All delighted people

Inspire, Expire.
Respire Milo putain de merde.

La réouverture du Blaze allait avoir lieu ce soir. Il n’irait pas jusqu’à dire que l’endroit était emblématique pour Bar Harbor, mais l’établissement était quand même assez connu surtout sur la scène LGBTQIA+ et du coup le fait de le racheter, de le rénover et de le rouvrir, ça lui amenait une part de stresse qu’il ne connaissait pas vraiment habituellement. C’était la première fois dans ses 46 ans de vie qu’il se jetait tête première dans un projet totalement inconnu en espérant réussir à flotter. Les autres fois s’était soit il s’en moquait bien de couler ou qu’il se savait imperméable à l’eau. La belle vie quoi. Bref, dans les derniers jours le brun s’était occupé de mettre les dernières touches un peu partout : il avait vérifier plus de fois qu’il ne pouvait le compter la livraison d’alcool, il avait lu et relu l’horaire des employés, il avait passé le balais et nettoyé le bar jusqu’à le faire tellement étinceler qu’on avait besoin de lunettes de soleil pour le regarder. Il avait pensé à tout.

.. En tout cas, il l’espérait.

Il se tenait en plein milieu du bar à quelques minutes de l’ouverture officielle et il se concentrait à garder sa respiration calme et son air cool. C’est que ça le fait pas, un proprio de bar populaire avec un air constipé. Il venait tout juste de déposer la dernière version officielle de la liste VIP avec les bracelets verts fluo qui venaient avec à l’entrée afin que les portiers puissent les donner à qui de droit. Et puisqu’il se sentait généreux, il avait aussi laissé cinq bracelets supplémentaires à donner au hasard premier arrivé, premier servi, allez-y battez-vous!

Les lumières s’étaient tamisés, la musique avait démarré et les portes s’étaient déverrouillées.

« Vas-y mec, t’es capable. Ca va bien se passer » s’encouragea-t-il en voyant les premiers clients entrer.

Apparence de Adam:

La soirée promettait d’être mémorable. Non pas pour moi, mais pour mon cousin Milo. J’étais fière de ce qu’il avait accompli ces derniers mois. Après des mois de travail, il allait pouvoir enfin réaliser son rêve : ouvrir le Blaze. Je n’avais aucun doute ; l’ouverture serait un triomphe, propulsant l’établissement et lui offrant une réputation dans notre chère petite ville.

Bouillonnante d’enthousiasme, je me préparais avec soin. La ville ne disposait pas de boutique haute-couture, et un aller-retour dans les mes adresses favorites à Londres n’avait pas été possible. Je fouillai donc à a recherche d’une pièce d’exception pour cette soirée d’exception. Mon choix se porta sur un ensemble qui avait déjà fait ses preuves dans le passé. Un chemisier banc sans manches, taillé de manière à révéler mon décolleté avec une élégance subtile. Un pantalon tailleur noir, coupé impeccablement droit qui soulignait parfaitement ma silhouette. Par-dessus, une veste en cuir, une peu usée à certains endroits mais que j’aimais porter dans des moments décontractés. Je me chaussai d’une paire de talons haut qui, comme toujours, me donnait une allure assurée.

Lorsque j’arrivai au Blaze il y avait déjà foule. La publicité du nouvel établissement avait apparemment eu un impact significatif. J’esquissai un sourire et me plaçai dans la file. Je savais que j’aurais pu facilement passer devant tout le monde et me présenter mais je ne le fis pas. Je m’imprégnai de l’impatience des futurs clients, excités à l’idée de découvrir ce que leur réservait ce nouveau lieu. Il me fallut attendre quelques minutes avant de pouvoir rentrer. Le vigile, un grand homme imposant (@Adam Smith), me demanda si j’étais sur la liste. J’esquissai un sourire.

« J’espère bien, je porte le même nom que le propriétaire ! Helena Stevens. » lui indiquai-je sur un ton amusé.

Je le vis parcourir la liste des yeux à la recherche de mon nom ou de ma photo, quelque soit l’organisation en place. L’homme me confirma que je pouvais bien rentrer. Je n’en doutais pas. Un bracelet vert fluo me fut passer au poignet afin de pouvoir bénéficier de quelques avantages.

