrifiques. »
Alors qu’un rayon de lune nous inonda quelques secondes, je passai mon bras sous le sien délicatement. « Puis-je ? » lui demandai-je tout de même. « J’aimerais ne pas perdre mon mystérieux compagnon. Je ne suis pas certaine que je m’en sortirais entière ! » Avec un sourire on reprit notre chemin dans le dédale des murs de maïs, optant pour un chemin éclairé de quelques torches.
« Dites, c’est une bonne situation fantôme ? » demandai-je avec un ton le plus sérieux possible. « Parce que pour ma part, être une sorcière c’est pas tous les jours faciles. Quand on a besoin de moi, les gens sont sympas, mais dès qu’il faut accuser quelqu’un pour les terribles maux qui touchent mon village, plus personne ne me soutient. » Je soupirai, me prenant au jeu de mon rôle. Mon compagnon se complaisait dans son rôle, alors pourquoi ne pas en faire de même ?
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ft @Helena Stevens
Je pouvais sentir que mon histoire sur cette Dame des Brumes – création purement sortie de mon esprit – avait fait son effet sur Helena. Sa façon de m’observer, de scruter les ténèbres à la recherche du moindre signe de cette créature imaginaire, trahissait une légère inquiétude. Et lorsqu’elle me complimenta sur ma manière de conter les histoires, un sourire me vint, bien caché sous mon masque. Ce n’était pas tant que je songeais à une reconversion dans la narration… mais il émanait de ses paroles une sincérité rare. Moi qui n’avais que trop souvent l’impression de susciter la pitié, de recevoir des sourires contraints, je me surprenais à apprécier la simplicité de son compliment, aussi direct qu’authentique. «Chaque légende cache toujours un brin de vérité, vous savez. » dis-je en prenant un ton grave, amusé. « Enfin… c’est ce que j’aime croire. Il paraît même que la Dame des Brumes n’apparaît qu’à ceux qui portent en eux des peurs enfouies. Et si elle venait vraiment à se manifester… » Je laissai planer une pause volontaire, feignant la réflexion, comme pour alimenter l’ambiance inquiétante autour de nous. « Eh bien, il nous faudrait lui faire face en lui dévoilant notre plus grande peur. Elle s’en nourrirait… et peut-être, nous laisserait en paix. »
Chaque pas que nous faisions faisait craquer la boue et les feuilles sous nos pieds. Le bruissement léger des arbres semblait être un murmure, comme un écho de nos propres pensées. Je me tournai vers elle, scrutant son visage dans la lueur vacillante des torches. « Dites-moi, ma chère sorcière… si la Dame des Brumes venait à nous entourer de son voile glacé, quelle peur lui offririez-vous ? Quelle histoire pourrait la délecter ? » Je vis son regard accrocher le mien un instant, avant qu’elle ne détourne les yeux vers le sentier. Les ombres dansantes projetées par les torches ajoutaient une touche de mystère, intensifiant l’atmosphère autour de nous.
Elle passa alors son bras sous le mien, avec une politesse inattendue, m’offrant l’opportunité d’accepter. Comment refuser ? J’inclinai légèrement la tête pour lui signifier mon accord, sentant une complicité naître dans ce geste, dans cette étrange soirée. Elle reprit alors la parole, feignant le sérieux, évoquant son rôle de sorcière. Une âme extérieure aurait sans doute trouvé cela absurde, mais, pour ma part, je trouvais la scène étrangement libératrice. Je n’étais ni un fantôme, ni un être véritablement mystérieux, mais, dans cet instant, je m’approchais de ce que j’avais toujours espéré être… libre. Ironique, peut-être, pour un être pris entre deux mondes. « Vous savez, je vous plains. » lui dis-je avec une voix douce, teintée d’un soupçon de malice. « N’avez-vous jamais entendu les vieilles histoires de sorcières traquées, capturées, puis jetées au bûcher ? Si elles résistaient au feu, alors elles étaient considérées comme de véritables sorcières, et achevées par d’autres moyens. Si elles succombaient, elles étaient jugées innocentes. Voilà une justice… comment dire ? Particulière ? » J’avais vaguement entendu cette histoire, probablement dans une vieille série, mais qu’importe, l’image restait puissante.
Je laissai l’anecdote flotter un instant dans l’air, avant d’ajouter, d’un ton plus sombre et sincère : « Quant à moi… ma situation n’est pas plus enviable. Je passe mon temps entre l’ombre et la lumière, trop mort pour les vivants, trop vivant pour les morts. Alors j’erre, sans but… invisible. » Je fis une pause, les mots résonnant d’un écho qui semblait me toucher plus que je ne l’aurais voulu. « Oh, il m’arrive parfois d’être appelé, par des âmes curieuses qui s’aventurent à réciter de vieilles incantations, les mains sur de fichues planches en bois. Elles me voient, puis s’effraient et s’enfuient aussitôt, me laissant à mon errance… étrange destinée, n’est-ce pas ? Une drôle de vie… ou plutôt, une drôle de mort. » Je souriais, derrière mon masque, sans doute un peu trop ému par cette dernière tirade que je ne l'aurais voulu. La lueur des torches vacillait encore autour de nous, et le labyrinthe semblait s’étirer à l'infini, comme n'ayant aucune fin. Helena, toujours accrochée à mon bras, m’accorda un regard malicieux, et je réalisai qu’en cet instant, coincés entre réalité et légende, nous étions aussi libres que des esprits errants dans la nuit. Mais ces dernières révélations m’avaient brutalement ramené à ma condition de simple humain, vulnérable et imparfait. J’avais beau me parer de mystères et de récits inventés, l’idée de la Dame des Brumes s’insinuait en moi, comme si elle cherchait à exposer mes failles les plus enfouies. Un instant, je me surpris à me demander : si cette créature imaginaire apparaissait réellement au détour d’un de ces sombres virages, quels mots, quelles vérités pourrais-je offrir pour l’apaiser ? Mes plus grandes peurs étaient bien là, tapies au fond de moi, à une profondeur que je redoutais d’explorer. C’étaient des frayeurs sourdes et insaisissables, celles que l’on tait par habitude, que l’on préfère dissimuler sous des sourires forcés ou des anecdotes sans importance. Les formuler en mots ? Cela me semblait aussi terrifiant que de les affronter directement. Car une fois révélées, ne finiraient-elles pas par me briser pour de bon ?
Je m’interrompis un instant, ajustant mon masque – ce vieux masque qui, depuis tout à l’heure, semblait s’être imbriqué en moi. Je devais reprendre mon personnage, oublier ces angoisses qui me gâchaient si souvent la vie. Après tout, je vivais mon rêve inavoué : je n'étais plus Aimery, il n'était plus ce soir. Je n'étais qu'un être fantomatique, une apparition brumeuse, l'ombre d'une personne déjà partie, sans doute.
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Ceux qui rêvent ont bien de la chance, et les autres ont des insomnies ✧
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