« Quel est votre nom ? »

Si je venais à revenir au Blaze, ce que je pensais très probable, je voulais pouvoir mettre un nom sur le visage qui m’ouvrirait le passage. Cela me semblait important et c’était une façon naturelle de pouvoir établir un premier contact.

« Je suis enchantée de faire votre connaissance Adam. Merci pour votre accueil ! »

Sur ces douces paroles, je rentrai dans l’établissement. Je n’avais pas vu encore l’intérieur. J’avais accepté de vouloir avoir la surprise comme tous les autres clients. Je ne fus pas déçue de l’ambiance qui régnait. C’était dynamique, lumineux et des énergies positives m’enveloppèrent immédiatement. Un sourire aux lèvres, je me dirigeai vers le bar tout en cherchant mon cousin (@Milo Stevens) des yeux. Sans doute était-il occupé quelque part, s’assurant que tout se déroulait sans encombre. Je croiserai bien son chemin à un moment donné.

Ca y est, c'était le jour de la réouverture du Blaze. Malgré que je l'ai vu en "avant-première" il y a quelques jours à peine, je ne pouvais pas m'empêcher d'être curieux. J'étais curieux des animations que @milo stevens aurait prévu, tout comme j'étais curieux par rapport au monde qui se présenterait au bar. Considérant la pub qu'il avait faite, ça ne me surprendrait pas qu'il y ait du monde, mais j'espérais au moins que ça correspondrait aux attentes de Milo, mais aussi que tout se passerait bien. Comme bien souvent quand on va quelque part ensemble, @leopold banks et moi avons décidé de faire le trajet ensemble. Ayant à peu près toujours été voisins, autant dire que c'était une habitude que l'on avait depuis un sacré bout de temps et, visiblement, la réouverture du bar ne fera pas exception. Après m'être préparé assez rapidement, j'avais rejoint ma chambre, y récupérant un des pin's portant le drapeau aux couleurs de ma sexualité dans un de mes tiroirs de commode, l'accrochant rapidement au niveau de ma chemise. Chaussures enfilées, j'avais rejoint l'entrée, attrapant rapidement ma veste avant de me diriger vers la porte de sortie, pile au moment où Leopold sonnait à ma porte. Grand sourire étiré sur mes lèvres, j'avais ouvert la porte avant de sortir de chez moi, la fermant à clé avant de répondre à l'accolade de Leopold. « Evidemment que je suis prêt ! » Techniquement, il ne m'avait pas posé la question, mais disons que ça serait comme si.

On était assez rapidement arrivés au niveau du bar, comblant le silence par des discussions habituelles et, évidemment, en thème avec la soirée de ce soir. Bracelets déjà attachés à nos poignets, on s'était présentés au vigile (@adam smith), le remerciant alors que l'on pouvait enfin pénétrer dans l'établissement. De nombreuses personnes se trouvaient déjà à l'intérieur et, s'il était évident que la salle ne ferait que se remplir au fur et à mesure de la soirée, Milo avait déjà de quoi être fier. Mon regard avait arpenté la salle, à la fois à la recherche de visages que je connaissais, mais aussi afin de découvrir les potentielles "activités" qui avaient été prévues ce soir. Mon regard s'était finalement posé sur @helena stevens et, bien rapidement, j'avais tourné la tête vers Leopold. Evidemment, il l'avait déjà vu, et j'avais retenu une grimace. « Tu veux qu'on aille au bar, ou ailleurs ? » Même si ma préférence allait clairement au bar, étant donné que je ne savais même plus depuis combien de temps je n'avais pas passé un moment avec Helena et Leopold, je ne risquais pas de prendre le risque de lui imposer quoique ce soit. S'il préférait que l'on aille ailleurs, je finirais surement par aller voir Helena dans tous les cas, mais autant dire que je préférais faire en sorte que tout le monde passe une bonne soirée. Alors évidemment, après tout ce temps, je préfèrerais que les choses se passent autrement, mais je ce n'est pas non plus comme si j'allais blâmer qui que ce soit.